dernière mise à jour le 13/01/2022
Au cours des derniers millions d'années, la taille du cerveau des hominidés a plus que triplé.
Les comparaisons entre les lignées évolutives suggèrent que cette évolution vers des cerveaux plus gros et plus complexes s’inscrit dans une tendance générale commune à plusieurs taxons.
Ces augmentations sont déroutantes, car le tissu cérébral est coûteux en énergie – un cerveau plus petit est plus facile à maintenir en termes de calories.
Les recherches pour comprendre les forces évolutionnistes à l'origine de ces expansions cérébrales se sont concentrés sur les facteurs climatiques, écologiques et sociaux. Ici, en nous appuyant sur les recherches existantes sur l'apprentissage, nous modélisons les prédictions de deux hypothèses étroitement liées : l'hypothèse du cerveau culturel et l'hypothèse du cerveau culturel cumulatif.
L'hypothèse du cerveau culturel postule que les cerveaux ont été sélectionnés pour leur capacité à stocker et à gérer des informations, acquises grâce à un apprentissage asocial ou social. Les cerveaux se développent en réponse à la disponibilité d'informations et de calories. La disponibilité de l'information est affectée par les stratégies d'apprentissage (par exemple, apprendre des autres ou apprendre par vous-même), la taille du groupe, la structure d'appariement et d’accouplement, la durée de la période juvénile, toutes ces stratégies évoluent avec la taille du cerveau.
À partir de ce modèle, nous proposons l'hypothèse cérébrale culturelle cumulative qui aurait favorisé une rapide décollage autocatalytique caractéristique de l'évolution humaine. La culture n’étant pas cumulative dans d’autres taxons. Cette voie évolutionniste étroite, créée par l'évolution culturelle cumulative, peut aider à expliquer l'expansion rapide du cerveau humain et d'autres aspects de l'histoire de la vie et de la psychologie de notre espèce. Cette théorie cérébrale culturelle cumulative est étayée par nos tests utilisant des données empiriques existantes.
Muthukrishna M, Doebeli M, Chudek M, Henrich J
The Cultural Brain Hypothesis: How culture drives brain expansion, sociality, and life history
PLoS Comput Biol. 2018;14(11):e1006504. Published 2018 Nov 8
DOI : 10.1371/journal.pcbi.1006504
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon. Voir ICI
Schizophrénie, dépression et toxoplasmose. - Le parasite Toxoplasma Gondii agent de la toxoplasmose est bien connu depuis [...]
Influence de l’histoire évolutionniste sur la santé et les maladies - En glissant avec la souris sur les mots surlignés, leur explication apparaît. Abstract Presque [...]
Longévité et cancer chez les mammifères - L'origine biologique de l'espérance de vie reste une question scientifique fondamentale et sans [...]
Altération de la décision sociale chez les psychopathes. - La psychopathie est un grave trouble de la personnalité caractérisé par un manque [...]
Génomique des maladies des anciens hominines - Si l’on en juge par leur ADN fossile, nos ancêtres avaient une plus grande propension aux [...]
Douleurs en souffrance - Les centres anti-douleur ont été créés dans les années 1970. L'algologie devint alors une [...]
Juste une pilule d'épidémiologie - Toutes les pilules de la 1ère à la Nième génération ont toujours eu comme effet secondaire [...]
Épidémiologie saugrenue - Les faits divers sont médiatisés pour leur aspect saugrenu ou dramatique, jamais pour leur [...]
Éthique conséquentialiste - Les quatre premiers piliers de l’éthique médicale sont la bienfaisance, [...]
Du protège-lame au gilet jaune - De nombreux accidents domestiques et de travail ont jalonné l’ère industrielle. L’alcool [...]