dernière mise à jour le 09/12/2019
Nous savons que l’environnement influence la méthylation de l’ADN. C’est la base de l’épigénétique.
Cette étude montre que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) peut résulter d’une hyperméthylation d’un gène particulier dans les conditions environnementales d’une guerre.
Réalisée chez des vétérans de la guerre de Vietnam, elle a montré qu’un promoteur du gène BDNF est beaucoup plus fortement méthylé chez ceux qui souffrent d’un SSPT. Ce gène BDNF code pour un facteur neurotrophique d’origine cérébrale. Cette neurotrophine est impliquée dans la plasticité synaptique, dans la neurogénèse et le renforcement à long terme de la mémoire, y compris traumatique
Il existe une corrélation fortement positive entre le taux de BDNF dans le sang et le taux dans l’hippocampe, car ce la protéine traverse facilement la barrière hémato-encéphalique.
Chez les vétérans qui souffrent de SSPT, La méthylation de l’ADN est plus élevée sur quatre sites du promoteur du BDNF.
La corrélation est manifeste entre ce taux de méthylation et le temps d’exposition aux combats, ainsi qu’avec les problèmes d’alcoolisme, (l’un pouvant provoquer l’autre).
Il se peut aussi que la corrélation soit inverse et qu’une forte méthylation de ce gène soit un facteur de prédisposition au SSPT. La question mérite d’être posée, car on sait que des traumatismes dans l’enfance favorisent la survenue de SSPT. Lequel serait alors le résultat d’une succession de modifications épigénétiques liées à différents stress au cours du développement.
Kim TY, Kim SJ, Chung HG, Choi JH, Kim SH, Kang JI
Epigenetic alterations of the BDNF gene in combat-related post-traumatic stress disorder
Acta Psychiatr Scand. 2017 Feb;135(2):170-179
DOI : 10.1111/acps.12675
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
Sélection induite par la peste - Quand la peste noire joue avec nos gènes Les maladies infectieuses exercent une pression [...]
Phases de vie : importance clinique de l'adolescence - L'épidémiologie « des parcours de vie » peut se définir comme l'étude des effets à long [...]
Accouchement : le dilemme obstétrical - Le difficile processus de l’accouchement et de la naissance chez homo sapiens, souvent nommé le [...]
Médecine évolutionniste - présentation - Evolution et médecine (traduction de Perlman 2013) La médecine évolutionniste est un nouveau [...]
Le stress dépend de la hiérarchie sociale - Le cortisol est la principale hormone du stress. Son taux augmente sensiblement dans toutes les [...]
Modèle de l’antibiorésistance - La résistance à la pénicilline était identifiée en laboratoire en 1940 avant même sa [...]
TEST HTML - groupe les 12 hypothèses les plus populaires Hypothèse globale sur zones [...]
Sclérose en plaques et infections - La sclérose en plaques (SEP) est la plus grave des maladies auto-immunes, la démyélinisation [...]
Gestation pour autrui : dernières affres du "tout génétique" - Le sujet des mères porteuses est très médiatique, car il ressasse l’impossibilité de choisir [...]
Reproduction et migrations - Les sciences de l’évolution démontrent que les espèces n’ont jamais cessé d’adapter [...]
Les médecins et les patients aident les compagnies pharmaceutiques avec leurs essais, mais les compagnies refusent d'aider les médecins et les patients avec les leurs.
― Peter C Gotzsche