lucperino.com

Forum médical

Pour des questions médicales personnelles, veuillez plutôt contacter Luc Perino en donnant des précisions.

Surf sur le vaste océan de la vie...

Posté le 04/08/2013 par nicole w.

Le problème est, peut-être, humain, psychologique, spirituel au sens large du terme, sociétal.
Une société en déficit d'éthique, d'altruisme, d'amour ("la Règle d'Or", dans sa formulation positive), de bon sens, de solidarité véritable, s'exposant, par là même, à de nombreuses blessures...
"Vivre simplement, pour que les autres puissent simplement vivre." (P. Rabhi)

P.S. : Suite au post de Sébastien ; dans le genre avant-gardiste, il y a Aldous Huxley ("Le meilleur des mondes").

Darwin avait prévu les morts nosocomiales

Posté le 30/07/2013 par Dr Berthier

Nos patients âgés continuent de refuser l'hôpital, parfois avec obstination. Ils doivent bien savoir que c'est là qu'on a le plus de chances de mourir !! Nosocomiales, solitude ou ennui !
C'est mon humour d'un remplacement d'été.
En attendant, merci pour votre soutien permanent à nos causes perdues.

Bravo

Posté le 27/07/2013 par Daniel

Bravo Luc,
Je vois que ton dynamisme reste intect. Ta critique est toujours aussi acerbe. Comme au bon vieux temps de Flayosc. Qui sait aujourd'hui que nous avions mis en place ensemble l'une des premières (peut-être la première) association de FMC totalement indépendante de l'industrie pharmaceutique. C'était précurseur. Hélas, le modèle ne s'est pas généralisé !!
C'est le moins que l'on puisse dire.
Amitiés

Les e-patients...

Posté le 25/07/2013 par nicole w.

Au hasard des news :
"Le e-patient, défini par le Dr Mark Ferguson, est "equipped, engaged, empowered, enable, emanciped.". Le e-patient est donc un patient qui a accès aux données lui permettant de s’engager dans la prise en charge de santé, de rechercher les informations dont il a besoin pour acquérir une certaine autonomie.

S’informer sur une maladie avant ou après une consultation chez le médecin, ses traitements, évaluer la gravité de sa maladie, se renseigner pour déterminer si une consultation est nécessaire... Les raisons sont diverses.

Mais les e-patients, en particulier les patients atteints de maladies chroniques, vont également rechercher à partager leurs expériences avec d’autres patients atteints de la même maladie, à intégrer une communauté en ligne de patients... Ils sont 68 % à rechercher des témoignages de personnes atteintes de la même maladie qu’eux. Point intéressant quand on sait que plus le patient est impliqué, plus les coûts et les complications liés à la maladie diminuent.

Alors, Internet remplacerait-il la consultation ? Non, d’après les études : les e-patients considèrent que la relation avec le médecin s’en trouve renforcée. Plus informés, ils prendraient mieux en charge leur santé. Cependant, 51 % d’entre eux n’osent pas parler de leurs recherches avec leur médecin... Peur de la réaction du personnel soignant ? Il est vrai que certains médecins sont réticents à cette prise d’information, notamment en raison de la qualité de l’information... La réaction du médecin face à cette attitude du patient renforce, ou au contraire, affaiblit la relation de confiance médecin-patient. Le médecin qui réagit positivement en rebondissant aux propos du patient, va le mettre en confiance ; à l’inverse, le médecin qui ne relève pas ce que lui dit son patient, va perdre sa confiance, le patient n’osant alors plus évoquer ses recherches...

Si les expériences des patients sont souvent prises en compte dans ces études, le retour des médecins a été, pour le moment, rarement évalué..."

Source : http://blog.healthme.fr/2013/07/04/les-e-patients-avant-pendant-et-apres-la-consultation/

Une lecture critique est essentielle, pour diverses raisons. Savoir, par exemple, faire la part des choses entre médecine curative et médecine préventive ; savoir reconnaître les "bons sentiments" ; ne pas céder à la peur ; protéger son libre arbitre... Vaste programme, mais indispensable pour ne pas tomber dans le piège qui consisterait à prendre ses désirs pour des réalités. Ne pas laisser le rêve coloniser la pensée. Ne pas subir l'info (et la vie), tout simplement.

"Une place pour les rêves, et les rêves à leur place". (Robert Desnos)
"Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets." (Alfred Sauvy)

Médias et médecine

Posté le 24/07/2013 par Paul F.

Les biais de publications sont effectivement les plus importants. Il faut aussi dire que beaucoup de médias vivent en partie grâce à l'industrie pharmaceutique. (Comme le magazine de la santé sur France 5!). Et pas seulement des journaux médicaux.

Claude Bernard

Posté le 12/07/2013 par nicole w.

"Le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout."
"La fixité du milieu intérieur est la condition d’une vie libre et indépendante."
"C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre."
"Quand le fait que l’on rencontre ne s’accorde pas avec une théorie régnante, il faut accepter le fait et abandonner la théorie."
"Je ne soigne pas l’homme en général, je soigne l’individu en particulier."
Le 12 juillet 1813, naquit l'auteur de ces textes pertinents.

Auto-immunité

Posté le 07/07/2013 par Guy ROUCHON

Mon cher Luc,
En parcourant la liste, je lis ton propos sur les maladies auto-immunes et leur traitement par les TNF...J'y ajoute une expérience personnelle, témoignage d'un porteur de maladie de Crohn: le gastro-entérologue que je consultais m’avait convaincu du bienfait de la prise d'Imurel*, me disant que, à part un lymphome malin, je ne risquais rien. Au bout de trois mois de ce traitement, je présentais un asthénie progressivement croissante; lorsque ramasser un jouet d'enfant tombé à terre m'est devenu pénible, j'ai pris l'avis d'un des associés du gastro-entéro. qui m'a proposé un test: vous arrêtez et on voit dans 10 jours ce qui se passe; une semaine plus tard, j'avais repris suffisamment forces pour jouer avec mes petits enfants.
En me penchant sur la vie des Borgia, j'ai lu qu'on savait que l'on avait été empoisonné à la fatigue croissante qui s'emparait de vous et ne vous lâchait qu'à la dernière extrémité...
Depuis cette tentative d'empoisonnement, je m'abstiens de toute chimiothérapie et je m'en tiens à des règles alimentaires, certes contraignantes, mais plus efficaces que les traitements que j'ai pu avoir en trente ans.

Amitiés,
Guy ROUCHON

Mon répondeur chez le psychiatre

Posté le 05/07/2013 par Sébastien

Très bon post, lucide et sans concession! Maintenant, quelle analyse économique donner derrière? On retrouve ces mêmes problématiques dans les entreprises low cost (compagnies aériennes, chaînes de grande distribution low cost). Les prix cassés sont souvent des hommes cassés, l'essentiel étant de ne pas les voir pour que le système puisse continuer de fonctionner. Un cauchemar que n'avait pas anticipé George Orwell.

Etonnant et déroutant cerveau !

Posté le 05/07/2013 par nicole w.

"Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre" : magnifique décryptage des mécanismes de nos méninges, divertissant, récréatif, amusant et didactique. L'auteur de cet Ouvrage, Richard Robinson, montre, entre autres, que notre propre cerveau peut nous jouer des tours ! Zoom sur un écueil plutôt particulier...

"Sleon des cehrhcuers de l'Uinervtisé de Cmabirgde en Algnetrere, peu ipomtre l'odrre dans lqeeul les ltretes se tuorenvt, la sluee cshoe irprtnmoate, c’est que la pèrimree lterte et la dèrinree lterte sneoit au bon eirodnt. Le rtsee puet êrte un foliilus snas nom, vuos résesuirz à Ie lrie snas probleme. Clea est dû au fiat que l'eprist hiuman ne lit pas cqhuae lterte de cqhuae mot, mias un mot dnas son embsnele."
Et l'auteur de conclure : « Je me ddmaende dnoc s'il est flcaie de turvuer des feates d'ogtrpoahe." Oups !

