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Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

La consultation

Posté le 21/11/2011 par André Vauchelle

J'encourage vivement tous ceux qui n'ont pas vu "La consultation" à le revoir sur Arte où il repasse cette semaine.
Humanisme et intelligence du diagnostic. Est-ce vraiment possible ?

Réponse à la lettre signée E.S.

Posté le 21/11/2011 par Luc Perino

La remarque sur l'avortement et l'allaitement étant venue plusieurs fois à l'identique, je vous joins ma réponse parue sur le Monde suite à la diffusion sur France 2. J'espère qu'ainsi vous comprendrez mieux pourquoi une scène de quelques minutes ne peut tout expliquer.

Le jeudi 4 mars, France 2 diffuse le film documentaire d’Hélène De Crécy « La consultation.» Bien qu’encensé par la critique à sa sortie en salles, ce film avait fait l’objet de débats houleux au sujet de la scène de demande d’avortement. Je constate que, comme par hasard, il est diffusé à la suite d’une émission consacrée à l’histoire de l’avortement en France.
En mon titre de médecin de ce documentaire, je souhaite couper court à la polémique en répétant ce que j’ai dit lors des différents débats. Cette mise au point me parait d’autant plus importante que la sortie du livre d’Elisabeth Badinter (Le conflit, la femme et la mère) risque d’aggraver encore la confusion entre avis médical et avis citoyen ou politique.
En tant qu’homme, citoyen et ex soixante-huitard, je suis évidemment favorable à l’avortement pour lequel je me suis battu et que j’ai pratiqué dans des circonstances parfois dramatiques. En tant que médecin, il est de mon devoir de ne pas banaliser l’avortement jusqu’à l’équivalent d’une méthode contraceptive comme on le voit parfois chez de jeunes filles qui ne souhaitent pas prendre la pilule. (Précisons que j’évoque ici l’avortement chirurgical et non médicamenteux.)
L’avortement chirurgical par curetage avec anesthésie (heureusement de moins en moins pratiqué) n’est pas un acte médicalement neutre. Aucun médecin ne saurait le banaliser. Dans le film, il s’agit de cela, chez une primigeste de 26 ans au sein d’un couple apparemment uni. Il était du devoir du médecin d’informer la patiente.
Le médecin peut avoir un avis citoyen et politique, cela n’annule pas, fort heureusement, son avis médical. Dans cette consultation, j’aurai dû faire prévaloir mon avis médical en imposant le délai de réflexion de 7 jours exigé par la loi. Je ne l’ai pas fait, donnant la primauté à mon engagement citoyen.
Par ailleurs, le livre de Mme Badinter dénonce les propagandes insidieuses en faveur de l’allaitement maternel. Après des décennies d’extension déraisonnable de l’allaitement artificiel, il était du devoir des médecins de corriger la dérive en rappelant que l’allaitement maternel présente aussi des avantages. Cela ne transforme pas immédiatement les médecins en antiféministes ou machistes primaires.
Mon engagement permanent pour le travail des femmes, l’égalité des salaires et des droits, ne peut suffire à annuler ma conviction médicale des bénéfices de l’allaitement maternel.
Il nous faut donc trouver ensemble le moyen de favoriser à la fois l’allaitement maternel, l’émancipation des femmes et leur égalité devant l’emploi et les salaires. Seuls ceux qui pensent que cela est impossible méritent d’être accusés d’intolérance.

La consultation sur Arte

Posté le 21/11/2011 par Yvette Guillaud

Ce film est une merveille. Il faut féliciter Hélène de Crécy et le médecin qu'elle a si bien choisi. Des mots vrais sans voyeurisme, c'est si rare de nos jours.

La consultation

Posté le 20/11/2011 par E.S

Bonjour,

j'ai parcouru votre site internet après voir visionné ce reportage sur Arte... Vous parlez d'éthique, de déontologie... J'aimerais alors savoir pourquoi vous êtes tant moralisateur avec trois des patients que vous rencontrez pendant ce reportage....

De quel droit faites-vous culpabiliser une jeune mère qui doit déjà être fort angoissée par son nouveau rôle? Vous n'écoutez pas son angoisse ou vous y répondez par la culpabilisation...

De quel droit questionnez-vous le choix d'un couple qui choisi l'IVG? Vous n'écoutez pas non plus leur angoisse et leurs raisons... Vous questionnez tout de suite leur choix, en invoquant des raisons qui vous sont propres (l'âge, l'amour, le couple)... Bien sûr, dans le cadre d'une IVG, il y a ce temps de réflexion obligatoire... Mais je trouve que vous les sommez de ne surtout pas faire ce choix que vous avez l'air de considérer comme dramatique...
C'est alarmant et triste de voir que des médecins en 2011 continuent d'avoir ce discours et ce comportement auprès de patients qui recherchent conseils, écoute et accompagnement....



Hélas, vous êtes à Lyon ...

Posté le 20/11/2011 par ldelmontel@yahoo.fr

Bjr, suite à "la consultation", j'avais enfin trouvé le généraliste que je cherchais ! Je croise les doigts, pensant vous trouver sur la R.parisienne, flûte ! Le fait que les gens s'extasient sur votre "humanité en dit long sur certains de vos confrères ... pour moi vous êtes juste "normal", dans votre rôle, plein de bon sens (bravo pour le conseil sur le lait maternel). Peut-être qu'il faudrait inventer une nouvelle profession : "rendeur de bon sens", non ?
Dommage que vous soyez à Lyon quand même ...
Amicalement. Laure - 46 ans.

