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Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Socio du dépistage

Posté le 01/06/2012 par Pr Patrice Queneau

Oui
Certes !
Vale

Dépistage

Posté le 01/06/2012 par Dr Olivier Nicollet

les populations soumises au dépistages non organisée du cancer de la prostate et organisé du sein différent sur un point tellement simple que je m'étonne que votre bon sens médical ne l'ait point suggéré
Une femme qui souffre de douleur mammaire est prête à un dépistage de cancer du sein.Mais contrairement aux hommes, passé 50 ans les douleurs mammaires sont moins fréquentes que les signes urinaires de l'hypertrophie de la prostate.
Si nous nous appuyons sur des données statistiques le dépistage prénatal des malformations fœtales ne devrait -il pas être arrêté ; combien de fœtus sains perdus au cours d’amniocentèses pour combien de foetus malade trouvés?
Les statistiques ne résistent pas à l'impression clinique de terrain et pour y avoir eu recours lors de leur thèse chaque médecin sait que les statistiques sont avec les serments d'amour les deux plus grands mensonges du monde...

Dépistage du cancer du sein

Posté le 01/06/2012 par nicole


Et merci pour ce nouvel article, matière à méditer.

Rachel Campergue a osé elle aussi ; son livre est formidable ! Vous le citez d'ailleurs dans votre rubrique "Livres". :o) Toutes les femmes devraient le lire. Et les médecins bien sûr.

Quant au dépistage du cancer de la prostate... no comment.

Bonne journée à tous.

Tout dépend du médecin...

Posté le 01/01/1970 par nicole


Eh oui... le problème est bien là :o(

Comme "Monsieur Edmond", j'ai pu constater ces terribles "erreurs" (?) ; pour moi dans le domaine de la tension (qui, je sais, peut varier à cause de l'effet blouse blanche..., mais là il s'agissait vraiment du tensiomètre "utilisé chez une bien-portante" !).

Sinon, je suis bien d'accord avec vous : ces outils sont très utiles "en cas de vraie pathologie".

N'empêche que vos Outils de Travail, à vous, Monsieur Perino, sauvent donc bien des vies ! Vous pratiquez une médecine qui pourrait paraître "simple" au premier abord, mais elle est dans la réalité extrêmement compliquée, pointue, et demande de vraies compétences. Et une écoute de la personne humaine.

Bonne journée à tous.

réponse à Nicole

Posté le 31/05/2012 par Luc Perino

Tensiomètre, stéthoscope, echographie, etc, tout cela est excessivement utile en cas de vraie pathologie. Leur seul danger c'est lorsqu'ils sont utilisés chez les bien-portants...!

L'invention de Monsieur Laënnec

Posté le 28/05/2012 par nicole


"Ce sont deux bonnes raisons de continuer à utiliser l’invention de Laennec, car il arrive encore qu’un de mes patients arrive à repartir sous forme de citoyen autonome. J’ose espérer qu’il en restera toujours un à convaincre... Sinon, lorsque je n’y parviendrai plus jamais, je n’aurai alors plus aucune raison de me réfugier derrière mon stéthoscope."

Tout d'abord, bravo pour cet article génial ! :o)

Gardez précieusement votre stéthoscope, le vôtre ; il sauvera encore des vies ! :o)

Et je me permettrai même de vous demander s'il n'en va pas de même parfois avec le tensiomètre....

Continuera-t-elle

Posté le 28/05/2012 par nicole

.../...

Magnifique témoignage de Monsieur "Edmond" ! Et parlant !

Tout cela me fait penser à un auteur qui mène, lui aussi, un très utile combat. Voici un article repris de son site :

"Le Salon du Livre - 68000 Colmar - Alsace - 22 et 23 novembre 2008
Valérie était sur le stand de la Librairie Forum, à coté de Marc Menant, qui dédicaçait son dernier livre "La médecine nous tue". Ouvrage dans lequel il s'élève contre une médecine moderne qui, à vouloir tellement nous guérir, finit par nous affaiblir jusqu’à la mort. Marc menant continue son combat lors de la conférence qu'il tient au café littéraire…

"Des tranquillisants pour tous, des antibiotiques dès la petite enfance, des hormones pour cacher le vieillissement, des médicaments qui rendent malades, la grande mode des vaccins pour tout, des diagnostics qui font vendre... La médecine serait-elle devenue folle ?
Parce que la médecine actuelle retire à l’individu la responsabilité de sa santé, parce que le citoyen est infantilisé et conditionné à vivre dans la terreur des maladies, il est temps qu’une voix s’élève contre cette dérive."

"La médecine nous tue" - Éditions du Rocher
La médecine serait-elle devenue folle? A-t-on le droit aujourd'hui de critiquer cette nouvelle religion où le médecin, véritable moine en blouse blanche, nous assène des connaissances comme paroles d'Évangile? La médecine actuelle retire à l'individu la responsabilité de sa santé, infantilise et conditionne l'existence à la terreur des maladies.

Il est temps qu'une voix s'élève contre cette dérive. Cette voix est celle d'un libre-penseur qui a choisi une philosophie de vie où la réflexion et l'action ne sont pas sous le joug du bien-pensant consensuel. Marc Menant nous propose une réflexion solide, une mise en perspective historique des liens qui unissent la médecine et le religieux. Le style est celui d'un écrivain qui, là encore, fait oeuvre de liberté, d'originalité.
Une pensée buissonnière hors des sentiers battus, loin des arrogantes certitudes des spécialistes.

Merci à Monsieur Perino, et à tous ceux qui osent mener cet important combat contre la médecine marchande.

souffle au coeur

Posté le 26/05/2012 par Edmond

je me souviens. pendant toute mon enfance on m'a interdit le sport parceque j'avais un "souffle". C'est à 40 ans que j'ai appris que je n'avais rien.
J'ai 76 ans, je vais bien, je fais beaucoup de sport et j'oublie ma prostate.
la médecine va-t-elle continuer à détruire les bien-portants ????

