dernière mise à jour le 11/01/2025
La théorie et les données suggèrent que les avantages de la masse musculaire pour l’accouplement chez les mâles Homo sapiens se compensent par des coûts liés à une augmentation de l’apport énergétique et à une diminution des mesures d’immunité innée, probablement en raison d’une histoire évolutionniste de la sélection sexuelle.
Lassek et Gaulin (2009) ont démontré une association positive entre la masse maigre et le volume musculaire des membres chez les hommes et le succès de l’accouplement, mais n’ont pas étudié les femmes.
On ne sait donc pas si les femmes connaissent un compromis similaire. En utilisant les données de la phase 2013-2014 de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES), un large échantillon représentatif à l’échelle nationale d’adultes américains ( N = 4316), nous avons testé la prédiction de l’hypothèse de la sélection sexuelle selon laquelle l’association de la force du haut du corps, représentée par la force de préhension, avec le succès de l’accouplement est significativement positive pour les hommes et significativement moins pour les femmes.
Nous avons trouvé un effet principal de la force sur le succès de l’accouplement représenté par le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie et le statut de partenaire actuel, mais pas par le nombre de partenaires sexuels au cours de l’année précédente ou l’âge du premier rapport sexuel.
Nous avons trouvé des preuves cohérentes d'une interaction force de préhension/sexe sur le statut de partenaire, de sorte que la force était significativement plus importante pour le statut de partenaire masculin que féminin (mais aucune interaction significative pour les partenaires sexuels à vie).
Nous avons également testé les compromis entre la force du haut du corps et l'apport immunitaire et alimentaire et avons trouvé une relation positive entre la force de préhension et l'apport en protéines et en énergie, mais aucune relation significative entre la force de préhension et la fonction immunitaire innée.
Nos résultats suggèrent que la force du haut du corps sexuellement dimorphe pourrait avoir évolué, en partie en augmentant le succès d'accouplement à long terme des mâles.
Smith CB, Hagen EH,
Strength, mating success, and immune and nutritional costs in a population sample of US women and men: A registered report
Evolution and Human Behavior, Volume 46, Issue 1, 2025,106647, ISSN 1090-5138,
DOI : 10.1016/j.evolhumbehav.2024.106647
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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