dernière mise à jour le 13/03/2025
De nombreux rapports montrent que les animaux sont capables de sélectionner des aliments en fonction de leur composition en micronutriments.
Pour savoir si les humains ont cette capacité, il n’y avait pas de méthode expérimentales appropriées.
Une série de 210 essais sur 128 adultes a permis d’apporter cette preuve de choix alimentaire à travers une gamme d’images montrant deux paires de fruits et de légumes. Conformément à la recherche de variété, les adultes ont préféré les paires « variées » aux paires « monotones ». Cependant, et même après avoir contrôlé les connaissances nutritionnelles explicites et la densité énergétique des aliments, nous avons observé une tendance significative à sélectionner des paires qui offraient : i) un apport total en micronutriments plus élevé et ii) une plus grande « complémentarité des micronutriments » (CM), c’est-à-dire une gamme plus large de micronutriments. Dans une analyse distincte, une tendance similaire a été observée dans les repas à deux composants (par exemple, le steak et les frites) tirés d’une vaste enquête nationale sur la nutrition au Royaume-Uni (1086 enregistrements). Plus précisément, la CM de ces repas était supérieure à ce qui aurait été prédit par le hasard (p < 0,0001) et lorsqu’un repas fournissait un excès de micronutriments (>100 % de la quantité quotidienne recommandée), cela se produisait moins souvent que par hasard (p < 0,0001), c’est-à-dire que la « redondance des micronutriments » était évitée. L’ensemble de ces travaux fournit de nouvelles preuves que la composition en micronutriments influence le choix alimentaire (une forme de « sagesse nutritionnelle ») et soulève des questions sur la question de savoir si les besoins nutritionnels sont autrement satisfaits par la « recherche de variété » alimentaire.
Cette complexité dans la prise de décision alimentaire humaine n’avait jamais été étudiée auparavant.
Brunstrom JM, Schatzker M,
Micronutrients and food choice: A case of ‘nutritional wisdom’ in humans?
Appetite Volume 174 2022 106055 ISSN 0195 6663
DOI : 10.1016/j.appet.2022.106055
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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