dernière mise à jour le 13/02/2021
Les analyses génétiques rapportées par des études récentes entre les Sherpas et les Tibétains sont controversées. Pour obtenir un aperçu de l'histoire de la population et de la base génétique de l'adaptation à haute altitude des deux groupes, nous avons analysé les données à l'échelle du génome dans 111 Sherpas (Tibet et Népal) et 177 Tibétains (Tibet et Qinghai), ainsi que les données disponibles de populations humaines actuelles.
Les Sherpas et les Tibétains présentent des différences génétiques considérables et peuvent être distingués comme deux groupes distincts, même si la divergence entre eux (estimée entre 3200 et 11300 ans) est bien plus récente que celle entre les Chinois Han et l'un ou l'autre des deux groupes (6200-16000). Des structures de sous-population existent dans les Sherpas et les Tibétains, correspondant à des groupes géographiques ou linguistiques. La différenciation des variantes génétiques entre les Sherpas et les Tibétains associées à l'adaptation à la haute altitude et à l’intensité du rayonnement ultraviolet a été identifiée et validée par le génotypage d'échantillons Sherpa et Tibétains supplémentaires.
Nos analyses indiquent que les Sherpas et les Tibétains sont des populations mélangées, mais les résultats ne soutiennent pas l'hypothèse précédente selon laquelle les Tibétains tirent leur ascendance des Sherpas et des Chinois Han. Comparés aux Tibétains, les Sherpas présentent des niveaux plus élevés d'ascendance sud-asiatique, tandis que les Tibétains présentent des niveaux plus élevés d'ascendance asiatique et centrale / sibérienne. Nous proposons donc un nouveau modèle pour élucider les histoires démographiques différenciées et les adaptations locales des Sherpas et des Tibétains.
Zhang C, Lu Y, Feng Q, Wang X, Lou H, Liu J, Ning Z, Yuan K, Wang Y, Zhou Y, Deng L, Liu L, Yang Y, Li S, Ma L, Zhang Z, Jin L, Su B, Kang L, Xu S
Differentiated demographic histories and local adaptations between Sherpas and Tibetans
Genome Biol. 2017 Jun 15;18(1):115
DOI : 10.1186/s13059-017-1242-y
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Histoire du microbiome - L’organe invisible qui façonne nos vies : jalons de la recherche sur le microbiote humain Une [...]
Le comportement social modifie l'évolution du cancer chez les mouches - Il semble que les mouches cancéreuses se regroupent pour mieux lutter contre la maladie qui les [...]
Chromosome X et immunité - Abstract Dans cet article, nous émettons l’hypothèse que les mécanismes associés au [...]
Avenir de la médecine évolutionniste - L’avenir de la médecine évolutionniste : stimuler l’innovation en biomédecine et en santé [...]
Adaptation au pôle Nord - Sélection environnementale au cours de la dernière période glaciaire sur la transmission de la [...]
Réductionnisme réducteur - Dans son discours de la méthode, Descartes a argumenté sur la nécessité de décomposer les [...]
Sociologie du dépistage - D’après les méta-analyses les plus récentes, le dépistage du cancer du sein [...]
La santé nous submerge - Les plus fréquents thèmes de conversations impromptues de rue et de comptoir sont la météo [...]
Douleurs en souffrance - Les centres anti-douleur ont été créés dans les années 1970. L'algologie devint alors une [...]
Trouble dissociatif politique - Un homme politique ne dit jamais « français » ni « citoyens », il dit « françaises [...]