Nous y sommes...

Posté le 20/05/2012 par nicole


Même si au premier abord, cet article semble ne pas convenir à la discussion de ce forum, je pense que le combat primordial de l'humanité se situe là.

"Nous y sommes". L'article est illustré d'un bateau sur lequel se trouvent deux personnes. Elles tiennent un parapluie qui est en fait un leurre, tellement il est petit, mais les gens pensent être abrités de la "grosse vague" qui va déferler sur eux. Légende de l'image : "La crise, quelle crise ?"

"Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis "nous", entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu, ni connu. Franchement on s'est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

La Troisième Révolution :
Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire), qu'on ne l'a pas choisie. "On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ?" demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissé jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées par la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.

Il y a du boulot :
D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais. Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est -attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille- récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même marrés). S'efforcer. Réfléchir, même. Et sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d'échappatoire, allons-y. Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour à la barbarie -une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.

A ce prix, nous réussirons la Troisième Révolution. A ce prix, nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore."

(Fred Vargas, auteure).
Article extrait de "L'Age de Faire" - numéro 28/Février 2009).

douleurs

Posté le 19/05/2012 par Cécile

20 millions de douleurs chroniques en France... Hummm... Effectivement, il faut définir ce qu'est une douleur chronique. Vous avez raison, les définitions, ce n'est pas le fort de la médecine moderne !!!

Overdose_suite

Posté le 16/05/2012 par nicole


Eh oui, c'est un truc qui tourne en boucle, de manière insidieuse et cynique...

Le labo "forme" le délégué médical, qui va persuader le médecin, qui, à son tour, va persuader le patient (voire le forcer)... et la pompe à fric est en route ! :o(

C'est ainsi que l'on crée de toutes pièces des pseudo-maladies, et/ou, pire, que l'on cache la véritable origine de certaines maladies.

Bonne après-midi à tous !

Overdose

Posté le 14/05/2012 par Daniel

Finalement,les médecins avalent tout ce que leur disent les labos. Comment croire que la dépendance à la morphine pouvait être différente chez ceux qui ont mal !!!

vote

Posté le 07/05/2012 par nicole


N'oubliez pas la France machiste ! Sinon, nous n'en serions pas là en 2012...

En 2007, nous avions une belle occasion (ratée pour cause de tricherie...), puis au premier tour de 2012 à nouveau (je précise l'écologie, pour éviter toute confusion !).

Mais nous avons voté le "meilleur"... qui nous était imposé !

"L'avenir sera bio ou ne sera pas". Le jour où on comprendra ça... Pourtant, Tchernobyl, Fukushima... sont là pour nous le rappeler si besoin était. Les agriculteurs, viticulteurs, et autres nombreuses personnes, empoisonnés et tués par les pesticides...

On ne négocie pas avec la nature. Une personne proche de Monsieur Perino le sait avec certitude.

Bonne journée !

Elections

Posté le 06/05/2012 par Marc

J'espère que tous vos lecteurs vont bien voter et voter juste !!!!

Tourisme forcé !

Posté le 03/05/2012 par Dr Charles Messiand

Très bonne observations. J'ai aussi souvent des patients qui sont presque "forcés" à faire des tours operators. Ils en sont malades avant et pendant !!!

Flayosc

Posté le 01/05/2012 par Fabienne

Bonne fête du travail. Vous qui avez travaillé si longtemps à Flayosc où vous êtes toujours regretté. La médecine de campagne va-t-elle survivre ? Elle n'est déjà plus vraiment de campagne.

Corinne - surmédicalisation

Posté le 30/04/2012 par Luc Perino

Merci Corinne. Il est bon de savoir que de jeunes confrères pensent ainsi. Ce courant s'inscrit dans une prise de conscience plus générale autour d'une écologie raisonnable et qui a mis un demi-siècle à être prise en compte en politique.
En France, la surmédicalisation a pour effet pervers de contribuer à la destruction de notre économie. L'arroseur arrosé en quelque sorte !!

Surmédicalisation

Posté le 29/04/2012 par Corinne, interne

Votre contribution au colloque sur la surmédicalisation à Bobigny a été particulièrement citée et appréciée. Comme vous, je pense que ce problème est essentiellement systémique. Il faut d'abord considérer nos pratiques avant d'aller accuser l'industrie ou les patients. D'autant plus que nous n'avons aucun moyen de lutte contre la puissance de l'industrie pharmaceutique. La vulgarisation et l'éducation du grand public sont des moyens à notre portée. Grain à grain, comme vous dites si bien.

Réponse à Marie

Posté le 22/04/2012 par Luc Perino

Non, la douleur n'est justement jamais assez bien traitée. Mais force est de constater que plus on utilise de moyens médicamenteux moins on règle les problème.
Il est même fort probable qu'on l'aggrave.
Le nombre de personnes souffrantes augmente au rythme de la consommation d'antalgiques. Nous sommes au coeur d'un réel problème de santé publique.
Mon but est d'éviter l'aggravation des problèmes médicaux.

Overdose

Posté le 22/04/2012 par Marie

Vous insinuez que la douleur est trop traitée, c'est probablement parce que vous ne souffrez pas.

Cher confrère,

Posté le 21/04/2012 par Hélène Maginot

Je m’appelle Hélène MAGINOT, et je mène actuellement une enquête dans le cadre de ma thèse en médecine générale, qui porte sur les médecins généralistes bloggeurs et leurs lecteurs.

Il s’agit pour 30 médecins généralistes bloggeurs sélectionnés de répondre à un questionnaire en ligne (http://tinyurl.com/cnomweb1), et de mettre sur leur blog un lien destiné à leurs lecteurs, avec un questionnaire à remplir (http://tinyurl.com/cnomweb2).

