dernière mise à jour le 23/11/2024
Le vieillissement peut être dû à l’accumulation de mutations tout au long de la vie, entraînant un dysfonctionnement des tissus, des maladies et la mort. Nous avons vérifié si les taux de mutation autosomique germinale chez les jeunes adultes prédisent leur survie restante et, pour les femmes, leur durée de vie reproductive. Des taux de mutation ajustés selon l’âge (AAMR) ont été déterminés chez 61 femmes et 61 hommes de l’Utah.
L’âge au moment du décès, la cause du décès, l’incidence du cancer tous sites confondus et les antécédents reproductifs ont été fournis par la base de données de la population de l’Utah, le registre du cancer de l’Utah et le projet de référence génétique de l’Utah. Des taux d’AAMR plus élevés étaient significativement associés à une mortalité toutes causes confondues plus élevée chez les deux sexes combinés. Les sujets du quartile supérieur des AAMR ont connu une mortalité plus de deux fois supérieure à celle des sujets du quartile inférieur et une différence médiane de survie de 4,7 ans. Les analyses de fertilité ont été limitées aux femmes dont l’âge à la dernière naissance (ALB) était ≥ 30 ans, l’âge auquel la fécondité commence à diminuer. Les femmes ayant des taux d’AAMR plus élevés avaient significativement moins de naissances vivantes et un ALB plus jeune. Les taux d’accumulation de mutations germinales chez l’adulte sont établis à l’adolescence, et la ménarche plus tardive chez les femmes est associée à un retard dans l’accumulation des mutations.
Nous concluons que les taux de mutation germinale chez les jeunes adultes en bonne santé peuvent fournir une mesure du vieillissement reproductif et du vieillissement systémique. La puberté peut induire l’établissement de taux d’accumulation de mutations chez l’adulte, au moment même où les systèmes de réparation de l’ADN commencent leur déclin.
Cawthon, R.M., Meeks, H.D., Sasani, T.A. et al
Germline mutation rates in young adults predict longevity and reproductive lifespan
Sci Rep 10 10001 2020
DOI : 10.1038/s41598-020-66867-0
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Marketing du hasard et du cancer - La science mercatique est la plus achevée des sciences sociales, car elle sait décortiquer [...]
Juste une pilule d'épidémiologie - Toutes les pilules de la 1ère à la Nième génération ont toujours eu comme effet secondaire [...]
L'élément manquant - Les homicides sont un trait tristement répandu dans notre espèce. Pour autant, il n’est pas [...]
Du protège-lame au gilet jaune - De nombreux accidents domestiques et de travail ont jalonné l’ère industrielle. L’alcool [...]
Tout l'or de la psychiatrie - Dans notre pays immensément riche, l’armée, la recherche, la police, la justice, [...]
Chromosome X et maladies auto-immunes - Abstract La plupart des maladies auto-immunes sont plus fréquentes chez les femmes que chez [...]
Poids de naissance et cognition sociale - La confiance sociale constitue le fondement des interactions sociales au sein des sociétés. [...]
Crise du classement des maladies psychiatriques. - L'accent mis par Darwin sur la sélection naturelle a transformé la façon dont les sciences [...]
Raccourcissement des télomères et longévité des espèces - Abstract de l'article de whittemore et col. Les causes exactes du vieillissement ne sont toujours [...]
Allaitement et évolution chez Homo sapiens - Allaitement maternel, laisser tomber les standards ? Les bénéfices apportés par l’allaitement [...]