"La compréhension des mots, comme celle des phrases, se fait par modules."
Magiques méandres de ce "petit" organe, dont le poids est estimé à 1,35 kg !

Darwin avait prévu les morts nosocomiales

Posté le 01/07/2013 par Dr Jacques Lacaze

le gigantisme en médecine est erreur absolue, mais imposée par le système économique basé sur la rentabilité de tout y compris les services.
La médecine, c'est comme l'agriculture et beaucoup d'autre métiers, ils doivent être exercés de façon artisanale. La médecine basée sur les preuves qui sert de base idéologique au gigantisme est une erreur. La place du praticien est capitale et donc sa formation.

Connaissance à travers les signes observables...

Posté le 27/06/2013 par nicole w.

Les diagnostics précèdent les traitements.
Les traitements précèdent les diagnostics.
Diagnostics sans traitements.
Traitements sans diagnostics.
Ou tout simplement laisser faire un peu notre corps, dont la formidable régénérescence est souvent oubliée...
"Ne nous laissez point succomber au diagnostic, mais délivrez-nous des maux de la santé." (Ivan Illich)

Soigneurs et soignants

Posté le 26/06/2013 par Jean Marc

L'altérité.
Rien dans les facultés de médecine n'amène l'étudiant à comprendre que le libre-choix du soigné est toujours la meilleure solution pour lui.
Le "moi" du soignant reste l'essentiel dans le choix.

"Il faut se méfier des mots"...

Posté le 20/06/2013 par nicole

"Dans la vie, il faut choisir : compliqué et fréquent, ou bien simple et rare." (Denis Guedj)
En redonnant un véritable sens aux mots, peut-être redonnera-t-on un véritable sens à la maladie, au soin, et surtout à la relation soignant/soigné...
"Un dictionnaire commencerait à partir du moment où il ne donnerait plus le sens, mais les besognes des mots." (Georges Bataille) - A vos dicos ! :o)

Soigneurs et soignants

Posté le 20/06/2013 par Max

C'est toute la question du "cure" et du "care" des anglais. Certains proposent que les soignants ne soient plus des médecins, mais des auxiliaires de santé.
Les médecins pouvant être remplacés par des robots. La télémédecine est déjà en marche.

Soigneurs et soignants

Posté le 19/06/2013 par Frédérique

Merci pour ce texte limpide qui résume si bien ce que l'on ressent le plus souvent quand on arpente comme moi, par obligation, les couloirs des hôpitaux. Surtout les Centre anticancéreux. Parfois sympa, mais protocole d'abord. Sympa, mais juste pour la signature du protocole.

Soigneurs et soignants

Posté le 13/06/2013 par D.G

Le plus beau signe d\'altérité que j\'ai ressenti est celui d\'un soignant me tendant sa main pendant une gastroscopie que je subissais ...
D.G

Cette fine horlogerie, le coeur...

Posté le 10/06/2013 par nicole

"Au stade où nous en sommes, que peut un texte ? Que peut une interview radio ? Que peut une capsule vidéo ? Beaucoup de choses, qui doivent être accomplies... mais pas l’essentiel, qui appartient au monde de l’action. Entre le monde de l’analyse et le monde de l’action, il y a un gouffre, qui ne se laisse franchir que par un saut, qu’il appartient à chacun d’accomplir ou de différer. Et là, nous touchons à ce qu’aucun média ne peut transmettre, et qui est du domaine de l’existence intime et incommunicable. Je pense que nous parvenons à un moment de nos histoires où l’important n’est plus ce que chacun pense, dit ou écrit, ni même ce que chacun fait... mais ce que chacun incarne, intrinsèquement et immédiatement, avant même d’ouvrir la bouche."
Un temps de silence et de confusion - Par Un Belge.
http://www.pauljorion.com/blog/

DSM américain contre psychiatrie française

Posté le 04/06/2013 par Dr Caroline

La grande nouveauté du DSM est la dysphorie prémenstruelle. C'était déjà pathologique d'avoir la ménopause, maintenant, être une femme va devenir pathologique !

La "médicalisation" de nos vies...

Posté le 27/05/2013 par nicole w.

"Un paradoxe est une opinion qui vit de ses charmes aux dépens de la vérité." (René de Obaldia).
Ben oui, la médicalisation de l'existence, souvent médiatique, et non dénuée de danger, guette, et campe à tous les étages (Chroniques "Séniors" et "Médicament").
Un véritable "paradoxe" en effet, qui risque de devenir le préjugé de demain... La frontière entre la vraie médecine et la médicalisation de l'existence, se réduit.
"Les faits sont têtus. Il est plus facile de s'arranger avec les statistiques." (Mark Twain)

réponse à Marie

Posté le 26/05/2013 par Luc Perino

Bonjour,
Lorsque je parle de la médicalisation des séniors, cela signifie justement la "médicalisation" qui par définition est abusive. Lorsqu'un VRAI malade consulte, ce n'est pas de la médicalisation, c'est de la médecine.
Vous évoquez les visites de "promenade" et de "confort", vous avez raison, ce sont bien elles, qui dans un système à budget limité, réduisent la vraie médecine.
Etonnant paradoxe : la médicalisation limite la médecine.
Cordialement

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 25/05/2013 par Marie

OK. le marché des séniors, bonne réflexion.

Mais cependant quelque chose me gène en amont de votre réflexion.
je voulais simplement faire la remarque suivante au sujet des séniors .
Il y a ceux qui consultent pour des pathologies lourdes et qui ,grâce à la grande avancée médicale qu'elle soit technique ou médicamenteuse,retrouve un certain confort de vie et ceci grâce au suivi de leur(s) médecin(s) et puis....il y a ceux qui pour des "bobos" que j'appellerai douleurs, douleurs que nos parents et grands-parents et arrière, arrière supportaient avec sagesse, consultent et la consultation devient consultation de confort et même sortie trimestrielle !Je veux rajouter qu'à la sortie trimestrielle se substitue la sortie hebdomadaire chez le kiné!

Avec tout le respect que j'ai pour les séniors ceux-ci sont responsables de ce marché des séniors
Les éduquer , difficile ! D'autant plus que la SS est là pour rembourser !
Réalité bien moche mais ..et tant à analyser !
Heureusement Luc vous êtes là pour mettre de l'ordre !....

L'erreur n'est pas toujours le médicament

Posté le 25/05/2013 par Paul Fleuriaux

On est même arrivé à prescrire des comprimés pour prévenir la chute des cheveux, le cancer du sein, la cellulite, l'appétit, les rides, les cicatrices, etc.
J'en passe et des meilleures

Tout est clair

Posté le 23/05/2013 par nicole

"La quarantaine, c’est le grand âge de la jeunesse ; la cinquantaine, c’est la jeunesse du grand âge." (Helen Exley)

Un bon livre de Thierry Souccar : Le mythe de l'ostéoporose. "Histoire d'une mystification"...
"Un livre dont l’utilité pour la santé publique est considérable." – Professeur Claude Béraud, ancien médecin-conseil national de la Caisse nationale d’assurance-maladie.

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 22/05/2013 par DVD

Knock revisité un siècle plus tard…

Mais désormais c’est la dimension économique qui prime !! Progrès évidemment…

Bravo. Amitié

Darwin avait prévu les morts nosocomiales

Posté le 19/05/2013 par Jean Pierre Bonhomme

Dans les pays Nordiques quand un établissement hospitalier reçoit un de ses compatriotes ayant séjourné dans un hôpital français (c\'est le cas pour les accidentés du ski par exemple) on le met en quarantaine avant de l\'intégrer dans l\'établissement pour cause de hauts risques de maladies noso.
Notre excellent chroniqueur sait-il comment sont organisés les hôpitaux Nordiques pour traquer les Noso (pas de gigantisme ?, pas de communauté de pathologie ?, pas de spécialisation organique ?, pas de confinement hospitalier ? ...)?

