dernière mise à jour le 25/04/2019
L'origine biologique de l'espérance de vie reste une question scientifique fondamentale et sans réponse, qui a des conséquences importantes pour la santé humaine, d'autant plus que l'essentiel du fardeau pathologique de l’homme est passé des maladies infectieuses aux maladies liées à l'âge. La très forte variabilité de durée de vie des animaux occupant des niches écologiques similaires et les nombreuses mutations ayant été validées comme responsables de l’augmentation de durée de vie chez des organismes modèles, suggèrent que la part génétique de la longévité est considérable.
En utilisant la génomique comparative des mammifères, nous avons établi une corrélation entre les phénotypes de durée de vie et les taux relatifs de possibilités évolutives : une sorte de mesure de la pression sélective. Nos résultats montrent que de nombreux gènes et expressions géniques sont soumis à une contrainte évolutive accrue chez les mammifères de grande taille et de grande longévité (3L) et chez les mammifères de très grande longévité pour leur taille (ELL), ce qui suggère que ces gènes et expressions contribuent au maintien de ces deux traits. Pour les espèces 3L, nous trouvons une forte contrainte sur de multiples voies impliquées dans le contrôle de la cancérogenèse, notamment le cycle cellulaire, l'apoptose et l’immunité. Ces résultats fournissent une nouvelle perspective sur le fameux paradoxe bien connu de Peto, à savoir que les grands animaux contenant un grand nombre de cellules ne développent curieusement pas plus de cancers que les petits animaux ayant moins de cellules. Pour le phénotype ELL, les voies et expressions fortement impliquées sont celles de la réparation de l’ADN, ce qui confirme l’importance des processus de réparation de l’ADN dans le vieillissement. De plus, ces corrélations avec les phénotypes de longévité sont cohérentes dans l’ensemble de la phylogénie des mammifères, ce qui suggère que la contrainte supplémentaire sur ces voies et expressions est une exigence universelle pour une longue durée de vie.
Kowalczyk A, Partha R, Clark N, Chikina M
Cancer control is a key functionality underlying evolution of extended lifespan in mammals
https://www.biorxiv.org/content/10.1101/615914v1
DOI : 10.1101/615914
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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Ce n'est pas seulement la théorie qui pose problème avec la psychanalyse. Les théories fausses peuvent toujours être jetées au panier si les méthodes sous-jacentes restent saines. La faillite la plus grave de la psychanalyse tient à son rejet éhonté de la méthode scientifique. Une discipline dépourvue de méthode pour s'autocritiquer et se rectifier dérive inévitablement d'un système de croyance pseudo-scientifique à un autre. Voilà, à mon avis, l'héritage le plus tragique que Freud nous ait laissé.
― Frank J. Sulloway