humeur du 03/04/2010
 
      La fondation  APICIL, dans l’un de ses derniers numéros (N°3, Oct 2009) met en exergue un  chiffre communiqué par la Société française d’évaluation et de traitement de la  douleur. Vingt millions de personnes en France souffrent d’une douleur  chronique. Soit un Français sur trois.
        Tout chiffre  émanant d’une société savante mérite le respect. Surpassons notre timidité  naturelle devant les savants, laissons s’écouler la minute obligatoire de  silence devant les chiffres et libérons notre arbitre captif pour en faire un libre-arbitre. 
        
        Après une  enquête rapide auprès de mes proches : voisins, amis, famille, confrères,  j’en trouvai grossièrement un sur dix souffrant de douleur chronique. Mon  échantillon était certainement mauvais, car la différence entre 1 ou sur 10  et 1 sur 3 est monstrueuse. Je demandai alors  à quelques confrères et amis de faire de même… Les résultats varièrent de zéro  sur 10, pour les plus optimistes de ces apprentis algologues, à 2 sur 10, pour  les plus pessimistes. 
        Je ne doute pas  que j’appartiens à une catégorie très privilégiée de la population, mais il y  a, malgré tout, dans l’entourage de mon entourage, une particularité  statistique qui mérite une étude approfondie. 
        
        Peut-être  découvrira-t-on qu’il existe des personnes souffrant de douleurs chroniques et  qui l’ignorent totalement lorsqu’elles ne sont pas interrogées par un expert assureur  ou algologue ? 
        Une douleur  ignorée, donc inconsciente – au sens littéral de absente de la conscience – est  une excellente chose pour celui qui en est porteur !
        
        Cela me rappelle  l’époque de la psychanalyse pure et dure, le problème n’était pas l’étiologie  précise de votre mal, ni son pronostic, avec ou sans traitement, les seules  choses vraiment importantes étaient d’aimer votre thérapeute et d’adhérer pleinement  à sa thèse sur l’origine et la nature de votre souffrance.
        
        Dépêchez-vous  d’adhérer à une mutuelle de santé pour ne pas avoir à assumer le risque d’être  porteur d’une douleur dont vous ignoreriez jusqu’à l’existence !
SFETD, (Alain Serrie)
Les centres d'évaluation et de traitement de la douleur en France
Bulletin de la Fondation APICIL, N°3, sept-oct 2009, p 1 
  
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