Pour une médecine évolutionniste.
Une nouvelle vision de la santéLes informations exposées dans ce courrier sont extraites d’un ouvrage qui pourrait devenir un bréviaire pour tout généraliste. Ne renforçons pas les corporatismes, pour tout citoyen ou homme politique soucieux de la santé des concitoyens -certains diront des « patriotes »- la santé pouvant devenir la quatrième valeur (à l’affiche des frontons) au fronton des mairies. L’ouvrage est d’un docteur en médecine tropicale et épidémiologiste, Luc Perino. Son approche consiste à intégrer le fabuleux capital des connaissances évolutionnistes sur H. sapiens, non dans un paradis fiscal mais dans ce livre dont notre équipe, avec enthousiasme, fait état.
La vie est cette activité polarisée de débat avec le milieu qui se sent ou non normale, selon qu'elle se sent ou non en position normative. Le médecin a pris le parti de la vie. La science le sert dans l'accomplissement des devoirs qui naissent de ce choix. L'appel au médecin vient du malade (!). C'est l'écho de cet appel pathétique qui fait qualifier de pathologique toutes les sciences qu'utilise au secours de la vie la technique médicale. C'est ainsi qu'il y a une anatomie pathologique, une physiologie pathologique, une histologie pathologique, une embryologie pathologique. Mais leur qualité de pathologique est un import d'origine technique et par là d'origine subjective. Il n'y a pas de pathologie objective. On peut décrire objectivement des structures ou des comportements, on ne peut les dire "pathologiques" sur la foi d'aucun critère purement objectif. Objectivement, on ne peut définir que des variétés ou des différences, sans valeur vitale positive ou négative. 
― Georges Canguilhem
J'affirme que dans toute science naturelle particulière, il ne se trouve de science au sens propre, qu'autant qu'il y a de mathématique. 
― Emmanuel Kant