Luc l'humaniste

Posté le 19/11/2011 par Jean Pierre Bonhomme

Quel film! Quelle passion! Félicitations. Le docteur Luc Perino apporte beaucoup à l'esprit des "malades" qui viennent se plaindre de leur corps, c'est du vrai Pareto et c'est beaucoup. Le "formatage" des généralistes intègre-t-il suffisamment ce coté des "patients"?
Encore bravo!

Excellent et vrai.

Posté le 19/11/2011 par Dr Daniel Lévy

Un salut respectueux au Docteur Perino. Et à l'ami auprès de qui j'ai débuté professionnellement il y plus de 25 ans dans un groupe médical pluridisciplinaire "provençal". Quel plaisir de te retrouver ce soir, sur l'écran d'ARTE. La démonstration est magistrale. Que ton combat pour aider comme tu le peux, le prochain est riche d'enseignements sur la difficulté de rester des Hommes au service de la Vérité.
Félicitations et au plaisir.

Merci

Posté le 19/11/2011 par kguilleminot@gmail.com

Je regarde l'émission qui vous est consacrée sur Arte en ce moment. J'ai pour ma part un médecin aussi magnifique que vous et je tiens à témoigner du bonheur des soins tels que vous exercez ... Et que le temps, l'écoute, l'éthique, etc. vous mettent autant à l'épreuve que (nous) les patients. Merci pour le bien être que nous pouvons avoir de nous en remettre entre vos mains.

Conférence d'histoire des anni mirabiles

Posté le 17/11/2011 par Louis Fischer

Bravo pour votre conférence de ce mardi. Le personnage de Darwin sur lequel vous avez écrit un livre est intéressant et pour la région mériterait d'être davantage confronté à celui de Claude Bernard gloire de la région sur lequel le président de l'académie de Villefranche Gérard Bacot et son secrétaire général Maurice Saulnier lancent un colloque en 2013 en beaujolais pour le bicentenaire de la naissance de Claude Bernard

Bravo pour vos idées originales et d'avoir le premier souligné les années merveilleuses où ont été écrits les 4 livres de Virchow, Darwin, Pasteur et Claude Bernard. Mais pour une heure c'est trop dense, j'ai noté que la plupart des étudiants ne suivent plus au bout de 40 minutes…

Avec mes bonnes pensées amicales et mes remerciements pour le cours étudiants et la conférence publique qui a suscité polémique hors sujet de la conférence. Merci!

Maladie d'Alzheimer

Posté le 17/11/2011 par Maryse

Si les médicaments sont inefficaces, il serait judicieux de les retirer du marché et d'utiliser les économies pour mieux accompagner ces patients au quotidien.

Réponse à Frédérique Stehlin

Posté le 17/11/2011 par Luc Perino

Vous avez raison, auparavant les médecins pouvaient faire beaucoup d’heures, car tout était prêt lorsqu’ils rentraient à la maison. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, ni pour les femmes, ni pour les hommes ! Donc le nombre d’heures a diminué alors que la charge de travail a augmenté. Dans un tel système l’acte court est devenu la règle et le paiement à l’acte une absurdité qui va engloutir notre système de protection sociale.

Excellent doc sur Arte le 15/11

Posté le 17/11/2011 par Frédérique Stehlin

Je partage totalement votre point de vue sur le consumérisme de soins ; dans notre société de surconsommation , le patient consomme du soin comme tout autre bien de consommation courante , sans aucune limite … face à un médecin qui n’a d’autre choix que d’effectuer un minimum d’actes journaliers s’il veut gagner décemment sa vie … Heureuse et chagrinée à la fois de voir que le système allemand marche encore plus sur la tête que le nôtre !! Pénaliser financièrement un médecin qui fait trop d’actes alors qu’il exerce dans un quartier déserté par les médecins !!
Concernant la féminisation de la profession , j’aimerais tout de même signaler que la plupart des femmes médecins n’ont d’autre choix que de faire un peu moins d’heurs que leurs confrères masculins , car une 2è journée les attend à la maison auprès des enfants et je ne connais pas encore beaucoup de maris qui assument les taches domestiques de façon à décharger totalement leurs compagnes…
Une consoeur généraliste encore motivée et heureuse de son choix professionnel …mais pour combien de temps ??

réponse à Dominique Varvenne

Posté le 16/11/2011 par Luc Perino

Merci de ce commentaire qui me réconforte, car on se sent souvent seul dans ce genre de combat.

Thema d'Arte

Posté le 16/11/2011 par Dr Jean-Louis Ibanez

mardi soir 15/11/2011 sur Arte : excellentes interventions de votre confrère allemand et de vous-même : l’empathie ne s’apprend pas ni ne s’enseigne en 10 ans d’études : on l’a ou pas; votre couplet sur le formatage au cours des études va dans le sens de ce que je critique; j’aurais bien évidemment mis en cause la sélection car chacun va vers ses goûts préalables et l’on ne peut voir l’humain à travers la technique que si l’on a déjà les yeux ouverts sur cet aspect de notre science humaine, la médecine: bien confraternellement.

arte

Posté le 15/11/2011 par sylvie briottet

merci,
enfin un vrai médecin!... qui ne nous découpe pas en tranche,pour un parcours de spécialiste en spé...
réformez vite les études de médecine.

Merci

Posté le 15/11/2011 par Dr Frédéric Travers

Cher Confrère,
Merci de votre sympathique participation sur Arte, vous avez raison, la Clinique doit primer sur la technologie complémentaire.
Merci

Extension de l'effet placebo

Posté le 15/11/2011 par Dr Dominique Varvenne

Mon cher confrère,

Ne soyons pas étonnés de l’amalgame sociopseudoscientifique, devant une pathologie dont on sait mais parfois méconnaît, les besoins du patient dans son attente de chaleur humaine « non remboursée » et de temps consacré dans la quête parfois désespérée de restaurer un contact physique et/ou psychologique …. Mon souhait sera que la somme vertigineuse dépensée pour le remboursement de médicaments qualifiés « SMR faibles », aille au bénéfice des soignants et de la famille qui voudront consacrer un temps réfléchi aux bénéfices d’un être dont la conscience s’échappe.