J’aimerais recueillir votre avis sur les dernières recommandations du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) de décembre 2011, concernant la déontologie médicale sur le web. Ce sujet occupe une place de plus en plus importante dans la pratique du médecin généraliste.

Ce travail est dirigé par le Dr Lévêque, Professeur associé de Médecine Générale à la faculté de médecine de Strasbourg, et présidentdu Département de Médecine Générale.

Les résultats de cette enquête seront d’autant plus précis que vous serez nombreux à répondre.

Répondre au questionnaire vous prendra environ vingt minutes.
Vous contribuerez ainsi à une meilleure connaissance des problématiques soulevées par la déontologie médicale sur le web, et à l’étude des propositions apportées par le Conseil national de l’ordre des médecins.

Un cahier des charges sera élaboré à destination des médecins généralistes intéressés par la création et la tenue d’un blog. Conformément aux recommandations du CNOM, les blogs pourraient devenir une composante importante et un outil intéressant en médecine générale, pour les patients et les médecins.

Le questionnaire est anonyme, et ne sera utilisé que pour alimenter ce travail de thèse.

Je vous remercie d’avance de votre participation.
Cordialement

PS: Les résultats de l’étude pourront vous être communiqués si vous le souhaitez. La thèse sera mise en ligne après sa soutenance.

Autun

Posté le 15/04/2012 par Jean Michel et Justine

Merci pour votre présence au salon du livre.

Médecine et Alimentation

Posté le 10/04/2012 par nicole


Bien dommage que la médecine ne parle pas souvent, voire pas du tout, de ce merveilleux médicament qu'est l'alimentation !

"Que ton aliment soit ta seule médecine" (Hippocrate)

Aliment dépourvu de poison évidemment, et adapté à l'être humain...

Mais ça n'arrange pas la pompe à fric sûrement...

Citation du jour :
"Le commencement de la santé, c'est la compréhension de la maladie". (Miguel de Cervantes)

Suite à Horizon 2050

Posté le 10/04/2012 par Bernard

C'est vrai la brève histoire du médicament est l'un des meilleurs livres de Luc Perino et l'un des moins connu. L'histoire du médicament est méconnue et pourtant passionnante.

Dépistages

Posté le 07/04/2012 par nicole

Idem pour le dépistage du cancer du sein, et bien d'autres.

Ça fait longtemps que certains courageux le disent, pas seulement Monsieur Perino, mais personne n'a écouté.

Prostate

Posté le 06/04/2012 par Louise

Vous aviez donc raison depuis longtemps au sujet du dépistage du cancer de la prostate. C'est vraiment inutile. Je regrette l'opération que l'on a fait à mon mari. Il a de grosses séquelles. Peut-être pour rien.

Cancer de la prostate aux antilles

Posté le 04/04/2012 par nicole


Paraquat ?

Travaillent-ils à notre "non-santé" ?

Posté le 04/04/2012 par nicole


Dans un media ce matin :

La Haute Autorité de santé réfute l'intérêt du test PSA, même pour les hommes à risque.

Plus d'un urologue va s'étrangler en lisant Le Figaro ce matin. Selon la Haute Autorité de santé, «l'intérêt de dépister le cancer de la prostate par dosage du PSA (antigène spécifique prostatique) n'est pas démontré, y compris chez les hommes qui présentent des facteurs de risque».
.../...


Dans un autre media :

Cancer de la prostate: le dépistage sanguin sans intérêt
Precious drop / Rosmary via FlickrCC License by
Site slate.fr

Nouvel élément d’importance dans la controverse sur les modalités pratiques du dépistage du cancer de la prostate: le dépistage régulier (par voie sanguine) ne présente pas de véritable intérêt, et ce y compris chez les hommes considérés comme étant «à haut risque» pour cette lésion maligne.

C’est la principale et spectaculaire conclusion rendue publique le 4 avril d’un rapport de la Haute autorité de santé (HAS) rédigé à la demande de la Direction générale de la santé.

Cette conclusion est formulée après une analyse exhaustive de littérature médicale spécialisée et l’examen des rapports et recommandations des sociétés savantes et organismes d'évaluation en santé au niveau national et international.

Selon la HAS, «il n'y a pas de preuve suffisante pour justifier la mise en place d'un dépistage» et ce même chez les hommes à haut risque. Cette institution estime en revanche indispensable de fournir une information complète, détaillée et adaptée aux hommes envisageant la réalisation d'un dépistage, et notamment sur ses conséquences éventuelles et les effets secondaires indésirables de ce dépistage.

En France, le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez l'homme avec 71.200 nouveaux cas en 2011 et 8.700 décès. Son dépistage peut se faire par la pratique du toucher rectal et par le dosage (actuellement très répandu chez les hommes de plus de 50 ans) d’un marqueur sanguin, le PSA (pour prostate-specific antigen).

Comme elle l’avait conclu pour la population masculine générale en 2010, la HAS considère aujourd’hui qu’il n’existe pas de preuve de l’intérêt du dépistage du cancer par dosage du PSA chez les hommes sans symptômes mais considérés comme à plus haut risque de cancer de la prostate: antécédents familiaux, origine africaine, exposition à certains agents chimiques.

Pour la HAS, rien ne permet de penser que les hommes ayant des facteurs de risque développent des cancers de la prostate de forme plus grave ou d'évolution plus rapide.

Pratiquer un dépistage régulier du taux de PSA, c’est exposer également les hommes à des risques de résultats faussement positifs et donc aussi à des biopsies de confirmation diagnostique (perte de sang dans les urines et le sperme, risque d'infections, de rétention urinaire, possibilité de faux négatifs) et enfin aux conséquences physiques et psychologiques liées aux traitements (impuissance sexuelle, incontinence urinaire, troubles digestifs). La HAS fournit sur ce thème un document questions/réponses.

