La Sagesse du Médecin
"Le médecin généraliste doit aider à survivre entre les pièges de la nature et ceux du marché, il doit rendre aux patients la clé de leur corps trop souvent usurpée. Cette clé en d'autres temps avait un nom. On l'appelait le bon sens.", écrit Luc Perino.
Retrouvant son vieux Nikkormat au fond d'un tiroir, abandonné pour des appareils photos plus sophistiqués, métaphore de la pratique omnipraticienne d'hier, Luc Perino y observe avec tristesse et honte son "reflet de déserteur" : "J'ai abandonné ma pratique rurale [...] j'aurais dû choisir de mourir au combat."
Nous, on est content qu'il soit encore là...
Plus le niveau sanitaire d’un pays est élevé, plus la notion de maladie est omniprésente. Plus les soins sont performants, plus la subjectivité de souffrance est grande. Plus les sciences biomédicales progressent, plus la subjectivité de bonne santé se dégrade. Creusement régulier de l’écart entre la science médicale et son vécu par le patient.
― Luc Perino
Les maladies infectieuses se succèdent, et lorsque l'une d'elles est éliminée, elle est susceptible d'être remplacée par d'autres qui anéantissent aveuglément dès lors que les conditions d'une vie saine font défaut.
― William Farr