lucperino.com

Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Formindep et Dépistages

Posté le 24/09/2012 par nicole


A l'approche du "mois rose", voici une lecture fort intéressante sur Formindep (lien sur cette page)

1. La martingale du dépistage
"De ma vie je n’ai mis les pieds dans un casino. Ce ne sont pas les occasions qui manquent, avec ceux qui desservent l’ennui de curistes proches de chez moi. Mais je n’aime pas les jeux de hasard, et encore moins les entreprises qui jouent avec le hasard et les statistiques pour vendre de faux bonheurs sous forme de jeton et faire du profit. Bien obligé d’accompagner certaines patientes, il a fallu que j’entre dans le grand casino du dépistage organisé du cancer du sein, avec sa roulette à 6 chiffres, ses couleurs roses, ses lecteurs pairs ou impairs, et bien sûr, tous ses jetons de présence offerts pour donner l’illusion de sauver une vie..."

2. Quand un cabinet de radiologie fait sa pub sur le dos de la santé publique.

3. Ne pas croire aux mirages d'études biaisées, et se fier à des informations crédibles et indépendantes.

De nombreux documents instructifs !

Quelles générations futures

Posté le 19/09/2012 par nicole


"Quant au facteur écologique, les preuves s’accumulent pour pointer les pesticides et perturbateurs endocriniens comme responsables de l’infertilité et de la baisse de la spermatogenèse."

Certaines études (indépendantes), notamment celles de l'équipe du Professeur Séralini de l'Université de Caen, vont même plus loin en pointant du doigt un pesticide bien connu pour "ses effets sur les cellules embryonnaires humaines." "Ces travaux pourront peut-être permettre de mieux comprendre les problèmes de fausses couches, de naissances prématurées, ou de malformations sexuelles chez les bébés, entre autres chez les couples d'agriculteurs." L'article a été publié dans la revue "Archives of Environmental Contamination and Toxicology".

Et, comble, ce sont avec ces mêmes pesticides (entre autres) que nous ruinons "les peuples qui ne sont pas concernés par ces deux sujets."

Finalement, que pouvons-nous faire, au plan individuel, pour éviter que ces peuples ne nous disent : "Mais de quoi je me mêle ?"

Quelles générations futures

Posté le 19/09/2012 par Aline

Je profite du nouveau design et d'un meilleur accès au forum, pour faire une petite remarque. Les nouvelles humeurs sont moins empoulées que les précédentes et plus précises. Encore un effort et le ton sera plus juste.

Anosognosie de Chirac

Posté le 18/09/2012 par Dr Dominique Farges

Allez encore un, le dernier et j'arrête.
Trop bon.

Arithmétique du DSM

Posté le 18/09/2012 par Dr Dominique Farges

Encore un génial.
Je crois que je ne vais pas arriver à me coucher.

Code noir

Posté le 18/09/2012 par Dr Dominique Farges

Celui-ci est vraiment super
Faut-il en rire ou en pleurer ?

Débats entre soi

Posté le 18/09/2012 par Dr Dominique Farges

C'est pas vrai !
Je découvre seulement maintenant.

Cancer - pour Nathalie

Posté le 15/09/2012 par nicole


Je ne sais pas à qui s'adresse votre message, Nathalie, mais sachez que le cancer s'est invité à plusieurs reprises chez mes très proches. J'y ai été confrontée dès mon plus jeune âge, et souvent dans des situations dramatiques.

Et pourtant, j'adhère entièrement à ce que dit et écrit Docteur Luc Perino sur ce sujet, ainsi que d'autres auteurs comme Rachel Campergue.
ll faut toujours garder un oeil critique et objectif, même en tant que patient. Il y a bien sûr les dépistages, mais également les cancers, les chimios et les différents traitements ; or, les dérives se situent un peu à tous les niveaux.

J'irais même plus loin en disant que ceux qui ont le courage de se pencher sérieusement sur la question et de dénoncer certaines dérives, sont un puissant encouragement pour moi, et me procurent un sentiment de sérénité face à toute cette agitation marchande.

Si vous avez envie de lire un bon livre sur le sujet, "No mammo ?" est tout à fait indiqué. Ce livre est magnifiquement documenté, ponctué d'humour (dans la gravité certes, mais ça aide), et finalement, cet ouvrage est un hymne à la femme, et au pouvoir de décision des femmes sur leur corps.
Et sur ce site même, les deux excellents travaux du Docteur Luc Perino, car oui, "il est urgent de repenser la cancérologie". J'en suis persuadée.

"Donnez au peuple les faits, et laissez-le décider. "(Abraham Lincoln).

Cancer

Posté le 14/09/2012 par Nathalie

Vous ne devez pas avoir de cancer parmi vos proches pour parler du cancer comme vous le faites.

Chronique RCF

Posté le 14/09/2012 par Benoît, interne à Nevers

Votre chronique du lundi me fait franchement marrer. Bien vu celle sur la carte vitale !

Dépistages, cancérologie et médecine éthique

Posté le 13/09/2012 par nicole


Si encore ils n'étaient qu'inefficaces ces dépistages...

Monsieur Perino, vous dites : "En effet, les médecins sont désormais primés pour leur bonne conduite s'ils participent activement à ces dépistages. Il est donc certain que les confrères qui tenteront d'expliquer ce qu'il en est réellement seront de plus en plus rares!! On ne peut effectivement pas leur en vouloir !! La sécurité sociale et les mutuelles organisent elles-mêmes la désinformation et la gabegie. J'avoue ne pas comprendre."

Le médecin et le patient sont-ils donc impuissants face à cette situation de "gabegie et de désinformation" ? Ou pris en otage ?

Pourtant : "Les quatre principaux piliers de l’éthique médicale sont les suivants : non-nuisance, bienfaisance, respect du libre-arbitre et équité." ("Il est urgent de repenser la cancérologie" - Luc Perino). Et des "citoyens-patients", souvent bien courageux face aux nombreuses pressions, soutiennent cette éthique.

Naviguons-nous à la frontière du rêve et de la réalité ? Espérons que le "bateau éthique", avec beaucoup de monde à bord, naviguera un jour paisiblement sur la "mer de la non-nuisance, de la bienfaisance, du respect du libre-arbitre et de l'équité".