La "maladie" la plus dangereuse

Posté le 19/05/2013 par nicole

"Il n'y a point de maladies plus dangereuses que le défaut de bon sens"... dit un proverbe. Oui, le bon sens rassure, et nous enveloppe dans son voile protecteur.

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par Joëlle Guillot

Que d'effets placebo ! et si par leur seule présence les juniors stimulaient l'activité du noyau accumbens des seniors.

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par le GEM

Cher Confrère,
Nous avons bien aimé l'humour de ce texte. Ceal ne m'étonne pas venant de vous, d'après vos écrits

Bien cordialement vôtre

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par André Larat.

Triste, tellement triste que ce constat...
Cordialement,

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par Pr. Patrice QUENEAU

Super !
Cher ami, c'est une des meilleures !
Amitiés

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 01/01/1970 par PC

Bonjour, Le terme \"marché \" est malheureux. Il a déjà été employé par les établissements Orpéa, cotés en bourse comme numéro un du \"marché de la dépendance\". Les HCL ont lancé la construction d\'un service de cardio-gériatrie à HEH. 2500 m2 pour une pathologie qui relève d\'une prise en charge ambulatoire. Une maladie certes fréquente mais qui doit surtout bénéficier d\'un réseau de ville structuré(diététiciens, kinésithérapeute, omnipraticien, cardiologue...)! Hospitaliser un sujet âgé c\'est précipiter une possible déchéance.Le syndrome du glissement n\'est peut être plus enseigné? La chaleur d\'un domicile familial est irremplaçable. A l\'évidence l\'hospitalo-centrisme règne au dépens de la santé publique. Une suggestion : Que nos décideurs cotoient davantage nos octagénaires institutionalisés. Qu\'ils se \"frottent\" au grand âge. Ils gagneraient peut-être en sagesse dans la pensée et en modération dans leurs actes.

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par Dr Jacques chabal

bonjour...et tjrs ,merci pour ce bon sens qui nous rassure...je me sens moins seul.

Séniors, désormais tout est clair

Posté le 18/05/2013 par fabienne swiatly

L'or gris ... m'a-t-on un jour dit pour évoquer le commerce de la vieillesse (cela ne met pas forcément des paillettes dans les yeux) et pour la ménopause, j'ai entendu cette phrase qui m'a bien amusée : la ménopause c'est le terrain de jeu sans les règles !

Vaccins : réponse à Alexandra

Posté le 18/05/2013 par Luc Perino

Bonjour Alexandra,
Désolé pour le retard à vous répondre.

Je ne pense pas qu'il est bon de poser la question sous la forme : "pour ou contre la vaccination". La vaccination n'est pas un tout. Ce n'est pas une religion, ce ne doit pas être un dogme et il ne devrait pas y avoir d'oppposants en blocs sectaires.
Il existe des vaccins efficaces et indispensables à l'humanité. Les vaccins contre la polio, la diphtérie et la variole ont fait disparaître ces maladies. Victoire immense de la médecine. Mais, la rançon de la gloire est que certains croient qu'il n'est plus indispensable de se faire vacciner puisque les maladies ont disparu. Ce sujet est délicat. Le seul vaccin qui a été officiellement abandonné est celui de la variole. Pour certains autres, dès que la couverture vaccinale baisse dans la population, la maladie revient (rougeole, coqueluche, oreillons).
D'autres vaccins comme le BCG ou le vaccin antigrippal n'ont pas réussi à faire disparaître la maladie. Ils n'ont donc pas rempli leur contrat de vaccin. La question de leur maintien est légitime. Dans ces cas là, les enjeux semblent ne pas être que scientifiques ou sanitaires.
D'autres vaccins comme le HPV ne semblent pas apporter de preuves suffisantes de leur intérêt. On est alors surpris de la forte promotion qui leur est faite. Il est toujours désolant de constater des pressions commerciales dans un domaine aussi important que celui de la vaccination.

Enfin, pour répondre à votre question sur ce reportage allemand. Ce documentaire évoque auprès du grand public, "l'hypothèse hygiéniste" des maladies allergiqes, inflammatoires et auto-immune. Il le fait de manière trop partisane et sans discernement. Si vous voulez avoir une meilleure idée de cette "hypothèse hygiéniste", allez à la page "Médecine darwinienne" de mon site. Cette héorie est bien résumée. Il est certain que l'hygiène, les vaccins et les antibiotiques ont certainement contribué à faire apparaître certaines "maladies" mais, ils en ont surtout fait disparaître de bien plus terribles.
Tout est question de mesure,de comparaison, de discernement.

Cordialement

DSM-V - prochaine publication 18 mai 2013

Posté le 13/05/2013 par nicole

"Invention de folies"
"Sommes-nous tous des malades mentaux ?"

"Cela n’a aucun sens. Le deuil n’est pas une maladie. Il fait partie de la vie humaine. Et pourquoi pas la naissance, la rentrée ou le mariage ?", commente le Pr Jean-Louis Terra. "À trop multiplier les maladies mentales, on va perdre l’essentiel", juge ce psychiatre lyonnais, tout en soulignant "une demande croissante faite à la psychiatrie" pour le deuil, le mal-être, les douleurs inexpliquées..."
D’autres critiques touchent à la nature du DSM. "On ne peut pas classer les maladies mentales comme on classe les maladies somatiques", expliquent ses détracteurs.
Pour toutes ces raisons, le Dr Landman n’hésite pas à dire que "le DSM a mis au point une fabrique de nouveaux fous".
"On a assisté à l’explosion du nombre de pathologies en 30 ans : de 145 à 410." (légende de l'image de l'article)

Sources : Républicain Lorrain 13 mai 2013 - Sylvie Montaron.
Articles sur les liens suivants également :
http://www.leprogres.fr/rhone/2013/05/12/sommes-nous-tous-des-malades-mentaux
http://www.leprogres.fr/rhone/2013/05/12/la-science-decouvre-des-maladies-le-dsm-en-invente

Vaccinations : entre sectarisme et dogmatisme

Posté le 12/05/2013 par Alexandra

Bonjour,
Simple patiente et n'ayant pas de formation médicale bien qu'ayant fait des études scientifiques, j'ai beaucoup de mal à faire la part des choses. Pour ou contre la vaccination?? je n'ai toujours pas de réponse.
J'aimerai votre opinion sur ce reportage allemand concernant les effets de la vaccination. Je ne sais qu'en penser, l'étude réalisée a l'air sérieuse et les arguments employés sont percutant.

http://www.dailymotion.com/video/xh13ao_malade-par-les-vaccins-non_tech#.USI8VNjLTIX

Merci par avance pour votre éclairage sur ce sujet tellement controversé.
Bien cordialement

Cancer du sein, entre raison et sentiment

Posté le 11/05/2013 par nicole

Merci, Dominique Gros, pour cette approche inhabituelle, et très intéressante.

Analyse sensible, sincère, honnête et positive, qui renvoie à des questions existentielles et vitales : Qu'est-ce qu'un malade ? Qu'est-ce qu'un humain ? Comment entendre, recevoir et comprendre ces mots qui expriment des douleurs et des inquiétudes ? Comment poser des mots sur des maux : "Nommer, c'est faire exister."
Comment équilibrer cette fine horlogerie que sont les sentiments, cet "instrument de précision d'une sensibilité extrême" qu'est la conscience (V. Hugo), avec la raison et le bon sens.
Quelle lourde tâche : "Joindre ensemble des catégories opposées : amour et indifférence, détachement et engagement, neutralité et implication. Grandeur et misère de l'art médical !"
"Sans les malades, la médecine serait tellement plus simple !" Parenthèse d'humour dans la pesanteur du temps...

Avoir la force de sa raison, et la tendresse de son coeur. Trouver le juste équilibre entre les deux...
L'image est magnifique également !
"Toute pensée possède une dimension existentielle". Que c'est bien dit ! L'on a envie de plonger dans le livre !

