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Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Une impossible aumône

Posté le 08/04/2021 par Isabelle

tres bien

Une impossible aumône

Posté le 08/04/2021 par AMR

Bonjour,
Merci de votre écrit que je trouve très juste,
Une suggestion quant à la gabegie pharmaceutique
Un outil intéressant et visant à l'éducatif et la gestion des médicaments pour chaque client, serait un logiciel chez les pharmaciens, je m'explique :
La plupart des personnes fréquentent toujours le même pharmacien,
Celui-ci aurait un tel logiciel, il pourrait éviter des renouvellements complets d'ordonnance quand il en "reste plein à la maison",
il pourrait éviter des doublons d'ordonnance délivrée,
il pourrait questionner et vérifier l'observance du pas ou du trop des médicaments,
s'étonner des causes de demande de médicaments et faire office de conseiller d'hygiène de vie ou d'orientation médicale,
voire de refus de délivrance par suspicion de iatrogénie,
encourager le retour des médicaments non utilisés .
Effectivement, la part de vente serait beaucoup moins élevée, mais ce serait tout à l'honneur de cette profession qui se fait quand même financer une part conseil dans les ordonnances de la part de la SS,
et qui jouerait sa carte de prévention secondaire voire primaire dans la communauté de soins
et non pas comme elle s'affiche dans ses officines, comme supermarché de la consommation à tout crin !
Lisant par abonnement vos "humeurs médicales" dont j'apprécie, sauf exception, le contenu, l'analyse et la conclusion, ce thème mériterait plusieurs angles d'approche ...
Infirmière psy retraitée, j'ai accompagné avec exigence des personnes malades dans la gestion et le suivi domicile de leur traitement et le soutien psychologique d'écoute et de mise en sens face au vécu difficile de maladies compliquées et douloureuses.
Retraitée, je me suis engagée auprès d'associations de soutien à personnes vulnérables, tout particulièrement pour le soutien santé et traitement et j'ai dû intervenir fréquemment dans le sens ci-dessus pour éviter la distribution de médicament au-delà du nécessaire, "au profit de pharmacie" sur le compte de la SS !
Qui gagne dans cette affaire : la société ou la finance ? En tous cas, pas le patient (qui l'est bien trop).

Ce sont toujours les jeunes qui tombent

Posté le 31/03/2021 par Binh

Je reste perplexe, dans l'affirmation "on sacrifie encore les jeunes", sur la nature du "ON". Dans le ON, j'y mettrai aussi pas mal de jeunes...ce qui ne change pas grand chose à l'affaire, certes, mais permet quand même de nuancer les solutions. Il y a quand même plus de bagarres entre jeunes (et plutôt mâles), qu'entre vieux (même mâles). Et je ne parlerai pas des viols. Si les armées du monde entier étaient composées de vieux, peut-être iraient-elles moins facilement au combat....

Ce sont toujours les jeunes qui tombent

Posté le 31/03/2021 par licorne

avant l'apparition de la désinfection, il y a environ 180 ans , 1/3 des femmes mourraient en couche ... souvent bien plus jeunes que ces soldats de 20ans ! Il y avait pas mal de centenaires mais les statistiques ne donnent qu'une moyenne !

Ce sont toujours les jeunes qui tombent

Posté le 30/03/2021 par catherine durand

Hello
Vous brûlez cher confrère ((=
Ne vs est il pas apparu que ns sommes tjrs en patriarcat, cad un totalitarisme de genre, qui fait ce qu'il sait faire en résultante la Prédation , en abs du seul contre pouvoir existant fondamental, "évolutionniste et anthropologique" qu'est la femelle Education reléguée à dessein systémiquement (cf entre autres "les hommes justes" yjablonka) depuis bien avant les grecques calendes ...les signes actuels abondent même ds les "démocraties" de fait démocrasseuses ='(
Ce mâle de fait desinhibé a toujours éliminé cycliquement, comme vs le soulignez, le "trop plein d'Humains" capables et légitimes à exiger son du, à le contraindre à redistribuer les Richesses et les Pouvoirs ...alors que son système pyramidal vertical est basé sur l'accaparement de ces mêmes Richesses et Pouvoirs , principe du mâle alpha, dégénéré à force de se reproduire entre mâles, totalitarisme originel père de tous les autres et du patriarcocène ...un matriarcat ns exposerait à la dérive symétrique femelle qu'on peut imaginer
Seule voie étroite pour l'espèce et le biotope : la PARITÉ. ..juste entre celle des chimpanzés et celle des bonobos notre trajectoire est de plus en évidente ...le reste est un leurre en terme d'efficience évolutionniste. .. car ça urge pour les petits donc pour l'espèce...car là ce n'est plus cyclique à bientôt 9 milliards de congénères le Prédateur flippe grave, stress archaïque qui le contraint au meurtre systémique des autres ...sous une forme ou...une autre pour rester seul av le gros gâteau
Bonne journée
(=
Pour mémoire la baisse de testostérone qd ce mâle approche du petit juste pour ne pas boulotter, détruire ce rival en devenir et l'espèce avec ...son propre petit cf planète les cas d'école ne manquent pas...partout même "chez ns"

Ce sont toujours les jeunes qui tombent

Posté le 30/03/2021 par Dr Isabelle gautier

Depuis Cronos rien n'a changé. Les vieux bouffent les jeunes.
Le nouveau comité scientifique en création découvre que les femmes feraient bien dans le tableau et demande qu'elles candidatent. À noter qu'on demande seulement des gériatres, noyés dans des administratifs . À croire que les médecins sont la lie de la population.
les coltineuses un jour sont, le lendemain, reléguees à leur marmots et leurs foureaux. Les violences familiales explosent les jeunes sont en déshérence mais on continue à parler de santé comme si la maladie en particulier la maladie psychiatrique n'existait pas.
ite misa est
Merci pour vos articles

Ce sont toujours les jeunes qui tombent

Posté le 30/03/2021 par B.G.

Merci de ce regard pertinent sur notre société.

La médecine n’a pas de projet social

Posté le 25/03/2021 par Benoit

C'est vraiment bien.