La relation médecin-patient

Posté le 09/09/2012 par nicole


La relation médecin-patient revient souvent dans les discussions, ainsi que dans les derniers messages concernant les dépistages et la cancérologie.

Tout le monde apprécie un médecin attentif, humain et compétent.

En tant que patiente, je me demande : "Que puis-je faire personnellement pour créer et entretenir une relation de confiance avec mon médecin ?"

"Et si je m'informais et devenais également acteur de ma santé ?" Il existe des ouvrages et des travaux sérieux et de qualité sur les questions de santé, les dépistages, la cancérologie (sur ce site même).

Rachel Campergue ("No Mammo ?") débute son livre ainsi : "J'aurais laissé le dépistage tranquille si l'on n'avait pas cherché à me l'imposer."

Puis, elle poursuit : "Certains esprits chagrins ne manqueront pas de qualifier cet ouvrage d' "anti-mammographie". Cependant, il ne s'agit pas tant d'être "pour" ou "contre" -la mammographie n'est pas un parti politique- que de se demander si "ça marche" ou pas, et pourquoi. Il faudrait parvenir à replacer le débat sur un plan qu'il n'aurait jamais dû quitter : celui de l'efficacité ; et la décision de s'y soumettre ou pas entre des mains qu'elle n'aurait jamais dû quitter non plus : celles des femmes. Or, pouvait-on parler de décision s'il n'y avait pas eu au préalable information, objective j'entends ?"

En s'informant courageusement et objectivement, le patient pourra aider le médecin à ne pas être le seul acteur de la santé de ses patients, et cela facilitera sûrement le quotidien du médecin (même si je sais, par expérience, que tous les médecins n'apprécient pas forcément des patients informés...).

"Et les octobres roses se suivent et se ressemblent..." (R. Campergue)

"Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets." (Alfred Sauvy)

Dépistages - Un Livre

Posté le 08/09/2012 par nicole


qui informe efficacement (sélectionné dans la rubrique "Lectures").

"No Mammo? Enquête sur le dépistage du cancer du sein - Rachel Campergue

A la manière d'un journaliste d'investigation, l'auteure a mené l'enquête pour comprendre pourquoi les médecins étaient incitatifs, à la limite de l'agressivité, pour envoyer leurs patientes se faire mammographier tous les deux ans.

Grâce à une riche et rigoureuse documentation nous découvrons le monde cynique du "cause related marketing" ou comment profiter de l'angoisse et des intuitions populaires pour alimenter le business médical et les produits dérivés qui fleurissent pendant le mois "d'octobre rose", mois consacré à la propagande sur le cancer du sein.

Dans ce livre terrifiant, fort heureusement parsemé d'humour pour laisser souffler le lecteur, nous découvrons l'inefficacité sanitaire de ce dépistage de masse et nous comprenons mieux comment les "bons sentiments" sont le levier le plus efficace de la manipulation."

Cancérologie-dépistages

Posté le 08/09/2012 par nicole

Mais nous, les patients, ne pourrions-nous pas réagir aussi ?
Le monde serait-il devenu schizo...

En réaction aux deux derniers messages

Posté le 08/09/2012 par Luc Perino

Pour réagir à ce que disent mon confrère et Nicole, il faut ajouter qu'en France, la sécurité sociale est un acteur majeur de cette foi pour le dépistage organisé. En effet, les médecins sont désormais primés pour leur bonne conduite s'ils participent activement à ces dépistages. Il est donc certains que les confrères qui tenteront d'expliquer ce qu'il en est réellement seront de plus en plus rares!!
On ne peut effectivement pas leur en vouloir !! La sécurité sociale et les mutuelles organisent elles mêmes la désinformation et la gabegie. J'avoue ne pas comprendre.

Réaction au message du Docteur Armand Dupas

Posté le 07/09/2012 par nicole


Et puis, il y a les gens qui ne confondent pas tout, et qui résistent, seuls dans leur coin depuis des années, sans aucun soutien, même pas de leur médecin, à tout ce marketing (peur/incertitude/doute, médecine marchande, mois roses avec "Pensez aux femmes que vous aimez", médias, harcèlements des centres de dépistages, des médecins, des spécialistes, etc.).

Et qui sont heureux de rencontrer des médecins comme vous, Docteur Dupas. Informer avec franchise les patients ne relève ni de la méchanceté, ni de l'inconscience. Mais les patients ont parfois tendance à considérer leur médecin comme un dieu tout-puissant, et à oublier d'être des acteurs de leur santé.

Dépistage organisé

Posté le 07/09/2012 par Dr Armand Dupas

Le problème c'est qe lorsqu'on explique à nos patients que le dépistage organisé ne sert à rien (et pas seulemet pour la prostate), ils traduisent que nous pensons qu'il est inutile de s'occuper des cancers... On est alors des méchants ou des inconscients.
Le cancer est toujours considéré en bloc. Chirurgie, chimio, radiothérapie, épistage individuel ou organisé, pour eux, tout est pareil.
Il faut tout accepter en bloc ou rien.
Alors je suis juste fatigué d'expliquer que tout cela n'est pas pareil.
Bon courage quand même !!!

Le patient et la cancérologie

Posté le 05/09/2012 par nicole

"La rigueur n’a décidément pas encore atteint les rivages du dépistage et des chimiothérapies. Il semble bien difficile d’y réhabiliter une véritable éthique. Celle qui redonnerait à la vie un sens qui ne soit pas celui de l’attente d’une morbidité provisoirement différée. Qui rende aux patients la dignité d’une maîtrise de leurs symptômes. Qui donne aux citoyens toutes les informations permettant d’affermir leur autonomie et d’exercer leur libre-arbitre.

Utopie ou non ! Le dépistage, la prédiction et la précaution ont fait entrer la médecine dans la gnose. La tâche ultime consistera à lui rendre sa place de science agnostique chargée d’améliorer le soin primaire et non d’interroger notre finitude. La médecine pourra-t-elle y parvenir sans s’affranchir du marché et de la démagogie ?"
(Luc Perino - "Il est urgent de repenser la cancérologie" - deuxième partie).

En tant que patiente potentielle, j'ai dû bien des fois me battre dans le cadre des dépistages de masse par exemple.

