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Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Principe de précaution...

Posté le 03/06/2014 par bernadette

"Vous ne prenez jamais trop de précautions, Marc Girard ?"
"La précaution n'a rien à voir là-dedans. La précaution est un principe de créativité scientifique qui a été développé pour les problèmes d'environnement.
En médecine, nous avons un principe de prudence, et je dis toujours : lorsqu'en médecine, on vous parle de précaution, recherchez le cadavre de la prudence et retrouvez les assassins."
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/01/05/1872011_05-01-2010-dr-marc-girard-sur-france-info.html

Réponse à Renata Novakova

Posté le 30/05/2014 par Luc Perino

Non, la paracentèse n'a pas diminué à cause du manque d'ORL aux urgences, mais simplement parce que les indications sont devenues exceptionnelles.
Enfin, il y a peu de références sur la relation entre paracentèse et OSM. (Les OMA ne sont pas une cause très importante d'OSM !?)
Cordialement

Otite moyenne aiguë de l’enfant

Posté le 29/05/2014 par Renáta Nováková

Bonjour! Je m´appele Dr. Nováková / interne de clinique ORL pour les enfants a Brno - Rep. Tcheque.
Dr. Perino, j´ai lu votre article, qui parle d´otite moyenne aigue de l´enfant. C´est tres interesent, parc que dans notre pays on pratique toujours les paracenteses dans le cas de la diagnose OMA, et s´il y a les complications, on ajoute encore les antibiotiques.
Et je voudrais poser une question, est - ce que vous avez les statistiques ou les fondements, que les OSM semblaient moins frequentes lorsque vous avez pratiqué beaucoup de paracenteses.
Et si les paracenteses sont moins pratiqués a cause de l´accessibilité descendante d´ORL docteurs aux urgences. Merci !!!
Merci beaucoup pour votre reponse.

Réponse à Marc

Posté le 20/05/2014 par Luc Perino

Dans cette chronique, j'ai choisi quelques pathologies parmi les milliers du classement CIM, afin d'illustrer mes propos. L'infarctus n'est pas mentionné. Il représente 18000 décès en France. Il se trouverait donc en tête de cette liste non limitative.

Pensons à nos morts du dernier trimestre

Posté le 20/05/2014 par

Bonjour ,
Dans les humeurs médicales : "pensons à nos morts du dernier trimestre" ou placez vous
les morts cardiaques notamment par infarctus? merci . cordialement.
Marc.

Non-causalité inversée

Posté le 17/05/2014 par Emmanuel Venet

Ré-enseigner la clinique, voilà une bonne idée…
Amicalement.

Non-causalité inversée

Posté le 15/05/2014 par Georges Bringuier

Bonjour
je partage tout à fait votre point de vue sur ce sophisme.

La confusion entre corrélation et causalité est quelquesfois appelée "effet cigogne". C’est bien connu, en Alsace ce sont les cigognes qui apportent les bébés dans les familles. En effet chaque fois qu’une cigogne s’installe sur la cheminée d’une maison, peu après une naissance est constatée dans cette même maison. Cette corrélation serait à l’origine de la fable. Faut-il préciser que lorsqu’une naissance est imminente, les familles chauffent davantage leur logis, ce que les cigognes apprécient particulièrement …

Surmédicalisation

Posté le 12/05/2014 par Ahmed G.

Ceux qui sont surmédicalisés sont souvent les mêmes, et ils prennent l'argent des sous-médicalisés qui sont aussi souvent les mêmes.

La vieillesse tue

Posté le 30/04/2014 par B et G Delattre

Merci de cette note d'humour et de salutaire bon sens(clinique!!!!)

Sigmoïdite ou diverticulite sigmoïdienne

Posté le 29/04/2014 par mb

Je suis sujet a sigmoïdites, plusieurs récidives, le facteur déclenchant et l'ingestion de crudité exemple pousses d'épinards crus ou salade de jeunes pousses, fruits fibreux crus (ananas, prunes )

Hypertension des personnes âgées

Posté le 23/04/2014 par Raymond, un patient insoumis

Mon cardiologue a refusé de me supprimer le traitement contre l'hypertension, alors que ma tension était très basse. J'avais des vertiges, et je manquais tomber. C'est mon généraliste qui a pris la décision de tout supprimer. Maintenant je vais très bien.
que va-t-il se passer entre eux maintenant ? Ce n'est pas mon problème !

réponse à n. Malavioles

Posté le 03/04/2014 par Luc Perino

Vous avez bien fait. Les recommandations officielles sont de ne pas faire de supplémentation systématique, mais plus de la moitié des médecins ne le savent pas ou n'en tiennent pas compte !

Anémie ferriprive

Posté le 01/04/2014 par N.Malaviole sf 33770

Bonjour, je suis sage-femme et je viens de refuser de donner du fer à une femme enceinte car Hb = 13.4g/dL or ferritine = 7.9 ng/mL. Est-ce que j'ai eu raison? D'après votre article il me semble que oui...

Merci d'avance pour votre réponse.
N.Malaviole Salles 33770

Réponse à Seb

Posté le 30/03/2014 par Luc Perino

Ce que je comprends dans cet article c'est que la perte de synthèse de vitamine C résulte d'une coévolution très étroite avec des aliments qui en contenaient beaucoup et qui permettaient de faire l'économie de cette synthèse.
Ensuite, lors des glaciations de la fin de l'éocène, le nouveau contexte alimentaire a favorisé ceux qui avaient des gènes "économes" capables de mieux résister à la carence de sucre. C'est en tous cas ce que suggère Neel dans sa théorie du "gène économe" qui est aujourd'hui largement admise.
Je ne peux guère vous en dire davantage

Cordialement

Origines de l’obésité chez les primates au Miocèn

Posté le 30/03/2014 par seb

Bonjour

J'ai quelques doutes/questions sur l'hypothèse de la perte de la capacité à produire de la vitamine C. En effet, l'éocène est plutôt une période très chaude (et non de fort refroidissement comme présenté). Le gros refroidissement se présente plutôt après, au passage à l'Oligocène. Donc après la perte de faculté de produire de la vitamine C chez les primates.