L'élément manquant

Posté le 24/03/2021 par Hélène ALTHERR

intéressant...
Et quid de l'alimentation? Des additifs terriblement néfastes au microbiote... si intimement lié aux fonctions cérébrales?
Je n'ai pas noté les réf précises , mais ai retrouvé un docu d'Arte montrant des équipes testant divers régimes alimentaires en milieu carcéral, à 11' https://www.dailymotion.com/video/x7lyb17
Ou encore cette vidéo "Enfants , tubes à essai sur pattes" , montrant des enfants libérés de leur hyperactivité, de leurs symptômes physiques et neuropsychologiques . Une vidéo de piètre qualité, pas d'étude dans les règles de l'art, mais une base de réflexion : https://www.youtube.com/watch?v=yKIekpshWqc

La médecine n’a pas de projet social

Posté le 24/03/2021 par Hélène ALTHERR

excellent billet!
Je partage entièrement votre point de vue sur la désastreuse répartition de moyens entre l'approche curative infructueuse dans certains cas, et une réelle prévention qui fait ses preuves sur le terrain.
Sur le dramatique enchainement chronologique contraception/PMA...

La médecine n’a pas de projet social

Posté le 24/03/2021 par antoine thyss

Merci pour ce mot .En tant que cancérologue je me suis effectivement souvent fait la réflexion que je mettais en jeu, notamment avec les traitements médicaux mis sur le marché ces dernière années, des budgets en augmentation rapide pour des bénéfices souvent bien minces et que ces moyens pourraient être utilisés autrement par la société. Il y a qq années j'avais entendu un "responsable" ( je ne sais plus de quoi) dire à la radio que "récupérer" un jeune élève décrocheur coûtait 1000 euros, sans préciser d'ailleurs comment cela était évalué car cela paraissait une somme modeste. Le même jour j'avais juste prescrit un trt de plusieurs milliers d'euros par mois sans espoir curatif .
Pourtant en tant que médecin , face à un patient pour lequel un traitement potentiellement efficace existe, comment ne pas l'utiliser comme le prévoit d'ailleurs le code de déontologie.
Je me suis souvent dit que c'était un choix politique mais que nos politiques me paraissaient incapables de poser de telles questions.

Irrémédiable immunosénescence

Posté le 10/03/2021 par S.R.

Cher Docteur Perino,

je tiens d'abord à vous remercier de vos écrits qui m'apportent un grand réconfort, en plus de l’intérêt scientifique et de la connaissance, car ils me font garder espoir en l'intégrité de l'homme capable de conserver un regard critique sur nos pratiques sociétales et cela même au sein de son propre champs de compétences ET sans conflits d'intérêts. Je partage vos avis et pensées. J'aime votre regard libre sur l'histoire te évolution de la médecine.

J'ai pensé à vous partager mon désarroi. Malheureusement bien habitué par les fréquentes situations rencontrées dans ce domaine.
Je suis attachée de recherche clinique en hôpital gériatrique.
J'ai été interpellé hier parce que notre CHU aimerait que nos intervenions sur un essai visant à évaluer les réactions immunitaires à la vaccination covid chez des personnes immunodéprimées (obèses, transplantés, ...et personnes âgées en sujets témoins). Nos sujets âgés ne doivent pas avoir de troubles de mémoire, ce qui est un gros frein au recrutement chez nous;) mais nous ne pourrions pas travailler avec les centres de préventions (nos infirmières iraient prélever les sujets avant la vaccination dans ces centres; les plvmts suivants se dérouleraient à l’hôpital) car les médecins travaillant dans ces centres ne font pas de recherche et n'ont pas l'intention de le faire (ils n'auraient peu à faire d'ailleurs)! Je suis profondément choquée par le fait que ces personnes qui vaccinent le font "bêtement" sans même chercher à savoir ce qu'elles font ni à en savoir davantage sur les conséquences de leurs actes!
Déçue par le fait que la recherche a toujours un train, voire plusieurs, de retard! (J'ai apprécié votre article sur l'immunosénescence des personnes âges dont les médias ne parlent jamais).
Et par cette déresponsabilisation dont vous parliez récemment puisque que chacun fait une petite partie dans son coin sans se préoccuper du reste ni des implications.

Je voulais témoigner de cette expérience car j'essaie personnellement de mettre de la conscience dans mes actes et de respecter la vie sous toutes ces formes.

Au plaisir de lire vos prochaines chroniques.
Sincèrement

Collusion de l'anonymat

Posté le 06/03/2021 par P. H.

Alors là , cher confrère, c'est bien juger notre époque, qui demande toujours plus à la médecine La télévision accentue le goût morbide de la population en débitant chaque jour le nombre de morts de la journée précédente , sans préciser d'ailleurs si la mortalité est due au covid ou a une autre pathologie.
Bravo pour votre mot sur les chimiothérapies, qui pour la plupart d'entre elles ont fait la preuve de leur inefficacité; elles sont très honéreuses ,et font la fortune des laboratoires et des 'chimiothérapeutes'.
Je n'ai pas l'expérience de l'immunothérapie , mais j'ai eu 3 cas dans mon entourage, qui semblent avoir été une réussite, mais dans des cas bien ciblés de cancer

Merci pour vos 'humeurs médicales'. C 'est un vrai plaisir de les lire..

Cordialement

Les bons, les mauvais et les autres

Posté le 07/11/2020 par Massé Jean François

Heureusement que Luc Perino est là car, par ces vents mauvais, il serait difficile de l'inventer. Bons vents.

L'élément manquant

Posté le 04/11/2020 par Benoit

C'est très bien.

L'élément manquant

Posté le 03/11/2020 par Marc Deveaux

Je viens de lire votre dernier billet avec beaucoup de plaisir comme d'habitude.
Si vous aviez un moment au téléphone, je pourrais apporter des explications à vos deux dernières questions car ces analyses font partie de mon quotidien professionnel
Cordialement

réponse d'E Venet

Posté le 03/11/2020 par Emmanuel Venet

J’ai l’impression que nous sommes d’accord, mais vous ajoutez implicitement et malicieusement le pianiste dans ma métaphore. Disons que, s’il est inutile et même idiot de se demander si la sonate est le fait du piano ou du pianiste, il me semble important de considérer qu’elle n’est ni dans le piano ni dans le pianiste. Et que les affects, les représentations mentales et le sens que nous leur prêtons ne sont pas dans la fine horlogerie cérébrale. Je continue de penser qu’il est préférable de distinguer ces deux plans, ce qui ne m’empêche nullement, dans ma pratique de jouer du « clavier des médicaments » comme disait Henri Michaux.

