dernière mise à jour le 18/09/2015
Au niveau de la biologie fondamentale d'une mère, la décision de donner le biberon sous diverses influences alors qu’elle ne l’a pas véritablement souhaité imite les conditions associées à la mort d'un enfant. La perte de l'enfant est un déclencheur évident et bien documenté de dépression chez les mères et de plus en plus de preuves montrent que l'alimentation au biberon est un facteur de risque de dépression du post-partum.
Les procédures de l'hôpital qui conduisent à la séparation intermittente entre les mères et les nourrissons durant la période immédiate du post-partum. Les parallèles entre un désir accru de tenir les nourrissons chez les mères qui n’allaitent pas et les réponses à la mortalité infantile chez les primates non humains, ainsi que les relations entre le sevrage et la dépression sont discutés dans le cadre d'une discipline émergente appelée la médecine évolutionniste.
Gallup GG, Nathan Pipitone R, Carrone KJ, Leadholm KL
Bottle feeding simulates child loss: postpartum depression and evolutionary medicine
Med Hypotheses. 2010 Jan;74(1):174-6
DOI : 10.1016/j.mehy.2009.07.016.
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
La maladie du futur s'immisce dans le présent et induit une détresse
psychologique, surtout lorsque le capital de foi d'une civilisation s'est
investi dans le futur.
― Edgar Morin