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Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Pathologie socio-culturelle

Posté le 24/01/2013 par nicole

"Une culture, c'est le mode de vie d'une société".
(Ralph Linton - extrait des fondements culturels de la personnalité).

Le soignant doit sûrement de plus en plus faire face à la diversité socio-culturelle des patients.
Soigner sans tenir compte des facteurs socio-culturels, reviendrait à imaginer une Poste sans tri préalable (sûrement improductif, en tout cas incomplet avec "risques de contamination") ; l'intérêt étant justement d'analyser et d'interpréter les différences, et de prendre en compte les besoins de chaque personne dans son contexte socio-culturel.

Merci pour cette nouvelle "Humeur" qui ouvre la voie à une réflexion très intéressante, et qui sait, peut-être un jour, à un diplôme universitaire de "pathologie socio-culturelle"... :-)

"Rester humain, bien écouter et comprendre la demande et les besoins spécifiques à chaque malade, sont des bases essentielles du rôle médical. La technique n’est qu’un simple outil de soins. Notre bon sens doit alors nous orienter vers la valorisation du savoir-être aussi parce qu’il profite au savoir-faire. Lorsque l’humain prime, la technologie n’en est que plus efficace et performante, donc rentable. Fondamentalement, nous avons tous à y gagner."
(excellente étude à lire sur ce site - F. Taïebi, A. Braillon, P. Andrieux).

"Pour rendre le Bien-vivre désirable, nous devons apprendre, pas à pas, à opposer à la jouissance d'avoir, une autre jouissance, une jouissance d'être. Car l'être humain est d'abord un être social."
(Paul Ariès)

Master

Posté le 18/01/2013 par Virginie

Merci pour votre brillant exposé au master de philo.
Etes-vous vraiment certain que la moitié des médecins pensent comme vous, mais se taisent ? Je suis un peu moins optimiste que vous.
Merci aussi pour les articles en cancérologie. Edifiant !!

Cancers

Posté le 15/01/2013 par Maelys

Depuis Welch, je n'avais encore rien lu de si pertinent et diplomatique pour aborder franchement les excès de la cancérologie.
Sera-ce utile ????

Adage d'hiver

Posté le 14/01/2013 par nicole

Le remède contre le rhume :
- Lire les "Humeurs" :-)
- "N'être pas dans le vent. A force d'être dans le vent, on finit par attraper des rhumes." (Jean Dutourd)
- Et "prendre son rhume en grippe", en n'oubliant pas "la cuillère de miel donnée par une main amie".
Chaleureuse et indispensable "Humeur" hivernale !

Et merci pour les excellentes "Chroniques Santé" sur RCF !
La valse des chiffres et des sigles a-t-elle remplacé la médecine clinique et le bon sens ?
"Nostalgique, rétrograde" ?
"Le signe pathognomonique" fera-t-il disparaître le médecin ?
"Les mots peuvent ressembler aux rayons X si l'on s'en sert convenablement - ils transpercent n'importe quoi."
(Aldous Huxley)

Redéfinir la cancérologie (Le Monde)

Posté le 08/01/2013 par nicole

Merci pour cet article construit d'une manière remarquable.
Des questions percutantes,
Des réflexions pertinentes.
Avec une grande dextérité, Luc Perino nous montre combien la cancérologie a besoin d'accéder au rang de Science.
Plus que jamais.
"L'erreur est une chose commune ; seul l'ignorant persévère dans l'erreur." (Cicéron)

votre article sur Le Monde

Posté le 07/01/2013 par Ariel Conte (association coridys)

Bonjour.
J'ai été intéressé par votre article "Il est temps de redéfinir ce qu'est vraiment un cancer".
Il y aurait de quoi écrire une thèse sur ce que vous dites à la fin de votre article : "La terminologie de la cancérologie doit évoluer pour faire accéder cette discipline au rang de science. Il s'agit d'un impératif d'autant plus catégorique que les cancers sont un fléau de l'humanité. "

Ce travail sur la terminologie est indispensable, mais je crains que faire accéder cette discipline au rang de science soit malheureusement impossible.
Un ouvrage remarquable a été écrit sur ce sujet en ... 1934, par Ludwik Fleck : "Genèse et développement d'un fait scientifique" (Médecine et sciences humaines / Les Belles lettres).
Si vous ne l'avez pas lu, il vous passionnera.

Vous citez la schizophrénie. Exemple intéressant. Relisez ce qu'en disaient les psychanalystes français (médecins ou non), au moment où C. Frith a publié "Neuropsychoologie de le schizophrénie" (1996).
Les travaux sur la nomenclatures sont toujours extrêmement difficiles et les étiquettes médicales deviennent toujours très approximatives dès qu'il s'agit d'un trouble complexe (j'en ai fait l'expérience dans le champ des troubles des apprentissages).

Il est très intéressant d'étudier les nomenclatures internationales et la méthodologie qui a été suivie pour les élaborer.
La démarche de Robert Spitzer dans l'élaboration du DSM III et IV est exemplaire.
Il a fallu plus de 30 ans pour élaborer la CIF de l'OMS (et les pressions des compagnies d'assurances américaines ont été fortes).
Il est intéressant de voir que dans le champ du handicap, on s'intéresse maintenant à la "situation de handicap" qui, au delà du diagnostic, inclut le poids de l'environnement et la notion de compensation.

Les nomenclatures évoluent en permanence, en fonction de l'évolution scientifique (médecine, mais aussi neuropsychologie cognitive, génétique, etc.) et aussi en fonction de l'évolution de la société (l'homosexualité était encore classée dans les pathologies, il n'y a pas si longtemps).
Cordiales salutations.

Adage d\'hiver.

Posté le 06/01/2013 par Rafael Meister

Vos humeurs médicales ont toujours stimulé ma réflexion qui presque toujours allait dans votre sens. Certes, le rhinosinusite banale est surtraitée, notamment par antibiothérapie et anti-histaminique systémique. Toutefois, lorsque mes patients présentent une obstruction nasale complète avec douleur sinusienne, toux nocturne souvent insomniante et un écoulement postérieur, je leur prescris volontiers un traitement d'AINS pour 3 jours associé à un nasoconstricteur locale pour une durée maximale de 5 jours ( 3X1 nébul/j), tout en les mettant en garde contre les risques d'un ttt excédant cette durée. Le passage systémique d'un traitement nasoconstricteur à cette dose et quasi nul. Je peine à croire qu'à cette posologie, le risque d'effet secondaire soit si supérieur au bénéfice, qui certes, n'est que de confort mais si appréciable.
Alors je demande à être convaincu que mon ttt de la rhinosinusite tue plus que la méningite.
Cordialement

cahier ST Le monde

Posté le 06/01/2013 par Pr Granier-Dupont

Bravo, vous avez réussi à dire ce que les confrères attendent, sans trop vexer les cancérologues!!! Délicat !!!

