lucperino.com

Adaptation aux petites proies

dernière mise à jour le 14/05/2021

Les auteurs de cette étude émettent l'hypothèse que les extinctions de la mégafaune tout au long du Pléistocène ont conduit à un déclin progressif de la disponibilité de grandes proies. Ce déclin des grandes proies a été un agent de sélection primaire de changements évolutifs et culturels fondamentaux au cours de la préhistoire humaine.

Le passé humain du Pléistocène est caractérisé par une série de transformations qui comprennent l'évolution de nouveaux traits physiologiques et l'adoption, l'assimilation et le remplacement de modèles culturels et comportementaux. Certains changements, tels que l'expansion du cerveau, l'utilisation du feu, les développements des technologies de l'outil de pierre ou l'ampleur de l'intensification des ressources ont été très rapidement progressifs.

Ils avaient précédemment émis l'hypothèse que les humains se spécialisaient dans l'acquisition de grandes proies en raison de leur plus grand apport nutritif, de leur forte densité de biomasse, de leur plus forte teneur en graisse et de l'utilisation d'outils moins complexes pour les chasser.

La nécessité d'atténuer le coût énergétique supplémentaire pour l'acquisition de proies de plus en plus petites a pu être un agent de sélection écologique de modes adaptatifs fondamentaux, ainsi que le démontrent les archives archéologiques du Paléolithique.

Les auteurs décrivent plusieurs associations potentielles entre le déclin de la taille des proies et des changements évolutifs et culturels spécifiques qui pourraient avoir été induits par la nécessité de s'adapter à des demandes énergétiques accrues lors de la chasse et du traitement de gibier de plus en plus petit.

Bibliographie

Ben-dor M, Barkai R
Prey Size Decline as a Unifying Ecological Selecting Agent in Pleistocene Human Evolution
Quaternary 2021, 4(1), 7
DOI : 10.3390/quat4010007

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

Vous aimerez aussi...

Les bébé naissent à 8h du matin - Pourquoi tant de bébés naissent-ils vers 8h00 du matin ? En tant qu’êtres humains, nos vies [...]

D’où vient l’endurance des humains à la marche ? - Les pressions évolutives qui ont façonné la locomotion bipède exclusive des humains ont fait [...]

Les humains conservent mieux l'eau - Abstract Pour survivre, les humains et les autres animaux terrestres doivent maintenir un [...]

Origine géographique de l'antibiorésistance - La « phylogéographie» peut être définie comme une branche de la [...]

Adversité psychosociale et première grossesse - Chez les femmes, l’adversité psychosociale dans l’enfance conduit à une précocité de [...]

Vous aimerez aussi ces humeurs...

Maladie à tous les étages - La précarité sociale est devenue le principal facteur de risque de maladies, diminuant [...]

Ethnopsychiatrie - Ni les citadins cultivés, ni les paysans besogneux de la Chine traditionnelle ne [...]

Aubaine de la télémédecine - La télémédecine, littéralement « médecine à distance », date des haruspices [...]

Statistiques vulgaires - Si vous affirmez qu’une seule année de tabagisme diminue la durée de vie de deux mois en [...]

Pour les élections, prenez le nouveau médicament - En ces périodes de verbiages politiques, chacun assène sa vérité chiffrée, reprochant à [...]

Haut de page