Sénescence et cancer

Sénescence et cancer

Les cellules de mammifères peuvent répondre au dommage et au stress en entrant dans un état d’arrêt de croissance et d’altérations de fonction dont l’ensemble constitue la sénescence cellulaire
Plusieurs éléments de preuve suggèrent que la réponse de sénescence supprime la tumorogenèse. La sénescence cellulaire contribue également au vieillissement, mais le mécanisme reste mal compris.

Nous montrons que des fibroblastes humains sénescents stimulent la prolifération des cellules épithéliales malignes et précancéreuses, mais pas des cellules normales, et forment des tumeurs chez la souris. En culture, cette stimulation de croissance est évidente lorsque la population de fibroblaste contient seulement 10% de cellules sénescentes et également lorsque la sénescence a été induite par épuisement de la réplication, par les oncogènes RAS, p14ARF, ou le peroxyde d'hydrogène. En outre, elle est due, au moins en partie, à des facteurs solubles et insolubles sécrétés par les cellules sénescentes. Chez les souris, les fibroblastes sénescents, beaucoup plus que les pré-sénescents, conduisent les cellules épithéliales malignes et précancéreuses à former des tumeurs.

Nos résultats suggèrent que, la sénescence cellulaire supprime la tumorogenèse tôt dans la vie, mais favorise les cancers à un âge avancé, ce qui est un nouvel exemple de pléiotropie antagoniste.