dernière mise à jour le 18/11/2016
Le déséquilibre chromosomique comme facteur de disparité de genre face à la maladie.
Il est reconnu depuis longtemps que les hommes et les femmes présentent des risques différents pour divers troubles allant des désordres métaboliques aux maladies auto-immunes. Cependant, les causes sous-jacentes de ces disparités restent obscures.
L'analyse de patients présentant des anomalies chromosomiques, dont le syndrome de Turner
(45X) et le syndrome de Klinefelter (47XXY), a mis en évidence l'importance des gènes liés à l’X comme facteur de susceptibilité aux maladies.
L’échappement à l'inactivation de X et l’empreinte liée à l’X peuvent entraîner des différences transcriptionnelles entre les hommes et les femmes, ainsi que chez les patients présentant des anomalies sur les chromosomes sexuels.
Les modèles animaux démontrent le rôle du gène OGT qui code pour la N-acétylglucosamine transférase. Ce gène est un effecteur pléiotrope qui semble, de ce fait, lié à plusieurs maladies. Ce gène OGT encode également plusieurs substances jouant le rôle de modificateurs épigénétiques très sensibles à des facteurs nutritifs. Plusieurs de ces modificateurs épigénétiques ont déjà des liens établis avec des maladies immunitaires, métaboliques et des troubles du développement.
Ainsi OGT semble être un excellent candidat pour expliquer la disparité de genre face à plusieurs maladies, particulièrement auto-immunes et métaboliques
Abramowitz LK, Olivier-Van Stichelen S, Hanover JA
Chromosome Imbalance as a Driver of Sex Disparity in Disease
Journal of Genomics 2014; 2:77-88
DOI : 10.7150/jgen.8123
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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