humeur du 10/08/2017
La mort par armes à feu est un problème de santé individuelle, sauf dans certains pays comme les Etats-Unis, la Russie ou le Brésil où sa forte prévalence en fait un problème de santé publique.
Cette mort résulte de la conjonction entre une arme et un tireur. Du côté des armes, le principal facteur de risque est celui de leur propagation, du côté des tireurs, les facteurs sont multiples, largement dominés par l’usage de drogues, les troubles psychiatriques et les déficits d’éducation. La prévention est possible, mais difficile
En ce qui concerne les armes chimiques ou nucléaires, la destruction humaine, beaucoup plus massive, déborde largement le champ de la santé publique. En revanche, la prévention est plus facile, car ces armes sont d’accès difficile et les tireurs potentiels sont peu nombreux. Mais quel médecin aurait eu l’indécence de demander une expertise psychiatrique de Truman avant Hiroshima ou la témérité d’en proposer une à Bachar el-Assad avant ses frasques chimiques sur son propre peuple.
Nous avons pris la douce habitude de penser que les dictatures rétrogrades ne pourraient jamais accéder à l’arme nucléaire, et nous avons acquis la certitude qu’aucune démocratie libérale ne pourrait élire un tireur pathologique.
Mais voilà que des enfants gâtés de dictateurs acquièrent des moyens technologiques que leurs pères n’avaient pas et voilà que des enfants gâtés de milliardaires accèdent au pouvoir dans des pays qui ont déjà les moyens technologiques.
Sans aller jusqu’à faire un lien entre les enfants gâtés et les psychopathes, comme ont osé le faire certaines écoles de psychiatrie et d’antipsychiatrie, la bonne prévention serait tout de même de faire une expertise psychiatrique des tireurs potentiels.
Alors transformons notre impuissance préventive devant l’horrible péril nucléaire qui nous menace en un salutaire éclat de rire. Imaginons deux psychiatres indépendants, un américain et un coréen, chargés d’examiner Kim Jong-un et Donald Trump...
Essayons maintenant d’imaginer leur rapport d’expertise....
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Notre société victimaire, pour fonctionner, doit sans cesse renforcer les logiques de compensation, de recherche de coupables réels ou fictifs, La société libérale nous entraîne dans un cercle sans fin où le bienfait d'une lutte contre la souffrance rend celle-ci définitivement invivable.
― Marc Grassin et Frédéric Pochard