La HAS estime toutefois nécessaire de conduire des recherches pour comprendre ce qu’il en est de la situation aux Antilles, caractérisées par une sur-incidence et une surmortalité par cancer de la prostate par rapport aux autres régions.


Idem pour tous les dépistages. Pas faits pour nous aider. Et ils n'ont peur de rien...


Bonne journée à tous !

Prostate

Posté le 04/04/2012 par Dr Fischer

Pour votre information. J'ai même entendu une publicité à la radio pour un test de recherche de PSA à faire soi-même.
L'aventure du PSA continue au-delà de tout ce que l'on pouvait imaginer !!

Maladie bipolaire

Posté le 29/03/2012 par Yannick - un confrère

Je confirme que la maladie bipolaire est surdiagnostiquée et surtraitée sans résultat visible en termes de santé publique.
Effectivement, l'expression est bonne, la médecine allume beaucoup de feux

Une brève histoire du médicament

Posté le 28/03/2012 par HORIZON 2050

On ne peut que regretter que cette histoire du médicament soit brève, on aurait aimé plus de développement. C'est une histoire moins connue mais certes plus intéressante que ces histoires de massacres et de batailles pour lesquelles se passionnent tant de gens.
Cette histoire est pour l'essentiel récente, la grande majorité des médicaments découverts l'ont été depuis le 20° siècle. Dans les temps anciens les remèdes parfois très curieux reposaient en fait à de rares exceptions près sur l'effet placébo (sauf par exemple certains traitements à base de quinquina ou de digitaline)

On apprend donc beaucoup (si on est un non initié) d'une histoire qui a apporté tant de bienfaits à l'humanité. L'une des parties la plus développée et la plus intéressante est celle concernant la lutte contre les infections avec la mise au point des premiers antibiotiques notamment par Fleming et Florey. Ce fut l'un des moments le plus triomphal de la médecine moderne.

L'auteur explique que l'age d'or des médicaments va de 1930 à 1980 période ou la plupart des grandes classes de médicaments ont été découvertes. Depuis 1980 les chercheurs butent sur la complexité des maladies chroniques.
L'ouvrage se termine par une certaine critique de la toute puissance des laboratoires avec la priorité donné au profit plutôt qu'à la recherche désintéressée.

Luc Perino ne descend pas dans les explications trop techniques, il est ici très pédagogue, les explications sont très claires.
Très intéressant, vraiment.

A Luzy

Posté le 25/03/2012 par Marie-Claude

Ca s'appelle peut-être du charisme...

Luzy

Posté le 24/03/2012 par Cyril Billoue

Vous êtes un intervenant enthousiaste, passionnant et...sans langue de bois !
Et pour moi qui suis également un maillon du "monde agricole" -selon l'expression consacrée!-, les similitudes des questions évoquées avec les problématiques actuelles de l'Agriculture sont assez frappantes !

Le déplacement aller-retour de 100 km vers la bonne ville de LUZY valait vraiment le coup, encore merci !!

réponse à Georges

Posté le 24/03/2012 par Luc Perino

d'accord, évidemment

diagnostic cancer

Posté le 24/03/2012 par Armande

C'est vrai, avec le dépistage, on vit plus longtemps avec le diagnostic de cancer,mais pas forcément plus longtemps. Je l'ai vérifié pour deux membres de ma famille.

cyclisme

Posté le 24/03/2012 par Georges

avec votre accord, je vais mettre votre article sur le vélo en ville dans ma revue pour cyclistes.

J'étais à Luzy

Posté le 22/03/2012 par Armand

Merci pour votre intervention à Luzy.
Je vois que la médecine rurale mène aux plus hautes marches.
Comme tout parait simple quand vous parlez de médecine;
Continuez et revenez

Moins de...

Posté le 19/03/2012 par nicole

Moins de médicaments,
Moins de dépistages "organisés",
Moins de *cides,
Moins de bagnoles,
Des énergies qui ne rendent pas malades,

Plus de médecins à l'écoute, comme Monsieur Perino qui sait soigner la personne totale...

Et tout ira mieux !
Un rêve ? Peut-être pas tant qu'ça.

le bobologue

Posté le 18/03/2012 par Hervé, un confrère rural

je viens de découvrir le bobologue. Ce livre a plus de dix ans et je ne le connaissais pas encore ! Le meilleur sur la médecine rurale. Merci

Toxicité du geste

Posté le 16/03/2012 par un praticien

Vous avez raison, le fait de prendre un médicament n'est jamais un geste anodin, même si le médicament est anodin ou homéopathique. L'idée qu'un médicament soit indispensable pour tout peut conduire à l'addiction. 99% des symptômes ont une résolution spontanée.

réponse à Martine

Posté le 12/03/2012 par Luc Perino

Cette théorie est encore peu connue des médecins. La recherche progresse cependant assez vite et les preuves sont de plus en plus nombreuses. Mais il est toujours difficile d'accumuler des preuves, sur un phénomène passé et d'installation progressive.

Théorie hygiéniste

Posté le 08/03/2012 par Martine

Vos articles de mise au point sur la théorie hygiéniste sont surprenants.
Pourquoi donc cette théorie est inconnue de mon médecin et de beaucoup d'autres apparemment ?

Fièvre

Posté le 05/03/2012 par Dr Baudin

C'est pourtant vrai. La fièvre n'est jamais prise. Nous médecins sommes en partie responsables de l'abandon de ce symptôme essentiel.

fièvres

Posté le 02/03/2012 par marc

merci de nous donner de la fièvre.
Pour la majorité de nos concitoyens , prendre la température rectale est devenue une grande aventure voire une torture.
Si vous demandez à un patient : " avez - vous pris votre température ? " il vous répond invariablement : " oui , j'ai pris deux dolipranes !

Dépistages

Posté le 28/02/2012 par nicole

Quand va-t-on arrêter de nous harceler (courriers, appels téléphoniques...) jusqu'à des heures pas possibles, pour leurs fichus dépistages ? :o(

Nous n'avons rien demandé, et n'avons donc pas à nous justifier.

