dernière mise à jour le 21/12/2024
Pourquoi la résistance aux antibiotiques est-elle fréquente et la résistance aux vaccins rare ?
Les antibiotiques et les vaccins exercent tous deux une pression assez considérable sur les populations pathogènes pour qu’elles développent une résistance. En effet, la résistance aux antibiotiques apparaît généralement peu de temps après leur introduction. Mais la résistance aux vaccins n’est apparue que rarement.
En nous appuyant sur des principes bien établis de génétique des populations et d’écologie évolutive, nous soutenons que deux différences fondamentales entre les vaccins et les antibiotiques expliquent pourquoi les vaccins se sont jusqu’à présent révélés plus résistants à l’évolution que les antibiotiques.
Tout d’abord, les vaccins ont tendance à agir de manière prophylactique tandis que les antibiotiques ont tendance à agir de manière thérapeutique.
Ensuite, les vaccins ont tendance à induire des réponses immunitaires contre plusieurs cibles d’un pathogène alors que les antibiotiques ont tendance à n’en cibler qu’un nombre très limité. Par conséquent, les populations pathogènes génèrent moins de variations pour la résistance aux vaccins que pour la résistance aux antibiotiques, et la sélection a moins de possibilités d’agir sur cette variation.
Lorsque la résistance aux vaccins s’est répandue, les médecins ont ignoré ces évidences.
Avec une réflexion approfondie, il peut être possible d’identifier les vaccins à risque d’échec avant même qu’ils ne soient introduits.
Kennedy DA, Read AF
Why does drug resistance readily evolve but vaccine resistance does not ?
Proc Biol Sci. 2017 Mar 29;284(1851):20162562
DOI : 10.1098/rspb.2016.2562
Par catégorie professionnelle | |
Médecins | 27% |
Professions de santé | 33% |
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Par tranches d'âge | |
Plus de 70 ans | 14% |
de 50 à 70 ans | 53% |
de 30 à 50 ans | 29% |
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Par motivation | |
Patients | 5% |
Proche ou association de patients | 3% |
Thèse ou études en cours | 4% |
Intérêt professionnel | 65% |
Simple curiosité | 23% |
Depuis quelques années, le problème de l'antibiorésistance, les progrès de la génomique, la redécouverte du microbiote et la prise en charge de maladies au long cours, nécessitent l'introduction d'une pensée évolutionniste dans la réflexion clinique.
Le premier diplôme universitaire intitulé "Biologie de l'évolution et médecine" a été mis en place à la faculté de Lyon en 2016.
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