dernière mise à jour le 13/03/2014
La psychopathie est un grave trouble de la personnalité caractérisé par un manque total de moralité et de contrôle du comportement, sans atteinte des fonctions intellectuelles.
Une caractéristique majeure de la psychopathie est l’impossibilité de suivre les normes sociales de la réciprocité.
De récentes recherches suggèrent que, chez les hommes normaux, la réciprocité est régulée en partie par une évaluation et une mise en relief des compromis de bien-être, c'est-à-dire la capacité spontanée à négocier un bien-être spécifique au profit d’un autre.
Les décisions humaines sont sensibles à plusieurs facteurs tels que le degré de parenté ou l’historique des relations individuelles qui régulent le degré jusqu’auquel un organisme peut évaluer et comparer deux avantages respectifs dans l’éventualité d’une négociation ou d’un compromis.
Plusieurs preuves concourrent à l’idée que ces facteurs puissent être rassemblés en une variable sommaire désignée sous le nom de niveau de compromis de bien-être (WTR : welfare tradeoff ratio) utilisé pour réguler la réciprocité.
Ces résultats amènent à poser cette question au sujet des psychopathes. La persistance de leurs comportements antisociaux provient-elle d’une anomalie dans la formation ou dans la mise à jour de leur WTR.
Pour aborder ce problème, nous avons testé la capacité de compromis de deux groupes de prisonniers psychopathes et non psychopathes au moyen d’une série de compromis types et de buts relationnels.
Ces tests n’ont montré aucune différence de WTR entre les deux groupes.
Nous avons alors vérifié si les psychopathes ont des réponses émotionnelles particulières et un rééquilibrage de leur WTR en réponse à des signaux répétés d’interactions.
Ces études suggèrent que la psychopathie provient en partie d’un échec de rééquilibrage du WTR en réponse à des informations sociales diverses.
Ermer Elsa
Décision sociale chez les psychopates
HBES. 23rd annual conference. Montpellier. July 2011
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
La plupart des médecins ne connaissent pas, même approximativement, la dimension des risques qu'ils agitent et surestiment le plus souvent.
― Alain Froment