P.S. : D'un autre côté, dans certaines circonstances, un bon usage de la raison et du libre arbitre, peut permettre à une femme de protéger sa santé...

réponse à Dominique

Posté le 09/05/2013 par Luc Perino

Mille mercis.

Je rajoute le lien de votre excellent document : "Cancer du sein, entre raison et sentiment."

http://books.google.fr/books?id=JR9xdzsRL9sC&dq=gros+raison+sentiments+cancer+sein&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

Cancer du sein

Posté le 09/05/2013 par Dominique Gros

Monsieur et cher confrère,
Chaque fois que je vous lis, j'éprouve de l'allégresse.
Allégresse d'un médecin devant un confrère engagé corps et âme pour une médecine perçue comme une science humaine au service de nos "frères humains". Dans ce contexte, je me permets de vous adresser un texte qui s'abreuve aux mêmes sources que vous : réflexion axiologique, définition de l'homme, distanciation critique….
Confraternellement

Voici le lien :
http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11839-013-0406-6

Pluton déclassé ! Oh... :-o

Posté le 06/05/2013 par nicole


Dans un registre distractif, et néanmoins instructif.
Le psychiatre, le chef indien et la pensée du coeur.
Un psychiatre voyage au Nouveau-Mexique et rencontre le chef des Taos Pueblos.

"Mon voyage … me conduisit … chez les indiens du Nouveau-Mexique, les Pueblos... C’est là que j’eus pour la première fois la chance de parler à un non-européen, c'est-à-dire à un homme qui n’était pas de race blanche. Il était le chef des Taos Pueblos, homme intelligent de quarante à cinquante ans. Il s’appelait Ochwiay Biano – lac des montagnes. Je pus lui parler comme j’avais rarement parlé à un Européen.

"Vois, disait Ochwiay Biano, comme les blancs ont l’air cruels. Leurs lèvres sont minces, leurs nez pointus, leurs visages sont sillonnés de rides et déformés, leurs yeux ont un regard fixe, ils cherchent toujours. Que cherchent-ils ? Les blancs désirent toujours quelque chose, ils sont toujours inquiets, ne connaissent point le repos. Nous ne savons pas ce qu’ils veulent. Nous ne les comprenons pas, nous croyons qu’ils sont fous !"

Je lui demandai pourquoi donc il pensait que les Blancs étaient tous fous.
Il me rétorqua : "Ils disent qu’ils pensent avec leurs têtes".
- "Mais naturellement ! Avec quoi donc penses-tu ?" demandai-je étonné.
- "Nous pensons ici", dit-il en indiquant son cœur.

Je tombai dans une profonde réflexion. Pour la première fois de ma vie, me sembla-t-il, quelqu’un m’avait donné une image du véritable homme blanc.
C’était comme si, jusqu’alors, je n’avais perçu que des reproductions colorées, sentimentalement enjolivées. Cet Indien avait trouvé notre point vulnérable et mis le doigt sur ce à quoi nous sommes aveugles." (Extrait de "Ma Vie . Souvenirs, rêves et pensées." - C.G. Jung)

Ne laissons jamais nos "émotions, humeurs et élans de vie, enrichir à l'infini les entités psychiatriques"... Afin que nos belles émotions ne se transforment pas en pathologies !

Belle "Humeur", pertinente ! Heureusement que l'humour s'invite comme un bon "médicament"... contre la "médicalisation" et la "marchandisation" de l'existence !

Le coeur n'a pas de rides...

Posté le 30/04/2013 par nicole

Ah oui, vrai ! Pour toutes les femmes d'ailleurs (et les hommes :o)
Ce serait tellement mieux de voir nos rides comme… "des sourires gravés." (Jules Renard :o) La beauté du coeur n’a nul besoin d’artifices.

Fine observation, à travers cette chronique, de ce "goutte-à-goutte" insidieux, subreptice, de cette manipulation de l’individu, comme une lente érosion... et du grand danger de perdre toute objectivité.
Malhonnête : éthiquement désorienté.

"Mesdames, souriez, afin que plus tard vos rides soient bien placées !" (Madame de Maintenon).

Transition du chirurgien esthétique

Posté le 30/04/2013 par Jérôme (mais pas Cahuzac)

Le botox est une calamité. Il supprime la personnalité des vieilles actrices.

Observance et éducation thérapeutique

Posté le 22/04/2013 par nicole

Souvent, les bien-portants sont traités sur la base de facteurs de risque(s). On en arrive ainsi à créer des pseudo-maladies (plusieurs ouvrages pertinents et très bien documentés, parlent "des inventeurs et des vendeurs de maladies"). Pseudo-maladies, souvent lucratives, qui servent à médicaliser les patients (avec le risque de nuire à leur qualité de vie), et finalement à les rendre dépendants à vie à certains traitements.

Alors que, bien souvent, des règles hygiéno-diététiques et/ou des modifications environnementales, suffisent à corriger ces facteurs de risque(s). "Les recherches au sujet du régime alimentaire, sont un des objets les plus beaux et les plus dignes de retenir toute notre attention.", disait Hippocrate.

"La publicité, par exemple, instille dans l'esprit du consommateur l'idée qu'il est souffrant, et donc le besoin de se procurer le produit miracle... Des problèmes mineurs sont dépeints comme autant d'affections graves, de telle sorte que la timidité devient un 'trouble d'anxiété sociale' et la tension prémenstruelle, une maladie mentale appelée 'trouble dysphorique prémenstruel'. Le simple fait d'être un sujet 'à risque' susceptible de développer une pathologie, devient une pathologie en soi." (Médicaments, la grande intox - My-Kim Yang-Paya et Sonia Kanoun - Avril 2013)

Des articles de presse récents parlent d'une autre nouveauté : le dépistage de la vieillesse, à partir de 50 ans... dépistage précoce des fragilités (physiques, cognitives) pour prévenir la dépendance... "bilan pour mettre en place un programme de rééducation personnalisé". Les intentions sont sûrement nobles, mais des "classifications" hâtives peuvent faire peur...

Comment ne pas faire partie de ceux que l'on traite avant même qu'un diagnostic n'ait été posé ?
Comment ne pas se perdre entre maladies, facteurs de risque(s), "non-maladies", pseudo-maladies, thérapeutiques, prises en charge... Comment échapper à ce qui pourrait devenir une "contre-productivité médicale" ?
"Même si l'on ne peut pas toujours diriger le vent, on peut au moins ajuster les voiles"...

Saga hypertension

Posté le 17/04/2013 par Martin

J'ai osé arrêter le traitement que je prenais depuis 10 ans. Ma tension est parfaite et je me sens mieux.
Il fallait juste oser.

Cancer : le slogan est grossier

Posté le 15/04/2013 par nicole willm

La Chronique Santé sur RCF, ce matin, explique, avec une logique implacable, comment un manque de rigueur scientifique peut mener à une contre-productivité. Et lorsque l'on parle de ce fléau qu'est le cancer, "la rigueur terminologique" et la "rigueur scientifique" ont toute leur place.
"L'affect, les bons sentiments, les slogans, l'intuition et la démagogie ne suffisent pas à faire progresser une science ; le drame des cancers mérite beaucoup mieux que cela..."
"On ne se méfie jamais assez des mots." (Ferdinand-Louis Celine)

Information indépendante

Posté le 11/04/2013 par nicole willm

Les patient(e)s souffrent d'un manque d'informations, et plus encore d'un manque d'explications. Les informations sont, d'autre part, souvent biaisées. Il n'y a qu'en quittant les circuits conventionnels et marchands que l'on peut s'informer efficacement.
"Le prix de la liberté, c'est la vigilance éternelle". (Thomas Jefferson)

Saga hypertension.

Posté le 10/04/2013 par Irène C.

