lucperino.com

Rôle de Chlamydophila Pneumoniae dans la maladie d’Alzheimer

dernière mise à jour le 13/02/2016

L’hypothèse infectieuse de la maladie d’Alzheimer a souvent été évoquée depuis les années 1950 et s’est renforcée lorsque l’on a découvert les encéphalopathies de Creutzfeld–Jakob et Kuru que l’on a d’abord cru consécutives à des infections par Herpes simplex ou Chlamydia psitacci, et dont on sait aujourd’hui qu’elles sont consécutives à des transmissions de prions.

Cette étude insiste sur le rôle possible de Chlamydophila pneumoniae dans la maladie d’Alzheimer.

Une première étude en 1998 avait déjà suggéré le rôle de C. pneumoniae. En montrant la présence de cette bactérie sur des coupes de cerveaux au niveau de l’hippocampe, du cervelet, des cortex préfrontal et temporal chez 90 % des patients, avec des lésions caractéristiques mises en évidence en microscopie électronique, alors et que le groupe témoin était indemne.

Ceci fut cependant contredit 4 ans plus tard mais par une étude moins puissante.

Aujourd’hui, pour cet auteur, les autopsies fournissent des données montrant la présence de C. pneumoniae à proximité des zones associées à la maladie d’Alzheimer.

Il est bien évident que les causes de cette maladie sont diverses et multiples, mais une participation infectieuse n’est pas à rejeter.

Bibliographie

Balin BJ, Gérard HC, Arking EJ, Appelt DM, Branigan PJ, Abrams JT, Whittum-Hudson JA, Hudson AP
Identification and localization of Chlamydia pneumoniae in the Alzheimer's brain
Med Microbiol Immunol. 1998 Jun;187(1):23-42

Stallings TL
Association of Alzheimer’s disease and Chlamydophila pneumoniae
Journal of Infection. Volume 56, Issue 6, June 2008, Pages 423–431

Taylor GS, Vipond IB, Paul ID, Matthews S, Wilcock GK, Caul EO
Failure to correlate C. pneumoniae with late onset Alzheimer's disease
Neurology. 2002 Jul 9;59(1):142-3

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

Lire les chroniques hebdomadaires de LP

Vous aimerez aussi ces humeurs...

Entre palliatif et curatif - Nous pouvons théoriser la différence entre soins préventifs, curatifs et palliatifs en [...]

Le sein entre deux feux - Chaque année, au mois d’octobre, le cancer du sein est remis à l’honneur par les [...]

Dépistages inutiles - Un dépistage est dit systématique, organisé ou généralisé quand il s’applique à tous [...]

Supplique contre le masque à l’école - Intuitivement, le masque est utile en cas d’épidémie de virose respiratoire. Confirmer [...]

Guerre du gluten - Avec ses autopsies et ses microscopes, la méthode anatomoclinique a fait entrer la médecine [...]

Vous aimerez aussi...

Variations ethniques pour la lipoprotéine (a) - Découverte en 1963, la lipoprotéine (a) ou Lp (a) a une structure proche de celle de la [...]

Microchimérisme fœtal - La présence de cellules fœtales a été associée à des effets positifs autant que négatifs sur [...]

De la symbiose à la bactériothérapie. - Une jeune écolière suédoise de Gothenburg avait une vessie qui ne se vidait pas complètement. [...]

Relations entre niveau socioéconomique, stress et immunité - La fonction immunitaire, la taille et l'accumulation de ressources sont liées de façon importante [...]

Comment l'homme est devenu le singe le plus froid - Le singe le plus froid : comment les humains ont développé une capacité de refroidissement [...]

Haut de page