dernière mise à jour le 02/12/2024
L'immunoréactivité accrue chez les femmes est une arme à double tranchant qui offre une meilleure protection contre les infections, mais peut conduire à une autoréactivité accrue et ainsi contribuer à l'induction de l'auto-immunité.
Les maladies auto-immunes présentent un biais sexuel et représentent la cinquième cause de décès par maladie chez les femmes en âge de procréer.
Des études cliniques et expérimentales murines indiquent que le biais sexuel dans l'auto-immunité peut être influencé par les hormones sexuelles, principalement manifestées dans le développement et les exacerbations de la maladie auto-immune prototypique du lupus.
Les associations entre les hormones sexuelles et d'autres maladies auto-immunes sont moins claires.
Notre revue de l'impact du sexe via les hormones sexuelles et les gènes liés au sexe dans la pathogenèse de plusieurs maladies auto-immunes suggère qu'une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents du dimorphisme sexuel du système immunitaire pourrait conduire au développement de nouvelles approches thérapeutiques de l'auto-immunité.
Zandman-Goddard G, Peeva E, Shoenfeld Y
Gender and autoimmunity
Autoimmun Rev. 2007 Jun;6(6):366-72
DOI : 10.1016/j.autrev.2006.10.001
• Adaptation : Bel exemple d'adaptation à la plongée en apnée • Adaptation : [...]
Il apparaît que définir la physiologie comme la science des lois ou des constantes de la vie normale ne serait pas rigoureusement exact, pour deux raisons. D'abord parce que le concept de normal n'est pas un concept d'existence, susceptible en soi de mesure objective. Ensuite, parce que le pathologique doit être compris comme une espèce du normal, l'anormal n'étant pas ce qui n'est pas normal, mais ce qui est un autre normal. Cela ne veut pas dire que la physiologie n'est pas une science. Elle l'est authentiquement par sa recherche de constantes et d'invariants, par ses procédés métriques, par sa démarche analytique générale. Mais s'il est aisé de définir par sa méthode comment la physiologie est une science, il est moins aisé de définir par son objet de quoi elle est la science. La dirons-nous science des conditions de la santé ? Ce serait déjà, à notre avis, préférable à science des fonctions normales de la vie, puisque nous avons cru devoir distinguer l'état normal et la santé. Mais une difficulté subsiste. Quand on pense à l'objet d'une science, on pense à un objet stable, identique à soi. La matière et le mouvement, régis par l'inertie, donnent à cet égard toute garantie. Mais la vie ? N'est-elle pas évolution, variation de formes, invention de comportements ? Sa structure n'est-elle pas historique autant qu'histologique ? La physiologie pencherait alors vers l'histoire qui n'est pas, quoi qu'on fasse, science de la nature. Il est vrai qu'on peut n'être pas moins frappé du caractère de stabilité de la vie. Tout dépend en somme, pour définir la physiologie, de l'idée qu'on se fait de la santé.
― Georges Canguilhem