Ces travaux du Docteur Perino (la présente "Humeur" ainsi que les deux documents sur la cancérologie), m'ont beaucoup encouragée.

Monsieur Perino, vous pourrez toujours vous "réfugier" derrière la belle invention de Laennec ! Il y aura toujours des citoyens autonomes, qui souhaitent être acteurs de leur santé, en coopération avec des médecins comme vous.

Merci de tout coeur.

cancéro

Posté le 04/09/2012 par Dr Thomas

Les cancérologues apprécieront sans doute votre dernier blog !!

réponse à Eric

Posté le 02/09/2012 par Luc Perino

Probablement parce que la médecine évolutionniste n'est pas enseignée dans les facultés de médecine.
Cependant, à ma connaissance, quelques facultés de médecine sont en train de mettre en place un D.U. de médecine évolutionniste. L'idée fait doucement son chemin.

Théories méconnues

Posté le 01/09/2012 par Eric

Pourquoi la majorité de vos confrères ignorent l'existence de la théorie hygiéniste de l'allergie ?

Merci...

Posté le 01/09/2012 par nicole

pour le relooking, très réussi !

Merci de votre compréhenssion

Posté le 31/08/2012 par le webmaster

Veuillez nous excuser pour les quelques désagréments des derniers jours

Cancérologie

Posté le 29/08/2012 par nicole


Très intéressants les travaux de Monsieur Luc Périno : "Il est urgent de repenser la cancérologie", parties 1 et 2.

Une médecine éthique... brillante démonstration dans ces deux documents !

Une belle introduction à la prochaine "Humeur". :o)

Perdre sa tête : causes ?

Posté le 26/08/2012 par nicole

Hypothèses... neurochimique, moléculaire, génétique, immunologique, ischémique, toxique...
On a abandonné apparemment la voie des métaux lourds (plomb, aluminium).
Celle des neuro-toxiques pas tout à fait, puisque la maladie de Parkinson est désormais reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs. Le décret est entré en vigueur le 7 mai 2012 établissant explicitement un lien de causalité entre cette pathologie et l'usage des pesticides.

Beaucoup de points d'interrogations demeurent...

"Mais finalement, ne sommes-nous pas tous "le vieux de quelqu'un" ? Les enfants disent déjà de leur mère (ou de leur père) "elle ne comprend rien", lorsqu'elle n'a pas rapidement assimilé la programmation du magnétoscope qu'ils ont facilement intégré, eux. La mère évacue le problème en étant fière de son fils... un génie ! La mère ne pense jamais "ma tête ne va pas bien". Pourquoi ? Tant que la mémoire et l'orientation, aptitudes de base avec lesquelles nous fonctionnons tous chaque jour, ne sont pas perturbées... "sa tête va bien".

Au contraire, dès que les tempes grisonnent, ne plus savoir où on a posé un objet inquiète et la façon d'évacuer le problème devient "qui c'est qui a pris ce que j'avais posé là ?", pour éviter de mettre en avant le vieillissement, de penser à une possible maladie d'Alzheimer ... puisque le mot, mis à la mode par les médias est employé à tout bout de champ. Alors, parfois, les mots causent des maux.

On associe souvent la forme présénile de démence - maladie d'Alzheimer - aux démences séniles, et cette association est parfois responsable de l'inflation médiatique des maladies d'Alzheimer. "Grand-père est sénile, gâteux" n'est pas honorable car cela véhicule l'idée de vieillesse et de mort ; par contre "il fait une maladie d'Alzheimer" le garde dans le monde des vivants et laisse permis l'espoir d'une guérison."
(extraits d'un article du Dr. Mias)

Et puis, il y a ces vraies maladies dégénératives, graves et éprouvantes tant pour le malade que pour l'entourage. La composante vasculaire que mentionne Docteur Périno dans "Garder sa tête", était effectivement présente dans le cas que j'ai relaté lors de l'intervention précédente.

Enfin, même si sommes bien impuissants face à toutes ces maladies (et pour les patients de n'en comprendre ne serait-ce qu'une infime partie), le simple fait de pouvoir en parler et d'avoir des Médecins comme Docteur Périno qui sait se mettre à notre portée et qui soigne le patient global, aide beaucoup !

Maladies dégénératives, alzheimer...

Posté le 24/08/2012 par nicole


Ayant moi-même été confrontée à une telle épreuve durant des années, je peux dire qu'on ne mentionne pas toujours une grande chose qui peut améliorer l'état de la personne atteinte d'une maladie dégénérative, Alzheimer ou autre : l'Affection, les soins attentifs, la gentillesse, le don de soi. Plus facile à dire qu'à faire, et pourtant, j'avais remarqué à l'époque combien ces soins attentifs avaient pu améliorer l'état de la personne malade.

On parle souvent "médicaments et/ou traitement d'Alzheimer", mais dans le cas que je cite, l'Affection a été la plus forte.

Chaque jour, durant des années, nous nous occupions de cette personne qui était l'une de nos proches, mais que nous avions malgré tout dû placer dans un endroit spécialisé à un moment donné car nous donnions nous aussi des signes de faiblesse (placement en service de long séjour). Nous lui racontions régulièrement des histoires et des anecdotes joyeuses qui avaient habité sa vie et qui pouvaient éveiller encore quelque peu des émotions, des souvenirs. Nous la faisions marcher, parler, rire ; nous étions présents lors des repas et la cherchions pour les fêtes de familles et autres (replacer la personne dans son cadre habituel lui fait le plus grand bien, même si ce n'est que le temps d'une journée).

Monsieur Luc Périno a écrit un excellent article dans le journal "Le Monde" (29.09.2011) : "En effet, les seules thérapeutiques préventives et curatives, sont l'affection de l'entourage, la kinésithérapie, la stimulation intellectuelle, le régime alimentaire, la marche et l'exercice physique."

J'avais constaté exactement la même chose. Aujourd'hui, cette personne n'est plus de ce monde, mais nous n'avons jamais regretté tout ce que nous avons pu faire pour elle, et ce malgré un épuisement certain et bien des moments de découragements. Mais "L'amour exige parfois l'impossible." (A. Camus).