Le Monde

Posté le 05/01/2013 par Dr Thomas

Bonjour,
Votre tribune sur Le Monde de ce jour est exemplaire. Quelle clarté pour dire ce que je pense depuis longtemps, le mode de la cancérologie a vraiment besoin d'un coup de peigne.
Merci.

J'ai LA mémoire qui flanche...

Posté le 31/12/2012 par nicole

Bien intéressantes vos observations.
Les p'tits tiroirs, là-haut, ont sûrement leurs secrets.
C'est une explication poétique bien sûr. Mais Alfred de Vigny disait que "La poésie est une maladie du cerveau." !

Moi-même, j'ai remarqué que le cerveau sait être sélectif.
Les fonctions cognitives du cerveau sont extrêmement complexes : la mémoire, l'attention, les fonctions langagières, les fonctions exécutives, les fonctions visuo-spatiales.

Rien que pour la mémoire, il y a la mémoire sensorielle qui est, paraît-il, la plus éphémère, la mémoire à court terme qui prend le relais durant un court temps et dont la capacité est limitée en quantité (mémoire de travail), puis la mémoire à long terme qui intervient lorsque l'on souhaite retenir plus longtemps une information (contenance et stockage illimités...), elle-même soit épisodique, soit sémantique, soit procédurale.
Peut-on dès lors dire : "J'ai LA mémoire qui flanche !" ? :-)
Il paraît que plus on met d'indices émotionnels, mieux on mémorise... "Le caractère émotionnel est important : nous ne pouvons retenir ce pour quoi nous ne voyons pas d'intérêt ou de sens."

L'attention est, elle aussi, une fonction cognitive très importante (volontaire, sélective, partagée).

Enfin, je ne suis pas spécialiste. J'ai lu un jour un travail sur les fonctions cognitives du cerveau, d'où ces quelques renseignements. Bref, on est loin de tout comprendre... Mais alors quel génie ce cerveau !

La motivation active les fonctions cérébrales

Posté le 31/12/2012 par Jean-Pierre Bernajuzan

Déficits légers...

Vous parlez de déficits plus ou moins légers dus au vieillissement...
Pour ce qui me concerne, je constate une évolution particulière :
- Jeune, j'avais une excellente mémoire, j'enregistrais tout au premier contact ; jusqu'à l'âge de 16 ans, j'aurais pu raconter tous les livres que j'avais lu, pratiquement au mot à mot.
- Puis cette capacité s'est amenuisée, et maintenant j'ai du mal en enregistrer tout nouvel élément, même répété. J'ai du mal à me souvenir du début du livre que je suis en train de lire. Difficultés de concentration...

- Par contre, tout ce qui entre dans la logique de ma réflexion développée depuis mon enfance, je l'intègre immédiatement dans la logique du "corpus" de ma connaissance générale, sans effort.
- Enfin, ma capacité de découverte, d'invention, de conception... est plus grande que jamais. Cette capacité d'invention repose sur mon expérience, sur mon vécu réfléchi. Toujours sans effort.

C'est très bizarre de voir ses facultés très amoindries sur certains points, et plus que jamais opérationnelles sur d'autres.
Pour ma part, c'est évidemment la motivation qui est déterminante : j'ai besoin de comprendre, et d'inventer des solutions, par contre l'accumulation de nouvelles informations ne me semblent pas utiles... ou plus exactement, je retiens celles qui me sont utiles.

Voyage sur des routes de mots et d'images

Posté le 28/12/2012 par nicole

Et les jours glissent sur le fil du temps...
Bientôt une nouvelle année, meublée par le quotidien, et par de nouvelles "Humeurs" et Instructions utiles et vitales.

Tout changement est douleur, mais que cela soit le bonheur, que cela soit la douleur, qu'importe, ils tracent tous les deux un passage !

Merci pour toute cette précieuse connaissance de l'année presque terminée.
"Les mots justes trouvés au bon moment sont de l'action."
(Hannah Arendt)

Pour toute la vie.

Posté le 27/12/2012 par Bouthayna Ben Hassen

Bonjour professeur,

comme toujours vos humeurs sont d'une véracité pour ainsi dire époustouflante. Vous mettez en avant des événements certes évidents (ou pas), mais une évidence qui les rend ... invisibles.

Il en va s'en dire que ceci entraîne un laissé-allé concernant la prise en charge des patients par les systèmes de soin, comme par exemple le complexe industries pharmaceutiques/sécurité sociale, en obligeant la prescription de génériques et en médicalisant toutes sortes de "bobos" (comme la grossesse par exemple) tout en délaissant de vraies questions médicales, comme la pharmacodépendance pour n'en citer qu'un.

Le laissé-allé est aussi valable pour les patients eux-mêmes, et tout simplement l'être humain en général. Le mode de vie dans lequel nous vivons est pour ainsi dire devenu "un standard", dont on aurait du mal à expliquer le mode d'emploi...

NB :Ceci vaut bien sûr pour une population donnée, je néglige pas le fait qu'il y ait des endroits dans le monde qui ne possèdent pas 1/3 des ressources indispensables pour vivre dignement et qui ne mène en rien le même mode de vie qu'ici....

les trois dernières humeurs

Posté le 24/12/2012 par Anne Marie

Merci, continuez
Cordialement

Siglo-anglo-phonie

Posté le 23/12/2012 par nicole

Pas d'fin du monde ! :-o
Va falloir continuer avec la siglo-anglo-phonie qui s'enrichit, toujours et encore (cf Humeur "Êtes-vous siglophone ?")

Certains articles parlent du MCI comme d'une "flagrante myopie intellectuelle". Egalement de l'éventuelle mise en place d'un dépistage "dès lors que des traitements efficaces auront été trouvés"...

"Le médecin clinicien doit faire profiter son patient des progrès de la médecine tout en le protégeant de ses excès...
L’avenir du soin et le maintien de la globalité du patient sont à ce prix..." (Luc Perino)

"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles." (Sénèque)
Merci d'oser, et osons avec vous !

Déficits légers

Posté le 21/12/2012 par Jean Bernard

Bonjour, En plus, avec la fin du monde qui doit toujours arriver incessament, on va pas s'en faire pour tous nos déficits légers.
Dépensons sans compter.

La nouvelle "Bible" du DSM-5...

Posté le 20/12/2012 par nicole

devrait être publiée d'ici mai 2013. Plus volumineuse que jamais.
DSM-5 : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (Manuel diagnostic et statistiques des troubles mentaux, 5ème édition)

Avant même sa publication, le DSM-5 est hautement critiqué et fait l'objet de polémiques et de controverses. Le syndrome d'Asperger, par exemple, deviendrait "trouble du spectre autistique". Et plein d'autres modifications et nouveautés...

En espérant que les émotions normales échapperont à cette classification. Sinon, nous en serions réduits à devenir de simples "robots biologiques"...

