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Livres de biologie et médecine évolutionnistes

Sentir et savoir - Une nouvelle théorie de la conscience

Antonio Damasio ▪ Odile Jacob, 2021

Ce livre reprend et résume les recherches et les idées de Damasio sur la conscience.

Il reprend sa gradation classique entre sensations, sentiments, esprit et images mentales des sentiments et les phénomènes mentaux. Les sentiments comblent le vide entre le corps physique et les phénomènes mentaux

Les réponses pour la survie résultent moins du niveau de conscience que du calibre intellectuel de l’espèce considérée

La conscience n’aurait rien de très spécifique et ne représente pas un pas évolutif aussi grand qu’on le pense. Elle serait une expérience mentale, un état d’esprit imprégné de deux caractéristiques liées entre elles, les contenus mentaux sont ressentis et ils le sont dans une perspective singulière.

Et il confirme que la conscience ne se situe pas dans le seul cerveau mais dans le corps entier. Les proprioceptions sont une scène ouverte sur le monde extérieur.

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon. Voir ICI

La phrase biomédicale aléatoire

Il apparaît que définir la physiologie comme la science des lois ou des constantes de la vie normale ne serait pas rigoureusement exact, pour deux raisons. D'abord parce que le concept de normal n'est pas un concept d'existence, susceptible en soi de mesure objective. Ensuite, parce que le pathologique doit être compris comme une espèce du normal, l'anormal n'étant pas ce qui n'est pas normal, mais ce qui est un autre normal. Cela ne veut pas dire que la physiologie n'est pas une science. Elle l'est authentiquement par sa recherche de constantes et d'invariants, par ses procédés métriques, par sa démarche analytique générale. Mais s'il est aisé de définir par sa méthode comment la physiologie est une science, il est moins aisé de définir par son objet de quoi elle est la science. La dirons-nous science des conditions de la santé ? Ce serait déjà, à notre avis, préférable à science des fonctions normales de la vie, puisque nous avons cru devoir distinguer l'état normal et la santé. Mais une difficulté subsiste. Quand on pense à l'objet d'une science, on pense à un objet stable, identique à soi. La matière et le mouvement, régis par l'inertie, donnent à cet égard toute garantie. Mais la vie ? N'est-elle pas évolution, variation de formes, invention de comportements ? Sa structure n'est-elle pas historique autant qu'histologique ? La physiologie pencherait alors vers l'histoire qui n'est pas, quoi qu'on fasse, science de la nature. Il est vrai qu'on peut n'être pas moins frappé du caractère de stabilité de la vie. Tout dépend en somme, pour définir la physiologie, de l'idée qu'on se fait de la santé.
― Georges Canguilhem

La phrase biomédicale aléatoire

Les compagnies pharmaceutiques considèrent les amendes comme des coûts de marketing et poursuivent leurs activités illégales comme si de rien n'était
― Peter C Gotzsche

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