dernière mise à jour le 06/10/2018
Une étude a été réalisée en Italie pour cartographier les dyschromatopsies (daltonisme) dans ce pays. Les données de terrain ont été collectées Ligurie, Vénétie, Émilie-Romagne, Les Pouilles, Sicile, Latium, Calabre, Basilicate et Sardaigne. Les échantillons étaient tous composés de plus de 500 sujets de sexe masculin, d'origine homogène, et évalués à l'aide des tests d'Ishihara (1973) et de Farnsworth (1947).
L'analyse statistique a identifié deux groupes présentant différents pourcentages moyens: l'un côtier (n = 13 091; 6,50%) et l'autre à l'intérieur des terres (n = 17 881; 5,21%). Les résultats ont stimulé une hypothèse écologique-ergonomique basée sur la nutrition (stratégies de cueillette d’aliments) et le type de lumière dominant dans l’habitat. Si la trichromie a été provoquée par une alimentation frugivore, la dichromatie aurait pu être maintenue en donnant un avantage sélectif aux pêcheurs (qui pêchaient à la main un poisson à la fois). Ceci est valable pour les habitats d'eau de mer ou d'eau douce, caractérisés par une lumière dominante bleu-vert et une discrimination nette pour les formes et les couleurs bleu-gris (généralement, 70% des dichromates sont de type deutans : deutéranopie ou deutéranomalie).
Pour étayer cette hypothèse, une enquête sur le terrain a été réalisée auprès de 661 pêcheurs traditionnels siciliens. Cette étude a fourni les taux de dyschromatopsie les plus élevés d'Italie: 7,90%.
En conclusion, nous pouvons émettre l’hypothèse que des groupes de pêcheurs endogames, cherchant des eaux riches en poissons, bordant les zones côtières des continents, auraient pu déterminer une incidence plus grande de daltonisme dans les régions côtières, tandis que les mariages exogames entre pêcheurs et paysans contribuaient à la diminution de la diffusion des gènes responsables dans les régions intérieures.
Grassivaro Gallo P, Romana L, Mangogna M, Viviani F
Origin and distribution of Daltonism in Italy
Am J Hum Biol. 2003 Jul-Aug;15(4):566-72
DOI : 10.1002/ajhb.10184
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Limitation tissulaire des mutations cancéreuses - Un seuil sélectif dépendant de la taille du compartiment limite l'accumulation de mutations dans [...]
Psychiatrie génétique - Le cerveau est extrêmement complexe. Et il l’est encore beaucoup plus de comprendre les origines [...]
Équilibre mutation/sélection dans l’évolution tumorale - L’hétérogénéité intratumorale et la plasticité phénotypique, soutenues par une série [...]
Symbiose bactéries, poux et primates - Abstract Les insectes ayant un régime alimentaire restreint dépendent des bactéries [...]
Sélection naturelle et génétique des populations. - Traduction de l’article d’Estelle Vasseur et Lluis Quintana-Murci [...]
Avenir de la prévention - Le nouveau ministère souhaite plus de médecine préventive dans les politiques de santé. [...]
Devinettes et numéros discrets - Première devinette. Quelle est la maladie dont on parle tous les jours sur tous les médias, [...]
Inaptitude chronique au diagnostic - Lorsque, dans un grand média, un article fait le point sur une maladie, il commence [...]
Le retour du pathognomonique - Quand nous étions étudiants ou jeunes médecins, les signes pathognomoniques étaient un [...]
Perturbateurs de l'appariement - Sachant que la pilule contraceptive est un puissant perturbateur endocrinien, nous supposions [...]