Je discute régulièrement avec des bénévoles qui travaillent dans ce que l'on appelle les "Unités d'Alzheimer". L'une de ces bénévoles est âgée de 80 ans (eh oui...), et elle fait son travail avec beaucoup de constance et de sérieux. Cette personne me dit que plus de la moitié des malades n'ont jamais de visites ; pourtant, ils ont de la famille. Ils s'accrochent aux petits gestes d'affection de la part des bénévoles qui sont devenus leur raison de vivre. J'ai des voisins qui, tous les dimanches matins, dans le cadre du bénévolat, rendent visite à de telles personnes malades, seules, sans visites (et ayant pourtant de la famille, des "amis").

Certes, le coût mensuel d'un placement dans ces services et unités est considérable et constitue déjà un sacrifice pour les familles ; de plus, les gens sont souvent très occupés et stressés et ont du mal à faire face à toutes leurs activités. Néanmoins, je pense et j'espère que les cas que je relate restent des exceptions, car... tous les médicaments du monde ne sauraient remplacer l'Affection... surtout venant des proches.

On dit qu'aimer, "c'est mourir en soi pour renaître en autrui". C'est sans doute en soignant un proche atteint d'une maladie aussi grave qu'une maladie dégénérative, que ces mots prennent tout leur sens.

Bonjour,

Posté le 23/08/2012 par Charles Fraisse

J’ai découvert votre site très intéressant
Lorsque j’étais jeune, j’allais voir un médecin pour un mal de gorge, grippe , mal au ventre (colique)… pour un mal léger ,il me demandait de me déshabiller tout ,puis il me dit tout nu,
j’en avais vu un autre ,c’était pareil, tout nu à la consultation, les docteurs prennaient beaucoup de temps par le passée,ils m’auscultaient nus comme un ver terre , mais maintenant les docteurs ont besoin de la rentabilité,
J’avais vu un dermatologue qui m’a prié de me mettre tout nu pour ça je suis d’accord.

Réponse à Monsieur Bernajuzan

Posté le 22/08/2012 par nicole


Oui, oui, j'avais bien compris ; c'était un p'tit clin d'oeil ;o) Mais je n'aurais pas du mettre les guillemets.

Merci !

"Je suis immortel !"

Posté le 22/08/2012 par Jean-Pierre Bernajuzan


à Nicole

Oui c'est moi qui ai publié ce texte, mais le titre est : Je suis immortel !

Je n'engage que moi...

Réponse à Cédric Campion

Posté le 22/08/2012 par Luc Perino

Je partage votre avis, mais je ne pense pas que la pharmacologie puisse jamais avoir un impact sur une maladie dégénérative.
Par définition.
Seules les thérapeutiques non médicamenteuses peuvent ralentir éventuellement quelque peu la sénescence.
La médecine a su lutter avec un certain succès contre nos ennemis externes, et elle considère notre internalité comme un ennemi. Elle n'a pas voulu aborder les rivages de l'inéluctabilité pour des raisons identitaires.
Cela se comprend.

La gériatrie est une belle discipline, car elle est précisément plus dans la clinique et dans le soin que dans le biomédical.

Cordialités ++

Bonjour Mr Perino

Posté le 22/08/2012 par Cédric Campion, gériatre à Roubaix

Au sujet de votre article "garder sa tête" sur les syndromes démentiels, il est fort possible que les concepts nosographiques actuels deviennent caduques dans quelques mois ou années...
J'en veux pour preuve la "démence sénile", passée aux oubliettes (en tout cas des praticiens les plus jeunes...). Mais aussi la démence à corps de Léwy ou la DFT, au final relativement rares en pratique clinique gériatrique, voire plus rarement anatomopathologique

La neuropsychologie est une jeune spécialité pleine d'avenir, notamment en gériatrie: notre population se prête mal aux tests classiques (Grober et Bushcke....) validés le plus souvent sur une population non gériatrique: Nos patients âgés voient et entendent mal, parlent italiens, portugais, arabes, n'ont jamais ecrit, lu ou calculé, ne savent pas ce que veulent dire les mots de la Grober, même dans leur langue maternelle....Et pourtant, nos neuropsychologues parviennent, le plus souvent, à établir un profil cognitif, aidés par la clinique et la paraclinique C'est dommage que le dynamisme de la recherche diagnostique soit, au final, tempéré par un certain marasme pharmacologique :à ce jour en pratique clinique, il n'existe toujours que 4 molécules symptomatiques à disposition (IACE et Mémantine)

Bonne fin de journée


Garder sa tête...

Posté le 22/08/2012 par nicole


En lisant une première fois l'Humeur de Monsieur Périno, on pourrait penser : tout est vanité...

Mais c'est là qu'interviennent, non seulement un peu d'humour, mais l'esprit, l'analyse fine, et alors on peut conclure : Ouf, nous vieillissons tous, et par tous les bouts !

Bien sûr, qui ne rêve pas de rester éternellement jeune et en bonne santé ! En attendant, nous prenons nos maux en patience, et nous lisons les Humeurs rafraîchissantes et parfois décapantes de Monsieur Périno. :o)

Une petite pensée matinale sur ce site agréable, bien documenté, et facile d'accès.

(un petit P.S. : Monsieur J.P. Bernajuzan a écrit un joli texte sur la vie et la mort. "Nous sommes immortels" ! Est-ce la même personne que celle présente sur le forum ?).

Gardons notre tête !

Posté le 21/08/2012 par nicole


Même si en lisant cette Humeur, j'ai inévitablement pensé à tous ces cas d'Alzheimer (ou autre appellation...), de plus en plus nombreux dans nos régions (viticoles et agricoles entre autres), et chez des sujets de plus en plus jeunes...

Je ne trouve pas déplacé d'aborder le sujet de la vieillesse comme l'a fait Monsieur Périno, avec un doux humour. Cette manière d'aborder le sujet n'enlève rien à la gravité des maladies dont parle l'article. L'humour peut être une ondée rafraîchissante dans la pesanteur du temps.

Nous ne sommes peut-être pas égaux devant la maladie, mais nous finissons tous par vieillir ! Même le cerveau.

Pourtant, aucune merveille de la terre n'est plus stupéfiante que le cerveau ! D'après des recherches scientifiques sur le cerveau, chaque seconde, environ 100 millions de messages transmis par les différents sens arrivent au cerveau ! Mais comment celui-ci fait-il pour ne pas être complètement submergé par tout ce flot d'informations ? Les "circuits" du cerveau fascinent tout le monde de la science. "Le cerveau humain est la chose la plus merveilleuse et la plus mystérieuse de tout l'univers." (Henry Osborn, anthropologue).

