dernière mise à jour le 12/04/2025
Le dégoût, un sentiment déclenchant l’évitement comportemental des agents pathogènes, sert de première ligne de défense contre les infections. Étant donné que le comportement lié au dégoût implique un certain coût, la réaction aversive doit être ajustée au niveau de l’immunocompétence d’un individu et n’augmenter que lorsque la fonction immunologique est plus faible (par exemple pendant la grossesse).
Nous avons étudié les changements dans la sensibilité au dégoût chez les femmes enceintes et testé si la sensibilité au dégoût est liée au sexe du fœtus. 92 femmes ont participé à une recherche en trois étapes, répondant au questionnaire Disgust Scale-Revised à chaque trimestre de la grossesse. Le résultat a montré que le dégoût total et la sensibilité au dégoût dans le domaine central étaient les plus élevés au cours du premier trimestre (lorsque l’immunosuppression maternelle est également la plus élevée), et qu’ils diminuaient pendant la grossesse chez les femmes portant des filles. Les femmes portant des fils avaient une sensibilité au dégoût relativement élevée, persistant au premier et au deuxième trimestre. La persistance de la sensibilité au dégoût au cours du deuxième trimestre pour les mères portant un fœtus masculin peut s’expliquer par la nécessité de protéger plus longtemps un fœtus plus sensible sur le plan immunologique, et aussi elle-même qui porte un fœtus dont le sexe est plus coûteux en demande énergétique. Le mécanisme immédiat peut impliquer les différences dans les concentrations de testostérone et de cortisol maternelles au cours du deuxième trimestre de la grossesse.
Żelaźniewicz A, Pawłowski B
Disgust in pregnancy and fetus sex--longitudinal study
Physiol Behav. 2015 Feb;139:177-81
DOI : 10.1016/j.physbeh.2014.11.032
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Persistance du mythe du « bon sauvage » - En 1966, longtemps après le mythe du « bon sauvage » de Rousseau, l'anthropologue Richard B. [...]
Parasites contre inflammation et sénescence - La médecine évolutionniste soutient que les maladies peuvent survenir parce que les conditions [...]
Urbanisation : lèpre et tuberculose. - Un lien certain existe entre l’urbanisation et certaines maladies. Mais ce [...]
Microbiote du syndrome du côlon irritable - Les bactéries intestinales altèrent le fonctionnement de l'intestin et du [...]
Le genre influence le comportement paternel - Plusieurs axes de recherche indiquent que les pères traitent souvent les garçons et les filles [...]
Exercice mathématique et mercatique autour de l’Alzheimer - La probabilité d’avoir une maladie d’Alzheimer après 75 ans est de 15%. En épidémiologie, [...]
Les analyses du Petit Prince - Dans le livre universel de Saint-Exupéry, le petit prince rencontre un marchand de pilules [...]
Promo sur les check-up - Attaquée de toutes parts, la médecine est mise à mal. Conflits d’intérêts, [...]
Comité de la fertilité - Tous les présidents de la Vème république ont insisté sur l'impératif d'alléger [...]
Spermatozoïdes sous le charme - Les catastrophes écologiques à venir emplissent nos médias : réchauffement climatique, [...]