La biomédecine a déplacé l’obsession diagnostique de plus en plus en amont dans le cours de la vie, chez des personnes ne présentant aucun symptôme. [...] L’obsession diagnostique et la technologie ont progressivement conduit la biomédecine à estimer que les signes paracliniques ont un potentiel de morbidité supérieur à celui des symptômes. Il devient ainsi licite de traquer ces signes paracliniques, le plus tôt possible, sans attendre des symptômes qui deviennent alors la preuve d’un retard diagnostique.