Randolph Nesse ▪ Markus Haller, 2021
Randolph Nesse et George Williams ont été les premiers à introduire la biologie de l'évolution dans la pensée médicale dans les années 1990. Son principe est de comprendre la naissance des symptômes et des maladies en fonction des modifications environnementales. Il nr faut pas seulement les causes proximales des maladies, mais leur causes distantes dans le temps. Nesse est psychiatre s'est évidemment intéressé aux troubles mentaux.
Si la douleur et la fièvre sont uriles pour nous protéger, la dépression et l'anxiété le sont tout autant. Un symptôme n'est pas une maladie. Il ne faut pas attribuer un symptôme aux caractéristiques d'un individu, quand il relève d'une cause environnementale. Les transitions épidémiologiques du néolithique et de l'urbanisation qui ont profondément modifié notre environnement ont provoqué des maladies telles que l'obésité, l'ostéoporiose ou la sigmoïdite, mais elles ont aussi favorisé l'autisme, le TDAH et les addictions.
Tout cela est expliqué avec de nombreux exemples qui permettent de développer pas à pas toute la logique de l'argumentation. L'auteur regrette que les interventions médicales trop précoces nous privent de l'analyse de l'environnement, de la personnalité et de discerner le normal du pathologique dans le niveau de réaction de chaque individu.
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Un médicament qui "marche sur quelqu'un quelque part" est efficient, mais un médicament qui "marche généralement" sur une classe de patients est efficace.
― Jacob Sregenga
Les mesures d'humanisation de la médecine ne sont guère qu'une greffe d'humanisme de rattrapage sur une pratique qui est fondamentalement technologique et biomédicale.
― Schwartz et Wiggins