Réponse à Emmanuel Venet

Posté le 03/11/2020 par Luc Perino

Psychologie, neurophysiologie et sciences cognitives ne sont pas exclusives l’une de l’autre. Ce sont les diverses facettes de notre approche encore bien parcellaire du fonctionnement cérébral.
Je n’en exclus aucune.

En tant que biologiste votre remarque sur le piano et la musique m’évoque les cloisons encore fortes entre biologie moléculaire et biologie évolutionniste ou entre nature et culture.
Elle me fait penser à ce propos de Frans de Waal, (spécialiste de la culture animale) :
« Déterminer pour quelle part un trait est produit par les gènes ou par l’environnement est aussi inutile que de demander si les sons du tambour que nous entendons au loin sont produits par le percussioniste ou par son instrument »

L'élément manquant

Posté le 03/11/2020 par Emmanuel Venet

Bien d’accord avec vous, et vous savez sans doute que le mot assassin provient de haschischin, du nom d’une secte de fanatiques meurtriers à qui l’on faisait prendre du cannabis avant de les envoyer commettre leurs forfaits.

Je note que la référence au psychisme ne fait plus partie de votre vocabulaire, et que vous vous êtes mis à l’heure de la modernité en vous référant exclusivement à la neurophysiologie et aux cognitions. C’est bien dommage, venant d’un homme à l’esprit critique aussi affûté que le vôtre. L’apparente modernité de la néopsychiatrie sans psychisme témoigne d’un réductionnisme rassurant mais fallacieux. Je ne suis pas moins rationaliste que vous, mais je crois qu’on perd beaucoup à confondre le piano et la musique qu’il permet de jouer.

L'élément manquant

Posté le 02/11/2020 par François-Marie Michaut

Oui, bien sûr, le tripotage chimique des neuromédiateurs est mesurable dans le sang. Et alors, circonstance atténuante ou aggravante pour le droit ?
La pratique assidue des jeux video ou l'addiction aux séries télévisées avec leurs meurtres pluriquotidiens, cela ne peut vraiment avoir aucune influence pour pouvoir passer à l'acte sans être inhibé par l'émotion, comme sur l'écran ?
Le fait que des humains trouvent leur plus grand plaisir, voir leur idéal de vie, à faire souffrir les autres est-il, ou non, une réalité clinique ?

L'élément manquant

Posté le 02/11/2020 par Binh

Bonjour,
Vous avez évoqué vous-même la "mission divine" ou la "folie suicidaire". Les 2 se conjuguent aussi, malheureusement. Je ne pense donc pas que ces 2 éléments d'explication soient si manquant que ça dans les reportages que nous recevons (sur les attentats en cours). Certes, on cherche souvent des rationalités chez ces meurtriers: mais c'est quand même un peu justifié. Certains de ces terroristes sont clairement téléguidés: oublier ce téléguidage, ce serait négliger un "élément manquant" dans notre quête de solution à toutes ces tragédies. Merci pour cette humeur.

L'élément manquant

Posté le 02/11/2020 par Luc Thomas

Bonjour
Même si votre analyse est juste, c’est un petit fils de poilu qui vous parle, il me semble qu’il y a un danger à trop « médicaliser » l’analyse du monde tel qu’il va (mal)
Avec un peu de psychiatrie de bazar on en arriverait aussi certainement à excuser Trump ou Bolsonaro en oubliant qu’ils ont été élus par des millions de nos contemporains (pour ne pas dire nos semblables). Les fascismes de tous bord trouvent leur racines dans ce qui constitue votre premier paragraphe : la fascination pour l’interdit éthique et sa transgression en pensée ou en actes !
Amitiés

L'élément manquant

Posté le 01/11/2020 par Pascal Desmolin

Entièrement d'accord.

L'élément manquant

Posté le 01/11/2020 par Brigitte Greis

Merci d aborder cette question des drogues avant tueries....
Au Vietnam les drogues et l alcool étaient très employés avant d envoyer les boys attaquer des villages...

Trump le monofactoriel

Posté le 23/10/2020 par Binh

Faisons en effet la promotion du multifactoriel. DONC, évitons l'affirmation un peu rapide "dans un pays sans armes, les psychopathes seraient inoffensifs, alors que dans un pays sans psychopathes, les armes resteraient dangereuses". Mauvaise humeur....Quant à Trump, une de ses enfants, psychologue de profession (elle vient de publier un livre sur lui,), le décrit comme un psychopathe dangereux: soyons donc multifactoriel pour comprendre et prévenir les dangers actuels de notre monde, et ne nous focalisons pas sur la seule cause "Trump". Il y en a une autre (pire, peut-être) : Xi Jin Ping, un autre "malade" ! Personne ne parlera ouvertement (la démocratie américaine a quand même des avantages..) de son racisme et de sa politique d'épuration ethnique (contre les Tibétains et les Ouïghours),, ni de son obsession maladive de conquêtes territoriales (îles du Pacifique Sud Ouest récemment occupées, poldérisées puis équipées de bases navales et armées de missiles), ou de conquêtes de ports pour ses navires de guerre tout le long de "ses" Routes de la Soie (Djibouti, Océan Indien, Cambodge,...). Il y aussi le mono factoriel Xi....(et d'autres...).

Trump le monofactoriel

Posté le 22/10/2020 par

"Descartes affirmait avec raison qu’il faut comprendre chacune des parties pour comprendre le tout."
Certes, et la complexité chère à Edgar Morin (ce 3e infini de Theilard de Chardin, aux côtés du grand et du petit) postule deux autres notions qui enrichissent celle de Descartes: 1- Le tout est différent de la somme des parties. Ce qui signifie que ce qui se joue se passe au niveau des interactions entre les parties. 2- En interagissant, les parties se transforment (c'est ce que l'on appelle la récursivité) de sorte que l'analyse (ou le diagnostic) d'un système (ou d'une problématique) est en permanence à réévaluer. On est bien en effet aux antipodes de la simplification simpliste du monofactoriel "trumpeur".

