Pour une médecine évolutionniste.
Une nouvelle vision de la santéLa biologie de l'évolution interroge la notion de maladie.(entretien avec Luc Perino)
Pourquoi rapprocher la médecine clinique et la biologie de l'évolution ?
LP : Plusieurs éléments les rapprochent déjà ! Toutes deux considèrent la dimension historique de l'organisme ou du patient, son environnement global et surtout l'aspect polyfactoriel de tous les traits du vivant, y compris des maladies. Le clinicien d'aujourd'hui doit constamment se prémunir contre la tendance actuelle du monofactoriel pour tous les diagnostics et tous les traitements. La redécouverte du microbiote nous fait réaliser que l'organisme lui-même est une entité assez floue...
Les visages ronds et dodus attirent la sympathie. Leur sourire est un artefact de leurs commissures. Leurs lèvres sont sollicitées par des muscles peauciers tendus et déformés par les graisses. Le sourire du gros est une infirmité négative (une “ firmité ”). Le regard posé sur les joufflus n’est pas interrogateur ou agressif, il est souriant en réponse à leur pseudo-sourire, donnant aux replets de fausses certitudes sur leur socialité. Le visage potelé sourit malgré lui, donc nous ne l’agressons pas. L’empâté est supposé ne pas courir vite, donc nous n’avons pas peur de lui.
― Luc Perino
L'observation est l'investigation d'un phénomène naturel, et l'expérience est l'investigation d'un phénomène modifié par l'investigateur.
― Claude Bernard