Relation médecin-patient

Posté le 08/11/2011 par Anne

Je ne suis pas d'accord, je pense que l'on peut toujours progresser dans cette relation.
La faculté devrait davantage l'enseigner.

Vive l'anus !!

Posté le 26/10/2011 par Dr Delplanque

Merci pour ce bon papier sur l'anus. Je fais de la proctologie depuis trente ans et je confirme !

Cancer de la prostate

Posté le 14/10/2011 par Jean Michel

Vos prises de positions me ravissent. Qu'on laisse ma prostate tranquille.

Darwin viendra-t-il ?

Posté le 14/10/2011 par Maryse

Instructif et romanesque a la fois, ce livre permet de découvrir la theorie de Darwin dans son epoque. Ce bouquin a beaucoup plu au chroniqueur du Journal de la Santé.

Chirac et l'anosognosie

Posté le 13/10/2011 par groupe de la fmcmv

Avec un groupe de confrères, lors d'une réunion de formation, nous avions fait le diagnostic de démence chez Chirac, simplement en visionnant ses derniers passages à la télévision. C'était donc de la bonne clinique observationnelle !!

à quoi sert un médecin ?

Posté le 11/10/2011 par Domi

De courtes histoires, parfois romantiques souvent décapantes. Le Dr PERINO, médecin généraliste, combine son savoir scientifique et ses talents littéraires pour nous entrainer au dessus de la pensée unique médicale. Nous découvrons des idées qui poussent à la réflexion et qui dépassent largement le domaine médical. Excellent.

Dépistages de cancer

Posté le 05/10/2011 par Roland, interniste à Rennes

Je suis ravi de voir que la dernière étude de Bernard Junod parue sur le Monde du 1/10 confirme tout ce que vous avez dit dans vos blogs sur le dépistage organisé des cancers.

La consultation

Posté le 04/10/2011 par Caroline

Le film, "la consultation" passera sur Arte le 24 novembre à 22h.

Posté le 16/09/2011 par Marie Paule

Réponse à Hélène

Hélène

Un propos c'est comme un mets, épicé, il a bon goût, trop épicé il a mauvais goût.

Une critique épicée , posée,moins expéditive, moins effarouchée donc plus intelligente aurait été agréable à lire même avec un désaccord et aurait amoindri votre véhémence !

Je relève vos propos:"Mais que dire des soignants....savoir plus". Des soignants, qu'ils soient généralistes, gynécologues, généralistes pratiquant la gynécologie, qui sont à l'écoute de leurs patients, les aident dans leur questionnement et les épaulent, existent. Luc Périno est un modèle dans le genre et je suis modeste !
Certainement il aurait été un très bon médecin traitant dans votre approche de la médecine

Les césariennes "de confort" subies par peur d'accoucher, oui, cela existe et je le déplore. La société et le mode de vie prônent excessivement la facilité ce qui finit par étouffer le courage et la confiance en soi ancrés en chacun de nous. La plupart des femmes est capable de supporter la douleur de l'accouchement, douleur bien vite oubliée quand BB est là, dans vos bras : le bonheur !

A votre question sur le pourcentage des césariennes de "confort" en France, je réponds : Vous savez très bien qu'un mal qui sévit dans un pays se propage rapidement et se transforme vite en pandémie : Luc Périno alerte, prévient, informe et je souhaite que l'immense travail de vulgarisation qu'il accomplit enraye le mal.

Votre dernière phrase, très, très laide !
Je vous propose vivement d'enrichir votre bibliothèque des ouvrages de Luc Perino.

Marie Paule

Réponse à Hélène

Posté le 13/09/2011 par Luc Perino

Hélène,
Le terme « césarienne de confort » signifie que la césarienne n’a pas d’indication médicale. Vous avez raison sur un point : le confort est sans doute autant celui de l’obstétricien (par crainte de représailles) que celui (supposé !) de la parturiente.
Les césariennes pratiquées pour des raisons médicales sont donc hors de mon propos. Si tel est votre cas, votre véhémence est injustifiée. En sciences, la généralisation à partir d’un cas unique est la plus primaire des erreurs.
Quant à la publicité pour les césariennes par le truchement de divers magazines féminins, c’est hélas une réalité que nous devons déplorer. Elle concerne essentiellement le Brésil où le nombre de césariennes atteint 80%. La référence sur le très sérieux British Medical Journal est la suivante : Torloni MR et coll.: Portrayal of caesarean section in Brazilian women’s magazines: 20 year review. BMJ 2011;342:d276
Cet article n’a rien de misogyne. Les magazines stupides ont des rédacteurs masculins et féminins et des lecteurs masculins et féminins. Cela semble très bien fonctionner. La stupidité n’est pas une question de genre ! Ce qui est évident, c’est qu’avec un sujet comme les césariennes, les femmes se sentent plus concernées.
Enfin, nous ne devons nous exclure d’aucun des poids que nous faisons porter à nos enfants et petits enfants. Je me sens responsable de la dette monstrueuse des nos états, je me sens responsable du poids écologique de nos modes de consommation. En abordant le thème de l’inflation des césariennes, à l’aide d’un conte africain, je poursuis ma tâche de tentative de vulgarisation des dérives médicales. Je parle d’un sujet que je connais bien et j’essaie d’alerter l’opinion, car c’est, hélas, tout ce que je peux faire pour diminuer le poids de mes diverses culpabilités.
Cordialement

