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Alzheimer : cerveau antimicrobien !

dernière mise à jour le 10/05/2014

La protéine β-amyloïde est connue comme facteur clé de la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer. Cette protéine est considérée comme un sous-produit catabolique sans rôle physiologique. Elle peut établir des liens avec différents récepteurs ou molécules de transport complexes, modulées en fonction de stress environnementaux, et capable d’induire une réponse inflammatoire.

L’auteur fournit des données prouvant in vivo le rôle antimicrobien de cette protéine. De premières expériences in vitro ont comparé l’activité antimicrobienne du β-amyloïde et d’un peptide antimicrobien archétypal : le LL-37. Les résultats révèlent une activité antimicrobienne du β-amyloïde égale ou supérieure au LL-37 pour 8 microorganismes fréquents et cliniquement significatifs.
De plus, l’auteur montre, dans des échantillons homogènes, que l’activité antimicrobienne du cerveau des Alzheimer est significativement plus haute que dans les cerveaux indemnes et que le niveau de cette activité est corrélée au taux de β-amyloïde. Mieux encore, cette activité antimicrobienne diminue par l’adjonction d’anticorps anti β-amyloïde.

En conclusion, cette découverte suggère que le β-amyloïde est un peptide antimicrobien, jusqu’ici méconnu, de notre système immunitaire inné.

Cette découverte, en contraste complet avec les modèles actuels de cette pathologie, peut avoir des répercussions importantes en matière de recherche sur la physiopathologie et les traitements de la maladie d’Alzheimer.

Bibliographie

Soscia et al.
The Alzheimer's Disease-Associated Amyloid β-Protein Is an Antimicrobial Peptide
PLoS One.2010; 5(3) :e9505

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

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La phrase biomédicale aléatoire

Dans le contexte culturel libéral, un positionnement éthique qui revendiquerait explicitement sa prévalence au point de mettre en péril les autres représentations serait immédiatement disqualifié d’un point de vue éthique. Il serait vécu comme un coup de force idéologique trahissant les règles de jeu implicites et tacites de non-agression et de droit à la différence. Le souhait de plus en plus actif de formaliser l’éthique par la forme juridique ou réglementaire, outre le fait de permettre un fonctionnement social, est peut-être avant tout le désir de clore rapidement le débat afin qu’il ne dérape pas.
― Marc Grassin et Frédéric Pochard

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