dernière mise à jour le 26/06/2022
Cette étude a identifié une famille de virus géants qui a peut-être joué un rôle clé dans l'évolution de presque toutes les formes de vie sur Terre.
L’ensemble de leurs gènes est similaire à celui des eucaryotes qui comprennent la totalité des plantes et des animaux.
Cette étude permet de clarifier la ramification et l’évolution des eucaryotes à partir des procaryotes il y a environ 2 milliards d'années.
L’auteur présente ces virus comme des machines à voyager dans le temps qui nous en disent plus sur la façon dont la vie sur notre planète est née.
Cette famille de virus est celle des Marseilleviridae dont les gènes impliqués dans les histones du cœur des chromosomes (nommé core histone ou histones de « coeur ») sont similaires aux core histone des eucaryotes. Ces Marseilleviridae se situent certainement quelque part dans le long parcours évolutif des eucaryotes.
Ces histones de base sont des protéines qui, chez l'homme, enroulent l'ADN dans les chromosomes afin que l'information génétique vitale soit compacte et protégée. Les procaryotes n'ont pas d'histones de coeur ; cela signifie que les eucaryotes les ont assimilés d'une manière ou d'une autre au cours de leur évolution.
L’auteur a été surpris lorsqu'il a constaté que certains gènes de ces virus codaient pour des protéines d’histones centrales de, type H2B-H2A et H3-H4, alors que les virus ne possèdent pas d’histones.
Cette découverte soulève une question plus large sur le rôle que les virus géants ont joué dans l'évolution de toute vie sur Terre. L’auteur compare les virus géants à des vignes se propageant dans l'arbre de la vie cellulaire - échantillonnant ici, empruntant là et partageant du matériel génétique entre les branches des archées, des bactéries et des eucaryotes.
Belle découverte.
Erives AJ
Phylogenetic analysis of the core histone doublet and DNA topo II genes of Marseilleviridae: evidence of proto-eukaryotic provenance
Epigenetics Chromatin. 2017 Nov 28;10(1):55
DOI : 10.1186/s13072-017-0162-0
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Le sommeil « social » d’Homo sapiens - Comparé à d’autres primates, le sommeil humain est exceptionnellement court. Cela nous a-t-il [...]
Ménopause chez les cétacés - Chez les orques, le conflit mère-fille peut expliquer l’évolution de la ménopause Une [...]
Allaitement et évolution chez Homo sapiens - Allaitement maternel, laisser tomber les standards ? Les bénéfices apportés par l’allaitement [...]
Rôle du microbiote dans la réponse aux vaccinations - L’analyse biologique de l’immunité au vaccin trivalent inactivé de la grippe chez l'homme a [...]
Théorie d’histoire de vie comme approche évolutionniste des maladies mentales - Introduction La psychologie évolutionniste a été appliquée dans de nombreux sous-domaines de [...]