Bien que l'argument présenté soit tentant, est-il toujours d'acualité en remettant le climat dans sa réalité?

Cordialement
seb

Restons obèses et pragmatiques

Posté le 24/03/2014 par G Lacraz

Bonjour Dr Perino,
Voici un article à jour sur le sujet.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24641701
Les conclusions présentées nuancent un peu votre propos.

Et bien heureusement, il reste encore de nombreux chercheurs biomédicaux et physiologistes qui veulent comprendre la pathologie (étape nécessaire à la compréhension des facteurs situés en "amont") et, j'ose l'espérer, ne pas seulement profiter du marché que représente l'obésité.

Cordialement

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 13/03/2014 par ZAYANI R

Excellente analyse
Bravo

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 10/03/2014 par E. Robin

Je trouve tout à fait pertinent de tenter de
distinguer, parmi les soins, ceux qui doivent
être financés par la solidarité nationale, et
ceux qui ne méritent pas de l'être. Si le terme
" méritent " choque, on peut le changer, mais ça
ne changera pas le problème, qui est moral, et
donc politique.
la frontière sera évidemment difficile à définir.
Disons qu'un traitement de sclérose en plaques
à 18 000 euros par mois chez une femme de 25 ans
me paraît relever de la solidarité (s'il a une
efficacité notable) mais une chimiothérapie à
6000 euros par mois pendant deux ans chez une
personne de 80 ans atteinte de cancer bronchique
ne relève pas de la solidarité, si son effet
présumé est d'améliorer statistiquement la survie
de 3 mois chez 30 pour cent des personnes
traitées.
Un coeur artificiel de 360 000 euros (c'est le
coût de la pose, et non de la prothèse seule)
relève probablement de la solidarité chez un homme en bon
état vasculaire ayant une espérance de vie de
dix ans. Mais il ne relève pas raisonnablement
de la solidarité
chez un insuffisant cardiaque de 60 ans aux
artères bousillées par le diabète, et dont
l'espérance de vie sans complications sévères est
quasi nulle.
En effet, tout ce qu'on rembourse pour la santé
est une perte sèche pour les autres solidarités,
comme l'éducation ou la création d'emplois, qui
sont des solidarités pas moins sacrées que
l'assistance à ceux que frappe la maladie.
Car il va falloir choisir.
On ne peut pas tout payer. Il faudrait définir
démocratiquement (c'est possible) ce qu'on
rembourse.

E. Robin, néphrologue
(un dialysé coûte 9 600 euros par mois)

Posté le 10/03/2014 par

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 10/03/2014 par Xavier Artru

Je n'ai pas d'opinion sur l'équilibre "solidarité" / "marché".

Je serai peut-être d'accord avec Luc Perino, mais pense qu'il faut avoir plus d'information, par exemple sur :

- Quelles sont les causes de la mort du patient ? un défaut du coeur artificiel ? un caillot ? un rejet ? la fatigue ?

- Ce coeur a été "gréffé" sur un patient plutôt agé (mais à peine plus que moi...). Etait-ce un choix ? Un patient plus jeune n'aurait-il pas eu plus de chance de survie longue ?

Ces éléments peuvent influencer le choix entre "progressiste" et "conservateur".

Un coeur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 10/03/2014 par Pr Carl Vanwelde

Bravo pour ces quelques lignes si pertinentes
Bien à vous

réponse à Stéphane Duee

Posté le 08/03/2014 par Luc Perino

Bonsoir,

Il y avait certainement beaucoup d’humanisme et très peu de lucre dans cette belle page d’histoire de la médecine.

C’est pourquoi j’ai bien pris la peine de préciser que je ne critique ni la recherche, ni le progrès, ni le commerce, ni la prise de risque.

Je regrette simplement que nos marchands se servent de la solidarité nationale pour financer leurs investissements et que nos politiciens confondent trop souvent marché sanitaire et progrès sanitaire.

Cordialement

Un coeur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Stéphane Duee

Mathieu JABOULAY , en 1906 , avait greffé un rein de chèvre à une femme , la patiente a vécu 2 jours ( Jaboulay aviat des connaissance anatomiques inouïes , mais le phénomène de rejet de greffe n'était pas connu , et l'immunologie non plus )
N'est-ce pas un progrès ? y avait-il un manque d'humanisme ? ou des enjeux financiers ? .....

Réponse à Laurent Vercoustre

Posté le 08/03/2014 par Luc Perino

Vous avez bien raison de dire que c’est le marché qui permet d’assurer la solidarité.
C’est pourquoi j’ai pris le temps d’une chronique pour alerter sur la dérive qui consiste à financer les investissements du marché avec l’argent de la solidarité.
Ce qui est exactement l’inverse de ce que vous défendez avec justesse.

Cordialement

Un coeur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Laurent Vercoustre

Peut-on vraiment concevoir les choses dans ce cadre, dans cette matrice de pensée binaire, le mauvais marcher, la bonne solidarité... Je suis un peu étonné par ce manichéisme ... peut-on vraiment penser de façon féconde les problèmes de santé dans de tel cadres...

Ne sait-on pas depuis Adam Smith que”Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme.

c’est la richesse produite par le marcher qui permet de redistribuer et d’assurer la solidarité

l’auteur de Dr House et moi simple praticien hospitalier


Réponse à Isabelle Gautier

Posté le 08/03/2014 par Luc Perino

Je ne critique ni la Recherche, ni le progrès, ni le commerce, ni la prise de risque.
Je regrette simplement que nos marchands se servent de la solidarité nationale pour financer leurs investissements et que nos politiciens confondent marché sanitaire et progrès sanitaire.

Cordialement

Un coeur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Dr Isabelle Gautier

Cher Monsieur, combien de morts avant la réussite des vaccins? Le commerce est partout mais tout n'est pas commerce. Bien à vous

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Diane Fortin, Québec

«La solidarité a pour but d’assurer la protection maternelle et infantile, d’éduquer, de porter assistance aux déshérités et aux blessés, d’empêcher les morts prématurées, et d’entourer dignement les mourants. Elle n’a pas pour but de rembourser de médiocres médicaments pour une hypothétique protection vasculaire ou cognitive, ni de promouvoir des chimiothérapies ou des prothèses artificielles qui font laborieusement gagner quelques mois ou semaines de vie à de très rares concitoyens.»