Eh oui à chaque décennie, sa découverte. sauf que les jeunes chercheurs, préfèrent recommencer du début, et ne tienne pas compte des découvertes des anciens. L\'hyper tension, c\'est comme le cholestérol, les normes changent également, et toujours au négatif, au grand plaisir des laboratoires pharmaceutiques, qui ne trouvent plus de nouvelles molécules, donc il faut bien \"vivre\" on change les normes et on prescrit c\'est un moyen de gagner de l\'argent.

Une révolution pour qui...

Posté le 10/04/2013 par nicole willm

Oui, finalement, la pilule, c'était peut-être une révolution... pour les hommes !!! ;o)

Posté le 10/04/2013 par Marie

Jean Pierre !

Elles doivent être sous influence... masculine.....maritale !

Mais..il paraît qu'il est plus facile d'arrêter une ovule que des millions de spermatozoïdes ! Alors !...

Pilule et tabac libérateurs.

Posté le 10/04/2013 par Jean Pierre Bonhomme

A ces débuts le stérilet était la cause de nombreux maux (grossesse extra utérine, inflammation, infection ...), ce qui était vrai pour un seul modèle éliminé du circuit aujourd\\\'hui, ceci est cité dans une nouvelle étude montrant la neutralité et la fiabilité du stérilet. Mais le stérilet reste désespérément faiblement utilisé, à croire que l\\\'industrie chimique a des intérêts y compris dans les maux causés par la pilule ... Il y a quelque chose qui m\\\'échappe dans le choix de contraception fait par les femmes. Une hypothèse : elles doivent être, comme la grande majorité de la population, sous influence pilulienne (In Pills We Trust!).

Femme libérée...

Posté le 07/04/2013 par Nicole Willm


Un certain Winston Churchill disait : "Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même falsifiées." !

… "et de réaliser à quel point ne pas dire la vérité nuit à la santé, alimente la non-qualité des soins et nourrit la défiance envers le système de soins... 'Le danger, ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas.' (Mark Twain)" - Revue Prescrire – Editorial : Travail de fond – Avril 2013 - article en accès libre sur le site de la Revue.

L'article de la revue Prescrire parle, un peu plus loin, des lanceurs d'alerte, des "utiles 'poils à gratter'..." La pilule a eu ses lanceurs d'alerte également, il y a longtemps déjà... Les notices accompagnant les pilules n'étaient pas assez précises, et incomplètes. Certains médecins et spécialistes n'informaient pas suffisamment. La pilule était une nouveauté, et La Révolution !

L'expérience personnelle et l'observation me feraient dire que les patientes souffrent autant, voire plus, du manque d'explications, que du manque d'informations. Pourquoi, depuis des années, cette information récurrente, du danger, voire le plus souvent le refus, de la pose d'un stérilet à une nullipare ? Pourquoi des prescriptions de pilules à des femmes présentant des problèmes veineux et/ou artériels familiaux ? Alors qu'un stérilet peut être posé sans problème à une nullipare, et que les contre-indications à la pilule (veineuses et artérielles) sont connues depuis les années 1970...

Trop souvent, les effets secondaires de la pilule étaient ignorés (consultations pour "mollet chaud et douloureux", pour "urticaire généralisée", sans qu'aucun rapprochement avec l'hormone n'ait été fait...). Beaucoup de questions également concernant la "pilule" progestative du type Lutényl, Lutéran, Surgestone, prescrite aux femmes ayant des problèmes veineux, et qui pourtant favorise phlébites et autres problèmes de genre... Finalement, il arrive qu'une patiente, seule, découragée, mais courageuse, décide de tout arrêter.

Personne n'est à l'abri d'une erreur, d'une omission ou d'une erreur de jugement, le soignant non plus. Mais lorsqu'une patiente pose des questions, au lieu de lui dire : "Vous lisez trop, Madame...", nous préférerions que l'on nous explique, et qu'une discussion franche et sincère puisse s'installer, dans un climat de confiance. "On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps." (A. Lincoln).

Ne jetons cependant pas la pierre à tous les soignants. Il existe des médecins qui réfléchissent à leur métier, à la meilleure manière de l’exercer, dans l’intérêt du patient. Et leur métier n’est pas facile.
De plus, il existe de la bonne littérature, instructive, sérieuse, honnête. De ce fait, la véritable libération ne pourrait-t-elle pas également venir par la patiente, si celle-ci accède à "une information non biaisée" ? Certes, il faut du courage pour lire, s'informer et s'aventurer dans l'indépendance intellectuelle, mais on en ressort fortifié. "L'éducation a des racines amères, mais ses fruits sont doux." (Aristote)

"Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile,
Etre une femme libérée, tu sais c'est pas si facile..."
Qui n'a pas fredonné ce tube commis dans les années 80 !! :o)

Allume-feu

Posté le 06/04/2013 par Souris

Témoignage:
On m’a prescrit un anti-dépresseur à 14 ans =) tentative de suicide dans les 15 jours ! La seule dans ma vie de bipolaire alors que la mort, je l’ai en tête depuis mes 9 ans et elle ne m’a jamais quittée (pour le moment, je pense aux suicides à chaque épisode de dépression, ça peut prendre 15 minutes comme 15 jours, mais je ne l’ai pas fait)

Je n’étais pas diagnostiquée. Le diagnostique tombe il y a peu, j’ai 36 ans, je maintiens mon refus de traitement médicamenteux.

Personne n’accuse ni ne parle des facteurs environnementaux SERIEUSEMENT: la société de cinglés dans laquelle on vit, les pollutions, citons entre autres les Perturbateurs endocriniens, les champs électro-magnétiques,l’ eau du réseau, la bouffe industrielle. Bon je m’arrête la liste est si longue =) évidemment que la population de malades augmente, on la FABRIQUE ! Certains s’en frotte les mains mais ça, c’est inavouable, n’est ce pas.

Prendre le mal à la racine est le seul paradigme que j’aimerai vous voir discuter.
Je suis révoltée (mais calme enfin j’essaie de le rester).

Pilule et tabac libérateurs.

Posté le 05/04/2013 par Jean Pierre Bonhomme

Vous avez raison Docteur Perino, vive le stérilet et à bas la pilule!
Depuis toujours dans le domaine de la contraception il n'y a que la femme qui "trinque". Quand ce n'est pas l'avortement et ses dangers c'est la pilule et ses risques.
Alors vive le stérilet même si parfois le barbelé défaille à son devoir ... vaut mieux une naissance qu'un décès!

Humeur méditante...

Posté le 28/03/2013 par nicole

"Il ne faut jamais avoir peur de s'arrêter un moment pour réfléchir." (Lorraine Hansberg)

Et de prendre un soin tout particulier de cet "instrument de précision d'une sensibilité extrême" (V. Hugo), qu'est la conscience.
Une conscience éclairée, afin de ne pas perdre la boussole de son âme et de son corps...
Le "libre arbitre" et "l'insight", qui permettent de rester acteur de sa santé.

"C'est du bon usage du libre arbitre, que vient le plus grand et le plus solide contentement de la vie." (Descartes - lettre à Christine de Suède)
Tout un apprentissage, mais petit à petit, "le grain germe, l'épi mûrit"... en lisant, en s'informant.

