dernière mise à jour le 19/12/2020
Une étude publiée dans la revue PLOS ONE a révélé la découverte d'un enfant paléolithique qui semble avoir subi des lésions cérébrales importantes après une blessure, mais qui a survécu pendant des années par la suite. L'enfant, qui a vécu il y a 100 000 ans, aurait été incapable de prendre soin de lui-même, Ce qui suppose que son entourage a passé des années à s'en occuper.
Cette découverte dissipe les croyances selon lesquelles la parentalité au Paléolithique était excessivement dure.
Le squelette de l’enfant avait été déterré, il y a quelques décennies, mais c’est tout récemment que les progrès technologiques ont permis d’effectuer des études détaillées sur le crâne de l’enfant grâce à la tomodensitométrie et à la reconstruction 3D du crâne et de ses modifications de surface et internes.
Les images numériques ont révélé que l'enfant avait subi un traumatisme contondant à l'avant du crâne qui a produit une fracture composée, avec un morceau d'os enfoncé dans le crâne. Le traumatisme pourrait avoir été causé par une blessure accidentelle.
En identifiant la zone précise dans laquelle l'os du crâne s'est effondré vers l'intérieur, les scientifiques ont pu identifier la zone du cerveau qui aurait été touchée par la blessure. Selon cette recherche, le traumatisme crânien aurait entraîné des difficultés à contrôler les mouvements et la parole, ainsi que des changements de personnalité et altéré le fonctionnement social de l'enfant. L'enfant aurait été rendu invalide et incapable de prendre soin de lui-même.
L'analyse a en outre révélé que l'enfant avait environ 6 à 7 ans au moment de la blessure et 12 à 13 ans au moment du décès. Cela indique que l'enfant avait été bien soigné pendant un certain nombre d'années et était toujours un membre précieux de la société malgré ses lésions cérébrales. Ceci est en outre soutenu par la découverte d’objets funéraires autour de l’enfant, notamment une paire de bois de cerf qui avait été placée sur sa poitrine.
Hélène Coqueugniot, anthropologue au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) de l'Université de Bordeaux en France, et auteur principal de l'étude, a déclaré que la découverte est significative car elle fournit «certaines des preuves les plus anciennes de compassion et altruisme. »
Coqueugniot H, Dutour O, Arensburg B, Duday H, Vandermeersch B, Tillier AM
Earliest Cranio-Encephalic Trauma from the Levantine Middle Palaeolithic: 3D Reappraisal of the Qafzeh 11 Skull, Consequences of Pediatric Brain Damage on Individual Life Condition and Social Care
Plos One, July 23, 2014
DOI : 10.1371/journal.pone.0102822
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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