J'aime! Le problème c'est qu'il n'y a pas de budget publicitaire pour promouvoir le bon sens.
Merci Dr Perino... Je ne le dis pas chaque fois mais je n'en pense pas moins :)

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Dr Dominique GERALD

Bonjour et merci !

S'il vous plait: pas pour moi, ce coeur là; ne faites pas croire à ma descendance que ce qui importe le plus pour l'homme: ce serait de ne pas mourir !

La vie n'aurait aucun sens, sans la mort !

Il faut lire les méditations sur la mort de Tchang et "un jour je m'en irai sans en avoir tout dit " de J D'Ormesson.

merci de nous aider à réfléchir !

Un cœur artificiel pour un choix rationnel

Posté le 08/03/2014 par Loïc Etienne

Tout à fait d'accord avec votre réflexion. La santé est un bien immatériel qui a la particularité d'être à la fois une valeur et un marché. Dissocier les deux, ne serait-ce que dans la compréhension du phénomène serait déjà une avancée politique. Malheureusement le courage en ce domaine est une denrée rare...
Dr Loïc Etienne
zeblogsante.com

Réponse à A. Vital-Durand

Posté le 22/02/2014 par Luc Perino

Merci pour cette réflexion avec laquelle, je suis globalement d'accord.
Lorsque cette nutritionniste avait fait cette remarque, j'avais d'abord été choqué, puis j'avais trouvé logique et intéressant au poitn d'en écrire une "humeur" un peu provocatrice.
Je crois que vous avez raison, les choses sont bien plus complexes. Les enfants laissés à eux-même aujourd'hui ont bien plus de risques d'être happés par les écrans et le grignotage.
Ce risque existait moins auparavant, même lorsque les mères travaillaient beaucoup.
Je suis ravi d'avoir des lecteurs fidèles qui font des remarques de cette pertinence.
Merci encore et cordialités.

La nutritionniste

Posté le 22/02/2014 par A Vital Durand

Bonjour M. Périno,
Ayant découvert votre site récemment, je réagis à d'anciennes humeurs.
Votre thèse (ou celle que vous reprenez de votre collègue nutritionniste) au sujet de l'obésité des enfants est très attirante, ou convaincante. À première lecture, j'ai d'ailleurs pensé: mais bien sûr, cela explique tout, comment n'ai-je pas pu m'en rendre compte plus tôt.
Toutefois, après réflexion, je crois que cette thèse est erronée. En effet, les femmes, et ce à toutes les époques, ont toujours travaillé (à la ferme où se trouvaient jusqu'au XVIIIe s. la majorité d'entre elles, elles avaient autant de tâches que leur mari; à l'usine au XIXe s. où se sont retrouvées la majorité de celles-ci de nouveau - Zola ne l'a-t-il pas suffisamment raconté -; mais également les épouses de commerçants ou d'artisans qui fabriquaient également ou s'occupaient de la vente...). Les exceptions sont rares: nobles, et surtout forme devenue populaire au XIXe s., la bourgeoise femme au foyer. Cette dernière n'a jamais que concerné que la grande bourgeoisie suffisamment riche pour pouvoir se passer d'un salaire de plus à la maison. Deux évolutions sociales datant de cette époque (début et milieu du XXe s.) brouillent pourtant les cartes au sujet de l'image que l'on a dans l'évolution du rôle social de la femme. D'une part l'image de l'"enfant-roi", d'ailleurs apparue dans ce même milieu bourgeois aisé qui souhaitait transmettre la fortune à un enfant bien éduqué qui s'enrichirait à son tour, a progressivement mis en valeur l'importance de s'occuper soi-même et en prenant beaucoup de temps de son enfant (qui jusque là était souvent mis en nourrice et que la mère ne nourrissait absolument pas). C'est cette évolution qui a tant accentué ou mis en valeur le malaise de la mère qui travaille et n'a pas de temps pour s'occuper de son enfant. D'autre part les mouvements féministes, pour une égalité entre hommes et femmes face à la loi et dans la société, ont donné beaucoup plus d'importance à ce travail féminin souvent négligé (elles étaient en effet moins payée, l'argent gagné était moins le leur que celui de leur mari et les hautes responsabilités leur étaient souvent inaccessibles). Au regard de ces deux constatations, il ne faudrait toutefois pas oublié que l'essentiel des femmes a toujours travaillé et que leur travail, qui n'a pas augmenté, ne peut être la cause de l'obésité des enfants.
Vous pourriez répondre que ce n'est pas le fait de travailler qui est nouveau, mais la culpabilité vécue par les mères et qui les pousse à compenser pour leur enfant sous forme de nourriture. Mais je ne suis pas convaincue par un tel argument. Pour en revenir à notre époque, les enfants les plus touchés ne sont-ils pas ceux des classes sociales les plus défavorisés (je peux ici me trompée, puisque je n'ai pas de chiffre et me contente d'observer mes classes, en tant qu'enseignante), dont un certain nombre de mères sont d'ailleurs malheureusement frappées par le chômage (et donc à la maison), comme c'est le cas dans les collèges défavorisés des banlieues ou des campagnes? Au contraire, les familles plus aisées, dans lesquelles nombre de mères travaillent, apparaissent également les mieux informées; ou en tout cas prennent plus de temps pour penser à l'alimentation de leur enfant n'ayant peut-être pas les mêmes soucis qui les préoccupent.
Le fléau majeur reste avant tout les écrans de toutes sortes qui, malgré les plaisirs qu'ils nous apportent, tendent à immobiliser les jeunes et moins jeunes sur une chaise, un canapé ou leur lit. Et si les parents ne sont pas là, quoi de plus simple pour s'occuper que de rester traîner devant la télévision ou un jeu informatique ou les réseaux sociaux. En fait, même quand les parents sont présents, les écrans restent une facilité, l'enfant s'y trouve calme et occupé (il ne "s'ennuie pas"), et le parent est libre de faire ce qu'il souhaite; alors que lutter pour "ne pas avoir d'écran" et passer pour un parent "tyrannique, détestable et pas cool" est tellement plus difficile et désagréable.
À cette absence de mouvement s'ajoute le grignotage que j'explique toutefois moins clairement: à la fois habitude alimentaire nouvelle - les cacahouètes ou chips n'appartenaient pas à l'alimentation -, et éducation de l'enfant-roi qu'il faut contenter tout de suite, notamment quand il a faim.
Voilà mon point de vue, mais il ne s'agit que d'une discordance ponctuelle et je lis vos billets avec plaisir.
Bonne journée à vous