Voilà, ce sont là de belles dérives aussi !

Nous nous portons bien ! S'il vous plaît, laissez-nous tranquilles !

Bonne journée à tous.



Humeurs médicales

Posté le 27/02/2012 par Dr Armand Gathiot

Cher confrère,
Je viens de terminer votre livre "Humeurs médicales". Je crois n'avoir jamais lu un aussi bon livre sur les dérives de notre métier. Belles analyses. Merci et continuez.

Obèses

Posté le 27/02/2012 par Mireille

C'est vrai que la responsabilité des parents est énorme dans l'obésité

La santé, simple marchandise ?

Posté le 27/02/2012 par nicole w.

La santé et le corps humain sont devenus de simples marchandises

Marc Girard, mathématicien de formation, et médecin conseil en pharmacovigilance. Auteur de plusieurs livres polémiques sur la médecine et le médicament, il vient de faire paraître « Médicaments dangereux – A qui la faute ? » aux éditons Dangles, un appel à la vigilance citoyenne en matière de santé publique, au lendemain des scandales du sang contaminé, de l’hormone de croissance, des vaccins contre l’hépatite B, contre la grippe A ou aujourd’hui du Mediator.

A en croire votre dernier livre, les Français ont de bonnes raisons de se méfier des médicaments, comment en est-on arrivé là ?
Les Français ont de bonnes raisons d’être inquiets, à propos des médicaments qu’ils consomment mais également de bien d’autres choses, du nucléaire, de l’agroalimentaire, des incidents aéronautiques, de la finance… Mon livre, qui a pour sous-titre « Ce que les commissions d’enquête ne vous diront jamais », vise à mettre au jour ce qu’on ne dit jamais ou que l’on entend très peu, et à articuler tous ces éléments disparates en une réflexion globale, en identifiant les invariants de cette crise de la civilisation.

Pourquoi cette indignation intervient-elle aujourd’hui ?
A cause des mutations du capitalisme depuis environ 30 ou 40 ans, lequel s’est abrité derrière la « critique artiste » (Boltanski et Chiapello) née de mai 1968 pour anéantir les plus immuables règles du vivre-ensemble et aboutir à l’état de sauvagerie justifiant aujourd’hui les révoltes qui pointent partout en Europe – et ailleurs.

La santé est elle aussi victime de la recherche du profit maximum ?
Tout à fait, la recherche du profit maximum, la destruction de tous les cadres d’équilibre social et la brutalité de l’exploitation de l’homme par l’homme. On le touche du doigt en médecine, où pour des raisons de gros sous, on altère ce qu’il y a de plus précieux, à savoir le corps humain. Une mutation énorme a consisté à s’apercevoir qu’il y avait beaucoup plus de bien-portants que de malades et donc à déplacer le marché de la maladie vers la « prévention ».
Un seul exemple : un des grands risques de santé publique aujourd’hui d’un point de vue médical est la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries ; on est à la veille de retourner à une situation du type 18e / 19e siècle. Or, il n’y a qu’à comparer l’innovation en termes d’antibiotiques, dérisoire, avec l’inventivité incroyable des fabricants en matière de vaccinations, qui visent des risques minimes voire imaginaires.

L’industrie pharmaceutique est-elle la principale responsable de cette situation ?
Bien entendu, on a tous stigmatisé l’industrie pharmaceutique, moi le premier. J’aurais tendance aujourd’hui à nuancer mon propos. Comme tous les autres secteurs industriels, l’industrie pharmaceutique est en voie de destruction par les lobbies prédateurs qui se moquent de la pharmacie, et qui cherchent simplement les secteurs porteurs et rentables pour les sucer jusqu’au sang. L’industrie pharmaceutique a échappé aux professionnels de la pharmacie, les pharmaciens, pour devenir une source de profit parmi d’autres pour les lobbies.
Avec la médicalisation de l’industrie pharmaceutique, le monde du médicament a été envahi par des médecins, alors que faire du médicament, c’est le métier des pharmaciens. Depuis le début des années 80, on assiste à la colonisation de l’industrie pharmaceutique par les médecins, lesquels n’ont pas du tout été formés à ce métier. Dans la mesure où, selon une répartition traditionnelle des rôles dans l’histoire de la santé, ceux-ci sont en position hiérarchiquement supérieure par rapport aux pharmaciens malgré leur défaut patent de compétence en matière pharmaceutique, force est de constater qu’ils fonctionnent finalement comme les hommes de paille des lobbies.

Pourquoi est-ce choquant que des médecins participent à l’élaboration d’un médicament ?
Ça dépend où et comment ! Ce qui est particulièrement choquant c’est que le directeur de l’Affssaps soit un médecin. Prenez le sang contaminé, l’hormone de croissance… il n’y a pas besoin de l’industrie pharmaceutique pour avoir des scandales médicamenteux, c’étaient là des secteurs extra-pharmaceutiques. En revanche, que disent ces affaires-là ? Voila ce qui se passe quand on laisse des médecins jouer à la marchande. On laisse des médecins à l’œuvre dans une pharmacie à la déontologie commerciale, laquelle n’a rien à voir avec celle à laquelle ils ont été formés ! Quant aux questions d’assurance qualité, les médecins ne connaissent simplement pas.