Insight

Posté le 28/03/2013 par Dr Jean François Houver

Cher confrère, c'est avec beaucoup d'intérêt que je découvre régulièrement vos billets et que je goûte leur pertinence. Le dernier notamment, sur le libre arbitre et l'insight m'a interpellé.
Si l'insight est une connaissance intime des choses, et pour le patient en particulier une connaissance intime de son état de santé, il y a bien aussi dans l'homme une fonction encore plus élevée, la conscience, qui est une connaissance intime de soi-même, de ses souffrances intimes, et qui peut aller jusqu'à la perception du sens même de son existence. N'est-ce pas d'ailleurs à cet endroit-là que chaque être humain, patient ou médecin, est interpellé quand survient la maladie, quelle qu’elle soit ? Même les « micro-maladies », par les questions qu'elles posent à la conscience, sont porteuses de sens.
Je peux répondre affirmativement au vœu que vous formulez : oui, aujourd’hui des médecins se forment – certes pas encore dans les facultés – à une approche de la médecine à dimension réellement humaine, qui prend en compte cette dimension de la conscience et du sens. Oui, une telle médecine est en train d’émerger à différents endroits. Par ma part je vous recommanderais la lecture de l’ouvrage du docteur Jean-Patrick Chauvin Quand la maladie nous enseigne où ce point de vue est largement développé.
Dr Jean François Houver

Interrogé sur votre article, voici ce qu’il dit :

La formidable avancée des sciences biomédicales offre – à mon sens – des outils extrêmement pertinents en matière de diagnostic et de thérapeutique.
Mais la question qui se pose est celle de leur adaptation face à la complexité de la nature humaine. Ces outils « médico-scientifique » sont-ils adéquats face à cette complexité ? Sont-ils adéquats si l’on veut prendre en compte l’être humain et pas seulement sa maladie ? Il semblerait que non, puisqu’ils ne sont pas pertinents dans la prise en considération du monde affectif, du monde émotionnel qui est sous-tendu par le psychisme humain, par son histoire personnelle et sa capacité à évoluer en conscience.
L’insight est donc cette « capacité à connaître intimement la nature d’une chose ».
Alors finalement ne s’agit-il pas de cela, développer cet « insight », c’est-à-dire, apprendre à connaître cet intime de soi-même, de sa propre nature et du mystère personnel d’une maladie en lien avec une histoire intérieure.
Et si c’était ce point de vue qu’avait à développer la médecine d’aujourd’hui ? Offrir aux patients un espace de réflexion (au sens du reflet) lui permettant une rencontre avec la nature intime de ses maux ?
Cela demanderait de repenser les concepts même de santé, de maladie et de soin, cela demanderait de réinventer l’exercice médical pour permettre à chacun de s’y « dé-couvrir »… et pour permettre au patient réconcilié avec lui-même de devenir un gestionnaire conscient et responsable de sa propre santé.
Cela demanderait l’émergence d’autres médecins qui sachent au-delà de la délivrance de diagnostics et de traitements, accompagner les patients dans ce parcours de soins intérieur qui devra se traduire dans des actes concrets et conscients garant d’un « bonne santé humaine » quand celle-ci ne se résume pas à un équilibre des fonctions biologiques.

Tendinite de la souris

Posté le 27/03/2013 par Gilbert

Mon généraliste a eu du mal à identifier une "tendinite de la souris" alors qu'il sait que les symptômes apparaissent pourtant après plusieurs heures sur l'ordinateur. Le problème, c'est qu'aucune solution durable n'a été apporté par mon medecin. A part un traitement médicamenteux à base d'antalgique sur 10-15 jours, un conseil de bien boire 3L par jour, et des radios qui n'ont rien révélé, c'est tout. J'en sais toujours pas plus sur la façon d'éviter la récidive chronique de la douleur. Je refreine "l'addiction à la souris" mais j'aurai aimé savoir comment tenir une souris convenablement, par exemple. Le problème c'est qu'il n'existe aucun "dépistage" ni aucune "journée de la tendinite du poignet". C'est un fléau qui va toucher de plus en plus la population. Pis, quid de l'usage intensif des tablettes?

Cancer = cellule égoïste ? Foutaise !

Posté le 25/03/2013 par @MedecinMadinina

Étant un élève de Georges MATHÉ, le premier cancérologue en France à avoir été agrégé et à qui a été décerné la 1ère grande médaille de l'Académie Nationale de Médecine, je me permets d'intervenir sur ce sujet. Les mutations géniques sont un mécanisme "normal" de l'évolution et la cancérisation, n'est qu'un accident fâcheux. Le développement de de tumeur n'est possible que si le contrôle local (monocytes, macrophages) est altéré et que la destruction par des lymphocytes éduqués (killer) ou pas (Natural Killer ou Large Granular Lymphocytes) est inhibée. D'ailleurs, G. MATHÉ ne parlait pas de cancer, mais de maladie cancéreuse. La masse tumorale en elle-même dès qu'elle dépasse une certaine masse empêche le contrôle immunitaire. La réduction de cette masse par chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie est nécessaire mais pas suffisante. Aucune de ces techniques n'est capable d'aller tuer la dernière cellule. Il faut donc restaurer l'immunité pour espérer une guérison définitive. Sinon, ce n'est souvent qu'un sursis qui peut durer longtemps certes, mais qui nécessite des chimiothérapie ou des hormonothérapies non dénuées d'effets secondaires avec un confort de vie très dégradé. Autrefois, des tentatives avec le BCG ou des extraits actifs, le poly-A-U, etc. avaient confirmés la validité de cette approche. Seulement ces résultats ont été oubliés du fait des progrès des techniques de réduction de masse tumorale. L'interleukine-2 en son temps avait donné de grands espoirs, mais le choix de développé une protéine recombinante produite dans E. Coli mutée en position 125 pour se débarrasser d'une cystéine gênante pour la renaturation, n'a pas été très inspiré. L'extraction en présence de Sodium Dodécyl Sulfate a aussi l'inconvénient de dénaturer de façon irréversible certaines portions de la protéine. Les médecins qui avaient eu accès à l'IL-2 humaine naturelle, produite et purifiée dans une installation pilote à l'Hôpital avait tout de suite remarqué son efficacité qui n'a pas été confirmée par la suite. Par ailleurs, rIL-2 produite dans E. coli n'est pas glycosylée, ce qui modifie fortement sa demi-vie. Cela a été + ou - composé par la PÉGylation (branchement de PolyÉthylène Glycol). Enfin la recherche galénique de ce médicament n'a été très poussée. il semble bien qu'IL-2 lie plusieurs oligo-éléments nécessaires à la stimulation des monocytes et des lymphocytes. Évidemment ce genre d’information n'est pas accessible au commun des mortels, mais la quasi-totalité des cancérologues formés par G. MATHÉ ont oublié ce qu'il avaient appris à l'Institut de Cancérologie et d'Immuno-Génétique (I.C.I.G.) à l'Hôpital Paul-Brousse à Villejuif, pour la bonne raison que la chimiothérapie anti-cancéreuse est le secteur le + rentable de l'industrie pharmaceutique et l'argent coule suffisamment à flot pour que tous participent à entretenir l'illusion de traitements qui marchera demain. Pour ma part, en suivant le type de raisonnement que je viens d'exposer, avec une approche nutritionnelle (malheureusement sans pouvoir ajouter IL-2 non-mutée qui n'est pas pas disponible, j'ai obtenu de bons résultats, qui se traduisaient par un excellent confort pendant des thérapeutiques réputées agressives. Et j'ai même obtenu une fois un syndrome de lyse (fonte tumorale accélérée) dans un carcinome bronchique multi-métastique (étage sous-diaphragmatique, peau, cerveau), ce qui n'avait jamais été décrit. Évidemment les débris cellulaires qui se déversent en grande quantité dans le sang ont entraîne une insuffisance rénale aiguë qu'une séance de dialyse a réglé. Par ailleurs l'expression "cellules folles" reprend le titre du livre de Pierre Darmon, un historien non-médecin "Les cellules folles. L'homme face au cancer, de l'Antiquité à nos jours", pas très bien écrit. Si vous voulez avoir une idée du type de raisonnement un peu poussé que peu avoir un cancérologue expérimental (cancers viro- et chimio-induits) formé par G. MATHÉ & Co, qui ne se laisse pas impressionné par un ancien Directeur de l'Institut Gustave Roussy, fut-il ancien Président de l'Académie Nationale de Médecine, vous pouvez aller voir la question que j'ai posée lors d'un colloque organisé à l'ANM en 2004 sur l'éventuelle responsabilité de pesticides (chlordécone) dans la survenue du cancers de la prostate dans en Martinique et en Guadeloupe. Il y a eu une grave prise de conscience puisque pour être certain que les choses bougeraient enfin j'avais envoyé la question posée à Maurice TUBIANA et sa réponse dilatoire à tous les élus nationaux des Départements et Territoires ultra-marins. Une thèse de médecine récente (Dir. Pr. Jegou) soutenue à Rennes, ma faculté d'origine, a pour la première fois démontré l'implication d'un pesticide dans la survenue de cancers chez l'homme.