Réponse à Yvonne

Posté le 19/12/2012 par Luc Perino

Parce qu'il est "léger".
Désolé de ne pas pouvoir répondre de façon plus détaillée!

Déficits légers.

Posté le 19/12/2012 par Yvonne

Oui, mais comment être sûr que le déficit léger n'est pas grave.

L'Humour dans les "Humeurs"

Posté le 17/12/2012 par nicole

"Face à une pensée rigide et oppressive, un usage rationnel de l'humour peut être libérateur." (Michel Schiff)

Humour tendre et léger,
Incisif et percutant,
Intemporel,
Puissant,
Aérien,
Thérapeutique,
Et toujours instructif.
Plus que des mots,
Des sentiments, des émotions partagés.

Merci pour ces moments édifiants à la Table des "Humeurs" !

à JCS

Posté le 13/12/2012 par Luc Perino

Difficile de trouver le juste ton entre un question d'internat et un billet de vulgarisation et de mise en garde.
L'insuline est le plus connu des traitements à vie. Il y en a deux ou trois autres en effet. Je peux faire une petite modif dans ce sens.
Merci de votre lecture attentive

Pour toute la vie

Posté le 13/12/2012 par JCS

Pour les traitements à vie obligatoires, il faudrait ajouter à l'insuline, la thyroxine et la B12 en cas de Biermer.

Pour toute la vie

Posté le 10/12/2012 par nicole

Et notre esprit instruit vagabonde avec nos chères têtes blondes...
Alors que, souvent, on ne s’y attend pas, les réflexions de ces petits chérubins ne sont pas dénuées de bon sens. On a même parfois du mal à garder notre sérieux devant leur repartie.

Eh oui, il y en a qui sont morts pour toute la vie,
Il y a en a qui prennent des pilules miraculeuses pour toute la vie,
Ces fameux "traitements à vie" qui transforment nos modes de vie et nous permettraient même de prévenir la mort...
Et... il y en a même qui sont "vivants pour toute la vie" ! Fallait y penser ! :-o

Quel beau mariage de poésie, de tendresse, d’humour et... de réalité marchande sur fond d’ignorance et de naïveté créées et entretenues de toutes parts.

Grand Merci pour cette Nouvelle Humeur sérieuse, instructive, et néanmoins rafraîchissante ! :-)

P.S. : Et semaine après semaine, sur les ondes, les messages se suivent et se ressemblent. Aujourd'hui, c'est au tour de l'ARC : "Guérir deux cancers sur trois"... Mais comme c'est bientôt "la fin du monde", il n'y a aucun souci !! :D Comme le dit si bien Monsieur Perino dans son Humeur, "je lui ouvre parfois l’humour pour qu’il s’y ébroue un peu."

réponse à V. Voisin

Posté le 07/12/2012 par Luc Perino

Cette liste n'est évidemment pas exhaustive, ce sont quelques exemples à titre comparatif !!

Pensons à nos morts du dernier trimestre.

Posté le 05/12/2012 par vincent voisin

d\'après mes calculs cher docteur, ça ferait 80000 personnes qui ne seraient pas comptabilisé dans la liste des projets de fin de vie !

Vite... le SAMU

Posté le 05/12/2012 par nicole

Et sur les ondes, les messages se suivent et se ressemblent, avec toujours le même but :
- Peur, incertitude et doute.
- Désinformation savamment orchestrée.
- Brouiller la frontière entre le rêve et la réalité.
Sans compter que c'est tout de même réducteur pour nos excellents médecins cliniciens, "négligeants"... :>

Le rêve savamment entretenu est un levier très efficace.
Puisqu'on aura accédé aux rêves les plus fous des gens ("plus de cancers, ni de maladies cardio-vasculaires, grâce à des dépistages généralisés de plus en plus précoces" et des technologies de plus en plus avancées), dès lors que "vous constaterez que quelqu'un est vieux"... laissez-le vieillir tranquillement, par "tous les bouts" ; et là enfin, irrémédiablement, la réalité aura rattrapé le rêve !

Merci pour ces "Humeurs Médicales", éthiques, instructives, littéraires, entre humour et gravité, et qui nous sensibilisent à des sujets vitaux.

"Le mode de pensée qui a généré un problème ne peut être celui qui va le résoudre." (A. Einstein)

Vos billets

Posté le 05/12/2012 par Fabienne Swiatly

Je lis vos billets avec un bel intérêt, me permet ce court témoignage, vous lirez si le cœur vous en dit :

Levée tôt ce matin pour me rendre à mon rendez-vous chez l'ORL. Il neige.
Sur le parking du Pôle Médical (l'hôpital), beaucoup d'eau, mes bottes sont trouées. Pieds mouillés, j'ai froid.
Attente devant une télé suspendue - émission médicale : des prématurés, du sang, des appareils respiratoires (salle d'attente !)
Le médecin a une demi-heure de retard (je suis sa première patiente - le terme est vraiment approprié).

Il fait froid dans le cabinet. Il m'installe, m'ausculte l'oreille et dit qu'il faut nettoyer. A l'aide d'un crochet, il me nettoie. J'ai très mal, je crie.
Il s'étonne. Décidément je suis bien douillette. Je m'excuse, je pleure, je dis la fatigue, la douleur... il dit : tout de même.
Puis il se tait. Mon oreille saigne. Elle saigne pas mal.
Il fait : ben merde.
Il tamponne. ça saigne toujours.
Il dit : effectivement je vous ai fait mal. C'est bizarre tout de même. Il est gêné, s'excuse, tamponne. Je pleure.

A la fin de l’auscultation, il diagnostique un eczéma interne et une importante arthrose de la mâchoire.
Je pleure. Il est toujours étonné de ma douleur et je me sens coupable.

Il prescrit des huiles, des cachets, une gouttière pour la nuit et me conseille d'arrêter de me ronger les ongles.

Je paye. Je sors. Je m'installe au volant, il pleut. Je me sens vide. J'ai les pieds mouillés.

Sur la route du retour, l'épaisse brume mouillée se déchire un moment et les sommets du Massif des Bauges apparaissent d'un gris bleu magnifique.
Oui, je vais arrêter de me ronger les ongles.
Mon oreille ne saigne plus.
Bien à vous

Réponse étude MEGA

Posté le 05/12/2012 par Luc Perino

Pour moi, cette étude montre que l’efficacité des statines est peut-être essentiellement due à leur effet antiinflammatoire.
C’est en tout cas la première étude (indépendante ?) qui montre une efficacité en prévention primaire.
Par contre la différence au niveau de la mortalité globale est à la limite de la significativité et ne mérite pas l’enthousiasme soulevé par cette étude.

Quant à son extrapolation au peuple européen, je n’ai pas vraiment d’avis.
On dit volontiers que chez les asiatiques, le dosage de plusieurs médicaments (benzodiazépines par ex) est moindre pour le même effet.
J’ignore si c’est le cas pour les statines.

