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Troubles psychiatriques et traits reproductifs chez la femme

dernière mise à jour le 09/10/2018

Relation génétique possible entre les traits reproductifs de la femme et six troubles psychiatriques

Les comportements de reproduction des femmes ont une implication importante sur leur valeur sélective et sur la santé de leur progéniture.

De précédentes études ont montré des corrélations entre l’âge de la première grossesse et la schizophrénie (SCZ).

Cependant, pour la plupart des autres troubles psychiatriques et traits reproductifs, l'architecture génétique éventuellement partagée reste en grande partie inconnue.

Partant de plus de 600 000 données de la Biobanque britannique, nous avons évalué l’association entre cinq traits de reproduction féminins et les scores de risque polygénique  de six troubles psychiatriques.

Nous avons constaté que les risque du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) étaient fortement associées à l’âge de première grossesse, à l'âge au premier rapport sexuel, au nombre de naissances vivantes, et à l’âge à la ménopause.

Il existe également des associations statistiquement significatives entre les troubles du comportement alimentaire et l’âge de la première grossesse et des premiers rapports sexuels; entre le trouble dépressif majeur et l’âge de première grossesse, et de premiers rapports. Ainsi qu’entre schizophrénie et premiers rapports.  Nos résultats révèlent une architecture génétique partagée entre cinq traits de reproduction chez la femme et six troubles psychiatriques.

Certes tout cela est d’ordre statistique, mais ces résultats pourraient soutenir, au moins en partie, une hypothèse évolutionniste selon laquelle les mutations causales sous-jacentes aux troubles psychiatriques ont des effets positifs sur le succès de la procréation.

Cette pléiotropie pourrait aussi expliquer la forte prévalence des maladies mentales dans l’espèce humaine.

Bibliographie

Ni G, Amare A, Zhou X, Mills N, Gratten J, Hong Lee S
The genetic relationship between female reproductive traits and six psychiatric disorders
Biorxiv, oct 2018
DOI : 10.1101/433946

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

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La phrase biomédicale aléatoire

Ce n'est pas à un concept simpliste de la dénomination de l'agresseur (hâtivement montré du doigt et entretenant cette angoisse ou cette illusion sécuritaire) que le progrès devra sa fortune, c'est plutôt à cette étrange interrelation complexe que le vivant entretient avec l'extérieur. C'est l'agresseur qui entretient l'immunité. C'est l'immunité qui crée l'identité. C'est donc l'agresseur qui crée l'identité. Un monde neutralisé sans stimulation se désorganise.
― Didier Sicard

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