Réponse à Grégory Lacraz

Posté le 19/02/2014 par Luc Perino

Bonjour

Ma réponse sera excessivement simple, malgré l’apparente complexité d’une telle question

Pour moi, la maladie ne peut être définie que par le patient.
Le facteur de risque ne peut être défini que par le médecin.

Donc, soit le patient considère son obésité comme un handicap ou une maladie et dans ce cas, c’est à la fois une maladie et un facteur de risque,
Soit il ne considère pas son obésité comme « anormale » et dans ce cas, ce n’est qu’un facteur de risque.

Cordialement

Obésité

Posté le 19/02/2014 par Grégory Lacraz

Bonjour Dr Perino,
Je suis actuellement en congrès sur le diabète et obésité et diabète au Québec.
Deux visions de l'obésité émergent chez les experts:
Obésité = maladie chronique
Obésité = facteur de risque
Je serais curieux de connaître votre avis là-dessus?
Merci!

Science impossible du dépistage

Posté le 17/02/2014 par Pr Luc (un autre) Thomas

bravo !
de la part d'un type qui est justement assis sur la branche du dépistage précoce (du mélanome) Il faut savoir scier la branche même si ce n'est pas en sciant que Léonard de Vinci... !
Amitiés

science impossible du dépistage

Posté le 16/02/2014 par martine bronner

Oui, mais si nous laissons perdurer cette croyance au prétexte qu’elle est trop forte, voire indéboulonnable nous continuerons à proposer toujours plus de dépistage…
-à partir de 40 ans
- ou des propositions de tests génétiques et
-puis un remboursement de soins correct uniquement si le diagnostic est fait grâce à un dépistage….les dérives associées ne feront qu’accélérer le phénomène et l’aggraver.
Vous savez tout comme moi que l’idée de l’efficacité du dépistage nourrirait un commerce médical associé vers plus d’explorations et plus d’interventions. Cela continuerait par un effet boule de neige à alimenter ce propos. Il y aura toujours plus de « personnes sauvées » alors qu’elles n’étaient peut-être pas malades qui diront:- le dépistage m’a sauvé la vie. Qui serait assez cruel pour dire: non, vous avez subi tout ça mais en fait vous n’étiez sans doute pas vraiment malade, en fait on n’en sait rien!
De plus, comme la « lutte » contre le cancer métastasé semble bien plus difficile et compliquée, il est plus valorisant même inconsciemment pour la médecine et les médecins de « guérir » des patients dépistés d’où la tentation possible d’investir beaucoup d’énergie dans ce type de soin plus que dans l’autre… Si les bons chiffres de progrès sont surtout à associer aux personnes non malades que l’on guérit, c’est dommage pour les vrais malades comme pour les faux. Si tel que vous le dites, il ne devient plus possible de savoir si ce qui est réellement efficace ou pas, ce qui est cancer ou pas….nous glisserons de plus en plus vers une situation chaotique et plus rien n’aura de sens.
D’où un strict minimum:
1) informer de la balance bénéfice -risque
2) donner un vrai choix sincère en acceptant le non-choix de dépistage comme ayant autant de sens que l’autre, ce qui est loin d’être le cas.
Et ne pas faire de publicité pour le dépistage…la pub ça marche, la pub par essence est mensongère. L’institution ne doit pas cautionner le « procédé » pour dépister. Ni images, ni émotions…juste de l’info.

Fluctuations des gains et pertes sanitaires

Posté le 15/02/2014 par Dr Didier ANNE, CMCT

Si, nos politiques ont trouvé l'alternative à la croissance : la légalisation du cannabis, grand pourvoyeur de bouffées délirantes et de schizophrénie. Il est plus facile de gouverner des anes que des intellectuels

Science impossible du dépistage

Posté le 15/02/2014 par Dr Francis ABRAMOVICI Revue Médecine

Si la science a ses limites, et ne peut trancher en ce qui concerne les valeurs sous-jacentes aux choix de l'individu, c'est bien parce qu'elle est la Science même avec un grand S: incertaine à ses limites, et nécessairement remise en question par de nouvelles données.
Néanmoins apporter des informations aussi claires et précises à nos patients (ou futurs patients quand il s'agit du dépistage) fait partie du devoir déontologique du médecin. Dans le cadre du dépistage, le temps nécessaire est d'autant plus grand que cet éclairage est contradictoire avec celui d'instances officielles: la campagne octobre rose en est le meilleur exemple. Comment faire pour que l'état ait la même obligation d'apporter un éclairage scientifique clair et loyal aux français? Il me semble que ce serait une avancée dans la démocratie.