Nous utilisons quasiment tous un ordinateur. Mais "quiconque parle d'un ordinateur comme d'un cerveau électronique n'a jamais vu un cerveau." (Irving Bengelsdorf).

Le simple fait de savoir comment la pensée naît dans le cerveau, reste un mystère, déclare un physiologiste.

Carl Sagan disait, quant à lui, que "Le cerveau est quelque chose de très grand dans un tout petit espace". D'après ce scientifique, "une seule information de notre cerveau remplirait plus de vingt millions de volumes" ! Ça dépasse, en effet, l'entendement humain.

On est donc loin d'avoir tout compris.

Ce que l'on sait, c'est qu'il vieillit, ce cerveau, il tombe malade, comme tout le reste de notre pauvre corps... Ben oui, "on finit toujours par vieillir par tous les bouts".

Le secret de la vie éternelle n'est pas encore élucidé...

Merci pour cette nouvelle Humeur !

réponse à Bernard Tenand

Posté le 21/08/2012 par Luc perino

N'hésitez pas à vous exprimer directement sur ce forum et avec toute la précision nécessaire à vos approbations ou désapporbations.
Cordialement

Vieillesse

Posté le 21/08/2012 par Nadine Zuili

vous y allez fort !

Démence sénile et folie

Posté le 21/08/2012 par Jean-Pierre Bernajuzan

La maladie d'Alzheimer, ou la démence sénile, chez des proches provoque de la souffrance, mais pas trop (il me semble) de rejet...

J'ai eu à vivre la folie d'un frère, survenue à la quarantaine : elle a provoqué une réaction générale de rejet, causé par la peur qu'elle suscitait.
La réaction générale était l'exclusion, soit en l'ignorant, soit en le traitant à part, comme s'il n'avait pas, n'avait plus, les mêmes prérogatives que les autres.
Mais de la part des proches, c'est d'un rejet violent en totale contradiction avec leur morale, qu'il a eu à subir, car sa folie leur causait une terreur-panique insupportable...

Et cette terreur n'était pas causée par la folie elle-même, pour lui-même, mais lorsque mon frère s'identifiait à eux, comme l'un des leurs (comme toujours). Ce qu'ils ne supportaient pas, c'était d'avoir à s'identifier à lui, à lui qui était fou. C'était comme s'ils avaient dû partager sa folie.

Par contre lorsqu'il avait rechuté, il n'était plus des leurs, ils ne partageaient donc plus son identité, leur identité n'était plus réciproque... ils n'avaient plus peur !
Pour lui c'était catastrophique car ce refus de réciprocité le désocialisait encore davantage...

Il me semble que la démence sénile ne provoque pas le même rejet, peut-être parce que nous la ressentons comme un avant-goût de la mort...
Le corps se "sénilise", la tête aussi.

Tout science et meme raison

Posté le 21/08/2012 par Bernard Tenand

Bonjour
les textes sont réalistes, il faut aussi ajouter quelque chose pour etre plus complet envers la santé

Reflexion

Posté le 21/08/2012 par Bernard Tenand

Bonjour
J' aimerais que l'auteur de ce blog dont la photo apparaît me contacte sur mon courriel berten3@wanadoo.fr

Garder sa tête !!!

Posté le 21/08/2012 par Pr. Patrice QUENEAU

Compliments ! Superbe! plein d'esprit, de finesse, d'humour : un régal !
Amitiés

Réponse au Docteur Périno

Posté le 21/08/2012 par nicole


Votre modestie vous élève !

Ce livre sera sans aucun doute un Outil de plus pour certains patients qui auront à traiter de sujets épineux et délicats avec leurs médecins.

Merci pour ces renseignements, et toute votre aide précieuse.

Réponse à Nicole

Posté le 20/08/2012 par Luc Perino

Votre assiduité et vos louanges me ravissent évidemment. Serai-je assez solide pour en supporter autant !!
Oui, le livre reprend les cinq paradoxes esquissés lors de ma conférence à Diderot. Cependant, ici ils sont développés et référencés (deux ans de travail) - Destiné à certains patients qui exigeront que leur médecins le lisent !!

Livre à paraître suite

Posté le 19/08/2012 par nicole


Les Nouveaux Paradoxes de la médecine
La santé entre science, raison, profit et précaution

Auteur : Luc Périno
Collection : Manifestes
Broché, 256 pages (135 x 200 mm)
ISBN/EAN : 9782746506305 /

Le marché se bâtit sur tous les rêves, la médecine s’érige sur celui de l’immortalité. Comment imaginer que ces deux-là ne soient pas indissolublement liés ? La médecine est une science biologique, statistique, humaine, sociale et politique. La santé publique étant irréversiblement liée au grand marché mondial, l’objectivité de la pratique médicale est devenue un enjeu crucial et délicat. L’extraordinaire avancée des sciences biomédicales fascine les patients, le pouvoir de communication des industries de la santé profite aux médecins ; les uns comme les autres sont ainsi subordonnés dans leurs choix. Pour recentrer la pratique médicale sur plus de réalisme et d’objectivité, ce livre audacieux éclaire les articulations complexes entre la médecine et la société, entre la science et le rêve, entre la santé publique et la démagogie, entre la statistique et la manipulation. Il le fait avec un regard nouveau et original en abordant cinq paradoxes sanitaires encore très mal analysés. Loin d’être un réquisitoire contre la médecine, ce livre est un hymne à la science clinique, une observation rigoureuse et sereine de l’Histoire, des preuves et des faits.

Luc Perino, médecin, écrivain, essayiste, blogueur et enseignant à l’université, est un passionné d’anthropologie et de biologie évolutionniste. Praticien de terrain, il a toujours défendu la médecine clinique et globale par la promotion d’une formation médicale indépendante et la vulgarisation des sciences biomédicales. Un film, sept livres, plusieurs articles et de nombreux débats et conférences l’ont révélé à ses confrères, au grand public et aux médias. Avec constance et obstination, ses idées ont fait leur chemin auprès d’un nombre croissant de médecins et de patients et sont aujourd’hui rejointes par les faits (dépistage des cancers par exemple).