Trump le monofactoriel

Posté le 22/10/2020 par Georges Yoram Federmann

" L' homme ( monofactoriel) est bon, mais le Veau est meilleur"
Brecht

Paternalisme des preuves

Posté le 20/10/2020 par Catherine

Toujours bien senties ces humeurs médicales; et sur le ton de l'humour, ce qui ne gâte rien, bien au contraire.
Cordialement

Paternalisme des preuves

Posté le 18/10/2020 par Mikael Rabaeus

Excellent!
Je ne peux qu'être 100% d'accord. Dans ma pratique je le vois tous les jours. Actuellement, je passe plus de temps à diminuer / enlever les médicaments qu'à en prescrire et, surtout, je cherche constamment à convaincre les patients d'adapter leur mode de vie.
Malheureusement, ce qui se passe est que le médecin fait son ordonnance d'anti-hypertenseurs, hypolipémiants et anti-diabétique. Puis, en la passant au patient, il rajout "Ah oui, faites donc un peu exercice..."

Je trouve navrant comme on est en train de ramener un être vivant à un ensemble de chiffres et de risques...

Encore merci pour vos humeurs...

MR

Paternalisme des preuves

Posté le 14/10/2020 par Normann Olivier

Bravo et merci pour cet excellent article comme souvent par ailleurs De plus il permet sauf erreur de ma part, de comprendre peut-être le problème actuel sur le COVID 19 ? Bien à vous et merci encore pour votre travail

Paternalisme des preuves

Posté le 14/10/2020 par Hub

Vous avez oublié le cholestérol,peut être la plus grosse escroquerie.b

Paternalisme des preuves

Posté le 13/10/2020 par Alain Braillon

Génial, bravo et merci pour le plaisir à te lire

Marchons, marchons, qu'un sang pur...

Posté le 13/10/2020 par anne Chevalier

Excellent ! merci

Masque ou voile mortuaire

Posté le 09/10/2020 par Patrick Lassègue

Bonjour Mr Perino.
Si je comprends bien, 1 million de morts en 7 mois environ, c'est bien moins que le sida (1,5 mill.), la tuberculose ( 1,5 mill.) les accidents du travail ( (2 mill.), les diarrhées (2,5 mill. ). Donc, ce n'est pas si grave, et pourquoi en faire toute une histoire ?
Notons, simple mathématique, que sur un an, cela donne
1mill : 7 x 12 = 1,7 mill. Ah, voilà qui est beaucoup plus satisfaisant : ça nous met entre sida et diarrhées.
Mais pouvez-vous m'éclairer sur les question suivantes ?
--- Supposons que les nations n'aient pas pris, depuis Mars, les mesures que vous regrettez, combien de morts y aurait-il eu en 7 mois : 2,5 mill comme les diarrhées ? 3,5 mill comme les pneumonies ?
Pour ma part, je n'en sais rien. Et vous Monsieur Périno ?
--- Supposons maintenant que les mêmes nations, devant le redémarrage de la pandémie, vous suivent et ne prennent pas ces mesures ( masque, distances etc...), à votre avis, combien de morts supplémentaires aurait-on ? Donnez-moi un chiffre approximatif, exprimé en millions ( Approximatif, car on n'est pas à un million près, n'est-ce pas ?) Serait-on plutôt entre suicide + homicides ( 1,5 m. ) et pneumonie ( 3,5 m.) ou entre pneumonie et diabète + obésité ( 4 m. ) ? Et un an plus tard, Monsieur Périno, on en serait à combien ? encore 1,7 mill. de plus ? Vous ne savez pas non plus ? Dommage, ça m'aurait éclairé. Notez au passage que 1,7 mill. sur 12 mois, c'est le chiffre obtenu, les mesures ( masque, distance , etc ...) ayant été prises. N'omettez pas ceci : Les mesures ayant été prises.
je vous éclaire tout de même un peu : J'ai 79 ans et sachant que 90 % des morts ont plus de 65 ans, je sais que mes collègues dans cette tranche d'âge ont représenté 1 Mil.x 0,9 = 900 000 morts, et extrapolé sur 12 mois : 1,7 mill x 0,9 = 1,5 mill. de morts âgés de + de 65 ans...
Chouette, non ?
Ou sans grande importance, peut-être ?
Eh oui, tout cela est bien mathématique, n'est-ce pas ? Mais c'est le biais par lequel vous avez, vous-même, abordé la question. Et vous avez raison. ça parle...

Pour la suite, je vous suggère:
--- De raisonner en traitant les hypothèses de situations à venir, comme le font actuellement les gens responsables de par le monde, car après tout on cherche à ménager le futur : C'est facile, le passé immédiat nous offre les données de calcul ( à prendre sérieusement en considération, en l'absence de vaccin pour le moment ).
--- de bien vouloir, paraphrasant les Américains, considérer que " Old life matters "
Même si vous êtes jeune. Surtout si vous êtes jeune.
--- de bien vouloir considérer que " obèse life matters " .
Même si vous êtes mince. Surtout si vous êtes mince.