Les maladies ont un genre

Posté le 12/02/2014 par Jean Pierre Rumen

S'agissant du tabagisme, l'étiologie de la "libération" me semble abusive. Le tabagisme féminin est en partie le fruit des méthodes modernes de publicité. Le concepteur de cette publicité ciblé sur les femmes,fut,avant la dernière guerre mondiale, Edward Bernays inspiré par Freud son oncle et inspirateur de Goebbels...(voir en français son ouvrage : "Propaganda"

Les maladies ont un genre

Posté le 10/02/2014 par Georges Lentier

J'aurai juré que vous étiez favorable à la théorie du genre

Paradoxe avortement / euthanasie

Posté le 10/02/2014 par Georges Lentier

Encore une fois, votre synthèse est limpide. Je vous trouve cependant bien discret sur les raisons "inavouables". Il faudrait parler plus franchement de commerce et de démagogie.
J'assume!

dépistage cancer du sein

Posté le 03/02/2014 par Rafael

Le swiss medical board vient de publier son analyse sur le risque/bénéfice du dépistage de masse du cancer du sein. Bien qu'il s'agisse d'un organe indépendant de l'administration, les recommandations ne manqueront pas de provoquer quelque remue-ménage au sein de la gente médicale. Bonne lecture
http://www.medical-board.ch/fileadmin/docs/public/mb/Fachberichte/2013-12-15_Rapport_Mammographie_Final_Abrege_rev.pdf

Paradoxe avortement / euthanasie

Posté le 01/02/2014 par Jean-Pierre Bernajuzan


Je situe les problèmes actuels, de toutes natures, dans le processus d'hominisation comme vous dites, et ce processus s'effectue de l'origine grégaire humaine, et même avant, animale... vers une individualisation toujours croissante.

À l'origine, c'était le groupe (social) qui permettait la survie d'abord, et la vie des individus qui le composait : l'intérêt général (du groupe donc) commandait qu'on sacrifiât les individus à la survie du groupe si cela était nécessaire.
Je résume : l'intérêt essentiel était la défense du groupe dont dépendait l'intérêt et la sécurité des individus.
Pour ce faire, la xénophobie était le sentiment qui protégeait le groupe contre l'extérieur (groupes et individus) : elle était donc un sentiment positif.
En interne, la maîtrise de la violence s'est faite par le système sacrificiel, qui fonctionnait par la persécution. La persécution était donc un sentiment positif.
Ce système a fonctionné pendant des dizaines et même des centaines de milliers d'années, puisque l'hominisation a commencé il y a environ 3 ou 4 millions d'années, et nous étions humains bien avant d'être homo-sapiens (200 000 ans).
Dans ce système, la défense du groupe prévalait, et le sacrifice des individus faisait partie de cette défense.

Mais les sociétés se développant, elles ont besoin de développer les individus qui les composent : en conséquence la défense de l'intérêt et le développement des individus est devenu fondamental pour la défense et le développement des sociétés.
C'est un renversement : du sacrifice ancestral des individus on est passé à leur défense absolue, mais toujours dans l'intérêt général ; intérêt général qui s'exprimait d'abord par la primauté du groupe sur l'individu, puis aujourd'hui par la primauté de l'individu sur le groupe.
Dans les sociétés ancestrales on pouvait éliminer, tuer, les enfants ou les vieillards selon l'intérêt du groupe à ce moment-là : c'était perçu comme légitime, donc moral.
Plus la défense des individus se développe, et plus leur sacrifice devient illégitime, donc immoral.

Plus les sociétés se développent, plus leurs individus doivent se développer, et pour ce faire doivent en avoir les moyens, doivent donc avoir la ressource de leur décision libre pour pouvoir assurer leur avenir au mieux de leur intérêt afin de le maîtriser...
Ainsi donc, l'intérêt général des sociétés repose de plus en plus sur le développement de la liberté de décision des individus :
- Par exemple, la femme doit pouvoir choisir d'avoir d'avoir un enfant, ou pas, car c'est l'intérêt général de la société qu'elle puisse choisir. La moralité ou l'immoralité de l'avortement ne sont que secondaires à cet intérêt général, et produites par l'évolution de cet intérêt général.
- L'euthanasie et le suicide assisté s'inscrivent aussi dans l'individualisation, et la faculté de choisir librement de mettre fin à sa vie, car la liberté de choix individuelle est le fondement de l'intérêt général actuel, et celui du développement de la société.

Les sociétés évoluent, et il ne faut pas isoler la légitimité et la morale de leur intérêt fondamental, au contraire c'est cet intérêt général qui les produit.
La résistance à ces nouvelles mœurs témoigne d'un attachement à une légitimité et une morale antérieures, et d'une difficulté à accepter les nouvelles.

Réponse au Dr Grimard

Posté le 31/01/2014 par Luc Perino

Pour l'instant, je suis ravi que ce forum garde une excellente tenue. Cependant, il est bon que des patients s'expriment aussi. S'ils posent une question, j'essaie de repondre malgré la difficulté extrême de ce genre d'exercice.
Inversement aux commentaires de mon blog du Monde.fr (très visité) où il existe de nombreux filtres pour les propos incorrects ou les attaques personnelles, je n'ai jamais besoin d'en installer sur ce forum (peu visité) et plutôt destinés aux confrères, et j'espère bien n'avoir jamais à le faire.
Merci pour votre fidélité
Cordialement

Vendre les tranquillisants à l’unité

Posté le 30/01/2014 par Dr Delattre

Tout à fait d'accord une fois de plus!
Une réflexion bien appuyée sur l'exactitude des faits!Elle me rappelle une discussion avec un délégué qui semblait ne pas comprendre mes réticences à prescrire le temesta, pourtant"dejà le plus prescrit"qui s'est vu répondre que c'etait du fait que ce médicament était dans sa classe celui qui induisait le plus une dépendance rapide.
Je ne crois pas que la pharmacocinétique des benzodiazépines et la physiologie humaine aient changées depuis
J'appuie de tout coeur votre démarche.

Réflexion sur les forums médicaux

Posté le 28/01/2014 par Dr Grimard

Sur le club des médecins blogueurs, je constate qu'il est très difficile d'ouvrir de conserver un certain niveau sur les forums médicaux ouverts.
Votre forum est de bonne tenue et agréable pour les confrères. Merci de le garder à ce niveau !

Schizophrénie, dépression et toxoplasmose

Posté le 28/01/2014 par nadine

j,ai attrape des parasites.je les sens sur ma peau.il existe enormement de sortes de parasites.les docteurs ne savent pas lequel est ce.et ne cherche pas.c,est ci pratique.en attendant plusieurs symptômes apparaissent et deviennent invalidant.de plus,je declare des nouvelles maladies qui sont connues des médecins.jesuis persuade que les maladies que nous avons peuvent etre gueries par les antiparasites que nous possédons sur le marche.qu,est ce que les médecins attendent pour nous delivrer des médicaments antiparasites en rapport avec les symptômes que nous expliquons lors d,une consultation.les maladies graves sont une suite a tout cela.

