dernière mise à jour le 21/02/2025
Les premiers humains ont acquis un budget énergétique en augmentant le taux d’acquisition d’énergie, et non en faisant des économies d’énergie
Cet article étudie la dépense énergétique par rapport à l’apport énergétique chez les premiers humains.
Les humains ont depuis longtemps divergé de manière significative des autres grands singes. Pour étudier les causes de ces différences, les auteurs se sont penchés sur l’apport et la dépense énergétiques.
Tous les êtres vivants doivent fournir une certaine quantité de travail (dépense) pour recevoir un apport énergétique. Grimper à un arbre pour aller chercher une banane en est un exemple simple. La quantité d’énergie nécessaire pour grimper à un arbre dépasse de loin le bénéfice énergétique éventuel de l’ingestion d’une seule banane. Mais si cet effort conduit à manger plusieurs bananes, l’apport énergétique global est supérieur au coût. Pour en savoir plus sur la façon dont l’apport et la dépense énergétiques auraient pu conduire aux caractéristiques humaines modernes, les chercheurs ont étudié deux groupes de personnes modernes : les chasseurs-cueilleurs en Tanzanie et les horticulteurs cueilleurs-horticulteurs dans une forêt tropicale bolivienne.
En examinant les deux groupes, ils ont constaté que les deux dépensaient plus d’énergie pour la subsistance, mais qu’ils en retiraient également des rendements énergétiques supérieurs aux grands singes modernes. Et ce, malgré le fait que la bipédie et l’utilisation d’outils sont connues pour diminuer la quantité d’énergie dépensée pour obtenir de la nourriture. Le résultat a été l’acquisition de plus de nourriture à un taux énergétique beaucoup plus élevé que celui les grands singes.
Les humains ne seraient donc pas économes en coût, mais chercheurs suggèrent que cela indique que les humains ne sont pas des économiseurs de coûts, mais opèrent pour des gains plus importants. Les chercheurs suggèrent que le fait de s’écarter des grands singes de cette manière a conduit les humains à produire tellement de nourriture qu’ils ont eu beaucoup plus de temps pour faire d’autres choses, comme socialiser. Ils suggèrent en outre qu’une telle socialisation, combinée aux activités organisationnelles pour l’obtention de nourriture, a conduit au développement de cerveaux plus grands et, à partir de là, à d’autres attributs uniquement humains.
Kraft TS, Venkataraman VV, Wallace IJ, Crittenden AN, Holowka NB, Stieglitz J, Harris J, Raichlen DA, Wood B, Gurven M, Pontzer H
The energetics of uniquely human subsistence strategies
Science 2021 Dec 24 374 6575 eabf0130
DOI : 10.1126/science.abf0130
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