Les césariennes (suite)

Posté le 13/09/2011 par Hélène

Au contraire, j’ai relu votre billet plusieurs fois et je ne trouve pas que votre point de vue soit si précis. D’ailleurs, j’en veux pour preuve ce commentaire publié à la suite de votre article sur le site du Monde (http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2011/02/28/l-inflation-des-cesariennes-l-ane-et-le-lion_1485345_3232.html), dans lequel une internaute trouve votre conte africain « tellement représentatif de l’égocentrisme des parents ». Il semblerait donc que votre pensée ne soit pas aussi claire que vous le prétendez…
Quant au fait de prétendre que « les mères sont entrainées par la publicité » qui s’étale dans les journaux féminins et que, de ce fait, « elles ont au moins une excuse »… Les bras m’en tombent: ce commentaire est-il aussi misogyne qu’il y parait ou seulement stupide? J’hésite…
Et vos explications ne changent rien au fait à vos propos expéditifs sur l’augmentation des césariennes de confort à travers le monde (très confortable effectivement, la cicatrice de 15 cm, la douleur, l’immobilisation quasi forcée dans les jours qui suivent l’intervention et les difficultés à s’occuper de son bébé…). L
La prochaine fois, n’oubliez pas de faire correctement vos devoirs et documentez-vous avec un peu plus de sérieux avant de balancer ce genre d’article sur la toile…

Merci Lisa

Posté le 12/09/2011 par Luc Perino

Vous me donnez vraiment envie de continuer à écrire.

Réponse à Isabelle

Posté le 12/09/2011 par Luc Perino

Oui, vous avez raison, l'inflation des césariennes vient autant du corps médical que des mères. La collusion entre les deux est la croyance absolue en la toute puissante technicité. Cela est le propre de toute la médecine. Il est des médecins comme des patients qui ne veulent pas participer à cette inflation. Leur rôle est d'écrire et d'informer.

Les césariennes, l'âne et le lion

Posté le 12/09/2011 par Isabelle

Bonjour,
oui la césarienne comporte des risques, oui les suites de césariennes peuvent être difficiles, oui on peut accoucher par voie basse après une césarienne mais bien souvent les mamans doivent affronter un parcours du combattant pour trouver une équipe qui lui donne de vrais chances d’accoucher par voie basse (pas un protocole ultra-médicalisé).
Certaines femmes préfèrent la césarienne mais pourquoi ? Par un défaut d’information et cette information c’est aux équipes médicales de la distiller (quand on sait que les consultations durent 15 minutes on peut se poser des questions )…
En outre avant de mettre en accusation les parents ne peut-on pas s’interroger sur les difficultés rencontrées par les équipes médicales, sur le manque de moyen humain qui sabre dans la qualité d’écoute, dans l’accompagnement, sur les lacunes de la formation (on ne sait plus accoucher les enfants en siège par exemple) ? Ne peut-on pas s’interroger sur la croyance en la toute puissance de la technicité, de la médicalisation, qui laisse envisager, aux patients comme aux médecins, que fasse à une difficulté (naissance gémellaire, siège, maman obèse sans diabète, âge de la mère, utérus cicatriciel et j’en passe) la césarienne (opération très maîtrisée aujourd’hui) est plus sûre, plus confortable. Si en plus on la programme cela permet de régler des soucis de manque de personnel…
En attendant je vous invite à lire un article de mars 2010 de la revue de médecine périnatale intitulé : « la césarienne sur demande ».

Réponse à Hélène

Posté le 12/09/2011 par Luc Perino

Hélène,
Vous avez sans doute vite lu l’article.
Si vous relisez attentivement, vous constaterez que je place la cupidité des obstétriciens parmi les causes majeures dans tous les pays cités. Je termine en disant : « et par la faute de ta mère et de son obstétricien ». Il est difficile d’être plus précis.
Les mères sont entraînées par la publicité et elles sont trompées sur le fait que la césarienne est sans danger. Elles ont au moins une excuse, les obstétriciens n’en ont aucune.
Cordialement et merci pour vos commentaires.

Les césariennes, l'âne et le lion

Posté le 12/09/2011 par Hélène

Votre constat quant à l’augmentation effarante du taux de césarienne est juste et vous avez raison de tirer la sonnette d’alarme. Mais votre analyse aurait mérité d’être davantage creusée. Et je trouve qu’il est navrant de faire porter la responsabilité de cette situation aux femmes et aux parents en oubliant le rôle joué par les obstétriciens et les gynécologues (par souci de confraternité, sans doute… ?).
Et si ces derniers sont coupables, ce n’est certainement pas d’une trop grande complaisance à l’égard des « exigences » maternelles (mon expérience vécue tendrait plutôt à me faire penser le contraire…). Nulle part, vous ne mentionnez le caractère iatrogène de l’hyper-médicalisation qui est de plus en plus imposée aux parturientes dans le cadre hospitalier: le monitoring permanent (sous couvert d’une plus grande sécurité de l’accouchement…) imposant l’immobilisation et la position allongée qui vont ralentir la progression du bébé dans le bassin maternel, l’absence d’accompagnement des femmes en travail qui conduit ces dernières à réclamer la péridurale lorsque la douleur n’est plus supportée, la perfusion d’ocytocine de synthèse destinée à accélérer un travail trop lent au goût des équipes médicales, le stress, enfin, généré par cet encadrement médical contraignant, plus inquiétant que rassurant… Tous ces facteurs sont les premiers responsables des trop nombreuses dystocies du travail ou de souffrances fœtales qui conduiront à la décision de césarienne. Et ils sont le fait des protocoles hospitaliers, et non des patientes…
D’autre part, vous vous appuyez sur de nombreux chiffres. Mais, en France, quel pourcentage exact représentent les césariennes dites « de confort » (ce terme me hérisse…) sur l’ensemble des césariennes qui sont pratiquées chaque année ? Et que se cache-t-il derrière cette demande, sinon la peur d’accoucher ? Peur qui, après tout, ne me semble pas totalement illégitime… Néanmoins un gynécologue qui prendrait le temps d’écouter sa patiente, puis d’expliquer et de rassurer, saurait sans doute l’amener à réviser sa position. Mais que dire des soignants qui sont incapables d’accorder ce temps d’écoute à leur patiente et que dire encore de ceux qui accèdent à ces requêtes sans chercher à en savoir plus ? Que dire enfin de ceux qui, après avoir réussi à convaincre leur patiente que, pour un bébé se présentant par le siège, ou encore un bébé qu’on prédit « trop gros » pour un bassin jugé limite, la césarienne était préférable, face aux multiples risques (qu’il aura pris soin de détailler…) d’une tentative de VB, n’hésitent pas à inscrire sur le dossier de leur patiente « césarienne sur demande maternelle » ?