Posté le 23/03/2013 par Sylvie

Marie
J'apprécie les articles de Mr PERINO qu'il m'arrive de lire.
Permettez-moi de réagir à votre commentaire en restant sur le même tempo.
J'aime beaucoup votre réflexion :"Cependant, je sais combien une femme peut arriver, par ses qualités et sa force tranquille,à déstabiliser, à changer les comportements pour créer un autre monde !"

je pense que la gente masculine, celle qui a soif de supériorité et de pouvoir, appréhende et redoute justement que la femme s'affirme dans tout ce qu'elle est.
N'y aurait-il pas un brin de lâcheté la-dessous...en plus.

Cher Docteur, cher Ecrivain,

Posté le 22/03/2013 par Thomas

Je découvre vos prises de positions sur le blog du Monde et sur internet avec un immense plaisir...
Je suis un ancien patient... ou plutôt un patient en bonne santé. Mon passé médical est assez chargé. Pour faire vite : lymphome et hépatite...
Bien que "guéri", je suis sorti de l'épreuve lymphome avec une rage inextinguible contre les médecins. Notamment l'un d'entre eux qui un jour me jetait sur mon lit d'hôpital, à 35 ans, que je risquais d'être stérile après la chimio qu'il venait de m'administrer. Tandis que, stupéfait, abasourdi, je lui demandais pourquoi il ne me l'avait pas dit avant, il me répondit :
"On ne peut pas tout dire aux patients, sinon ils peuvent refuser le traitement !"
Cette phrase tournera dans ma tête jusqu'au fond de ma tombe avec la question que je ne lui ai pas posée ce jour-là : Mais de quel droit ?

Une quinzaine d'années plus tard je traitais l'hépatite supposée (je
traitais en fait une séropositivité au virus de l'hépatite, n'étant pas malade de mon point de vue) que le même médecin m'avait cachée lors de l'épisode lymphome.

Quinze ans après, rien n'avait changé, ni la violence des traitements,
ni la brutalité de la médecine prétendument "hospitalière", ni son
arrogance, ni ses errements...

Et puis, pour la deuxième fois, on me proposait de participer à une étude expérimentale (on m'avait déjà proposé une autogreffe de moelle osseuse pour le lymphome)... Etudes que j'ai refusé à chaque fois et je crois avoir bien fait (l'étude Albuferon pour l'hépatite s'est terminée devant les tribunaux semble-t-il...).

J'ai écris un roman, une vraie fiction, pour soulager ma rage. Un traitement littéraire auto administré en quelque sorte. J'avais de la matière ! Un manque peut-être ?
Bien à vous,

Posté le 20/03/2013 par Marie

Avortement des "embryonnes" paru dans "Le Monde"

Un immense merci Luc !
Votre ouverture d'esprit !Votre implication dans quelques domaines que ce soit !Votre amour de l'Etre Humain !
Oui, merci à vous de dénoncer,et il ne le sera jamais assez fait,l'insoutenable, l'inadmissible, l'insupportable triste condition de l'Etre Humain qu'est La Femme.
Pourquoi, pourquoi cela existe-t-il encore ?
Quel est le responsable ?
L'homme ? dont la masculinité se réduit à la petitesse qu'il assouvit par son machisme et sa soif de supériorité et de pouvoir ?
La gente politique ?
La culture propre à chaque pays, chaque civilisation mais ...générée depuis toujours par "il" ?
La religion ?
Une triste révolte gronde en moi !
La face de cette humanité ne changera-t-elle jamais !
Cependant, je sais combien une femme peut arriver, par ses qualités et sa force tranquille,à déstabiliser, à changer les comportements pour créer un autre monde !

Bel hommage à toutes celles qui arrivent à exister et à vivre leur belle et grande condition féminine !
Bel hommage à ceux que nous respectons, que nous aimons, sur lesquels nous nous appuyons et qui savent si bien associer féminité,masculinité et respect !

Saga hypertension.

Posté le 19/03/2013 par Charles

J'ai tout simplement arrêté mon traitement à 65 ans, contre l'avis de mon médecin. Ma tension est excellente (13/8). Je vais beaucoup mieux.

Incidentalomes.

Posté le 12/03/2013 par Eric

L'incidentalome représentera bientôt l'essentiel des "pathologies"

Gériatrie robotique...

Posté le 09/03/2013 par nicole

Médicaments, traitements, technologies de pointe…
"La technologie a-t-elle dépassé notre humanité" ? (A. Einstein)

L'humain n'est-il pas avant tout "un être social", qui a besoin de chaleur humaine et d'affection...
"On peut apprendre à un ordinateur à dire : ‘Je t’aime’, mais on ne peut pas lui apprendre à aimer."
(A. Jacquard – Extrait de Petite Philosophie à l’usage des non-philosophes)

Un bon équilibre entre le "savoir-être" et le "savoir-faire" : "Notre bon sens doit alors nous orienter vers la valorisation du savoir-être aussi parce qu’il profite au savoir-faire. Lorsque l’humain prime, la technologie n’en est que plus efficace et performante, donc rentable. Fondamentalement, nous avons tous à y gagner." (Du bon sens au bon soin – F. Taïebi, A. Braillon, P. Andrieux)

Saga hypertension.

Posté le 08/03/2013 par Dr Salomone

Cher confrère
Le bonheur de vous lire grandit à chaque humeur

Les "promos" s'envolent...

Posté le 05/03/2013 par nicole

De nos jours, on a tendance à tout médicaliser, même les émotions...
Qui pourrait venir à bout de cet imbroglio d’attirance mutuelle, et ceci même si tous les acteurs de la santé semblent concernés...
Citoyenneté + bon sens + "équation 2" ?
L'équation 3, "un pari à faire à chaque fois". Ou "dans le doute, s'abstenir" ?
"Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes." (Machiavel)

Promo sur les check-up.

Posté le 03/03/2013 par Sylvain

Les mutuelles sont les principales responsables de la promotion des bilans inutiles.
Le but est de récupérer tous les assurés sociaux. Ils attendent dans les starting-blocks, la faillite définitive de la sécu.

Cholesterol and co...

Posté le 02/03/2013 par nicole

"Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence." (A. Schopenhauer)

Humeurs ciselées avec pertinence

Posté le 27/02/2013 par nicole

"Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement." (F. Blanche)

Robots gériatres.

Posté le 26/02/2013 par Antoine

Finalement l'euthanasie serait une grosse perte pour la gérontechnologie !
Pardon, c'est méchant !

Méningite - vaccin

Posté le 25/02/2013 par Jean Marc

Les nouveaux vaccins n'ont plus le rapport bénéfice sur risque des anciens. Cela a commencé lorsque l'industrie s'est intéressé aussi aux vaccins. Auparavant, ce n'était que l'Université qui décidait des vaccins importants.
Quand on pense que le vaccin anti-rotavirus risque d'être conseillé un jour !! On croit rêver !

"À qui sait comprendre...

Posté le 22/02/2013 par nicole

...peu de mots suffisent." (Henri Beyle dit Stendhal)
Bel humour dans la gravité.
"Je ne plaisante jamais avec l'humour." (Frigyes Karinthy)

La cigarette au cinéma

Posté le 18/02/2013 par doc PP

Je propose que l'on décerne un César et un Oscar à la Cigarette pour l'ensemble de son œuvre historique au Cinéma.
Meilleur acteur: le fumeur
Meilleur actrice: la fumeuse
Meilleur scénario: le tabagisme
Meilleur metteur en scène: l'Industrie du tabac
Meilleurs effets spéciaux:le tabac (pour son effet cancérigène...)
Meilleur court-métrage :la cigarette (pour son rôle dans la mort subite)

Il y a la douleur, il y a la souffrance...