Enfin et pour sortir des chiffres et introduire un peu d'humanité, et c'est ma question la + importante, je vous demande si vous êtes prêt à accepter l'effort de porter le masque, en situations rapprochées, pour contribuer à sauver quelques vies humaines. Combien ? je ne sais pas. Combien vous en faut-il pour considérer que ça vaut le coup de faire cet effort ?
Pour ma part, pour en sauver une seule, une seule vie humaine ( par exemple celle de votre père, âgé, ou de ma mère, âgée ) je suis prêt à porter le masque jusqu'à ce qu'on trouve le vaccin.
Le ferez-vous avec moi ? Ainsi on pourra peut-être en plus, sauver celle de votre mère, âgée, ou celle de mon père, âgé ?
Et puis on soulagera les soignants ...
Cela nous permettra, vous et moi, d'éviter de nous voiler la face en pensant qu'on a, si légèrement, pesé le prix d'une vie humaine. Ou d'un million...

réponse à Luc Périno

Posté le 07/10/2020 par René Mettey

" Si le désastre que vous suggérez arrive" : eh bien, lisez sur mon blog www.rene-mettey.fr l'article "Covid-19, la fin de l'humanité ?", ce serait à la fois désastreux et... réjouissant ! paradoxe ? Non : ce serait la fin de la surpopulation, la vie courte et intense (en somme le choix d'Achille); l'accélération des carrières...

réponse à René Mettey

Posté le 02/10/2020 par Luc Perino

C'est plutôt la modestie que je prône. Nous ne savons effectivement rien du virus et de son avenir. La science est factuelle, elle n'est pas prophétique. L'épidémiologie de ce coronavirus est factuelle. Nul n'a jamais empêché les viroses respiratoires qui existent depuis que des animaux respirent et qui ne cesseront jamais. L'orgueil consiste à prétendre les empêcher. Si le désastre que vous suggérez arrive, il prouvera notre impuissance, s'il n'arrivera pas il confirmera notre capital immunologique de groupe. dans beaucoup de maladies, l'abstention thérapeutique est le meilleur choix. Dans les épidémies, il faut éviter d'ajouter du malheur au malheur.
Par contre nous pouvons faire beaucoup pour les maladies citées que nous connaissons depuis longtemps

Masque ou voile mortuaire

Posté le 02/10/2020 par roselène

merci encore une fois Luc,
il est bien réconfortant de te lire et de trouver un écho à mes questionnements;car là je suis très perplexe sur cette politique de santé qui me semble farfelue et désordonnée depuis le déconfinement.
C'est bien d'éviter de mourir mais à condition de pouvoir profiter de la vie
et ce n'est pas gagné avec toutes ces interdictions ponctuelles et souvent injustes...

Masque ou voile mortuaire

Posté le 02/10/2020 par René Mettey

Certes ces chiffres de mortalité due au SRAS-CoV-2 (!!!) sont faibles. ILlfaut cependant y ajouter les arrêts de travail, les soins (hospitalisations classique + réa, +les TGV affrétés spécialement (!), les séquelles, et donc le coût économique.
Mais là n'est pas la question : vous, pourtant évolutionniste, péchez par orgueil : il faut être humble devant la Nature, et "savoir que nous ne savons rien". On ne sait pas ce qu'un virus peut faire. Rappelons-nous le virus de la grippe espagnole : parti bénin-bénin de Chine, comme le clystère de Molière, il arrive tout aussi bénin aux US et mute en Arkansas pour devenir mortel ! (et semble-t-il a-t-il encore muté dans les tranchées d'Europe).
Or notre corona CoV-2 était parti pour n'être qu'un banal virus respiratoire comme le pensait Raoult. Mais voila qu'il donne des réactions immunitaires cytokiniques hypergraves, tue des jeunes gens par embolie pulmonaire, provoque des syndromes de Kawasaki. On peut, on doit, prévoir des mutations qui le rendraient plus contagieux et/ou plus mortel.
Les virus sont "intelligents" (CF "Le microbe intelligent de JC Péchère et "Les énigmes de la conscience" -p.136 sq- de René Mettey, tous deux chez Frison-Roche éditeur). le Pr JP Lévy écrivait dans Médecine-Science "le VIH est prodigieusement intelligent".... (cité p.137 op cit). méfions-nous de SRAS-CoV-2 ...

Réponse à Sylvie

Posté le 02/10/2020 par Luc Perino

Oui, mais il n'est pas indispensable d'ajouter du malheur lorsque l'on ne peut rien faire. Par contre il y a des domaines où il est difficile de diminuer le malheur.

En réponse à Sylvaine

Posté le 02/10/2020 par Luc Perino

Faut-il toujours préconiser quelque-chose ou affirmer que l'on peut faire quelque-chose ?
Les viroses respiratoires font toujours le tour du monde - Il faut seulement espérer l'immunité collective . Celle-ci arrivera d'autant plus tard que l'on essaie de la ralentir.
Je sais que ce n'est pas très optimiste, mais c'est réaliste et cela n'ajoute pas du malheur au malheur

Masque ou voile mortuaire

Posté le 02/10/2020 par Sylvie

Si je compte bien cela fait 1 million de mort en plus pour pas encore 1 an.
C'est déjà pas mal, et même si il y a des injustices dans ce monde face aux pandémies et aux maladies pas la peine d'en rajouter!!!!!!!!

Masque ou voile mortuaire

Posté le 02/10/2020 par Sylvaine

Alors qu'est ce que tu préconises Luc?
J'espère que vous allez bien toi et Odile, bises.

Masque ou voile mortuaire

Posté le 01/10/2020 par Honorine

Merci pour cet article, on a bien besoin de chiffres pour nous éclairer dans cette mascarade...

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Mireille Podchlebnik

Merci pour votre envoi. C'est bien le ressenti des patients qui se sentent d'autant plus coupable en cette période Covid...
Bonne journée

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Pascale Roux-Helfenstein

Bravo pour une fois qu'une réaction vient du monde médical!
Vous avez oublié: vous succombez au coronavirus parce que vous êtes gros! c'est encore de votre faute! Peut-être faudra t-il bientôt prouver que l'on est un bon malade pour avoir le droit de bénéficier des remboursements de l'Assurance maladie?

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Isabelle Gautier

COUPABLES ? et Eve ???
Si cette bavarde n'avait pas taillé la bavette avec le serpent , et si ce benêt d'Adam n'avait pas dégoupillé la grenade, personne ne se serait retrouvé à poil avec une feuille de figuier en guise de cerveau et on serait tous au paradis.

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Gilbert Schlogel

Bravo confrère ! joli texte.
Cordialement,

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Patrice Queneau

bien enlevé, perspicace, criant de vérité
compliments et merci ! amitié

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Marie

Bonjour !
Merci ! Quelle vérité dans cette nouvelle humeur . Je suis peut-être de mauvaise humeur moi aussi !
Ma réflexion face à votre article : serais-je apte à assumer si je commets... des erreurs ?
Votre observation résonne dans notre vie de tous les jours. Marre de se sentir toujours coupable de quelque chose .
J' ai envie de me faire du bien et j'ai envie de penser que les problèmes dont est accusé le malade se trouvent chez le dénonciateur imbus d'autosatisfaction et en mal de bien-être.