"La sagesse du médecin"

Posté le 11/09/2011 par Lisa

Après "à quoi sert vraiment un médecin?", c'est "la sagesse du médecin" qui me suit partout et que j'ouvre dès que j'ai quelques minutes..
Si vite lu, j'aurai aimé rester encore un peu entre ces pages. Je pourrai citer ici les passages qui m'ont touchés, ceux qui m'ont fait réfléchir, ceux qui m'ont rappelés des personnes de mon entourage, ceux qui m'ont motivés... mais ce serait citer le livre en entier.
Alors, je ne dirai qu'une seule chose: décidément, quelle humanité! Vous exercez votre métier d'une bien belle manière, Luc Perino!

à quoi sert un médecin

Posté le 05/09/2011 par Lisa

Il y a quelque temps, je me suis rendue dans une librairie dans l'espoir de trouver un livre qui me conforterait dans l'idée que la médecine et plus largement "le milieu de la santé" me plaisent, que cela me touche et que c'est dans cette direction que je souhaite aller, celle d'être là pour les autres.
C'est presque par hasard que j'ai découvert l'un de vos livres "à quoi sert vraiment un médecin?". Le titre m'a interloqué, et je l'ai acheté curieuse de connaître les réponses. Je l'ai lu très vite et avec beaucoup d'attention. J'ai aimé votre manière, si humaine, de parler de cette médecine qui peut paraître impressionnante et inaccessible. J'ai appris aussi dans votre livre une partie de son histoire, de son évolution et de ce vers quoi nous allons. Je tenais à vous faire part du plaisir qu'a été ma lecture.

La pensée unique médicale mise à mal

Posté le 28/08/2011 par lecteur de Metz

Le Dr PERINO, médecin généraliste, nous présente ses humeurs médicales sur un ton à la fois romantique et décapant. Avec son talent littéraire et ses connaissances scientifiques précises, il amène le lecteur à remettre en question de soi-disant vérités absolues véhiculées par le monde médical et plus généralement par l'ensemble de la société. Résultat: un livre instructif et passionnant se dévorant comme un roman.

Testostérone et viagra

Posté le 04/08/2011 par Alex

Je me marre en pensant à tous ces gogos qui bouffent du faux viagra.

Réponse à Léonore

Posté le 10/07/2011 par Luc Perino

Pour la toux, cela ne fait aucun doute, puisqu'aucun traitement ne doit être fait avant six semaines d'évolution.

Pour la toux

Posté le 10/07/2011 par Léonore

Je vois que vous êtes aussi moqueur avec l'allopathie qu'avec l'homéopathie !

Parachutes gériatriques

Posté le 09/07/2011 par Emile

C'est bien vari, les personnes âgées sont une cible facile. Je le constate avec ma grand-mère chaque jour.

Lombalgies

Posté le 15/06/2011 par Emmanuel Venet

Vertèbres phréniques, donc !
Merci pour ce bijou d’espièglerie savante.
Amicalement.

Blogs

Posté le 15/06/2011 par Luc Thomas

Rigolo
j'ai même lu quelques archives ...
Félicitations, c'est souvent très bien vu
A l'occasion si le dermato que je suis peut vous suggérer un titre pour une prochaine chronique : "syphilis et bureau de tabac" (ou pour une vision critique des associations pathologiques)
Amitiés

Blogs - Césariennes

Posté le 15/06/2011 par Louis Fischer

Cher amivous êtes un sur doué: je vous avais écouté lors d'une rencontre Pierre Marion avec bonheur .
J'ai lu avec plaisir plusieurs de vos livres et comme chirurgien orthopédiste ai vu quelques désastres après des accidents qualifiés trop vite de bobologie; mais les désastres en médecine on en parle pas trop. cf Médiator...
Votre évocation des césariennes,l'âne et le lion" :excellente".c'est de la vraie histoire de la médecine ...qui pourrait être développée après toutes les histoires chez les Grecs de naissances sur femmes mortes avant la prétendue venue de César...et je ne sais toujours pas bien qui a réussi une césarienne en gardant la femme vivante ,pas plus que les histoires d'ouverture de la symphyse pubienne réussies sans complication pour la sortie de l'enfant.
Ces histoires passionaient mon père médecin à Ste Sigolène à partir de 1943 qui a eu le renom de "bon accoucheur", qui savait attendre et maniait le forceps habilement à aux maternités de Monistrol et Yssingeaux.Il me racontait déjà comme dans votre article des maternités avec appel au chirurgien pour césariennes modérement et ...une maternité où 7 femmes sur 10 accouchaient par césarienne ,et il était étonné de l'absence de contrôle.
Cela mériterait un exposé de 45 minutes ,exposé difficile comme celui des errements des conseils médicaux ou des"philosophes" autour de "l'allaitement maternel" déconsidéré par l'excellente Mme Badinter au nom du féminisme et pour que les femmes modernes ,avec les excellents laits artificiels actuels ,ne soient plus réduites à un état primitif bestial ? celui de l'allaitement... Où est la vérité la meilleure pour les femmes, en sympathie pour Elles?
Merci,continuez si bien. Avec mes bonnes pensées, cordialement.

