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Masque ou voile mortuaire

humeur du 30/09/2020

Chaque année, dans le monde, 6 millions d’enfants meurent avant l’âge de 5 ans, dont la moitié de malnutrition, l’autre moitié se répartissant entre pneumonies, diarrhées, paludisme, tuberculose et sida pour l’essentiel.

Chez les adultes, les accidents du travail et maladies professionnelles en tuent environ 2 millions.

Les suicides et homicides en tuent environ 1,5 millions dont un tiers est lié à la consommation d’alcool, un autre tiers à l’usage de psychotropes dont beaucoup sur prescription médicale. On suppose que pour le tiers restant, la nature humaine se suffit à elle-même.

Parmi les maladies infectieuses de l’adulte, la palme revient encore aux pneumonies et diarrhées avec respectivement 3,5 et 2,5 millions de morts, suivies par le SIDA et la tuberculose avec chacun leur 1,5 millions de morts annuelles, puis le paludisme et la grippe avec chacun 500 000 morts.

Dans un autre registre, le tabac et l’alcool tuent à eux seuls 10 millions de personnes. Bien que les modes de calcul soient contestables, nous n’allons pas chipoter sur des écarts de 2 à 3 millions de morts. Les morts d’origine médicamenteuse commencent à être également comptabilisées,  dans les pays de l’OCDE, elles arrivent à se hisser parfois jusqu’à la troisième place de toutes les causes de mortalité. Là, évidemment, la polémique fait rage.

Le diabète et l’obésité représentent 4 millions de morts chaque année, et l’on se perd en conjectures sur les causes de ces épidémies. Trop récentes pour être de nature génétique. Il reste l’hypothèse des causes environnementales, mais le débat se veut ouvert, voire béant.

Nous ne parlons pas des morts par maladies cardio-vasculaires, tumorales ou neuro-dégénératives, puisque ce sont des morts liés majoritairement à l’âge. Il apparaît que ni les sciences biomédicales ni l’OMS et autres institutions n’aient encore considéré l’âge comme un facteur prédisposant à la mort. J’en suis ravi malgré les doutes liés à mon sens inné de l’observation.

Quelles que soient nos théories (infectieuses, génétiques, environnementales, économiques ou sociales) sur ces statistiques de la mortalité, on est en droit de s’étonner qu’une épidémie virale totalisant 1 million de morts en un an continue à susciter tant d’émoi médical et tant d’activisme politique. D’autant plus que l’éventail de nos actions sur cette épidémie est infiniment plus restreint que celui que nous avons sur les autres causes de mortalité ci-dessus énumérées. Ne parlons pas de l’âge moyen des décès de cette énième virose respiratoire, puisque l’âge n’est pas encore un sujet médical. J’en suis toujours ravi malgré quelques interrogations liées à mon esprit scientifique.

C’est pourquoi, lutter contre cette épidémie en exigeant le port du masque par toute la population est une mesure très judicieuse, car c’est assurément le meilleur moyen de se voiler la face.

Bibliographie

Statistiques de l'épidélmie de Covid19 dans le monde
https://www.coronavirus-statistiques.com/stats-globale/toutes-les-statistiques-coronavirus-covid19

Institut National d'études démographiques
L'espérance de vie en bonne santé dans les 27 pays de l'U.E
INED, 17 avril 2012

Observatoire des inégalités
Six millions d’enfants meurent prématurément chaque année dans le monde
https://www.inegalites.fr/Six-millions-d-enfants-meurent-prematurement-chaque-annee-dans-le-monde

OMS
Les dix premières causes de mortalité dues à l'environnement
OMS, 2019

Santé publique France
Coronavirus, Covid19, 29 septembre 2020
https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19,

Wikipedia
Mortalité dans le monde
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mortalit%C3%A9_dans_le_monde

 

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La proportion de patients (1%) qui accaparent quelque 21% des coûts de la santé, et qui finissent par succomber à la défaillance polyviscérale, illustrent le problème du progrès. Il y a cinquante ans, ces patients auraient vécu moins longtemps et, dans bien des cas, ils auraient moins souffert. Nous avons remplacé des vies courtes et des décès rapides par leur contraire : des vies prolongées et des morts plus lentes.
― Daniel Callahan

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