dernière mise à jour le 14/07/2014
Ce très long article explicite le modèle du calibrage adaptatif : une théorie évolutionniste du développement des différences individuelles dans le fonctionnement du système de réponse au stress.
Ce système a trois fonctions biologiques principales :
1/ coordonner les réponses allostasiques de l’organisme aux épreuves physiques et psychiques
2/ Encoder et filtrer les informations sur l’environnement social et physique par le truchement des différents récepteurs de l’organisme.
3/ Réguler la physiologie et le comportement dans un large éventail de d’aires adaptatives incluant les comportements de défense, les prises de risques, l’attachement, l’affiliation et la reproduction.
L’information ainsi encodée pendant le développement, interagit à long terme sur le système lui-même en produisant des schémas adaptatifs de réponse et des différences individuelles de comportement.
En se basant sur les sciences de l’évolution, nous construisons un modèle de développement de réponse au cours des étapes de la vie parmi quatre modèles prototypiques décrits et nous discutons l’apparition et la signification des différences sexuelles.
Le « modèle du calibrage adaptatif » prolonge la théorie de la « sensibilité biologique au contexte » et fournit une structure intégratrice pour les recherches futures dans ce domaine.
Del Giudice M., Ellis B.J. and Shirtcliff E.A.
The Adaptive Calibration Model of stress responsivity.
Neuroscience Biobehavioral Reviews. 2010.11.007
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Ce qui fonde de manière incontournable et qui constitue actuellement l'horizon indépassable de la mise au point des médicaments n'est absolument pas une découverte biologique quelconque, un progrès fondamental des sciences du vivant, mais l'importation du pouvoir des statisticiens.
― Philippe Pignarre