Lombalgies

Posté le 15/06/2011 par Alain Braillon

Redoutable ton analyse épistémiologique du mal de dos !

L'âme des lombalgies

Posté le 15/06/2011 par Alberto Pedrinha

Vous adoreriez si ce n'est déjà fait "Hippocrates'shadow" de David Newman. Et les oeuvres de Hadler.

Réponse à Armand

Posté le 14/06/2011 par Luc Perino

Si vous relisez attentivement, vous verrez que ce n'est pas précisément d'eux que je me moque.

Je suis un peu choqué

Posté le 14/06/2011 par Armand

Si je comprends bien, vous vous moquez des lombalgiques.

cigarette au cinéma

Posté le 04/06/2011 par Véro

Grâce à vous, je constate qu'en effet, la cigarette est toujours présente au cinéma. Je n'avais pas réalisé à quel point

électro-dépendance

Posté le 23/05/2011 par Béatrice Gully

il est bien triste de constater que les progrès réalisés ont effectivement modifié les comportements.Même si nous revenons à la bicyclette, à la dynamo de la dernière guerre mondiale,au bois dont nous n’avons pas la force ,ni la volonté,d’en exploiter une parcelle:la forêt est si belle! aux ressources minières de notre propre pays :mes grands -parents étaient mineurs à l’age de 13 ANS après LE CERTIF’,dans le bassin de la LOIRE(42)
râlons alors sur les éoliennes:elles gâchent la belle vue que nous avons dans la vallée du RHONE lorsque nous passons en TGV…et ainsi de suite;oui j’éteind la télé au lieu de la laisser en veille…et je crois que nous pouvons tous faire ce petit geste:éteindre l’ordi entre chaque cession…

Idem

Posté le 17/05/2011 par Béatrice

et pour en revenir aux examens:certes il faut rentabiliser les installations ;mais pourquoi ma propre soeur, qui est suivie après une radiothérapie pour un petit cancer in situ du sein,fait- elle autant de scanners et d’IRM pour le moindre BOBO? parce qu’elle a une bonne mutuelle!mais elle ne sait pas que c’est nocif!!!

Radioactivité

Posté le 17/05/2011 par Béatrice

Ce qui me gêne le plus ,c’est de savoir ,entre autre que tous les produits alimentaires sont déjà contaminés et qu’ils le seront pendant des siècles (le temps de demi-vie des différents radio isotopes pouvant aller à plus de 100 ans pour le césium relargué,mais bien pire (5400 ans ,si je ne me trompe?)pour le C 14 !!! Certes l’IODE est capté par la thyroide,le phosphore, le carbone,le potassium radioactifs seront ingérés tous les jours par une population,déjà fragilisée par la bombe…ALORS DES MUTATIONS ?IL Y EN AURA!!!ne soyons pas hypocrites et ne soyons plus « énegivores » à tout berzingue,,,il y a encore des tas de choses dont nous pouvons nous passer,cela ,pour reprendre les propos de l’auteur du blog!

Radiations

Posté le 16/05/2011 par Miller

Sans le scanner , je souffrirai toujours d’une brochopathie , que la radio n’a pas démontrée???? et cela par 2 fois. 2 mois de perdus….

Réponse à Julie

Posté le 15/05/2011 par Luc Perino

Il semble que pour l’instant seuls les cancers de la thyroïde et les leucémies soient directement imputables aux radiations ionisantes. Pour les malformations congénitales, le lien n’est toujours pas établi.
Certes l’absence de preuves ne signifie pas la preuve de l’absence.

Radioactivité

Posté le 14/05/2011 par Julie Gauthier

Merci de ces informations…. mais quid des cancers de la thyroide chez les enfants…. ceci signifierait que certaines parties du corps seraient plus sensibles que d’autres … alors quid des mutations génétiques et des dégâts cellulaires chez les jeunes mères…

Réponse à Marie

Posté le 08/05/2011 par Luc Perino

La médecine est bien une science. Ce qui relève de l'artisanat (et non pas de l'art, si j'ai bien dit art, c'était incorrect), ce qui relève de l'artisanat, donc, est d'adapter les sciences biomédicales au soin individuel. Cela est difficile à enseigner, car l'intuition clinique et la connaissance précise de l'individu y jouent un rôle aussi important que les données scientifiques.
C'est exactement le thème de mon dernier ouvrage "à quoi sert un médecin"
Le contenu ne peut hélas pour l'instant pas être un objet d'enseignement, car la plupart des données cliniques sont difficiles à catégoriser.

Art médical

Posté le 05/05/2011 par Marie

Bonjour,
je suis étudiante en médecine à Lyon et lors de votre conférence, vous avez commencé par dire qu'avant tout, la médecine était un ART. Je suis bien d'accord avec vous qu'elle ne doit surtout pas être réduite à l'aspect scientifique, mais pourquoi utiliser le terme d'Art? L'Art de créer un diagnostic après s'être détaché des règles scientifiques? D'improviser avec chaque malade car tous sont différents? Ou bien plutôt voir la médecine comme un don, un art que tout le monde ne possède pas et qui serait un peu inné...
Merci par avance pour votre réponse et votre prestation en amphi qui est toujours si passionnante

Maudite électro-dépendance !