Cette étude ne me convainc pas sur la prescription de statines en prévention primaire, mais confirme un intérêt en prévention secondaire.
Vous pouvez penser, comme moi, que l'intérêt bien faible en comparaison à des mesures hygiéno-diététiques.

étude MEGA

Posté le 04/12/2012 par Sylvain Duval

Bonjour,

j'aimerai avoir votre avis des résultats de l'étude MEGA, à partir de données factuelles publiées.
Je vous ai choisi car vous avez un degré d'expertise élevé dans l'analyse des études cliniques.

Sylvain Duval

Nuremberg, réponse à Isabelle

Posté le 04/12/2012 par Luc Perino

Même réponse qu'à J.C. Salomon, j'ai modifié en ce sens sur mon billet. Tuskegee a servi à introduire les lois de bioéthique aux essais cliniques.

réponse à J.C. Salomon

Posté le 04/12/2012 par Luc Perino

Effectivement, tu as raison, les lois de bioéthique remontent à Nuremberg. Tuskegee a été l'occasion de les adapter aux essais cliniques et à créer des organismes de contrôle pour ces essais.
Je corrige sur mon texte.
Amitiés ++

Mon cher Luc

Posté le 04/12/2012 par J.C. Salomon

Je crois qu'il faut faire remonter au "code de Nuremberg" la date des premières lois de bioéthique.

L'expérience de Tuskegee, que tu dénonces très justement, montre que les nazis n'étaient pas seuls à considérer des humains comme des objets d'expérience.
Les pays où l'on stérilisait à des fins eugéniques était nombreux et souvent "démocratiques"

Rappelons seulement que Pasteur, le grand Pasteur, dans une lettre, restée célèbre, à l'empereur du Brésil, demandait qu'on lui confie quelques condamnés à mort pour expérimenter,. Voir ci-dessous.
Si l'on fouille dans l'histoire moderne de la médecine, je suis certain qu'on pourra trouver d'autres cas exemplaires.

Peut-on juger avec notre morale d'aujourd'hui les actes d'hier ? Oui on le peut, mais ce n'est probablement pas équitable.

Mon grand-père qui était un brave et honnête homme, qui votait radical socialiste at admirait Jaurès, était convaincu de la supériorité des blancs.

Après l'étude de Tuskegee

Posté le 04/12/2012 par Catherine N.

Quelle histoire ! Merci de partager tout ceci avec nous. Amitiés

Bravo

Posté le 04/12/2012 par Olivier

n'arrête pas luc, je me marre

Après l\'étude de Tuskegee.

Posté le 04/12/2012 par Isabelle

Bonjour,

Merci pour ces trois humeurs que je découvre ce matin!
Pour la bioéthique, le code de Nuremberg rassemble ds principes acceptés déjà avant le procès du même nom et marque un point de référence dans la bioéthique, malgré l'absence de force contraignante. La déclaration d'Helsinki semble avoir eu plus de poids. Mais comme les déclarations ne suffisent pas, il faut bien sûr y ajouter la force contraignante des lois.
Bonne journée!

Appelez vite le SAMU

Posté le 03/12/2012 par Xavière (CHU de Grenoble)

L'autre jour, après vous avoir lu, j'ai failli appeler le SAMU, car j'ai vu un vieux monsieur dans la rue qui avait la bouche tordue et un SDF qui marchait en boitant.!
Peut-être faisaient-il un AVC ?
Cordialement

Des Humeurs et des Livres actifs !

Posté le 30/11/2012 par nicole

"Les livres peuvent être dangereux. Les meilleurs d'entre eux devraient avoir l'étiquette : 'Ceci peut changer votre vie' !" (Helen Exley)

RCF

Posté le 29/11/2012 par Gilles

Hier matin, j'ai écouté RCF, vous n'allez pas vous faire que des amis!!

L'éducation des patients

Posté le 27/11/2012 par nicole

"Tout viendra par l'éducation des patients" (L.P.)

Oser s'informer efficacement pour s'extirper du "moule à penser" fabriqué dès l'enfance...

"Dans le domaine intellectuel, la mort commence en classe, où l'on n'apprend plus à critiquer (constructivement), mais à croire comme une vérité révélée tout ce qu'on nous enseigne.
Par la suite, les medias et le commerce continuent à fabriquer une foule de personnes coulées dans le même moule à penser, comme s'ils cherchaient à les faire lentement périr. Ils diffusent sciemment sur tous les sujets (sauf ceux décrétés "tabous") une myriade d'informations contradictoires pour rendre le peuple incapable de distinguer le vrai du faux. Et on finit par penser, puis par agir comme nos dirigeants le souhaitent.
Ceux qui persistent à rester sains d'esprit et à ne pas hurler avec les loups sont alors marginalisés, rejetés et considérés comme des fous !" (paraphrase d'un article du journal "Nouvelle Vision" de Marina Reynouard, octobre 1994).

C'est ainsi qu'on a le "droit de consommer pour amortir" (bien trouvé !) la Sécu, la Mutuelle, comme on amortit sa voiture, son congélateur, sa chaudière...
Le devoir, quant à lui, ne résulterait-il que du courage de s'informer efficacement, ou également de la morale et de l'éthique...
"Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté à une société profondément malade." (Krishnamurti)

Assurément, le patient a un grand rôle à jouer dans cet énorme problème de la médecine marchande : pour vendre plus, il faut créer plus de malades... Et si nous refusions de nous laisser acheter...
"L'éducation a des racines amères, mais ses fruits sont doux." (Aristote)

Merci de votre longue réponse.

Posté le 27/11/2012 par Sylvain Duval

Et si vous voulez poursuivre sur la question des statines, j'aimerai bien que vous me citiez les essais les plus sûrs et les plus probants à propos de ces médicaments.
Et je me ferai un plaisir d'analyser et de critiquer ces essais (chiffres à l'appui) pour que vous soyez bien certain que les statines ne servent probablement à rien, en dehors de quelques écossais (ou scandinaves) fumeurs, de 45 à 60 ans, en surpoids, qui mangent mal et qui sont sédentaires, hypertendus.

Et si ces gens là arrêtaient de fumer, se mettaient au sport, à l'alimentation méditerranéenne et mangeaient moins de choses grasses et sucrées entre les repas, ils diminueraient leur risque par un facteur 10 fois supérieur aux statines, sans effet secondaire et pour un coût modique.
Et cela, votre livre l'explique très bien !