Gouvernement et Affssaps ont fait des propositions pour changer les choses après la triste affaire du Mediator, cela va-t-il dans le bon sens selon vous ?
Pour moi, l’affaire Mediator, c’est le scandale dans le scandale ! En réalité il a fallu attendre la saison 2010-2011 pour que les autorités conscientisent l’ampleur de la perte de confiance des gens dans le système sanitaire. Déjà avec le H1N1 en 2009-2010, les gens avaient bien compris que cela devenait n’importe quoi, car ils sont moins cons que ce que pensent les politiques, et l’échec de la campagne vaccinale l’année suivante a alerté les autorités.
Le gouvernement nous dit aujourd’hui, « on a reçu le message 5/5, et on va tout réformer ». Or, on ne réforme rien du tout. Le 4 mai, une réunion organisée par le Parlement avait pour but de voir comment rétablir la confiance des Français dans la vaccination, et à élargir la politique vaccinale le cas échéant par de nouvelles obligations. Or en montrant la réalité des conflits d’intérêts qui sont derrière les vaccinations, l’affaire du H1N1 aurait dû provoquer un mouvement exactement inverse et conduire à une réévaluation critique des obligations vaccinales arrêtées il y a un siècle dans un contexte sanitaire complètement différent.
Si je ne suis pas un anti-vaccinaliste, j’ai entamé une action publique pour alerter les parlementaires et les pousser à réfléchir sur cette question de la contrainte vaccinale. Un dernier exemple de cette réforme en trompe-l’œil, après le départ de Marimbert à la tête de l’Agence du médicament : qui a-t-on mis à sa place ? Un cancérologue, alors qu’il n’y a pas de secteur plus « maqué » avec l’industrie pharmaceutique que la cancérologie !

Concrètement, que proposez-vous pour redonner confiance aux Français ?
Contrairement à ce que laisse croire le rapport Even et Debré, l’actuelle réglementation pharmaceutique comporte des dizaines de milliers de pages. A l’Afssaps, la réglementation sur les conflits d’intérêts date de 1996, les premiers décrets sur la pharmacovigilance remontent à 1984. Le vrai problème, ce n’est pas l’absence de réglementation : c’est qu’elle ne fonctionne pas.
On fait comme si Servier était l’hypertrophie de tous les vices du système, alors que quand on connait un peu le milieu, on sait que Servier est quelqu’un qui a un respect pointilleux de la réglementation. Il est juste très intelligent et sait parfaitement en exploiter les failles, pour aboutir à ce qu’on a vu.
A ceux qui pensent que si Servier n’avait pas été un « salaud », on n’aurait pas eu Mediator, je leur donne un contre-xemple. Dans l’histoire du vaccin contre l’hépatite B, le premier fabricant international a alerté les autorités, dès le début des années 90, sur un risque de sclérose en plaques, le fabricant l’insérant dans sa propre notice interne.
En pratique, en septembre 1994, malgré cette alerte de santé publique majeure, Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, décide de lancer une campagne vaccinale dans les écoles, c’est-à-dire sur l’un des groupes les plus protégés en recherche clinique, la population pédiatrique. Là où je suis d’accord avec Even, c’est lorsqu’il affirme que si le cyanure arrivait sur le marché aujourd’hui, l’Afssaps mettrait deux ans avant de le retirer ! Et à mon avis, il est optimiste !
Ce constat d’une réglementation qui ne fonctionne pas, on le retrouve partout. La réglementation financière n’a pas empêché la crise de 2008. La réglementation très pointilleuse du nucléaire n’a pas empêché la catastrophe de Fukushima.

Cette crise est-elle franco-française ou est-elle mondiale ?
Elle est internationale. Mais pour se limiter au domaine de la santé, il faut comprendre que le problème de fond, c’est la médicalisation : cette tendance moderne à donner des réponses médicales à toutes les questions de la société, dans un contexte où la santé et le corps humain sont devenus de simples marchandises parmi d’autres.

Code noir

Posté le 20/02/2012 par Emmanuel

Cela me rappelle quand j'avais travaillé sur le code noir à la Guadeloupe.
Edifiant !
Je crois que ce code a été réédité aux P.U.F.
Merci pour vos blogs. Cordialement

Dérives

Posté le 20/02/2012 par nicole w.

Sans oublier la... "bancocratie" !!!

Dérives

Posté le 15/02/2012 par Anne Marie

Je crois que les dérives de la médecine que vous dénoncez si bien sont, hélas, systémiques. Les deux causes sont le paiement à l'acte et le vieux rêve de l'immortalité !!

Bonjour Docteur Perino,

Posté le 14/02/2012 par Guillaume D.

Je vous ai découvert hier soir, en visionnant le documentaire « La consultation » d’Hélène de Crécy, que j’avais enregistré sur Arte.

Que dire, si ce n’est que j’ai goûté pendant 1h30 votre humanisme, votre écoute, vos avis sur les dérives modernes de la société (le mal être dans les entreprises), sur la médecine qui est « le cul de l’entonnoir » des problèmes de la société. J’ai été ému, amusé, intrigué par certains patients, admiratif de votre calme. Solidaire de vos états d’âme aussi…

Je rêverai d’avoir un médecin tel que vous.
Je vous salue bien chaleureusement.

Code noir

Posté le 11/02/2012 par Yann

Les américains sont à la 50° place mondiale pour la santé. Pas mal pour les plus gros producteurs de médicaments et d'articles médicaux !

pour Sylviane

Posté le 09/02/2012 par Luc Perino

Si vous lisez attentivement mon article, vous verrez que je ne me moque pas que de l'homéopathie mais de tous les traitements, car la toux est un symptôme qui "s'éteint" toujours de façon naturelle et spontané. Si elle dure plus de six semaines, il faut alors envisager d'autres diagnostics. C'est tout le problème de l'évaluation des médicaments homéopathiques ou autres. Il faut pouvoir comparer avec l'évolution naturelle des symptômes.

Homéopathie et phytothérapie

Posté le 08/02/2012 par nicole w.

Oui, vous avez raison, Sylviane. J'ai soigné des maux importants à l'aide de l'homéopathie et de la phytothérapie.

Ce n'est pas pour rien que bon nombre de remèdes naturels utilisés par nos médecins allemands (notamment la phytothérapie), et efficaces (n'en déplaise aux chimistes), sont interdits à la vente en France...