Posté le 13/04/2011 par Loïc

Super !
Où trouvez-vous ces idées ?

Prozacisme (suite)

Posté le 08/04/2011 par Marc-A. Barblan

Merci de vos lignes. Pardon d’avoir tardé.
Plus pessimiste que vous ? Peut-être, encore que l’ardente obligation d’optimisme et de ‘belle ouvrage’ demeure.
Ce qui me navre le plus : cette apathie/résignation généralisée, entretenue par l’imbécillité (au sens étymologique, quasi médical) des ‘élites’ incapables de penser l’alternative.
Voir le programme récemment ‘révélé’ d’un ‘grand’ parti : dérisoire collection de rustines sur un pneu moribond…
La planète est certes vampirisée par la boulimie de notre espèce – mais l’humanité elle-même n’est-elle pas menacée, au plus profond, par la concupiscence exponentielle du marché ?
C’est donc bien une ‘révolution anthropologique’ qui devrait surgir.
Cordialement,

Taylorisme

Posté le 08/04/2011 par Marie Paule

Bonjour ! Encore un article très intéressant dans votre blog! Belle analyse, je suis même arrivée à comprendre....!
Quelque que soit le thème abordé, vos articles portent à la réflexion et, sans doute, activent une prise de position.

Taylorisme

Posté le 24/03/2011 par Yannick

Je découvre votre site de médecine au travers de cet article. Je constate que la médecine et l'économie peuvent l'une et l'autre faire appel au bon sens. Merci

Réponse à Jurassic Marx

Posté le 20/03/2011 par Luc Perino

Je ne doute pas que les instruments financiers aient eu et puissent encore avoir leur utilité. Il ne faut donc pas les juger idéologiquement à l'aune de leur histoire utilitaire mais à celle de leur déraison actuelle. Les profits sont tels qu'ils ont dépassé toute finalité. Etant un simple médecin dépourvu de l'arrogance des financiers, je ne fais que constater la déraison de la finance et son impact majeur sur la morbidité de l'Occident

Taylorisme

Posté le 20/03/2011 par Jurassic Marx

Comme beaucoup de monde l'auteur confond les causes et les conséquences de la financiarisation de l'économie. Depuis les années 70 (surtout depuis 1981) les occidentaux (et surtout les Français) ont de moins en moins produit de richesses tout en poursuivant leur quête de biens et de confort matériel. Pour parvenir à enrichir des travailleurs qui travaillaient moins (et le chômage est le résultat de notre faible compétitivité)il a bien fallu inventer les instruments financiers que nous déplorons.

Taylorisme

Posté le 20/03/2011 par Jean-Pierre Bernajuzan

Effectivement, le fonctionnement actuel de la finance n'a rien à voir avec une quelconque utilité rationnelle. Elle fonctionne sans contrôle : ce sont ceux qui ont intérêt à cette dérive qui mènent le jeu, les États ne font que suivre...
J'ai publié récemment une longue chronique "LA RÉFORME DU SALARIAT", pour instaurer un contrôle social qui permette de faire fonctionner l'économie, au profit de l'ensemble de la société. À lire sur mon blog.

Taylorisme

Posté le 20/03/2011 par Gaetan Calmes

Démarche originale notamment dans ses conclusions. Ce sont souvent des penseurs à la croisée de plusieurs disciplines qui engendrent des réflexions métissées intéressantes, voire iconoclastes.
Merci, vous donnez à réfléchir.

Taylorisme

Posté le 19/03/2011 par Un noir

Prozac=opium du peuple? On nous médias-enfume à gogo: les artistes, depuis toujours,nous disent les effets désastreux des technos sur la condition humaine(Charlot,dans"les temps modernes").
Shakespeare nous prévient:Parle-il de Juliette ou de la télé,dans ces dires ? : "Quelle lumière point à la fenêtre..Elle parle et pourtant ne dit mot? Ou:"N'y a-t-il pas de charme dont on peut abuser la jeune et virginale vertu?"
Et nos illusions,triturés par les pub?Ploutos et banksters = Organisation mondiale du travail!

Taylorisme

Posté le 19/03/2011 par Eric Thuillier

Dans une chronique au moment des élections européennes, j'avais suggéré que les abstentionnistes disposent à l'assemblée d'un groupe proportionnel à leur nombre. Si nous avions aussi un groupe prozaciste, nous aurions deux forces pour un gouvernement de coalition dont l'incompétence serait déclarée (conforme à nos temps de chasse au mensonge) et le désespoir pas plus désespérant que celui qu'inspirent les gouvernements courants.

Réponse à Marc Barblan

Posté le 19/03/2011 par Luc Perino

Bien reçu.
Il est bon de ne pas se sentir seul.
Cependant je vous sens encore plus pessimiste que moi ! Me trompé-je ?
Comment changer les choses ? Grain à grain, en écrivant, en correspondant.
J’ai beaucoup aimé vos termes « excessive endogamie des élites » et « injonction de visibilité »
Cordialement.

Taylorisme et prozacisme

Posté le 18/03/2011 par Marc-A. Barblan. Historien, muséologue

Cher Docteur,
Je vous lis avec plaisir et partage vos vues.
J’applique, de mon côté, une même grille de lecture au domaine des musées et du patrimoine.
Constatant que les ‘productions culturelles’ sont devenues, pour une bonne part, un co-adjuvant du prozacisme.
Sans omettre bien entendu, autre composante essentielle de la machine, la tyrannique injonction de visibilité.
Au-delà de l’indignation et de la révolte (Edgard Pisani y avait déjà encouragé, il y a quelque temps), comment et avec qui infléchir le cours des choses ?
Excessive endogamie des élites, anémie de la pensée politique, ‘lobotomisation’ du corps social – conditions de fonctionnement du système – n’encouragent guère à l’optimisme…

Cordialement.

