Darwin viendra-t-il ?
Oxford, 30 juin 1860 : le débat est mythique.
S'appuyant sur toutes les sources disponibles, Luc Perino, médecin généraliste et écrivain, en propose une mise en scène romanesque.
Pari gagné : derrière la verve du propos, apparaît peu à peu la vérité historique .
Les visages ronds et dodus attirent la sympathie. Leur sourire est un artefact de leurs commissures. Leurs lèvres sont sollicitées par des muscles peauciers tendus et déformés par les graisses. Le sourire du gros est une infirmité négative (une “ firmité ”). Le regard posé sur les joufflus n’est pas interrogateur ou agressif, il est souriant en réponse à leur pseudo-sourire, donnant aux replets de fausses certitudes sur leur socialité. Le visage potelé sourit malgré lui, donc nous ne l’agressons pas. L’empâté est supposé ne pas courir vite, donc nous n’avons pas peur de lui.
― Luc Perino
Pour un médecin, ne jamais abandonner le diagnostic est l’une des facettes de la compassion. [...] L’agonie reste inévitable, mais la précision du diagnostic en dissimule la fatalité, la lutte pour la survie est vaine, mais la permanence technique en maquille la vacuité.
― Luc Perino