La maladie d’Alzheimer

Posté le 24/01/2014 par e.m

Bien mais dommage de ne pas décrire les différents stades de l'évolution de la maladie (atteinte des capacités motrices)

Vendre les tranquillisants à l’unité

Posté le 21/01/2014 par R.B.

Un très bon article de P. Lemoine vient d'être publié sur le monde. Il confirme tout ce que vous dites et il encore plus sévère que vous.
Les BZD sont un réel poison

À alain Kelfoun

Posté le 15/01/2014 par Jean-Pierre Bernajuzan


...j'avais entendu que lors d'une grève des médecins en Israël, la mortalité a brusquement baissé, elle a repris à la fin de la grève...! ?

L'analyse du phénomène qui a été faite est que les malades ont attendu le retour des médecins pour mourir.

Je vous laisse en tirer vos conclusions...

Fluctuations des gains et pertes sanitaires

Posté le 14/01/2014 par alain Kelfoun

j'ai beaucoup apprécié ce blog. luc Périno m'a (un peu) réconcilié avec la médecine. Il faut dire qu'à mon âge (70 ans)on m'avait prescrit tous les traitements en vogue contre l'hypertension,le cholestérol,l'adénome prostatique...... Alors qu'avant j'étais en pleine forme,je me sentais très mal. On m'a alors prescrit en plus des anxiolytiques .j'ai trouvé que la coupe était pleine.J'ai tout jeté à la poubelle.Depuis trois ans je n'ai pas vu un médecin et tout est redevenu normal.

fausses idées de l'évolution

Posté le 08/01/2014 par william

à penser :
http://www.hominides.com/html/theories/theorie-evolution-idees-fausses.php

Si les sages-femmes pouvaient…

Posté le 03/01/2014 par Dr Delattre

tout à fait d'accord avec cette saute d'humeur!!Ayant pratiqué des accouchements à domicile parfois difficiles en campagne et à l'hopital,je pense que si des normes de sécurité sont utiles, l'hypermédicalisation n'est pas justifiée et que la compétense des sages femmes doit être reconnue. Elle est réelle , y compris pour donner des conseils de bon sens (pour l'allaitement maternel par exemple).
Sur le simple plan financier,la confiance en leur sens clinique serait une énorme économie.On ne le souhaite pas en haut lieu car on préfère n'importe quoi à faire confiance aux pratitiens quels qu'il soient et nos dirigeants entretiennent un climat de suspition que j'ai vu se développer avec le temps.....

Si les sages-femmes pouvaient…

Posté le 03/01/2014 par chloé faucheux, sage-femme

Je suis d\'accord avec vous Armelle.
Je vous invite à regarder ce merveilleux film, \"Entre leurs mains\", rediffusé samedi 04/01/2014 à 14h15 et dimanche 05/01/2014 à 11h20 sur LCP/public sénat.
bien au-delà de l\'accouchement à domicile c’est un documentaire qui parle de respect de la naissance.
Surtout, il parle de respect tout court. Il parle de femmes et d’hommes qui œuvrent pour la bientraitance, pour d’autres options que l’autoroute du soin automatisé et rentable.

un petit extrait http://www.youtube.com/watch?v=RyyFELrpTDw

Si les sages-femmes pouvaient…

Posté le 03/01/2014 par Armelle

Savez-vous que même la rupture provoquée de la poche des eaux est un acte presque toujours inutile ?

Pour toucher le fond du problème...

Posté le 27/12/2013 par Une lectrice

"La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne" du Docteur Marc Girard.
http://www.rolandsimion.org/
http://www.rolandsimion.org/spip.php?article291

si les sages-femmes pouvaient

Posté le 27/12/2013 par chloé faucheux, sage-femme

Merci à vous d'avoir si clairement pris position en notre faveur. Cette grève est compliquée, usante, parfois démoralisante tant notre profession est méconnue.
Notre travail est avant tout un travail de prévention et de maintient dans la physiologie, la médecine clinique en est le socle fondamental. Cette médecine n'est pas valorisée en France, c'en est désespérant. Notre quotidien est douloureux car schizophrène, scindé entre ce pourquoi nous sommes sages-femmes et ce que la surmédicalisation obstétricale nous impose... Nous réclamons le statut de praticien hospitalier, au même titre que les autres professions médicales, afin d'avoir plus de reconnaissance mais également plus d'autorité. Au vu des résultats de morbi-mortalité
maternelle et périnatale, il est temps, en France,de penser différemment la prise en charge obstétricale.
Nous croyons à ce slogan: "Négliger les sages-femmes nuit gravement à la santé des femmes" . En effet,dans le rapport du Comité des Sages demandé par Madame Touraine, page 76, il est noté « que les sages-femmes sont moins prescriptrices du fait de consultations mettant l’accent sur le conseil et la prévention au-delà de l’acte médical ".
Nous n'avons qu'une chose à dire: la surmédicalisation est iatrogène, alors utilisez mieux nos compétences de "physiologues"...
Encore merci.

Nous sommes tous cancéreux

Posté le 19/12/2013 par Olive

Il y en a quand-même qui sont plus cancéreux que d'autres !

Les nouveaux paradoxes

Posté le 19/12/2013 par Jean-Jacques

Je viens de terminer votre livre. Vous avez dit en 5 chapitres tout ce que je pense de la médecine. Incisif, juste, calme et très documenté.
Merci et continuez

Nous sommes tous cancéreux

Posté le 17/12/2013 par Jean-Pierre Bernajuzan

C'est l'histoire qui conduit ma réflexion, car c'est elle qui nous permet de savoir où nous en sommes.

