dernière mise à jour le 28/08/2025
Pourquoi les chats vivent-ils généralement plus longtemps que les chiens ? De nouvelles recherches suggèrent que l’allongement de la durée de vie des mammifères comme les chats pourrait être lié à leur cerveau plus gros et à leur système immunitaire plus complexe.
Une équipe internationale de scientifiques a étudié les différences évolutionnistes entre les espèces de mammifères et a constaté que ceux qui ont un cerveau plus gros et une durée de vie plus longue ont tendance à investir plus massivement dans les gènes liés au système immunitaire. Leurs résultats montrent comment de vastes changements génomiques, plutôt que des gènes individuels, façonnent la longévité.
Les chercheurs ont examiné le potentiel de durée de vie maximale de 46 espèces de mammifères et ont cartographié les gènes partagés entre ces espèces. La durée de vie maximale potentielle est la plus longue durée de vie jamais enregistrée pour une espèce donnée. Son étude est préférable à celle de la durée de vie moyenne, qui est affectée par des facteurs tels que la prédation et la disponibilité des ressources.
Ils ont découvert que les espèces à longue durée de vie avaient un plus grand nombre de gènes appartenant aux familles de gènes liés au système immunitaire, suggérant qu’il s’agit d’un mécanisme majeur conduisant à l’évolution d’une durée de vie plus longue chez les mammifères.
Par exemple, les dauphins et les baleines, avec des cerveaux relativement grands, ont une durée de vie maximale de 39 et 100 ans respectivement, ceux avec des cerveaux plus petits comme les souris, peuvent ne vivre qu’un ou deux ans.
Cependant, certaines espèces, comme les rats-taupes, vivent jusqu’à 20 ans malgré leur cerveau plus petit. Les chauves-souris vivent également plus longtemps que prévu par la taille de leur cerveau. Mais l’analyse de leurs génomes constate que ces deux espèces ont plus de gènes associés au système immunitaire.
Ces résultats suggèrent que le système immunitaire est essentiel au maintien d’une vie plus longue, probablement en éliminant les cellules vieillissantes et endommagées, en contrôlant les infections et en prévenant la formation de tumeurs.
L’étude montre que ce ne sont pas seulement de petites mutations, mais des changements génomiques plus importants (duplication et expansion de familles entières de gènes) qui peuvent être cruciaux dans la formation de la durée de vie.
On sait depuis un certain temps que la taille relative du cerveau est corrélée à la longévité en offrant potentiellement des avantages comportementaux. Cependant, cette étude met en évidence le rôle surprenant du système immunitaire non seulement dans la lutte contre la maladie, mais aussi dans la longévité spécifique de l’espèce chez les mammifères.
Les espèces à gros cerveau ne vivent pas seulement plus longtemps pour des raisons écologiques, mais parce que leur génome comporte plus d’expansions de gènes liés à la survie et aux réparations corporelles.
Les auteurs concluent que la taille du cerveau et la résilience immunitaire semblent avoir marché main dans la main dans le voyage évolutionniste vers une vie plus longue.
Kilili, H., Padilla-Morales, B., Castillo-Morales, A. et al
Maximum lifespan and brain size in mammals are associated with gene family size expansion related to immune system functions
Sci Rep 15, 15087 (2025)
DOI : 10.1038/s41598-025-98786-3
| Par catégorie professionnelle | |
| Médecins | 27% |
| Professions de santé | 33% |
| Sciences de la vie et de la terre | 8% |
| Sciences humaines et sociales | 12% |
| Autres sciences et techniques | 4% |
| Administration, services et tertiaires | 11% |
| Economie, commerce, industrie | 1% |
| Médias et communication | 3% |
| Art et artisanat | 1% |
| Par tranches d'âge | |
| Plus de 70 ans | 14% |
| de 50 à 70 ans | 53% |
| de 30 à 50 ans | 29% |
| moins de 30 ans | 4% |
| Par motivation | |
| Patients | 5% |
| Proche ou association de patients | 3% |
| Thèse ou études en cours | 4% |
| Intérêt professionnel | 65% |
| Simple curiosité | 23% |
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Epigénétique et troubles neurocomportementaux - Identification de rares variations épigénétiques de novo dans certains troubles [...]
Cancer et inflammation, quelle est la force du lien - L’inflammation est connue depuis longtemps comme réaction de protection localisée des tissus à [...]
Épigénétique du syndrome de stress post-traumatique - Nous savons que l’environnement influence la méthylation de l’ADN. C’est la base de [...]
Adversité psychosociale et première grossesse - Chez les femmes, l’adversité psychosociale dans l’enfance conduit à une précocité de [...]
La bilirubine qui nous différencie des singes - Bien que les informations biomédicales et physiologiques humaines soient facilement disponibles, [...]
Le smartphone qui marche tout seul - Simon va bien, mais sa mutuelle lui a fait faire un check-up et les analyses ont trouvé une [...]
Circoncision et SIDA - Nous ne connaissons pas la lointaine origine de la circoncision, car le pénis ne laisse aucune [...]
Quel avenir pour les seins plats ? - Lorsqu’un marché s’annonce mirobolant par l’énormité de sa clientèle potentielle, [...]
Enthousiasme à court et long terme - Les plus grands succès de la médecine se sont établis dans le court-terme. La chirurgie de [...]
Médecine contre indicateurs sanitaires - Les indicateurs sanitaires sont les instruments de la science épidémiologique. Ils sont utiles [...]