dernière mise à jour le 15/02/2014
Les maladies rénales sont plus fréquentes chez les américains d’origine africaine que chez ceux d’origine européenne.
La raison semble être majoritairement génétique. Les africains ont, en rapport avec la séquence spécifique du chromosome 22 qui encode l’apolipoprotéine L-1 (APOL1), un risque augmenté de développer une hypertension par insuffisance rénale ou sclérose glomérulaire segmentaire. Ces variants ne sont pas présents sur les chromosomes des Européens.
Une des particularités de cette variété de l’APOL1 est de pouvoir lyser et tuer les trypanosomes responsables de la maladie du sommeil.
Le plus étonnant est qu’il s’agit de l’allèle lié au risque, et non « l’allèle primitif » qui est capable de protéger de la maladie du sommeil.
Ainsi, la sélection de cet important facteur de survie en Afrique a pu contribuer à favoriser ce taux élevé d’insuffisance rénale chez les Afro-Américains.
Genovese G., Friedman D. J. and al.
Association of Trypanolytic ApoL1 Variants with Kidney Disease in African Americans
Science 13 August 2010: Vol. 329. no. 5993, pp. 841 - 845
DOI : 10.1126/science.1193032
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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