Réponse à Sylvain Duval

Posté le 27/11/2012 par Luc Perino

Merci de votre lecture très attentive et de vos critiques.
Pour un écrivain, c’est toujours une grande récompense d’avoir des lecteurs attentifs, passionnés et érudits.
Vos remarques sont toutes pertinentes et je vois que vous êtes encore beaucoup plus sévère que moi avec le marché.
J’ai bien pris soin de n’écrire que ce qui était entièrement validé, car lorsque l’on écrit sans être dans la pensée dominante, il est important d’être plus rigoureux que les normatifs qui fabriquent le pensée commune.
L’écriture donne moins de liberté que la parole.
Par ailleurs, il s’agit d’un livre de vulgarisation qui aborde de nombreux sujets, et même s’il est assez exigeant pour le lecteur, il convient de ne pas entrer trop à fond dans les controverses de spécialistes.
Les statines sont certainement encore plus INUTILES que je ne le pense et la manipulation plus forte que je ne le décris.
Quant à la consommation de sucre, mes chiffres se situent dans une fourchette large.

Bonjour Luc Perino

Posté le 26/11/2012 par Sylvain DUVAL (diet.ethic@gmail.com)

j'ai lu en détails votre dernier livre "Les nouveaux paradoxes de la médecine".
Comme je vous avais parlé des essais cliniques sur les statines et que nous n'étions pas parfaitement d'accord (ce qui est constructif), j'ai regardé avec attention ce que vous écrivez sur les statines.
Cela m'a plu, car vous avez pris du recul.

page 47 : vous êtes assez simplificateur.
Vous résumez les maladies cardio-vasculaires à une "obturation progressive des artères".
C'est loin de la réalité.
Le corps s'adapte et une plaque stable n'est pas un problème pendant très longtemps.
Le pire danger est la fracturation d'une plaque fragile, avec le thrombus soudain et la mort possible qui s'en suit.

L'encrassement progressif est donc le résumé utilisé par les défenseurs de la théorie du cholestérol, et ce résumé est éloigné de la réalité mais sert leur modèle pastorien de l'ennemi cholestérol.
Dans votre livre, ce n'est pas clair si vous adhérez à ce résumé partiel et fautif, ou si vous l'invoquez pour montrer le caractère réductionnisme et faux du modèle pastorien appliqué aux maladies CV.

Toujours à la page 47, vous citez l'exemple du sucre et vous sous-estimez le problème.
La consommation de sucre (saccharose, au niveau de la définition légale) n'a rien à voir avec la progression monstrueuse des sirops de glucose-fructose et la consommation de sodas.

Sinon, j'approuve totalement votre vision de l'ennemi interne, du paradigme mécaniste, cybernétique et guerrier de la médecine postpastorienne (page 49).

Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille le livre de Jérémy GREENE 'Prescribing by numbers". Car il reprend en détails l'histoire de 3 médicaments : diuril ( thiazide anti-hypertenseur), orinase (anti-diabétique) et mevacor (statine).

J'ai apprécié les pages 74 à 76, car vous montrez comment la science se focalise sur une infime partie de la solution, une solution devenue de moins en moins efficace et de plus en plus chère (et page 218 aussi).

La critique de l'EBM n'est pas assez appuyée, à mon avis, mais vous montrez quand même les limites de cette bonne idée qu'était l'EBM.

J'ai aimé votre réflexion sur le normal, l'anormal et le pathologique, qui doit animer chaque réflexion sur la place de la médecine dans la société. (page 84, et pages 140 à 145, page 175).

Votre critique des essais cliniques (pages 92 à 105) est intéressante, mais il manque la critique essentielle de l'accès aux données.
J'ai découvert le biais de consentement grâce à votre livre.

L'analyse du test Hemocult m'a plu également. Partout je lisais du bien de ce test et là j'en apprends plus grâce à vous.

Votre partie sur le lait de vache manque aussi de précision, pour moi qui ait travaillé ce sujet en profondeur, aux niveaux nutritionnel et autres.
Les 2 premiers paragraphes page 183 me posent problème mais votre critique globale est excellente.

Pour finir, l'analyse du coût économique des statines montre leur coût délétère pour l'économie de la santé publique (page 221).
Et je pense que vous êtes en-dessous de la réalité, car vous négligez les biais gigantesques, les effets secondaires monstrueux, les études faussées (comme le scandale JUPITER, avec le CRESTOR tellement prescrit).
Pour le CRESTOR, je pense qu'un médicament SANS avantage et avec des effets secondaires puissants a un rapport risques / bénéfices qui tend vers l'infini.

De plus, les QALY se basent sur la population des essais cliniques, population qui avantge outrageusement le médicament (bénéfice surestimé, risques neutralisés).
Dans la population réelle, le QALY des statines doit interdire la généralisation de leur usage, le plus rapidement possible.

Réponse à L.H. cardiologue

Posté le 26/11/2012 par Luc Perino

J’ai bien reçu votre message au sujet de la tarification à l’acte.
Depuis plus de vingt ans, je me bats contre la gabegie médicale.
Au début, je l’ai fait pour des raisons économiques, aujourd’hui, je le fais pour des raisons sanitaires, car cette surconsommation entraîne une perte d’années/qualité de vie de nos concitoyens.
La formation et la pensée médicale façonnées par le marché conduisent à une multiplication d’actes inutiles et parfois dangereux.
Mes ouvrages et mon site relèvent les multiples facettes des diverses manipulations de la science.

Le marché n’est hélas pas le seul à montrer du doigt. Les médecins qui constatent comme vous cette gabegie, sont modérés dans leur réaction, par le profit qu’ils tirent du paiement à l’acte.
Le paiement à l’acte est bien la principal verrou du changement.
Il sera très difficile de le supprimer en France pour des raisons corporatistes et historiques.
Il apparaît même aujourd’hui que l’Hôpital l’encourage par la T2A et la sécurité sociale par les primes au dépistage !!

Le problème est donc infiniment plus complexe que nous pouvons l’imaginer.
Tout viendra par l’éducation des patients. Il faut arriver à les convaincre que la surconsommation médicale ne leur est pas favorable.

Mais nous débouchons alors sur un autre travers de nos sociétés qui est celui du consommateur payeur.
Les cotisations de sécurité sociale et de mutuelles sont si élevées que le consommateur estime qu’il est en droit de « consommer » pour les « amortir »

Cordialement

questionnement d'une cardiologue

Posté le 26/11/2012 par Dr L.H.

Bonjour,

J'écoute France Info et j'ai pris connaissance de vos idées par ce biais.
Je suis cardiologue, hospitalière depuis 2005, actuellement en disponibilité pour découvrir le monde du libéral.
J'effectue des remplacements dans diverses cliniques, et je suis effarée du fonctionnement dans ces structures. Les cardiologues effectuent d'innombrables consultations pré-opératoires systématiques, parfois de manière programmée mais souvent la veille de la chirurgie. Pour la plupart, ces consultations ne sont pas à mon avis médicalement justifiées, et sont facturées 49 euros.
Les patients sont stressés par leur intervention, par la consultation anesthésie, et en plus ils doivent voir un cardiologue qui n'a tout au plus qu'un message préventif à leur faire passer, il ne comprennent pas pourquoi il faut passer par là... A l'heure où les chirurgiens libéraux sont en grève et où le trou de sécurité sociale n'a jamais été aussi conséquent, les politiques connaissent-ils l'ampleur du problème?
Ce fonctionnement découle de la tarification à l'acte, mais il y a aussi un problème éthique à mon sens, et je souhaiterais connaître votre opinion sur cette situation et comment on peut y remédier.
En vous remerciant,

Erreurs grossières de la cancérologie.

