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Tout le monde aime le visage des bébés.

dernière mise à jour le 10/03/2014

Etude de l'effet de l’apparence du bébé sur des observateurs enfants et adultes.

Les bébés sont assurément mignons et ceci est attribué, la plupart du temps, à certaines caractéristiques physiques et comportementales.
Le visage poupin, en particulier, séduit et attire les adultes par un ensemble de traits qui le caractérisent tels que de grands yeux, un visage rond et une grosse tête.

Cependant peu d'expériences ont étudié l'expression ontogénétique de cette affection pour les bébés.
Le but de cette étude était d’analyser empiriquement l'effet de la morphologie poupine sur l’impression de gentillesse ressentie par des enfants et des adultes.
Un ensemble de photos de bébés transformées par variations de degrés de caractères poupins a été montré à des volontaires : photos à caractères poupins renforcés, photos originales et photos à traits poupins atténués. Les caractères manipulés étaient la taille des yeux, des joues et de la tête.
Les participants ont été invités à désigner le bébé le plus mignon et ils ont dû expliquer leurs choix en précisant quels traits avaient influencé leurs décisions.

Comme on pouvait s’y attendre, les adultes et les enfants ont désigné les visages transformés en plus poupins comme les plus mignons. Les sujets ont mentionné les caractéristiques physiques plus fréquemment que les caractéristiques comportementales ou que d’autres items.
Cependant, les adultes ont cité des caractéristiques physiques et comportementales plus souvent que les enfants qui ont, eux, relevé d’autres items plus fréquemment que les adultes.

Pour les caractéristiques physiques, les sujets ont cité les traits poupins bien plus souvent que les traits adultes, neutres ou non spécifiques.

Les traits les plus souvent mentionnés étaient les yeux, les joues, la graisse et la tête.
Les adultes ont mentionné les yeux plus souvent que les enfants, lesquels ont mentionné divers autres traits plus souvent que les quatre précités.

Nos résultats suggèrent qu'il y a beaucoup de similitudes entre adultes et enfants pour la perception de gentillesse, en particulier en ce qui concerne l’identification des traits poupins. Bien que les adultes identifient ces traits plus nettement que les enfants.

Les sciences de l’évolution nous font considérer que malgré l’immaturité des capacités cognitives, les enfants possèdent déjà certains mécanismes intimes qui les préparent à prendre soin des plus petits. Ce qui peut se révéler utile en cas de carence parentale.

Bibliographie

Leitã M. , Castelo-Branco O.R., Dantas C., Lopes F. , Yamamoto M.E..
Everybody loves babies
HBES. 23rd annual conference. Montpellier. July 2011

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

La phrase biomédicale aléatoire

Etonnons-nous de la ferveur avec laquelle le corps médical lui-même accueille les remèdes charlatanesques de l'industrie. C'est une aberration professionnelle qui par sa complaisance et sa complicité contribue à l'exploitation de la crédulité publique, alors que le médecin devrait servir de garde-fou et de critique. Les fortunes des marchands de produits charlatanesques s'édifient rapidement sur des fondements qu'il est difficile d'ébranler. La publicité pharmaceutique étant celle qui paie le mieux, elle est recherchée non seulement par notre presse professionnelle, mais par toutes les presses et plus spécialement par la presse politique. Autrement dit, l'industrie des produits charlatanesques est maîtresse de l'opinion. Elle a les protecteurs les plus puissants, ceux qui agissent sur le Parlement, sur le gouvernement, sur la bureaucratie. Retourner contre elle l'opinion est une oeuvre de salut public.
― Edouard Rist en 1924 dans "Charlatanisme et tuberculose"

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