Taylorisme

Posté le 18/03/2011 par Ahmed Rajek

En termes plus simple je pense qu'il est urgent de comprendre que l'argent est au service de l'humanité et non par le contraire ..... Parce qu'après le prozacisme, qu'y a-t-il qu'autre que le chaos ?

Cent kilos de sucre !!!!

Posté le 08/03/2011 par Dr Isabelle Regnaut

Bien envoyé. Je suis stupéfaite de voir que cet article n'a pas interressé nos décideurs !!!! DARWIN peut continuer de se retourner dans sa tombe! Le sucre est un poison : énumérer les complications du regime sucré est fastidieux,il vaut mieux prescrire,cela fait marcher le commerce. Le bon sens ne l'emporte pas :"laissez moi manger ce qui me fait plaisir", docteur! et prescrivez moi isomeride" !!!!!! Je ne l'ai pas fait ...... Je ne me suis pas enrichie!!!!!!! Suis -je conne ?

Votre cours sur la variabilité

Posté le 06/03/2011 par Anaïs

Merci pour votre cour sur la variabilité, votre humour et votre tonus. Vous m'avez conforté dans mon choix de la médecine générale.
Une étudiante en PACES - Lyon

Césariennes !!

Posté le 05/03/2011 par Marlène E.

Vous avez raison de tirer la sonnette d'alarme. Il est vrai que les césarienne deviennent de + en + banalisées. Comme cause, j'y voyais surtout l'âge avancé des parturientes (bcp au delà de 40 ans). J'adore votre conte africain, tellement représentatif de l'égocentrisme des futurs parents. Merci doc.

Césariennes. Réponse à Berjac

Posté le 05/03/2011 par Luc Perino

Les chiffres sont, hélas, absolument certains. Ils datent de 2008 et doivent être encore supérieurs ! Il n'y a pas d'autorité pour encadrer le marché, car en médecine comme ailleurs, c'est le marché qui encadre tout et l'ignorance qui le nourrit.

A propos des césariennes

Posté le 03/03/2011 par Berjac

J'avais bien perçu l'augmentation du nombre de césariennes, mais pas à ce point : une naissance sur cinq en France et une sur deux en Chine. Etes-vous certain de vos chiffres ? Il n'y a pas une autorité pour encadrer cette activité ?

Sevrage tabac

Posté le 18/02/2011 par Jean-Pierre Bernajuzan

Bonjour Luc,
Juste un mot pour vous dire que j'ai trouvé votre contribution aux réactions, efficace.
À partir de votre article de base sur le marketing des produits anti-tabac, vos réactions aux nôtres ont permis de recadrer la relation médecin-patient, la relation patient-médecine, ainsi que la relation santé publique-coût de la santé...
Personnellement, vous m'avez appris qu'il n'était pas éthique de soigner un fumeur, "car cela laisse supposer que la médecine peut réparer les dommages du tabagisme. Ce qui est inexact."...

Les réactions servent à cela : souligner ou surligner des éléments particuliers d'une analyse, centraux ou à la marge, qui ainsi re-situe le texte premier dans un contexte plus large; ce qui permet de l'approfondir et de le préciser... ainsi que de l'ouvrir vers d'autres problématiques.
Elles enrichissent la connaissance et le débat.
Amitiés.

Réponse à Marlène sur le sevrage

Posté le 17/02/2011 par Luc Perino

Marlène, Je ne sous-estime pas l'aide psychologique, mais seulement les médicaments inutiles et dangereux. Aucune aide psychologique n'est jamais dangereuse et elle peut être très utile.

Sevrage tabac

Posté le 17/02/2011 par Marlène E

Vous analysez bien l'hypocrisie du marketing des produits "de sevrage tabagique" (le patch entretient évidemment la dépendance...au patch et à la nicotine). En revanche, comme un non fumeur, vous semblez sous-estimer l'addiction des fumeurs. En finir n'est pas aussi simple que de faire un régime sans sel ou sans sucre. Une aide psycho serait souvent bénéfique.

Sevrage tabac

Posté le 17/02/2011 par Jean-Pierre Bernajuzan

Remarquable démonstration. Le tabagisme est une addiction comme toutes les addictions... et comment les maîtriser dans une société libertaire où la recherche du plaisir est centrale ??

Tabac

Posté le 17/02/2011 par Luc Perino

Mon propos concernait surtout le marketing pour les produits anti-tabac qui sont dangereux et inefficaces. Il ne fournissait aucun jugement sur le fait de fumer, ni sur les soins à prodiguer au fumeur. D'un point de vue éthique, beaucoup considèrent qu'il n'est pas souhaitable de soigner un fumeur, car cela laisse supposer que la médecine peut réparer les dommages du tabagisme. Ce qui est inexact. L'éthique consisterait à prendre en charge un fumeur seulement après qu'il ait cessé de fumer.

Sevrage tabac

Posté le 16/02/2011 par El Vidon

Question d'un béotien à un médecin : Si la science peut prouver qu'une maladie est due à une drogue (alcool, tabac, stupéfiants...) pourquoi ne pas alléger le trou de la Sécu en remboursant moins (ou pas du tout) les soins médicaux afférents ?

Profil de nos 5000 abonnés

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La phrase biomédicale aléatoire

Seuls des médicaments ciblant de larges populations en bonne santé sont susceptibles de devenir des "blockbusters", c'est à dire des produits générant plus de 1 milliard de chiffre d'affaires annuel
― Mikkel Borch-Jacobsen

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