dernière mise à jour le 12/02/2021
Les lois de transmission génétiques définies par Mendel sont actuellement remises en question par une équipe de chercheurs américains. La transmission des gènes ne dépendrait pas uniquement de facteurs appartenant au génome lui-même mais aussi de mécanismes moléculaires beaucoup moins bien connus, qui, eux, seraient extra-génomiques. Ce phénomène permettrait d’expliquer par exemple comment certains traits de caractères génétiques pourraient se transmettre en sautant une génération.
Un des principes fondamentaux de la génétique mendélienne classique est basé sur le fait que l’information portée par un allèle est transmise de manière stable d’une génération à l’autre. Mais il semble exister quelques exceptions à cette règle, à l’exemple des allèles contenant des transposons ou des séquences génomiques répétitives. La découverte faite par une équipe de chercheurs américains concerne pour l’instant le génome de la plante Arabidopsis. Certains gènes récessifs de cette plante portés à l’état homozygote, comme le gène dénommé HOTHEAD, ne sont pas forcément transmis à la génération suivante mais seulement à la troisième génération.
Le mécanisme moléculaire mis en cause agit de manière non spécifique et provient d’une séquence d’ADN extra-génomique, impliquée dans le processus de réparation habituel de la molécule d’ADN. Ainsi, l’expérience faite sur la plante Arabidopsis montre que le croisement de souches homozygotes ayant une mutation pour un gène particulier, dénommé hth, qui concerne un certain trait de caractère morphologique, aboutit à des souches identiques à leurs ascendants du deuxième degré seulement, et non à leurs ascendants du premier degré. La molécule directement impliquée dans le processus de restauration est une molécule d’ARN qu’il reste encore à identifier.
De nouveaux travaux génétiques permettront sans doute de détecter chez l’homme une molécule identique à celle de la plante Arabidopsis, ce qui permettra d’expliquer quelques « mystères » de la génétique.
Abstract de Gaujard O. sur le JIM du 21 avril 2005
Lolle S.J., Victor J.L., Young J.M., Pruitt R.E.
Genome-wide non-mendelian inheritance of extra-genomic information in Arabidopsis
Nature ; 2005 ; 434 : 505-509.
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon. Voir ICI
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