À paraître le 28 septembre 2012
(Site des Editions du Pommier)

Désolée pour le dérangement inutile !

Bon dimanche à tous.

Nouvel ouvrage à paraître...

Posté le 18/08/2012 par nicole


Bonsoir,

J'ai ouï dire qu'un nouvel ouvrage sur "Les paradoxes sanitaires de l'Occident" est en cours de parution (septembre)...

J'ai beaucoup apprécié la vidéo sur ce thème, bien que n"étant pas dans la profession médicale.

Cet ouvrage reprendra-t-il votre conférence à l'Université Diderot ? Sera-t-il plutôt destiné à la profession médicale ?

Une lectrice assidue de vos livres :o)

réponse à Hervé Simonet

Posté le 16/08/2012 par Luc Perino

Voici la référence exacte :
- Luc Perino. Il est urgent de repenser la cancérologie. La contagion normative. Médecine, Vol 6, N° 5, mai 2010, p 229-230.

Cordialement

contagion normative

Posté le 16/08/2012 par Hervé Simonet

Cher confrère,
J'aurai besoin des références de votre article sur la contagion normative.

Psoriasis_suite

Posté le 09/08/2012 par nicole


Merci Monsieur Perino de votre réponse. Je suis tout à fait d'accord pour les risques de surtraitements et de surdiagnostics.

En matière de système immunitaire, peut-on réellement évaluer le rapport bénéfice/risque, sachant que l'on avance à tâtons dans la compréhension du fonctionnement de ce système... Evidemment, le médecin n'est pas un devin, ni un surhomme. On ne peut pas lui demander l'impossible non plus.

Pour Monsieur Bernard Astruc :
Oui, vous avez raison : maladie capricieuse, imprévisible, et j'ajouterais incurable.

Après 40 ans de psoriasis, et l'apparition d'un rhumatisme ces dernières années, nous ne savions plus quoi faire. Alors, nous avons tenté le changement de mode alimentaire.

Une quinzaine de jours après le changement alimentaire, une crise érythrodermique carabinée s'est invitée. Fallait-il, à ce moment-là, accepter un traitement anti TNF ? Nous avons fait le choix, contre avis médical, de le refuser. Nous prenions peut-être un risque, mais ne le prenions-nous pas dans les deux cas...

Finalement, sans anti TNF, cette crise s'est progressivement améliorée pour disparaître environ un mois plus tard (mais non sans douleurs évidemment). Le pso plaques et gouttes, très étendu, avait complètement disparu, ainsi que le rhumatisme.

A l'arrivée de l'hiver, avec le changement saisonnier (froid sec, assez terrible pour les psoriasiques), le pso plaques et gouttes est réapparu, mais beaucoup moins intense, moins squamé, et beaucoup moins étendu. Le rhumatisme, quant à lui, ne fait plus parler de lui. Cette rémission dure depuis mai 2010... A suivre bien sûr, car il ne faut rien idéaliser, le psoriasis étant une pathologie très complexe. Chaque individu réagit différemment. Nous essayons d'être pragmatiques et d'observer.

Nous avons remarqué également que des petites doses régulières de soleil (vitamine D) mais en évitant soigneusement les coups de soleil, ainsi que des bains d'eau salée, peuvent s'avérer bénéfiques.

Malgré tout, le pso reste un véritable casse-tête, et une maladie difficile à vivre au quotidien.

Merci de vos commentaires, Docteur Perino et Docteur Astruc, et bon courage à Caroline.

Réponse à Caroline, Bernard et Nicole

Posté le 09/08/2012 par Luc Perino

Le problème majeur des anti TNF n'est pas celui de leur efficacité ni même de leur risque.
C'est le problème de tous les médicaments chers et innovants, c'est à dire celui du surdiagnostic et du surtraitement.
Il y a déjà des surdiagnostics de spondylarthrites.
Dans le cas du Psoriasis, il s'agit le plus souvent de surtraitements. Là est le risque véritable.
Toujours le problème récurrent de la mauvaise évaluation du rapport bénéfice/risque.

psoriasis

Posté le 09/08/2012 par Dr Bernard Astruc

Dans le psoriasis, les régimes semblent en effet avoir de l'influence. Il ne faut pas en faire un traitement idéal. Quant aux anti-TNF, je n'oserai jamais les prescrire dans cette indication, car le psoriasis est une maladie trop imprévisible.

anti TNF

Posté le 07/08/2012 par Caroline

Les anti-TNF soulagent tout de même vraiment les patients très atteints dans la PR.
Je pense tout de même qu'ils peuvent être dangereux à long terme. Quand et comment arrêter le traitement ? Les malades sont-ils bien conseillés sur ce point ?

Livres L.P.

Posté le 07/08/2012 par nicole


Cet été, je lis différents livres de Monsieur Perino, dont "Le Bobologue", "Carnets de Santé".

Un véritable plongeon dans un océan d'anecdotes touchantes, d'amour, d'humanité, d'humour et de poésie !

Des mots justes, qui savent faire renaître l'image et l'émotion, simplement parce qu'ils sont à leur place, fidèles, vécus, habités.

Quant à "Darwin", il est en commande ; viendra-t-il ? ;o)

"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste encore à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux." (Jules Renard).

auto-immunité - suite

Posté le 06/08/2012 par nicole


Oui, c'est vrai, votre conclusion, Monsieur Perino, interpelle.

C'est bien louable, tout ce qui est fait pour comprendre le système immunitaire, pour soigner les maladies, mais ne faudrait-il pas également veiller à ne pas trop jouer aux apprentis-sorciers et/ou à prendre les malades pour des cobayes...

Auto-immunité

Posté le 06/08/2012 par nicole


"Ce psoriasis paradoxal induit vient-il opportunément nous rappeler que l’auto-immunité est encore plus complexe que tout ce que nous supposions?"

Système immunitaire déjà bien complexe qui laisse souvent le médecin démuni, et agressé de surcroît par les immuno-toxiques (l'actualité de ces jours-ci nous le rappelle encore...).

Dans notre cas, un changement de mode alimentaire a considérablement amélioré le psoriasis (dermatose) ainsi que le rhumatisme apparu de nombreuses années après la dermatose.

