lucperino.com

Auto-immunité et additifs alimentaires

dernière mise à jour le 06/09/2016

L'incidence des maladies auto-immunes augmente avec l'expansion de la transformation industrielle des aliments et l’adjonction d’additifs alimentaires de plus en plus nombreux.

La barrière épithéliale intestinale, avec sa forte adhésivité intercellulaire, contrôle l'équilibre entre la tolérance aux auto-antigènes et l'immunité à des allo-antigènes. Par conséquent, une attention particulière est accordée au rôle du dysfonctionnement de l’adhésivité dans la pathogenèse des maladies auto-immunes.  La baisse d’étanchéité et d’adhésivité de la barrière intestinale est provoquée par de nombreux composants usuels qui pénètrent la lumière intestinale ; les additifs alimentaires industriels en font partie.

Du glucose, du sel, des émulsifiants, des solvants organiques, le gluten, une transglutaminase microbienne, et des nanoparticules sont largement et de plus en plus utilisé par l'industrie alimentaire, avec l’argument commercial, d’une amélioration de la qualité et de la conservation de la nourriture.

Cependant, tous les additifs mentionnés ci-dessus augmentent la perméabilité intestinale en diminuant l’adhésivité intercellulaire et en altérant les transferts paracellulaires.

En fait, le dysfonctionnement de l’adhésivité est commun à plusieurs maladies auto-immunes et le rôle central de cette altération est largement décrit et documenté dans la pathogenèse de plusieurs maladies pathologies auto-immunes.

On suppose, de façon classique, que ces additifs utilisés dans l’alimentation, en altérant l’adhésivité de l’épithélium, augmentent la perméabilité intestinale, entraînant l'introduction d'antigènes immunogènes étrangers et l'activation d’une cascade auto-immune.

Bibliographie

Lerner A, Matthias T
Changes in intestinal tight junction permeability associated with industrial food additives explain the rising incidence of autoimmune disease
Autoimmun Rev. 2015 Jun;14(6):479-89
DOI : 10.1016/j.autrev.2015.01.009

(abstract français - JIM 2015)

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

Vous aimerez aussi...

Ecologie sexuée des déplacements - Écologie sexuée des mouvements et utilisation du paysage chez les chasseurs-cueilleurs [...]

Mécanisme de persistance de la lactase - Abstract La persistance/persistance de la lactase (LP), la capacité d’exprimer l’enzyme [...]

Pourquoi la vision humaine des couleurs est-elle si étrange ? - La plupart des mammifères dépendent de l'odorat plutôt que de la vue. Les yeux d'un chien, par [...]

Évolution de la virulence des bactéries : le brouillard phénotypique - Une des plus excitantes découvertes des dernières années dans l’étude des [...]

La cellule égoïste, émergence d’un paradigme évolutionniste en cancérologie - Introduction Suite à la longue histoire de la sélection naturelle, [...]

Vous aimerez aussi ces humeurs...

Douteux avenir sanitaire des bracelets connectés - Comme la plupart des badauds, j’ai regardé au moins une fois les applications proposées par [...]

Statines à tous les étages - Les statines sont ces médicaments qui abaissent le taux des mauvaises graisses encrassant nos [...]

Lointaines origines des humeurs féminines - Le « disease mongering » désigne le procédé mercatique consistant à inventer des maladies [...]

Nouvelle médecine préventive - Hippocrate pensait qu’il était impossible d’étudier et de connaître tout ou partie du [...]

Futurs bilans du Covid19 - Le temps n'est pas encore venu pour dresser un bilan global de la pandémie de Covid19 et des [...]

Haut de page