Ici, pour ce qui concerne le cancer qui est la maladie qui semble progresser au même rythme que les progrès de la science, de la médecine clinique et ceux de la technologie, le re-situer dans l'histoire de la vie depuis son origine nous indique la logique de son développement...

Grâce à vous, nous mourrons rassurés !

Réponse à JP Bernazujan et aux autres

Posté le 11/12/2013 par Luc Perino

Bonsoir,
Merci de votre fidélité.
La fièvre et l'inflammation sont effectivement des processus mis en place par l'évolution pour la lutte contre les infections et le parasitisme.
Une forte réaction inflammatoire est même un signe de bonne santé !
Mais comme la fièvre est un symptôme parfois désagréable, il y a toujours eu une demande des patients pour l'atténuer. Les médecins ont répondu à cette demande pour des raisons qui sont certainement plus commerciales que médicales.
Mais la plus grande méprise vient du fait que la fin de la fièvre signe assez souvent la fin de l'infection (pas toujours hélas). Les patients et les médecins ont donc souvent considéré de façon triviale et cognitivement fruste qu'en faisant disparaître la fièvre, on faisait disparaître l'infection !!
Il s'agit d'une stupidité aggravée par le cas des enfants où les médecins et les mères ont souvent considéré la fièvre comme un danger. Pourtant les fameuses "convulsions" sont rares et jamais dangereuses pour l'enfant.
En cas de fièvre, il faut boire abondamment, il faut surveiller attentivement l'évolution naturelle de l'infection, il ne faut jamais donner d'antiinflammatoires ni de corticoïdes qui peuvent aggraver l'infection. Il ne faut donner de fébrifuges de confort (paracetamol) que si la température dépasse réellement 39°. Une fièvre d'une durée supérieure à trois jours nécessite un nouvel examen clinique.
Autant dire, que de nos jours, un tel comportement est une utopie !!

fébrifuges ?

Posté le 11/12/2013 par Jean-Pierre Bernajuzan

À la suite des autres intervenants... pourriez-nous dire d'où vient cette pratique de vouloir systématiquement faire tomber la fièvre, alors que l'on sait qu'elle est une réponse naturelle de l'organisme contre l'infection ?
Quelle est la motivation de cette pratique ?

Merci d'avance.

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 10/12/2013 par Tayeb

Bonjour,
Et merci pour tes lectures toujours instructives pour nos esprits peu au fait des débats d'experts médicaux.
C'est bien connu, si on ne veut pas être malade, on ne va pas voir son docteur...
Amicalement

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 08/12/2013 par Dr Grimard

On veut bien mourir par sa faute, mais pas par la faute des autres. Finalement c'est logique. Les plus illogiques sont ceux qui demandent de l'aide au médecin après avoir décidé de se tuer à petit feu ! Ce sont aussi les plus rares.

"L'ignorance fait plus de ravages que la maladie"

Posté le 05/12/2013 par nw

Le temps n'a sûrement pas la même allure pour tout le monde...
Mais "il dira tout à la postérité ; c'est un bavard, il parle quand on ne l'interroge pas" (selon Euripide).

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 05/12/2013 par Alain Braillon

Génial!!!!
-Marrant, c'est du grand "Vermot"
-instructif : je ne connaissais pas le terme, et honte à moi car je suis fan de Proctor
-et un paradigme intéressant "un danger est toujours évalué comme supérieur s’il provient d’autrui ..." il faut y trouver une application clinique
A+

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 05/12/2013 par Brigitte Jandot

çà m' intéresse toujours autant .. Je partage souvent vos points de vue ( je suis dermato retraitée )et acheté votre livre : continuez à réfléchir !!!

Agneaux de l’agnotologie

Posté le 04/12/2013 par

Tout à fait d'accord avec le dr Christian Scholtès : si la fièvre atteint 39°5, 40°, soit. Mais pourquoi s'acharner contre une fièvre

Le cerveau et son patrimoine

Posté le 04/12/2013 par Baudouin Godfirnon

L\'emprunte, le mimétisme familiales sont des matières à approfondir pour l \'étude de nos maladies neurodégénératives.
Elles sont la xieme branches du multifactoriel de celle-ci.
Je réalise un symposium en belgique ( Verviers ) en septembre 2014 pour éclairer notre science.

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 04/12/2013 par Dr Christian Scholtès

Cher ami
J' ai bien aimé ce billet. Depuis 40 ans j' écris et je répète qu' il faut respecter la fièvre dans les infections virales ou bactériennes, suivant les travaux du Pr Lwolf. Les infectiologues sont d' accord dans les conversations privées mais il me paraît falloir 4 siècles pour arrêter la prise de fébrifuges lors d une poussée de fièvre. Peut être pourriez vous sur votre lettre favoriser la prise de conscience et gagner quelques années. Je reste a votre disposition pour développer ce thème auquel je le suis intéressé
Très cordialement

Agneaux de l'agnotologie

Posté le 04/12/2013 par Louis - Pierre JENOUDET

Bravo pour tes tribunes toujours aussi pertinentes et réjouissantes même quand elles parlent de choses finalement assez tristes
Bien amicalement

Agneaux de l’agnotologie

Posté le 04/12/2013 par dr Jean-José Boutaric

Bonjour,
Bravo et merci pour cet excellent exposé et les intéressants commentaires qu'il suscite.
J'ai beaucoup travaillé sur la surdité et les nombreuses maladies dont fut accablé Beethoven. Du coup, j'ai soulevé l'hypothèse d'une atteinte toxique auditive et hépatique à la suite des traitements par les sels métalliques prescrits au grand musicien (mercure et arsenic). Mais il y a deux cents ans, tant le principe de précaution que l'agnotologie n'avaient pas atteint leur niveau actuel.
A contrario, on peut en outre se demander si, en l'absence de telles thérapeutiques Beethoven ne serait pas mort beaucoup plus précocement de pneumopathie…

Agneaux de l’agnotologie

Posté le 04/12/2013 par Michel Lièvre

Merci pour cette réflexion sur le risque et la réaction au risque. En ce qui concerne le tabac, je pense qu'on a identifié sa dangerosité avant 1950, comme en témoigne la campagne antitabac "rein Luft" lancée par le régime nazi.