60 % du corps environ recouvert par un pso plaques et gouttes ; un rhumatisme ne permettant plus à la personne de se déplacer, ni de travailler normalement. Une maladie qui n'a jamais connu de rémission durable.

Au bout de quelques semaines de changement de mode alimentaire (pas un régime), déjà les premiers soulagements sont apparus. Plus de deux ans ont passé, et le rhumatisme est en rémission ; la dermatose, quant à elle, est considérablement améliorée et n'entrave plus la vie de la personne atteinte.

"Traitement" pas dangereux, mais un changement de mode alimentaire n'est jamais anodin (il faut donc bien se renseigner, et si besoin se faire aider par un professionnel de la santé). Instructif (on apprend à se nourrir correctement et même à cuisiner), peu cher pour la Sécu et les Mutuelles, et... pas chimique.

Par contre, un changement de mode alimentaire ne dispense pas toujours d'un traitement médicamenteux, et peut donc être suivi en parallèle.

On devient acteur de sa santé ; on peut coopérer avec notre médecin, dialoguer, et une relation de confiance s'installe. On soigne "la personne totale", au lieu de se contenter de prescrire.

Petit bonjour d'été

Posté le 24/07/2012 par nicole


... le forum est bien calme, et même si je suis un peu hors sujet, je viens vous souhaiter à tous, un bel été.

Merci à Monsieur Perino pour ses nouvelles Humeurs Médicales, "Auto-immunité", fort intéressantes. L'un de mes proches est atteint d'un psoriasis généralisé avec atteinte rhumatismale ; j'ai donc lu avec beaucoup d'intérêt cet exposé.

Ce site est une bouffée d'air !

Réponse à Denis Vital

Posté le 18/07/2012 par Luc Perino

Votre remarque est d’une très grande pertinence.
Je suis évidemment de votre avis, le cerveau étant un organe comme les autres est sous l’influence de la psychogenèse, de la somatogenèse et de l’environnement.
Cela n’apparaît pas du tout dans mon texte, sans doute, car j’ai voulu redresser trop vite le balancier !! ...
Peut-être trop excédé par certaine dérives qui m’interpellent de plus en plus...

Je sais que vous en êtes également inquiet.
Cela nous oblige à une extrême précision !
Merci de votre lecture attentive.
Cordialement

Somatogenèse

Posté le 18/07/2012 par Denis Vital

Intéressante réflexion...

Mais il semble curieux que dans le même temps on puisse défendre la psychogénèse de certaines maladies somatiques et réfuter la psychogénèse de certains troubles du comportement, tout en soulignant que le cerveau est un organe comme les autres!!

Très cordialement.

Debats sur Radio-France

Posté le 18/07/2012 par nicole

dont France-Culture, radio que j'écoute également, mais qui fait partie, malgré tout, de Radio-France...

France-Inter n'a pas toujours été une radio grand public, mais aujourd'hui toutes les chaînes de Radio-France tendent à le devenir, même si certaines suscitent encore des pseudo-débats.

Un petit exemple : lorsque sur France-Inter (ou France-Culture d'ailleurs), l'on invite un François Veillerette, un Fabrice Nicolino, ou une Marie-Monique Robin, certes, il y a des semblants de débats, mais on laisse rarement parler ceux qui "marchent contre le vent" et qui dénoncent.

Néanmoins, il reste encore quelques bonnes émissions sur ces deux chaînes, dont le fameux Daniel Mermet ! :o)

Toutefois, une question subsiste : que fait-on des radios libres et réellement indépendantes ?

Bonne journée à tous.

Débats sur France Inter

Posté le 17/07/2012 par Pierre Luc Bardet

Une solution ? Changer de radio :
http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-l-expertise-scientifique-peut-elle-etre-independante-2012-05-11
Certes, le taux d’écoute est nettement plus confidentiel, mais ca prouve qu’on peut vraiment susciter le débat

Quelle belle chronique !

Posté le 17/07/2012 par nicole

Merci, monsieur Perino, pour cette très excellente chronique et la pertinence de vos propos !

Le titre de votre chronique résume à lui seul le problème...

Il faut surtout entretenir la pensée unique, et éviter le débat qui pourrait éveiller en chacun de nous des idées différentes.

On voit bien à qui appartiennent les medias.

Et pourtant, la tête est ronde pour que la pensée puisse changer de direction... :o)

Bonne journée à tous.

Réponse à Etienne Robin

Posté le 12/07/2012 par Luc Perino

Le mot expertise a deux sens. Aujourd'hui il est en effet plus souvent utilisé dans le sens juridique. Classiquement c'était au contraire la qualité d'une personne experte qui était le premier sens.
Dans le cas du médecin généraliste c'est bien d'expertise qu'il s'agit puisque sa qualité couvre plusieurs registres de réflexion. Le savoir-faire s'adresse davantage au technicien ou au spécialiste qui accumule une habileté dans un seul registre.

Utilisation impropre du mot "expertise"

Posté le 10/07/2012 par Etienne Robin, néphrologue, Moulins

Un nouveau tic de langage est en train de s'imposer: quand on veut parler de savoir-faire, on utilise le mot expertise. C'est dommage. Cela fait plus moderne, plus compliqué, donc plus savant. Mais c'est impropre.
Le médecin possède une compétence clinique, ou si on préfère, un savoir-faire clinique.Mais pas une expertise clinique: l'expertise est tout autre chose: c'est la procédure, ou le document, par lequel un expert établit un constat: on parle d'expertise judiciaire ou psychiatrique devant un tribunal, par exemple.
Soyons des experts en langage, c'est important pour la pensée: mon maître en néphrologie (et en philosophie) Jean Hamburger disait :"Le mot, c'est la pensée".

placebo alzheimer

Posté le 08/07/2012 par dr Dubosc

Les familles d'Alzheimer veulent aussi un traitement médicamenteux, parcequ'il est cher et que leurparent a beaucoup cotisé. Il faudra un jour poser la question du montant des cotisations comme facteur de gabegie financière et médicale !!

C'est décidé

Posté le 07/07/2012 par Elisabeth

J'arrête tous les dépistages.

Le vivant

Posté le 07/07/2012 par Jean bernard

Je vois que le nouveau gouvernement envisage de ne pas donner de salaire supérieur à 20 fois le SMIC. Vous n'étiez pas très loin avec votre projet de 30.!!



