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Sélection de la longévité humaine.

dernière mise à jour le 15/03/2014

La longévité de l’homme a longtemps été considérée comme non soumise aux lois de l’évolution. Pourtant, depuis quelques décennies, certaines théories adaptatives ont suggéré que la survie de la femme après sa période fertile pouvait avoir favorisé le succès reproductif de ses enfants et la survie de ses petits-enfants. Chez les peuples polygames, les hommes sains continuent à engendrer jusqu’à un âge avancé. Tout ceci peut avoir contribué à la sélection de la longévité humaine.

De 2002 à 2010 nous avons suivi 28994 individus dans 1703 familles polygames d’Afrique dont la structure démographique et environnementale peut mieux être comparée à celle de notre passé évolutif qu’à celle de nos récentes sociétés développées. Une analyse complète de la parentèle des deux sexes a permis d’évaluer l’effet de la présence d’hommes et femmes âgés de plus de cinquante ans sur la reproduction et la survie de la progéniture de ces ménages.

Nos résultats suggèrent que la longévité a été sélectionnée prioritairement à travers celle des hommes plutôt que sur la survie des femmes après la période fertile.

La survie à un âge avancé dans des conditions difficiles dépend essentiellement de la lutte contre les infections. D’où le rôle majeur du système immunitaire inné dans la longévité et également dans les processus de la sénescence.

Auparavant, nous avions déjà noté une balance immunologique entre reproduction et longévité. Maintenant, en comparant l’expression du système immunitaire inné dans un environnement difficile et dans celui de nos riches sociétés actuelles, nous pouvons mieux comprendre la fréquence des maladies de la sénescence liées à l’inflammation, telles que l’athérosclérose ou la démence.

Bibliographie

Westendorp R.J.G.
Selection for human longevity
HBES, 23rd annual conference, june 2011.

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

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Nous n'hésitons pas à envoyer en prison un médecin qui aurait prescrit un médicament dangereux sans en informer son patient, mais nous sommes impuissants devant une firme qui en aurait vendu des millions en connaissance de cause.
― Mikkel Borch-Jacobsen

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