Les malades sont coupables

Posté le 23/09/2020 par Binh

Bonsoir, Vous êtes de mauvaise humeur, manifestement, ce soir. On y passe tous, ce n'est pas grave. On n'est pas coupable d'être malade, en effet, par exemple coupable d'attraper le cancer ou la covid19, sauf, quand même, si....on fume 3 paquets de cigarettes par jour, ou qu'on se promène sans protection dans un étage d'hôpital dédié aux malades infectés par le sars-cov-2 (le personnel soignant n'a t-il pas été sérieusement touché par cette épidémie, surtout au début de son expansion ?). Bref: on n'est pas "coupable" dans le sens "on n'est pas responsable" ? Oui, car on ne peut pas être responsable de tout ce qui nous arrive, médicalement parlant. Mais peut-on être un peu responsable individuellement (et un peu coupable, finalement, si on ne fait rien) dans une gestion meilleure de certaines pathologies ou de certaines activités relatifs à la santé de tous ? Par exemples, la critique collective ou individuelle de la malbouffe ou de la pollution (et nos choix libres de consommer ceci ou cela) peut avoir des effets médicaux bénéfiques (ou maléfiques) pour tous. Par exemple, éviter d'utiliser les urgences pour une simple coupure du doigt peut permettre de mieux soigner les malades réels. Par exemple, éviter la surconsommation de certains médicaments douteux pour un oui ou un nom, avec la complicité de certains médecins, pourraient peut-être permettre de dégager des finances publiques pour les consacrer plus judicieusement au traitement de certaines maladies. Si on n'est pas forcément coupable d'être malade (individuellement), on peut quand même être un peu responsable de ce qu'on fait pour soi et pour la collectivité. Merci.

Les cordonniers du transhumanisme

Posté le 16/09/2020 par Sylvie Richard

Waouh et Merci Qu'est ce que cela fait du bien de lire ces propos si sensés

Laurent chez le calculateur pharaonique

Posté le 16/09/2020 par Roger Hofer

Bonjour docteur ,

Quel plaisir de vous lire . Vous arriveriez presque à me réconcilier avec la médecine .
Vous êtes frappé du sceau du bon sens conforté par l’observation des faits.
Dans notre monde de tous les jours , on ne s’attend pas à rencontrer un personnage comme vous . Et pourtant....
9 années d’études résumées par « bouger plus , manger moins » , il fallait oser.
La prévention est la clé , mais elle coûtera des efforts que le patient n’est pas prêt à faire sauf comme vous le dites si bien, après une première attaque et donc une prise de conscience.
J’aimerais beaucoup vous avoir comme médecin . Las, vous ne mangeriez pas tous les jours avec un patient comme moi.
Longue vie docteur , éclairez nous encore pendant longtemps . J’ai toute confiance en vous.

Amicalement

Les cordonniers du transhumanisme

Posté le 16/09/2020 par René Mettey

Je rejoins tout à fait votre analyse. Dans mes conférences et sur mon blog (www.rene-mettey.fr, à la rubrique "mens sana in corpore sano) de recommandations pour augmenter l'espérance de vie, je donne en premier cet aphorisme "la meilleure façon de prolonger la vie, c'est de ne pas la raccourcir !" (id est pas de tabac, d'excès d'alimentatin, d'alcool,pas de conduites délétères etc.). L'homme est programmé pour vivre 100 à 120 ans (un mammifère vit 5 fois sa période de croissance, ici 20 ans pour l'homme, à savoir si on rajoute ou inclut cette croissance). Toutes nos techniques peuvent, et devraient, nous amener sainement et physiologiquement, à cet âge de mort. Vouloir aller au-delà est contrecarrer le programme, dont est a priori délétère.
Quant à votre remarque sur les religions, elle me rappelle la conclusion d'un article sur la cryoconservation : "vu le prix et la faible probabilité qu'on réveille sans dommage un mort congelé, mieux vaut se fier au dogme de la résurrection de la chair"...

Les cordonniers du transhumanisme

Posté le 16/09/2020 par François-Marie Michaut

Très très bel article sur un filon commercial tout simplement.... deshumanisant !
Pour oser parler de transhumanisme, encore faudrait-il dire clairement ce qu'on entend par humanisme. Les porte paroles du surhomme de demain, au surmoi visiblement gonflé au fréon pour tout clinicien, en sont bien incapables. Alors promettre avec les technosciences d'améliorer ce qu'on ne connait pas, c'est fort de café.
Quand on a une idée, même vague, de l'étendue abyssale de ce qu'on ne connait pas du fonctionnement du cerveau humain, la vieille histoire de l'apprenti sorcier ne peut qu'alimenter un "principe de précaution", pour une fois simplement sage. Un remède pour cela ? Continuer à chercher à apprendre, à se poser des questions, à ne pas tout gober d'où que ça vienne. Big Pharma et Hypertechno n'ont rien dans leurs tiroirs : les cordonniers de JLP sont bien, bien mal chaussés.

Les cordonniers du transhumanisme

Posté le 16/09/2020 par Isabelle Gautier

oui le grand marché de l'enfouinage mais il y a des TH authentiquement délirants qui croient dur comme faire - et il le font- à l'immortalité ;

L'âge n'est pas un facteur de risque

Posté le 04/09/2020 par Victor

J'ai trouvé un peu de lecture sur ce sujet dont la littérature est assez pauvre...
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3297980/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10335762/

Ça fait beaucoup de monde

Posté le 26/08/2020 par berthier

Une illustration toujours d'actualité:

http://www.dailymotion.com/relevance/search/knock/video/x2po1b_le-docteur-knock-les-maladies-et-la

Ça fait beaucoup de monde

Posté le 26/08/2020 par Daniel Adam-Salamon

Celles et ceux qui s’agrippent aux statistiques médicales estiment que les mathématiques constituent le modèle même de l’évidence et que la justification de leur foi en cette évidence rend futile toute recherche des fondements de la propagation et donc de la réalité de la pandémie du coronavirus.