Posté le 23/11/2012 par Alain

J'ai tout de même l'impression que la participation au dépistage organisé va diminuant...
à suivre

Pensée du jour

Posté le 21/11/2012 par nicole

"L'obligation de subir nous donne le droit de savoir." (Jean Rostand)

Hier, aujourd'hui et demain...

Posté le 16/11/2012 par nicole

"D'abord, ne pas nuire" (principe éthique de base de la médecine depuis Hippocrate)...
Pourtant, "aujourd'hui il faut tricher pour donner des traitements aux bien-portants", et donc nuire ; peut-on penser à une désorientation médicale éthique...
Pas d’éthique, manque de civisme primaire = lois, à défaut de "morale primate" (éthique avec bons mobiles serait pourtant liberté). Et comme le visage de la médecine présente de plus en plus de traits commerciaux, "que les affaires et les scandales continuent", que l’éthique est remplacée par l’intérêt financier, et que tout le monde semble pris en otage… il reste "les lois à (ré)inventer."
Bien vu !

"L'affaire du Médiator m'a permis de comprendre la force et la puissance et la capacité de désinformations, mensonges et manipulations des groupements d'intérêts industriels, financiers ou autres...Y compris des pouvoirs publics quand ils sont très influencés par les sirènes de ces lobbys. Et je suis très méfiante vis-à-vis des doxas officielles: "mais non, mais non tout est sous contrôle, etc...", j'ai bien compris que c'est du pipeau! ... Si je suis satisfaite ? Oui, mais quel drôle de monde dans lequel on vit, quand je vois que des patientes, gravement malades du cœur à cause du Mediator de chez Servier, prennent maintenant des médicaments de… Servier, pour se soigner !" (Irène Frachon)
On sait bien que "Plus le mensonge est gros, plus il passe." (Joseph Goebbels)

Des thrillers médicaux ? Sauf que "tout y est vrai".
Et bien souvent, les victimes deviennent des coupables...
"Les grands hommes sont soucieux d’éthique, les petits d’étiquette." (Claude Frisoni)

Tuskegee, Mediator et autres...

Posté le 12/11/2012 par nicole

Oser quitter les sentiers du prêt-à-porter, du prêt-à-penser, pour pratiquer le hors piste, au risque de déclencher une avalanche d'idées reçues qui recouvrent le bon sens d'un épais tapis de silence...
Soutenons ces personnes courageuses qui défendent l'intérêt du patient et la médecine clinique éthique.
"L'obscurité ne doit jamais être une raison de ne pas croire à la lumière." (Socrate).

Affaire Mediator

Posté le 10/11/2012 par ADDOCS

Irène Frachon à Lyon pour le festival de documentaires scientifiques.
A ne pas manquer le samedi 17 novembre à 16h 45 au théâtre d'Oullins.

Festival d'oullins

Posté le 08/11/2012 par Lise Rivollier

Pour les médecins lyonnais et leurs patients.
Ne ratez pas le festival sciences et cinéma d'Oullins.
Le samedi 17 novembre à 16h 45, projection du documentaire sur l'affaire Mediator, en présence d'Irène Frachon.

Avons-nous tiré des leçons du passé...

Posté le 07/11/2012 par nicole

Le "scandale médical du Tuskegee" fait froid dans le dos, et se révèle être une instruction primordiale pour notre époque.
"L'ignorance du passé non seulement nuit à la connaissance du présent, mais empêche dans le présent l'action même."
(Marc Bloch)
"... Les «gentils» étaient alors les industriels qui avaient mis au point un traitement miraculeux que de «méchants» médecins interdisaient à leurs patients. Aujourd’hui, la situation est inverse, il faut tricher pour donner des traitements aux bien-portants. Les nouvelles lois de bioéthique ayant «dispersé» les «méchants», l’industrie n’a aucune peine à trouver les «coquins» qui leur succèdent. C’est simplement plus cher." (L.P.)
Sommes-nous une planète psychiatrique...

Comment avoir du retard ?

Posté le 06/11/2012 par

je me souviens que vous avez sortis cette anecdote en cours.

Recrues obèses.

Posté le 06/11/2012 par

La solution 4 et 5 sont de plus en plus utilisées.

Un livre éthique

Posté le 03/11/2012 par nicole

"La meilleure façon de faire le tour d'un domaine scientifique est de l'exposer, de l'enseigner, d'en faire un livre", disait un scientifique, auteur d'ouvrages de vulgarisation scientifique.
Une brillante démonstration que "Les nouveaux paradoxes de la médecine" ! "Le sous-titre de ce livre : 'La santé entre science, raison, profit et précaution.' annonce l'ampleur du sujet traité."
"Je ne conçois pas de littérature sans éthique" (Marcel Arland)

Paradoxes

Posté le 02/11/2012 par Sandrine (consoeur, ça se dit comme ça?)

Je viens de terminer "les nouveaux paradoxes". Pantoise (ça doit se dire comme ça aussi.)
Je fais la pub

La liberté commence où l'ignorance fuit...

Posté le 30/10/2012 par nicole

"Nous devons apprendre à vivre ensemble, dans un milieu sans compétition. C'est à travers la rencontre de l'autre que nous nous formons. Sinon, nous ne sommes qu'un vulgaire tas de protons et neutrons. L'objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l'aventure d'une vie à découvrir, à orienter, à construire."
"La cité idéale est celle où tout est école." (A. Jacquard)

Dans le domaine de la santé également, où prédominent le prêt-à-porter et le prêt-à-penser lucratifs, ainsi que l'information prémâchée, prédigérée, et même biaisée, l'école de la médecine clinique éthique rétablira des relations humaines soignés-soignants, "sans nuire" ; cette noble discipline où normopathes et nosophobes n'auront plus leur place.

Temps, morale et éthique

Posté le 26/10/2012 par nicole

Faire émerger une île d'éthique dans un monde où les valeurs humaines et morales se perdent, demande du temps...
"Il est nécessaire que la morale d'un peuple soit décidée par le peuple lui-même; d'où le besoin d'une nouvelle forme de démocratie: la démocratie de l'éthique.... L'essentiel est peut-être intemporel." (Albert Jacquard)

Posté le 25/10/2012 par Marie

Bonjour !

Qu'il est bon de lire les commentaires de médecins qui sont de plus en plus nombreux à participer sur le forum et qui, ainsi, confortent la position de Luc Perino.