Idem pour les très excellents travaux sur l'alimentation menés dans notre pays, et qui ont été complètement étouffés.

Ne vaut-il pas mieux se soigner ainsi plutôt que de donner dans les mafias genre "Merdiator" (c'est ainsi qu'on appelait ce médicament à l'intérieur de Servier !). Et c'est pas fini avec les scandales de médicaments non seulement dangereux, mais inefficaces.

Homéopathie dans la toux

Posté le 08/02/2012 par Sylviane

Vous vous moquez de l'homéopathie dans la toux, pourtant elle est efficace.

La clinique

Posté le 08/02/2012 par Loïc Etienne

Cher confrère,
Isabelle Chandler m'a parle de vous. J'ai lu vos écrits sur la clinique dans votre site, et cela m'a fait chaud au cœur. J'ai bcp écrit sur le sujet des 1992 avec un essai chez Albin michel, La mort du sorcier ou j'ai plaide en son temps et dans une totale indifférence les mêmes valeurs que celles que vous défendez. Mon ami Edouard Zarifian qui nous a quitté avait ces mêmes exigences. Depuis je me sens un peu seul.
J'ai recommence a m'exprimer dans un blog www.zeblogsante.com.

pour combien de temps ?

Posté le 07/02/2012 par nicole w.


.... jusqu'au jour où tous les médecins, sous peine de se voir mettre au placard, devront prescrire systématiquement des "DO" ! Et vive la "siglophonie" !

Prochain "DO" en vue : cancer du sein.

Les femmes sont-elles encore maîtres de leur corps ?

Que feront les médecins soucieux du bien-être de leurs patientes, de soigner la personne totale, et "de faire profiter leurs patientes des progrès de la médecine tout en les protégeant de ses excès." ?

A lire de toute urgence : "No mammo" de Rachel Campergue. Excellent livre, hyper bien documenté !

Bonne journée à tous.

La consultation

Posté le 07/02/2012 par Michel Basson

Je viens de voir 'la consultation" que plusieurs amis m'avaient conseillé. Je suis apaisé de savoir qu'il existe encore de tels médecins. Pour combien de temp ???

Obésité - réponse à Monsieur Perino

Posté le 06/02/2012 par nicole w.

"Dans l'obésité particulièrement où à l'évidence, tout ce qui a été fait en aval s'est révélé plus dangereux que profitable..."

Juste, parce qu'en amont, rien n'est fait pour nourrir les gens convenablement, sainement, et les éduquer au plan alimentaire.

Et puis, les gens bougent peu ou plus (sacro-sainte bagnole...), même souvent par manque de temps.

Une bonne hygiène alimentaire (et non pas des régimes à gogo) et un minimum d'exercices physiques, donnent toujours des résultats positifs, même lorsque l'obésité n'est pas uniquement due à la nourriture.

A nous également d'être acteurs de notre santé... la médecine ne peut pas tout faire.

Bonne journée !

Et l'alimentation ?

Posté le 05/02/2012 par nicole w.


"Que ton aliment soit ton médicament"...
(Hippocrate)

Réponse à Daniel

Posté le 05/02/2012 par Luc Perino

Je vous laisse la responsabilité de vos propos.
Dans tous les cas, il est certain que les sciences de l'évolution n'ont pratiquement pas de place en médecine. Je le déplore, car c'est une belle voie de recherche et de progrès.

Réponse à Lionel

Posté le 05/02/2012 par Luc Perino

Il ne faut évidemment jamais cesser la recherche dans tous les domaines. En médecine, le problème majeur est celui de l'application trop rapide de données partielles. Dans l'obésité particulièrement où à l'évidence, tout ce qui a été fait en aval s'est révélé plus dangereux que profitable.

Histoire de la médecine

Posté le 04/02/2012 par Daniel xxx

Lors de votre dernière conférence d'histoire de la médecine, je pense que la plupart des personnes présentes n'ont pas pu comprendre vos remarques sur le rendez-vous raté entre la médecine et Darwin. Il était trop osé pour des universitaires peu ouverts.

Obésité

Posté le 03/02/2012 par Lionel

Bien que j'approue vos vues, il ne faut pas pour autant oublier le Recherche sur ce point.
Elle peut encore apporter beaucoup.

Des moments de bonheur

Posté le 30/01/2012 par nicole w.

Merci pour vos excellents articles sur le "Blog du généraliste" ! :o)

Ça change des discours qu'on entend habituellement...

Bonne journée à tout l'monde.



Cours SHS

Posté le 26/01/2012 par Pauline

Professeur,
Merci pour votre cours de l'autre jour sur la vulnérabilité. Il restera dans nos mémoires tout au long de nos études.
Quel dommage que vous n'interveniez pas plus souvent pour nous transmettre votre passion.

Réponse à P. Bardet

Posté le 21/01/2012 par Luc Perino

Bonjour,

L'allaitement artificiel est accusé depuis longtemps d'avoir participé à l'épidémie mondiale d'obésité. Aujourd'hui des études de bon niveau de preuve permettent de l'affirmer. Evidemment, elles sont rares et peu promues !
Par contre l'allaitement maternel ne protège pas contre l'obésité.

L'argument de l'obésité n'est pas le seul qui doit nous faire promouvoir l'allaitement au sein, il y en a de nombreux autres.

Vous trouverez ci-dessous deux références sur l'obésité et l'allaitement. Quand aux nombreuses autres références, elles sont colligées dans deux numéros de la revue prescrire de 2008 : 28 (297) : 510-520 et 28 (299) : 689-692

Cordialement et merci pour vos encouragements
......

