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Équilibre mutation/sélection dans l’évolution tumorale

dernière mise à jour le 26/11/2024

L’hétérogénéité intratumorale et la plasticité phénotypique, soutenues par une série d’aberrations somatiques, ainsi que par des adaptations épigénétiques et métaboliques, sont les principaux mécanismes qui permettent aux cancers de résister au traitement et de survivre sous stress environnemental. Il n’existe pas d’image complète de l’interaction entre les différentes aberrations somatiques, des mutations ponctuelles aux duplications du génome entier, dans l’initiation et la progression des tumeurs.

Nous postulons que les différentes aberrations génomiques présentent généralement un ordre temporel, façonné par un équilibre entre les niveaux de mutations et les pressions sélectives. L’instabilité répétée apparaît en premier, suivie d’aberrations plus importantes, avec des effets compensatoires conduisant à une forme tumorale robuste maintenue tout au long de la progression de la tumeur. Une meilleure compréhension de l’interaction entre les aberrations génétiques, le microenvironnement et les états cellulaires épigénétiques et métaboliques est essentielle pour la détection précoce et la prévention du cancer, ainsi que pour le développement de stratégies thérapeutiques efficaces.

Médecine évolutionniste (ou darwinienne)

Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique

Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.

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La phrase biomédicale aléatoire

Si aujourd'hui la connaissance de la maladie par le médecin peut prévenir l'expérience de la maladie par le malade, c'est parce que autrefois la seconde a suscité, a appelé la première. C'est donc bien toujours en droit, sinon actuellement en fait, parce qu'il y a des hommes qui se sentent malades qu'il y a une médecine, et non parce qu'il y a des médecins que les hommes apprennent d'eux leurs maladies. L'évolution historique des rapports entre le médecin et le malade, dans la consultation clinique, ne change rien au rapport normal permanent du malade et de la maladie.
― Georges Canguilhem

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