Merci Luc pour l'immense travail d'information que vous faites.
Une prise de conscience émerge, un sillage s'amorce ! Enfin !....




Suite...

Posté le 25/10/2012 par Dr François

Je me joins à Céline pour les remerciements.
Mais en ce qui concerne ce foutu paiement à l'acte, c'est bien mal parti pour sa suppression, même avec le nouveau gouvernement !!

Réponse à Céline

Posté le 25/10/2012 par Luc Perino

Ce sont des messages comme le vôtre qui m’encouragent à continuer.
Ils sont de plus en plus nombreux et cela me rend optimiste.
Quelques confrères ont pris conscience des dérives de la médecine.
C’est probablement le paiement à l’acte qui gêne encore un peu leur lucidité.
Cordialement

Merci

Posté le 25/10/2012 par Céline

Je viens simplement vous remercier d'être porte-parole d'une médecine qui croit et mise sur la clinique !
j'ai 32 ans, je suis médecin généraliste exerçant à l'hôpital psychiatrique du Vinatier (en tant que somaticien) et je lutte contre la désespérance d'une médecine en perte de bon sens.
J'avais lu votre livre "sagesse d'un médecin" que je continue à offrir régulièrement pour fêter des internes en fin de cursus.

Si vous intervenez une fois ou l'autre lors d'une formation continue ou dans un débat sur le sens du soin, je serais heureuse d'être présente. Merci de me faire signe à l'occasion.

Fraternellement

Normopathie - Nosophobie

Posté le 23/10/2012 par nicole

Les mots claquent, virevoltent, passent, s'entrechoquent, nous enseignent, nous réveillent, nous ravivent. Enchaînement des idées et des mots que ce Jongleur d'Idées fait cheminer d'une manière subtile et avec dextérité.
"Or, il n’en est rien, le Ministère stimule la nosophobie par le truchement des médias qui relaient sa démagogie et la Sécurité Sociale donne des primes aux médecins qui dépistent les maladies inconsistantes que les normopathes endosseront avec discipline. Allez comprendre !"
Et la boucle est bouclée.

"J'ai rencontré tant de personnes venues exiger, qui une ordonnance pour sa grand-mère, qui un arrêt de travail de complaisance, qui une prescription conseillée par sa voisine... Il s'agit pour moi d'un comportement qui se donne comme unique logique celle du consommateur acheteur de services qui va à Auchan s'il ne trouve pas à Carrefour le produit recherché au prix souhaité... Il ne s'agit bien évidemment pas de généraliser ces pratiques et attitudes contre-productives dans une démarche de santé publique mais d'en profiter pour faire acte de pédagogie et d'information." (Docteur Bernard Elghozi).

La société de consommation qui a envahi tous les aspects de nos vies, serait-elle un excellent dissolvant de nos angoisses existentielles... Ou le bon sens tendrait-il à disparaître...
Jules Romains (et son bon "Docteur Knock") était un visionnaire !

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 21/10/2012 par jf vallette

tu Rappelles que la demande de soin se construit dans une anthropologie et que celle ci est rarement interrogée lorsque l'on parle de santé publique. exemple que je connais bien: les alcoologues ne cessent de mettre en avant le "déni" de l'alcoolodépendant pour expliciter la difficulté de "la reconnaissance" du "problème" de gestion de la consommation d'alcool. la normopathie de l'alcoologie c'est de faire croire que la seule cause du déni réside chez le patient...or notre anthropologie nous donne une clef de lecture de cette résistance légitime somme toute signe...de bonne santé mentale ! se reconnaître alcoolique dans notre culture c'est d'identifier à un tableau tellement "anormal" et surtout dévalorisant que résister à être catalogué "alcoolique" est totalement légitime..même si bien sûr les facteurs de risques d'une addiction relève d'une plurifacorialité articulant dimensions psychosociales et somatiques...Les travaux de JP Jeannin qui a mis à jour notre dissonance culturelle avec l'alcool (il est mal vu de ne pas boire comme tout le monde tout autant qu'il est mal vu de ne pas maîtriser l'alcool comme tout le monde) démontre la puissance de l'anthropologie qui construit nos normopathies et nos nosophobies...Et demander à l'expertise médicale de traiter ces dimensions culturelles revient à demander à des garagistes de penser la sécurité routière...l'éthique minimale attendue du corps médical serait simplement de reconnaître que la dimension anthropologique et sociale ne relève pas de leurs compétences, et donc d'accepter de travailler avec d'autres professionels légitimes à se positionner dans le champ de la promotion de la santé...sur l'aspect de la norme il serait judicieux donc de convoquer les sociologues et les anthropologues...

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 20/10/2012 par Jérôme Goffette

Une bien belle humeur médicale...

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 20/10/2012 par Marie Paule

Un article percutant !
Quelle pertinence ! quelle vérité ! quelle suite d'idées !

Mais...si tous les normopathes et les nosophobes fuient les salles d'attente...plus de maison (s)pour les médecins, plus de résidences secondaires ...! Et des chômeurs en plus !!! Drôle ! non ?

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 20/10/2012 par Marie Françoise

Merci Luc, c’est un vrai plaisir de te lire, et bravo pour le courage d’exprimer ces vérité sur les abus de notre système de santé …
Amitiés

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 20/10/2012 par dr.alaintarate@gmail.com

C'est tout a fait vrai et subtilement écrit.
Le plus grand fléau du monde est la bêtise humaine, normopathes et nosophobes sévissent à tous les niveaux de nos sociétés, en Orient comme en Occident. Il faut relire Candide et humblement cultiver son jardin.

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 19/10/2012 par Jean Stagnara

Pas mal !!

Humeurs

Posté le 19/10/2012 par Catherine Neykov

Merci, je me régale à les lire.
Votre consoeur...

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 19/10/2012 par Etienne Robin (médecin néphrologue)

Normopathes et nosophobes : tout cela est bien vrai, bien vu, bien dit... et bien affligeant, car on ne voit pas l'ombre du début d'une solution.

Il me semble qu'il n'y a pas que certains malades qui sont normopathes. Un bon nombre de médecins le sont également : ce sont tous ceux qui, regardant le grand désordre qu'est devenu la médecine actuelle, et son aggravation, prétendent que ça ne va pas si mal que ça.
Ils n'ont pas l'impression de bâcler leur travail, bien qu'ils passent leur temps loin des malades, et près de leur ordinateur et de leurs paperasses administratives.
Ils ne craignent pas que la tarification à l'activité conduise à des actes inutiles.
Ils observent cette indignité quotidienne qu'est devenu un service d'accueil des urgences, mais estiment que les patients sont malgré tout correctement pris en charge.
Ils voient disparaître la clinique, la médecine lente, les observations médicales bien ficelées, et la prééminence de l'acte intellectuel dans les soins, mais gardent cependant confiance dans l'avenir car "la technique médicale ne cesse de faire des progrès".
Bref ils sont normopathes. Ils se coulent facilement dans le moule, au risque de devenir tartes. Ils sont crédules sur les médicaments, et soumis aux modes qu'édicte l'Administration de la Santé.
Mais je me demande une chose : le jour où ces médecins de Panurge normopathes seront malades, seront-ils des malades normopathes? J'en doute : le sens critique leur reviendra. Il suffit donc de patienter.