De Kroon M.LA. et coll.: The Terneuzen Birth Cohort Study: Longer exclusive breastfeeding duration is associated with leaner body mass and a healthier diet in young adulthood.
BMC Pediatrics 2011, 11:33 doi:10.1186/1471-2431-11-33

Karatas Z et coll. Breastmilk ghrelin, leptin, and fat levels changing foremilk to hindmilk: is that important for self-control of feeding? Eur J Pediatr 2011;170:1273-80

Restons obèses et pragmatiques

Posté le 21/01/2012 par P. Bardet

Bonjour,

Vous citez « l’allaitement artificiel du nourrisson » comme participant à l’épidémie d’obésité actuelle. Quelles sont vos sources ? Est-ce à votre avis un argument assez fort en faveur de l’allaitement au sein ?

Merci pour vos chroniques pertinentes et impertinentes.

Réponse à Laurence

Posté le 17/01/2012 par Luc Perino

Peut-être que le grand public ne s'intéresse pas à l'histoire du médicament. Je le regrette évidemment plus que vous !

Siglophonie

Posté le 17/01/2012 par Jean Yves

Savez-vous que l'on vient de compliquer encore les sigles. Pour paiement à la performance on écrit P4P. C'est un mélange d'anglais et de français. Payment for performance et un mélange de chiffres et de lettres. J'y perds mon latin. Merci pour votre humour sagace.

Brève histoire du médicament

Posté le 15/01/2012 par Laurence Bédès

Je viens de terminer ce livre que l'on m'avait offert. Je n'aurai jamais pensé que cette histoire du médicament puisse nous en apprendre autant sur notre médecine d'aujourd'hui. Ce livre devrait être obligatoire pour les étudiants et aussi pour le grand public !!! Merci, continuez à écrire.

La Nutritionniste

Posté le 09/01/2012 par Jean-Pierre Bernazujean

Bonjour Luc,

à ces considérations, j’ajouterai celle de mon expérience d’aviculteur :
- Pendant très longtemps, j’avais des poulets trop gros. Plus exactement, ils croissaient trop vite, trop tôt. Ce qui impliquait une masse de chair à entretenir, à nourrir donc, inutilement, trop tôt, trop longtemps : ce qui coûtait cher (je rappelle que je travaillais pour gagner ma vie).

- Pour résoudre ce problème, je modulais le taux de protéines (car ce sont les protéines qui font consommer les animaux), pour réduire la consommation au tout début de leur vie. En réduisant le taux de protéines, j’obtenais une moindre consommation, et donc un moindre poids… pour accélérer plus tard, en fin de vie.
Simplement, la formule alimentaire qui avait été prévue pour tout le monde, ne me convenait pas, à moi, dans les conditions particulières de mon élevage.

- Ce que j’ai observé et pratiqué, c’est que le niveau de l’alimentation au tout début de la vie, détermine la consommation future…

- Je ne serais pas étonné que l’on gave trop les nourrissons, préférant leur en donner trop que pas assez, alors qu’il me semble que c’est le contraire qui serait vrai : plutôt pas assez, que trop.

Autrefois et après-guerre, nous manquions plutôt de nourriture, la suralimentation était quasi-impossible.
Il est facile d’être frugal lorsqu’on manque de tout.
Nous savons pas gérer la surabondance actuelle.

Sans contester les autres facteurs bien-sûr.

Bonne Année

La cigarette au cinéma

Posté le 27/12/2011 par Alicia

Vous pouvez vous reporter à cet article qui résume une étude qui a été faite sur ce sujet précis.
Voici le lien :
http://www.lematin.ch/loisirs/sante/la-cigarette-au-cinema-influence-les-jeunes-fumeurs

Siglophonie

Posté le 27/12/2011 par Jean Claude

Vraiment, je rigole surtout pour la précarité des sigles.Tout vient de l'ENA !!!
Encore bravo

La nutritionniste

Posté le 27/12/2011 par Bouthayna

Bravo, vous avez tout à fait raison, et ce aussi sur le fait que c’est utopique!

Bientôt la post clinique

Posté le 26/12/2011 par Bouthayna

Bonjour professeur,
Cet article est très réaliste, et je suis entièrement d'accord avec vous! Au passage c'est un très bel aperçu de ce qu'il fallait répondre au sujet de SHS de l'université Claude Bernard du 19 mai 2011, et avec pour conclusion la citation de Virchow, qui est plus que "concluante"!

Je tiens à vous dire que j'ai beaucoup apprécié votre cours, et surtout la notion d'organisme robot/forêt, ainsi que votre film, qui m'a beaucoup aidé.
J'ai en effet repris quelques unes de vos scènes pour rédiger ma dissertation.

Utilisation des sigles

Posté le 24/12/2011 par Jérôme

Le pire est que la plupart des articles ne mentionnent souvent pas la traduction des sigles.
Bravo pour vos articles qui me font rire et aussi pleurer !

Réponse à terre-ciel

Posté le 20/12/2011 par Luc Perino

Je pense qu'il y a, à Paris comme ailleurs, de très nombreux médecins de toutes générations qui pratiquent la médecine comme moi. L'image donnée par un documentaire est un reflet modérément exact de la réalité.
Je vous remercie cependant pour vos encouragements
Bon courage.

trouver un médecin vous ressemblant à Paris

Posté le 20/12/2011 par Terre-ciel

Bonsoir;
J'ai vu un de vos films ou vs parliez de la souffrance des gens qui viennent vs consulter dans votre cabinet, et j'ai souhaité de tout mon coeur que vs soyez à Paris,malheureusement,vous êtes à Lille et je ne peux pas me déplacer à Lille à chaque fois que j'ai besoin d'un généraliste,car mon généraliste qui me suivait depuis 15ans moi et mes enfants est parti en retraite, et je ne vous raconte pas Oh! combien j'ai du mal à trouver un bon médecin lui ressemblant,même le médecin à qui il a confié la totalité de ces patient n'a même pas le 1/3 de patience,sympathie et gentillesse qu'il avait mon ancien médecin: Je voulais vs demander si vs avez un de vos collègue sur Paris, qui soit comme vous aussi humain que médecin. Merci

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