Agneaux de l’agnotologie

Posté le 04/12/2013 par Jean-Pierre Bernajuzan

Oui, très pertinent.

Je profite de l'occasion pour signaler le livre de Gérald Bronner "La démocratie des crédules" (Puf), qui analyse nos rapports à la vérité scientifique, particulièrement dans le développement de la démocratie...

Par exemple il revient sur des idées reçues :
- les moins crédules sont ceux qui fait des études supérieures scientifiques, ainsi que les agriculteurs, les ouvriers...
- les plus crédules sont ceux qui ont fait des études supérieures non-scientifiques, et puis d'autres... Ça s'explique par le fait que ceux qui ont fait des études supérieures connaissent les débats, les controverses entre scientifiques, et que les "vérités scientifiques" s'établissent après vérification, mais par consensus. Aussi ils relativisent ces vérités scientifiques, et particulièrement s'ils sont littéraires, pour eux la vérité n'existe pas vraiment...

Paradoxalement, le fonctionnement de toute société, et particulièrement la société démocratique, repose sur la confiance, et cette confiance est une "croyance" !!! Aussi, faire la part de ce que l'on doit croire et de ce que l'on ne doit pas croire n'est pas évident...

C'est un livre passionnant que je vous recommande car il questionne l'évolution démocratique dans ses plus récents développements :

LA DÉMOCRATIE DES CRÉDULES de Gérald Bronner au puf

Réponse à Nicole

Posté le 28/11/2013 par Luc Perino

Bonsoir
Parmi tous les vaccins, le vaccin contre la grippe se situe à un niveau d'efficacité moyen. Il n'a aucune toxicité. Son efficacité chez les personnes âgées est parfois moindre que chez l'enfat ou l'adulte en raison de la sénescence du système immunitaire. En cas d'apparition d'une nouvelle souche, il n'a pas d'intérêt tant que le nouveau vaccin n'est pas fabriqué.
En résumé : risque nul
Avantage de niveau moyen le plus souvent
Avantage nul en cas de mutation.
Cordialement

toubib

Posté le 28/11/2013 par martine

bonjour le seul probléme!!! est de trouver (on cherche mais en vain!) des toubibs comme vous ou le docteur lorgeril dans les contrées ou nous habitons ! indépendants esprist libre on nose pas dire a nos chers médecins qui nous suivent certaines infos que nous lisons chez des médecins indépendants du markéting \" des labos qu\'est ce qu\'on se fait engueuler mon médecin m\"a meme dit que je tuais mon mari parce que je lui avais dit d\"arreter les statines aprés avoir lu le docteur lorgeril! en fait on n\'est paumé on voit bien le systéme en place et on n\'a plus confiance ! bien amicalement martine

Suggestion à Nicole Odic

Posté le 28/11/2013 par Une citoyenne méfiante

Pourquoi ne pas demander à votre médecin s'il ferait le vaccin à ses proches...

vaccin contre la grippe

Posté le 28/11/2013 par Nicole Odic

Bonjour Monsieur,

Mon médecin me demande de faire le vaccin de la grippe alors que je ne suis pas emballée, j'ai 65 ans j'ai eu un cancer du sein il y a 12 ans avec récidive après deux ans soigné par ablation. 23 chimio + 30 séances de radiothérapies ! J'en ai assez bavé ! mais toujours vivante. Qu'en pensez-vous ?
Cordialement.

Réponse à Emmanuel

Posté le 27/11/2013 par Luc Perino

Bonjour,

La consultation individualisée par mail est impossible, déconseillée, voire dangereuse.
Cependant, je peux vous donner des indications d'ordre général.
Une TA 130/90 ne me paraît pas être un facteur de risque.
En matière de facteurs de risque, ce qui compte est l'accumulation.
Si votre médecin ou vous-même estimez en avoir un ou deux, il convient alors de ne pas en additionner d'autres.
Enfin, l'inquiétude exagérée sur les facteurs de risque est elle-même un facteur de risque et un danger de surmédicalisation nocive...

Peut-être suffirait-il de marcher et de ranger votre tensiomètre !

Cordialement

hypertension diastolique

Posté le 27/11/2013 par emmanuel

Bonjour je me permets de vous contacter car je trouve votre approche de la médecine intéressante ( notamment vos critiques justifiées sur l'hypermédicalisation de nos sociétés occidentales) .

Je souhaiterais donc vous solliciter pour connaitre votre point de vue par rapport à une pression artérielle diastolique élevée (autour de 9 en automesure) tandis que la pression systolique est normale (inférieure à 13) , sachant que je suis un jeune adulte masculin de 34 ans et que je présente d 'autres facteurs de risque cardiovasculaires modérés ( j 'ai des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, j 'ai été fortement exposé au tabagisme passif jusqu'à l'age de 30 ans et j ai une légére hyperhomocystéinemie pour etre exhaustif.

J \'imagine que cette majoration de la pression diastolique vous parait bénigne et donc qu'il serait aberrant d \'avoir recours à un traitement afin de la normaliser , cependant sachant que j 'ai une hygiéne de vie quasiment optimale depuis quelques années, comment expliquer cette élévation permanente de la tension minimale depuis des années? Est ce un facteur de risque cardiovasculaire réel compte tenu de la normalité de la pression systolique?

Cordialement

Emmanuel Savouret

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La phrase biomédicale aléatoire

Le laboratoire Untel, vient de me vanter les mérites de son dernier antidépresseur sérotoninergique. Il est merveilleux, il supprime les angoisses, il régularise le sommeil, il lisse les humeurs, il élimine le risque suicidaire, il évite la dépression, il supprime les idées noires. Le laboratoire Untel doit poursuivre ses recherches pour la suppression définitive du mal-être social. Encore un dernier effort et les nouveaux anti-dépresseurs élimineront l’élan vital, on pourra les prescrire sans interruption de la naissance à la mort, afin de dissimuler à nos gènes, le bref passage turbulent de nos phénotypes, entre leurs deux infinis.
― Luc Perino

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