Merci...

Posté le 06/07/2012 par Gilles et Adrienne

Merci pour toutes ces chroniques que nous lisons toujours avec autant de plaisir.




Obèses

Posté le 05/07/2012 par Virginie

Les obèses ne sont pas coupables. Leur famille peut-être. je suis d'accord.

DSM

Posté le 05/07/2012 par Max

c'est vrai, le risque du DSM est le surdiagnostic, comme toujours en médecine.
mais c'est tout de même une belle avnacée clinique.

Laplantine

Posté le 03/07/2012 par Aurélie

Le bouquin de Laplantine date un peu, mais il reste incontournable. Merci, continuez à nous "agiter".

à Grégoire

Posté le 03/07/2012 par Luc Perino

Le terme n'est pas de moi, je ne sais pas où je l'ai trouvé, mais il m'avait fait marrer aussi!

psychogenèse

Posté le 03/07/2012 par Grégoire

J'aime beaucoup le terme de mythologie freudienne. Il me fait marrer

Continuez

Posté le 03/07/2012 par Bernard Lemaître

Même si Daphné semble en avoir marre, surtout n'arrêtez pas. Je viens de lire le dernier numéro de Prescrire. Nous avons besoin de généralistes (et autres) qui militent contre la surmédicalisation galopante. Bravo, continuez.

La genèse de Narcisse

Posté le 02/07/2012 par Daphné

A votre avis ce serait un virus, une bactérie ou un dérèglement hormonal le responsable de la croyance que nos humeurs valent le coup d’être expédiées à tout un tas de gens? Malgré le fait que je suis biologiste j'opterais plutôt pour une explication freudienne...

Somatogenèse

Posté le 02/07/2012 par Pr. Patrice QUENEAU

Merci
Je connais très bien Laplantine et… Daniel Mandon, sociologue et anthropologue, entre autres de la médecine, ami commun. Bravo

Somatogenèse

Posté le 02/07/2012 par Louis Pierre Jenoudet

Excellent
J'adhère aussi bien sur la forme que sur le fond (ce qui est tout de même l'essentiel...) Bon été Amicalement

Laplantine

Posté le 02/07/2012 par Emmanuel Venet

Bonjour, et merci pour cet envoi roboratif qui me donne envie de lire ce livre de Laplantine que j’ai bêtement laissé passer sans le voir.
Freud traverse une mauvaise passe, ces temps-ci. Il serait notre contemporain, j’imagine qu’il tiendrait une position très proche de la vôtre : ce n’était ni le crétin ni le pervers que certains s’échinent à décrire. Je pense naturellement au best-seller d’Onfray et au Livre noir de la psychanalyse, dont la sottise péremptoire me laisse rêveur.
Cordialement.

Psychogenèse

Posté le 02/07/2012 par Marie Bonnet Anthropologue

Bravo et merci

Souci !

Posté le 28/06/2012 par nicole

Oui, souci !

Comme le dit si bien Monsieur Perino dans une interview sur la 5, "les facultés forment des ingénieurs bio-médicaux".

Et beaucoup de médecins le restent durant toute leur vie de... "médecins" !

Réponse à Jean Paul

Posté le 28/06/2012 par Luc Perino

C'est hélas vrai. Et ce n'est pas moi qui le dis, mais des gens bien plus sérieux et bien plus savants que moi.

allume-feu

Posté le 28/06/2012 par Jean Paul

Si ce que vous dites sur le risque des antidépresseurs dans la maladie bipolaire est vrai, il y a de quoi flipper. La plupart de nos confrères en prescrivent bien avant que la maladie bipolaire soit confirmée. Souci !

DSM

Posté le 25/06/2012 par Cathy

bonsoir, merci pour toutes ces humeurs.
En petit clin d’oeil et en pastiche confraternel, une nouvelle sueur...froide médicaloïde sur un mal qui vient de loin...sans se promener de rire en rire ...pas souvent en tout cas!!

“De l'anorexie et autre mécanisme d'auto gommage des indésirables ...variation sur un thème de M.Marzano

...l'anorexie parfois peut être juste un mécanisme d'auto gommage auquel recourent par logique nécessité des individus en cours de structuration ( jeunes et femelles en particulier) , intégrant dans l'intimité de leur maturation, dans une prémonition extra lucide, les forces destructrices fondamentales qui les guettent et attendent dans le système en place bien fixé...forces repérables très tôt dans la structure familiale et sociale par une .forme de vigilance/sensibilité extrême générant cette forme auto-destructrice de défense... , humant animalement l'absence de compatibilité entre leur profond être en structuration et sa faisabilité dans le monde qui va les phagocyter , les fonctionnaliser , les bonzaïer, aspirer leur énergie au service (Néo STO) de forces totalement archaïquement fondamentalement étrangères et destructrices pour eux et le monde en résultante !!! auto-sabordage pour éviter de toute façon ce qu'ils pressentent un combat inégal épuisant hostile ...no futur!!!
probablement individus- réceptacles de ce référentiel femelle que tend à étouffer implacablement la dominance pour se pérenniser au détriment lumineux des embryons de démocraties éclos poussivement à ce jour (échec des organisations à prétention démocratique dans tous les systèmes à ce jour par AVOIR >>> ETRE. Allez c'est pas trop grave, juste l'Evolution comme d'hab. depuis qqs millions d'années ...

Merci pour votre énergie, courage et citoyenneté -et de contribuer à nous "décrétiniser "- bonne journée

Merci pour ces précisions

Posté le 21/06/2012 par Emmanuel

Je vous précise que je partage votre critique de l’EBM, dont la diffusion ne manquera sans doute pas de faire des ravages dans les décennies qui viennent. J’ai une proche, brillante étudiante en médecine passée par une année Erasmus en Angleterre, qui en avait retenu que le diagnostic de phlébite ne reposait pas sur l’objectivation d’une thrombose veineuse mais sur l’association de deux ou trois « preuves » indirectes (le D-dimères et que sais-je d’autre). Voilà qui me semble permettre une protection surtout juridique – du médecin – de l’embolie pulmonaire – du malade…
Amicalement.

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La phrase biomédicale aléatoire

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― Edouard Zarifian

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