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 19/10/2012 par zaza

j'ai lu ta chronique ce matin, c'est génial !!

Merci aux normopathes et aux nosophobes

Posté le 19/10/2012 par Alain Braillon

bravo, court et percutant
j'aime bien le dernier §, pire encore, les bateaux de plaisance
A+

nosophobe ET normopathe

Posté le 19/10/2012 par stephanie (arturo mio)

...et que dire des nouveaux parents, dont je fais partie, qui deviennent nosophobes ET normopathes. Normopathes en écoutant le pédiatre devenu évangéliste et nosophobes en traquant le plus petit microbe, source inépuisable d'angoisse car pouvant transporter toutes les maladies possibles qu'il faut impérativement éviter. Les pédiatres peuvent se construire des piscines dans leurs maisons de bord de mer...Amicalement.

"Droits et devoirs réciproques"

Posté le 17/10/2012 par nicole

On parle beaucoup de droits, peu de devoirs. Un patient peut sûrement faire beaucoup pour que le médecin n'ait pas l'impression de devenir "une machine à soigner". L'altruisme s'enseigne-t-il ? La relation médecin-patient s'enseigne-t-elle ? "Grain à grain", sûrement.

Y aurait-il dans une relation médecin-patient des "droits et des devoirs réciproques"...
Un très beau témoignage du docteur Bernard Elghozi , médecin généraliste, a retenu mon attention.
Ce docteur raconte dans quelles circonstances il a été un témoin actif de la prise de la parole par les malades. En 1985, il a reçu à son cabinet un patient qui en savait plus que lui sur sa maladie.
"Une belle leçon d’humilité qui a nécessité une remise en question du ma place, de mon rôle, de mon propre savoir, c’est-à-dire du « supposé pouvoir médical » qu’on y associe dès le début des études médicales. J’ai rapidement compris que la première chose que j’avais à faire, c’était un travail sur moi-même pour accepter l’autre tel qu’il est au moment ou il se présente face à moi et non comme j’aimerais tant qu’il soit... Ce que j’attends et ce à quoi j’aspire, c’est une logique d’alliance dans l’intérêt de la personne en souffrance. Cette logique doit permettre de mettre en œuvre le processus diagnostic et thérapeutique mais aussi une écoute et un accompagnement souvent nécessaires pour l’aider dans une démarche de réappropriation de son droit à être décideur de son parcours de santé... Ce que j’attends, c’est qu’ensemble nous fassions le choix de cette nouvelle approche qui permette de passer des droits des malades à des "droits et devoirs réciproques" dans un nouvel équilibre de la relation "soigné-soignant." (Docteur Bernard Elghozi, médecin généraliste - "Relation soigné-soignant - réciprocité nécessaire !" - Revue "Médecine - juin 2012 - article en accès gratuit).

Se pourrait-il donc que l'humanisme soit un début de solution aux maux de la médecine clinique éthique, afin de bien équilibrer cette balance humaine qu'est la relation soigné-soignant... Relation où "chacun s'y retrouve dans le respect de l'autre"... L'humanisme ne s'achète pas au supermarché.

Diabète

Posté le 17/10/2012 par Guy Llorca

Bonjour Luc,
Merci pour ta production constante sur le site.
Un article sur la prévention des conséquences du diabète de type 2 devrait t'intéresser car il va dans le sens de ce que tu penses.
Il vient de paraître dans "the Lancet" !
Amitiés.

Et le patient dans tout ça...

Posté le 17/10/2012 par nicole

C'est peut-être également à nous, les patients, de nous informer, de lire, afin de ne pas succomber aux sirènes de la médecine marchande au moindre bobo, médecine qui surfe sur la peur, l'incertitude, le doute, et qui en même temps veut accéder à nos rêves les plus fous... Rien que sur ce site, y'a de quoi lire pour toute une vie ! :-)

La relation médecin-patient est une relation de confiance, sincère, une collaboration. Il peut arriver, par exemple, que le patient connaisse lui aussi des choses sur sa maladie et il apprécie que le médecin prenne en compte ces informations. Le contact direct entre le médecin clinicien et le patient sera fructueux, si l'écoute est attentive et s'il y a un vrai partage. Mais, comme le souligne Dr Guiraud dans son exposé, il faut du Temps, ce temps nécessaire pour éviter "la déshumanisation de la médecine". C'est dans l'intérêt de tous que le médecin investi dans la médecine humaine puisse continuer à le faire dans la joie, et même de l'enseigner aux futurs médecins, comme le font certains cliniciens, dont Dr Perino. Faisons notre part également, nous les patients, pour que la médecine clinique éthique ne disparaisse pas.
"Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde." (Gandhi)

Médecine clinique humaine et joie - Dr Guiraud

Posté le 16/10/2012 par nicole

Je viens de lire ce très beau texte également.
Magnifique hymne à la médecine clinique éthique !
Eh oui, sans humanisme, pas d'avenir, autant du côté du patient que du médecin.
Merci à nos médecins humanistes pour ce moment de partage !

Posté le 16/10/2012 par

Wahoo ! Quel article !
Merci à vous Monsieur PERINO de nous le faire partager.A divulguer !
Les patients sont naturellement ravis de lire et savoir que certains médecins défendent les principes premiers de la Médecine CLINIQUE mais.....trouveront-ils en face d'eux des médecins, de la nouvelle génération, empreints de ces principes ? J'ose l'espérer !Encore faut-il que le message passe lors de leurs études, ce qui est sûrement le cas.
Nos jeunes médecins seront-ils aussi forts psychologiquement que les médecins qu'ils remplaceront et qui actuellement payent souvent très cher l'ECOUTE qu'ils ont eu auprès de leurs patients..L'imagerie est tellement plus facile, aspect très bien analysé dans le texte.

Bel article à consommer sans modération par tutti quanti.

Merci Dr Guiraud, merci Dr Perino

Marie

Le texte est inséré

Posté le 16/10/2012 par Luc Perino

on le trouve désormais sur ce site

http://www.lucperino.com/images/Guiraud-Clinique.pdf

Un texte inséré

Posté le 16/10/2012 par Dr Guiraud Gilbert

C'est un texte qui devrait vous intéresser et qui n'a pas encore été publié.
Comme vous, la désertification de la clinique m'attriste.
Bien à vous et que la clinique nous tienne toujours en joie.

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