dernière mise à jour le 14/01/2025
Les changements évolutifs dans l'anatomie et la physiologie du système reproducteur féminin sont à l'origine des origines et de la diversification de la grossesse chez les mammifères euthériens (« placentaires »).
Cette histoire développementale et évolutive limite les fonctions physiologiques normales et biaise la manière dont le dysfonctionnement contribue aux maladies des traits reproductifs et aux issues défavorables de la grossesse.
Nous montrons ici que les changements d'expression génétique dans l'endomètre humain pendant la grossesse sont associés à l'évolution des traits et des pathologies de la grossesse spécifiques à l'homme.
Nous avons découvert que des centaines de gènes ont gagné ou perdu leur expression endométriale dans la lignée humaine. Parmi ceux-ci figurent des gènes qui peuvent contribuer aux systèmes de communication materno-fœtale ( HTR2B ) et d'immunotolérance materno-fœtale ( PDCD1LG2 ) spécifiques à l'homme, ainsi qu'au remodelage vasculaire et à l'invasion placentaire profonde ( CORIN ).
Ces données suggèrent que des études évolutives explicites des systèmes anatomiques complètent les méthodes traditionnelles de caractérisation de l'architecture génétique des maladies. Nous pensons également que nos résultats feront progresser la synthèse émergente entre évolution et médecine (« médecine évolutionniste ») et constitueront un point de départ pour des études plus sophistiquées de l’interface mère-fœtus.
De plus, les changements d’expression génétique que nous avons identifiés pourraient contribuer au développement de diagnostics et d’interventions en cas d’issues défavorables de la grossesse.
Mika K, Marinić M, Singh M, Muter J, Brosens JJ, Lynch VJ
Evolutionary transcriptomics implicates new genes and pathways in human pregnancy and adverse pregnancy outcomes
Elife. 2021 Oct 8;10:e69584
DOI : 10.7554/eLife.69584
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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Abandonner la détermination de l'existence de la maladie mentale aux seuls psychiatres, c'est comme confier la détermination de la validité de l'astrologie aux seuls astrologues professionnels. Ils ne sauraient remettre en question les postulats fondant leur occupation compte-tenu de l'importance des enjeux émotifs qu'ils y détiennent.
― Judi Chamberlin