Comme le rappelle Hannah Arendt (Considérations morales), le fétichisme des mathématiques se ramène simplement à une « adhésion à des codes d’expression ou de conduites conventionnels et standardisés » dont la fonction, est « de nous protéger de la réalité, de cette exigence de pensée que les événements et les faits éveillent en vertu de leur existence ».

La crise éthique de la médecine (glissement du principe de dignité ver celui d'utilité) est également celle de l'hôpital, de l'éducation, ou tout simplement celle du libéralisme.

Contre la logique de la productivité et ses conséquences sur nos institutions et notre économie, la raison nous commande de ne plus sacraliser le chiffre et le rendement, mais de raisonner en termes de besoin et de dignité.

Ça fait beaucoup de monde

Posté le 25/08/2020 par Binh

Est-ce le marché seulement qui pousse à cette "démagogie sanitaire" ou plutôt L’État Providence moderne, lui aussi, qui autorise ou incite les citoyens à revendiquer une prise en charge par la société (les voisins donc) d'une santé qu'ils veulent recevoir gratuite et parfaite pour la consommer ensuite n'importe comment au risque de l'abîmer (alimentation malsaine, pratiques dangereuses en voiture ou en loisirs, prises de drogues en tout genre, etc) ? Un effondrement de nos démocraties est en effet possible sous le poids de la santé mais aussi sous le poids d'autres revendications de "droits" (à la sécurité, aux loisirs, au confort, etc) si plus personne ne veut en assumer une part minimale personnelle (pas forcément financière)....Dans le seul et simple exemple d'une activité de base estivale, la piscine, on voit ce danger de manière évidente: beaucoup de monde veut se rafraîchir (santé et loisir) mais quasiment personne ne veut prendre en charge le maintien du lien social minimal qu'exige une telle activité populaire (réflexions aux individus qui ne respectent pas les règles sanitaires ou sécuritaires). Résultat: besoin d'intervention de vigiles, de policiers ou de pompiers. Et ça fait beaucoup de monde mobilisé pour gérer une consommation ludique et sanitaire (souvent irresponsable) qui pourrait s'en passer.si les citoyens étaient moins intoxiqués à la protection publique ou à L’État.

Ça fait beaucoup de monde

Posté le 25/08/2020 par Patrice Queneau

Excellent le "bourbier de la démagogie sanitaire savamment manipulée par le marché"… à compléter par les turpitudes de nombreux politiques affamés de pouvoir et de lucre, sans oublier les très nombreux imbéciles qui pensent que seul compte ce qui se voit et se compte et que par essence "big is beautiful" !
Commentaire libre, témoin de l'intérêt que je porte à vos délicieuses et salutaires "humeurs médicales"; et donc à leur auteur !

Ça fait beaucoup de monde

Posté le 24/08/2020 par Massé Jean François

Excellent. Je partage tout à fait cette analyse. Il y manque, me semble-t-il un facteur important: celui de l'aspect médico-légal des conséquences de la décision ou de la non décision du soignant. Certes si tous les soignants se contentaient déjà de ne s'en tenir qu'aux recommandations dites officielles, cela allègerait sans doute la barque. Mais reste l'absence d'indépendance de ces mêmes recommandations qui continue de la charger par l'autre bord.... or à quoi le (la) juge peut-il (elle) se référer sinon aux recommandations ?

A propos du lavage des mains

Posté le 19/08/2020 par BOUCAUD MAITRE

J'ai donné une conférence à ce sujet intitulée "le lavage des mains, entre plaisir, rite, tradition et psychanalyse". Le sujet est très vaste. Le problème religieux tient une place importante dans cet acte, qui peut être lu à différents niveaux.

Le lavage des mains élimine aussi les doutes

Posté le 18/08/2020 par JL Rey

excellentissime
sans oublier qu’aucune étude ne montre la transmission de Covid et autres virus respiratoires par les mains

réponse à JF Massé

Posté le 18/08/2020 par Luc Perino

Dans tous les cas, cela diminue les hésitations, dans le bon ou le mauvais sens !!

Le lavage des mains élimine aussi les doutes

Posté le 18/08/2020 par Massé Jean François

Désolé, je n'ai pas compris la démonstration. J'aurais eu tendance à déduire de cette expérience que si le lavage des mains élimine le doute ce serait au niveau d'un choix effectué APRES le lavage et non pour entériner un choix effectué en amont. A l'appui de cette hypothèse l'expression "s'en laver les mains" illustre plutôt le refus de réfléchir ou de décider. En tout cas le comportement de Ponce Pilate (évoqué par Isabelle Gauthier, ci-dessous) qui se fait apporter une bassine, de l'eau et du savon en est le parfait exemple.
Non ?

Le lavage des mains élimine aussi les doutes

Posté le 18/08/2020 par Patrice Queneau

Délicieux ! anthropologie, science et bon sens font chez vous bon ménage ! C'est rare…
Merci et compliments
amitiés

Le lavage des mains élimine aussi les doutes

Posté le 18/08/2020 par Isabelle Gauthier

Ponce Pilate avait tout compris !

Le lavage des mains élimine aussi les doutes

Posté le 18/08/2020 par martine naffréchoux

Je partage votre intérêt pour la psychologie expérimentale mais cette implication (passée) m'a rendue très vigilante sur les procédures utilisées. Dans celle que vous citez, y a t il eu un troisième groupe d'individus "distraits" de leurs ruminations sur leur choix d'un CD mais par une autre tâche que celle de se laver les mains (se faire un café ? réciter une poésie ? changer de pièce ? consulter ses mails ? etc.). C'est seulement ainsi que l'on pourra avoir montré que c'est bien de se laver les mains qui compte et non pas seulement le fait de rompre le cours des pensées en intercalant une autre activité !!!

L'âge n'est pas un facteur de risque

Posté le 13/08/2020 par Boutin Jean-Paul

Tout à fait d'accord. Milos Jenicek et Robert Cléroux dans leur ouvrage désormais classique distinguaient les marqueurs de risque des facteurs de risque. L'âge est un marqueur de risque c'est à dire un caractère non contrôlable sur le plan épidémiologique. Ils y associaient le sexe, l'ethnie etc. Nul doute qu'aujourd'hui certains remettraient en cause ces autres critères au nom de quelques idéologies à la mode. Mais la novlangue en 5000 mots touche aussi le monde de l'épidémiologie et il n'y a plus que des facteurs de risque et des clusters...

L'âge n'est pas un facteur de risque

Posté le 11/08/2020 par Ducos Jean

Merci pour ces "humeurs " que je lis régulièrement et dont j'apprécie la pertinence ! celle ci m'intéresse particulièrement puisque je suis retraité et que mes enfants le sont aussi ....c'est dire que je ne suis pas un perdreau de l'année ! Mais grâce au 15 et à mes confrères nous sommes toujours là !
Je suis tout à fait de votre avis mais si l'âge n'est pas un facteur de risque en soi le médecin est bien obligé d'en tenir compte , en particulier , au moment d'adopter une thérapeutique et une prescription .

L'âge n'est pas un facteur de risque

Posté le 11/08/2020 par Massé Jean François

Ma mère, totalement autonome "tête et jambes" à 97 ans, cautionne votre belle démonstration.
Bel été. Confraternellement.

L'idiot utile

Posté le 24/07/2020 par Benoit

Vraiment très bien. Le problème est d'être de l'avis de Trump !

Misère moléculaire

Posté le 24/07/2020 par Massé Jean François

Bien vu. Comme d'hab. Et tant qu'on y sera avec les fonds réunis, examinons pourquoi la tomate, fruit (légume?) timide, rougit en prenant des formes puis finalement, et somme toute assez vite, flétrit si personne ne la cueille ? Et relisons Ronsard, mignonne; tiens, même avec les arrangements de Brassens,

réponse à BINH

Posté le 17/07/2020 par Luc Perino

Le vapotage semble se montrer aussi dangereux, voire plus que le tabac.
En ce qui concerne le risque pour le foetus, il y a peu de bibliographie.
Voici la meilleure revue de littérature que j'ai trouvé :
Whittington JR, Simmons PM, Phillips AM, et al. The Use of Electronic Cigarettes in Pregnancy: A Review of the Literature. Obstet Gynecol Surv. 2018;73(9):544-549. DOI: 10.1097/OGX.0000000000000595

Bien cordialement

Tabagisme passif de l'embryon et de l'enfant

Posté le 17/07/2020 par Binh

Bonjour et Merci de toutes ces infos sur le tabac. Quant la cigarette électronique, il faut en effet rappeler qu'elle permet de vapoter aussi des substances mélangées à de la nicotine. Ceci dit, j'ai une petite question: peut-on préciser les dangers du vapotage en soi, ou du vapotage de substances dénuées de toute nicotine (mais composées, en effet, de produits que le public ne connaît pas bien) ? Merci

L'idiot utile

Posté le 13/07/2020 par Binh

A choisir (s'il le faut...), je préfère un idiot utile, dans un système démocratique et un État de Droit (Donald Trump), qu'un génie dictateur (Xi Jin Ping), maniant la ruse avec les naïfs (les Européens), et la force avec les récalcitrants (Chinois, Tibétains, Ouïghours, populations d'Asie du Sud-Est, etc)

L'idiot utile

Posté le 12/07/2020 par Patrice Queneau

excellentissime !
merci
amitié

L'idiot utile

Posté le 12/07/2020 par G Jussiaux

Je souscris à votre raisonnement; ma seule réserve concerne Trump: c'est trop flatteur de le voir en "idiot utile", car il est dans une tout autre logique, celle qui consiste à nier l'existence d'un risque épidémique (notamment pour les plus faibles) et donc l'utilité de simples mesures de précaution. Mais il est vrai que l'ordure, si bien gérée, peut devenir un bon engrais.

L'idiot utile

Posté le 12/07/2020 par Massé Jean François

"Cette ignorance est devenue perverse avec l’épidémie de covid-19 où l’on continue à évoquer, sans précaution ni discernement, les cas et les morts. Devant une telle maladie à faible létalité (morts par rapport au nombre de cas), seul le chiffre de la mortalité (morts par rapport à toute la population) donne une indication exacte de la gravité de l’épidémie.
Maintenant que de nombreux tests (d’ailleurs plus ou moins fiables) font logiquement exploser les cas, il est machiavélique de continuer à parler de leur nombre. On s’alarme de la progression de la maladie aux USA au Brésil ou en Inde, en omettant de dire que la mortalité par million d’habitant y reste très inférieure à celle de la majorité des pays d’Europe." Compliqué : si je comprends bien c'est finalement l'incidence (le nombre de cas) qui fait la véritable différence entre une maladie banale et une épidémie grave pour une létalité donnée. Ainsi une maladie à létalité de 1% sera ignorée s'il y a 100 cas en France (1 mort) mais dramatique s'il y 10 millions de cas (100 000 morts). Bien sur le nombre d'habitants relativise le taux de mortalité telle que vous la définissez, mais est-il bien éthique de minimiser / comparer la réalité des décès en les rapportant à la population nationale?

L'idiot utile

Posté le 12/07/2020 par Binh

Bonjour et merci pour ce rappel à la méfiance à l'égard de toutes ces lectures sauvages et idéologiques de statistiques elles-mêmes bâties, souvent, dans des buts très orientés (exemple: les fameuses statistiques sur la sécurité du transport en avion) ...Il est d'autre part sain de rappeler que "On s’alarme de la progression de la maladie aux USA au Brésil ou en Inde, en omettant de dire que la mortalité par million d’habitant y reste très inférieure à celle de la majorité des pays d’Europe". Il y a en effet parfois comme une jouissance des commentateurs français en particulier (journalistes ou militants politiques, ou les deux) à faire un étal sur le mode "apocalypse now" des morts yankee de la covid19, pour se convaincre les yeux fermés que la France a le meilleur système de santé du monde (ou la meilleure fraternité, ou la meilleure liberté, ou la meilleure égalité du monde). Pour l'instant, en effet (mi juillet 2020), les USA font mieux que nous (moins de morts par habitant), ce qui peut démoraliser un peuple qui met tant d 'argent public dans son système de santé.

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