Posté le 17/02/2013 par nicole


D'un point de vue philosophique :
"On aurait tort de trouver cela abstrait. C’est très concret, au contraire : demander à quelqu’un où il a mal, c’est chercher un problème qu’on devrait pouvoir résoudre ; par contre, lui demander de quoi il souffre, c’est l’engager à parler de sa vie telle qu’il la supporte, dans son corps et dans son âme.
D’où cette conclusion dans le repérage des notions : la douleur s’oppose à la souffrance comme le savoir des uns (les soignants) s’oppose à la vérité des autres (les patients). Il peut aussi s’agir des mêmes. Car si la distinction du savoir (donc du bien) et de la vérité sépare les hommes et interdit de les croire égaux (ce qu’il ne faut pas confondre avec la dignité humaine dont par définition ils sont tous semblablement porteurs), elle les divise aussi, chacun pour lui-même : nous restons faits d’une alternative dont les termes sont l’innocence d’être n’importe qui (douleur) et la responsabilité d’être soi (souffrance).
De sorte que la responsabilité hésite idéalement entre l’appel au savoir commun qui résout tout en excusant tout le monde, et la singulière malédiction d’avoir à prendre la responsabilité d’être humain."
(Par Jean-Pierre Lalloz - "La douleur et la souffrance" - Réflexion philosophique - Septembre 2008)

"Douleurs en souffrance" :
Belle et pertinente réflexion dans cette nouvelle chronique.
Au départ, les intentions sont sûrement nobles : soigner la douleur et accompagner le malade dans sa souffrance.
Assister des personnes en fin de vie permet, par exemple, de comprendre pleinement les notions de douleur et de souffrance.

Mais dans nos sociétés de spécialisation, de surconsommation et d’uniformisation, parfois la machine s’emballe. C’est ainsi que toutes sortes d’institutions de traitement de la douleur ont vu le jour, et ont fini par entretenir, à grands frais, la "toxicité du geste", en alimentant les "placards à pharmacie" et en transformant les patients en personnes toxico-dépendantes.

Le grand perdant, à part le médecin généraliste, "partagé entre les sciences biomédicales, la santé publique et la médecine clinique", "c’est le vrai malade, qui se sent de plus en plus perdu dans le labyrinthe d’un système de soin dérégulé." Le grand gagnant est souvent le marché (cf différents Ouvrages de Luc Perino, dont le dernier "Les nouveaux paradoxes de la médecine")

Et les "douleurs restent en souffrance"... Finalement, qui a négligé les douleurs...
"Les paradoxes d'aujourd'hui sont les préjugés de demain." (Marcel Proust).

"Si vous ne lisez pas les journaux, vous n’êtes pas informés ; si vous lisez les journaux, vous êtes mal informés." (Mark Twain)
Et puis, il y a ceux qui informent efficacement.

douleur+-souffrance

Posté le 13/02/2013 par marc

Cher luc Périno , bravo pour cette analyse sur la douleur comtemporaine.
Effectivement , il est souvent reproché aux médecins de ne pas traiter suffisamment la douleur voire de ne pas connaitre le maniement des antalgiques ; la critique vient très souvent du monde para-médical ( infirmières , aide - soignantes , psychologues , etc.. )
d ' une manière plus ou moins virulente . Ces soignants assistent depuis une dizaine d ' années à des formations " douleurs " ( sponsorisées par big pharma ? ) où le message principal est que toute douleur doit et peut être soulagée . il serait plus utile de faire partager à ces soignants la complexité souffrance - douleur et de leur parler des rapports douleur-psychisme qui ne doivent pas être occultés . Je pense également que les centres anti - douleurs représentent un échec terrible ; ils rendent service à une petite minorité de malades , mais pour le reste c ' est un gâchis financier et une dépendance pharmacologique à vie ( polymédication abusive ) devant laquelle les pharmacologues intègres y perdent leur latin .


Somatogenèse ou psychogenèse.

Posté le 12/02/2013 par Anne aurélie

Pour prolonger la reflexion, lire le chapitre consacré à l épistémologie par le Pr MC Hardy Bayle ( dans le Manuel de psychiatrie de F Rouillon, 2012) ou encore l article "une complémentarité des pratiques et des métiers est elle possible ?" (Dans ouvrage du même titre Doin 2004 p 1-55) de MC Hardy Bayle également. Une proposition de théorisation de la pratique qui dépasse alors la question organogenèse / psychogenèse et comment l HAS malgré une véritable intention d épistémologie thérapeutique ( de constituer un savoir thérapeutique) se trompe dans ses méthodes qui favorisent le savoir biomédical. D ou sa proposition de théorie de la pratique...

Une théorie pour rester bonne et scientifique...

Posté le 10/02/2013 par nicole

"La théorie est l’hypothèse vérifiée après qu’elle a été soumise au contrôle du raisonnement et de la critique. Une théorie, pour rester bonne, doit toujours se modifier avec le progrès de la science et demeurer constamment soumise à la vérification et la critique des faits nouveaux qui apparaissent. Si l’on considérait une théorie comme parfaite, et si on cessait de la vérifier par l’expérience scientifique, elle deviendrait une doctrine."
(Docteur Claude Bernard)

La Science - Bienfait ? Danger ?

Posté le 01/02/2013 par nicole

"Il est étrange que la science, qui semblait jadis inoffensive, se soit transformée en un cauchemar qui fait trembler tout le monde." (A. Einstein)
Dans son livre "Le Meilleur des Mondes" (excellent ouvrage visionnaire), Aldous Huxley (1894-1963) dit que "La science est un danger public. Elle est aussi dangereuse qu'elle a été bienfaisante."
Voilà de quoi méditer...

Juste une pilule d\'épidémiologie

Posté le 30/01/2013 par Maïlys de Toulouse

Enfin un discours raisonnable MERCI
Les distorsions cognitives autour de ce débat sont nombreuses, entre :
- un gouvernement qui "dérembourse pour préserver sa population" ???? Cela n'a pas de sens si il y danger il faut le retirer du marché...!
- et des praticiens qui témoignent en fustigeant l'industrie pharmaceutique ????? Serions nous plus à l'aise en fabriquant nous même nos décoctions de plantes dans notre salle de repos...!
IL FAUT RAISON GARDER comme vous nous y inviter.
Vous avez parfaitement posé les forces en présences.
MERCI

Incidentalomes - "à prendre très au sérieux"

Posté le 30/01/2013 par nicole

"Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité." (A. Einstein)
On deviendrait presque inventeurs et "vendeurs de maladies"...

Merci pour ce brillant exposé sur les "Incidentalomes" !
"La médecine a fait tellement de progrès que plus personne n’est en bonne santé." (Aldous Huxley)

Et même si "Toute la vie n'est qu'un voyage vers la mort." (Sénèque)
Un homme averti en vaut deux !

Pilules

Posté le 28/01/2013 par Sophie

J’étais furieuse le jour où ils ont présenté la plainte aux info (14 déc) car même le médecin interviewé n’a pas cité l’association tabac-pilule comme dangereuse et, de ce fait, on ne sait pas si cette fille fumait ; or je suis bien d’accord avec vous que le risque augmente nettement ; si ce n’est l’AVC, c’est l’embolie pulmonaire ou d’autres troubles de coagulation, notamment pendant ou juste après l’accouchement (même si elles ont arrêté pendant la grossesse)
J’en ai eu rien que 3 dans ma propre famille élargie et pourtant nous ne sommes pas 10 000 femmes…
Les journalistes ont encore une fois raté l’occasion de faire œuvre utile mais je ne peux rien leur dire car je suis médecin du travail dans un labo, donc ils diraient que je suis achetée !
Bonne soirée à vous et bien amicalement

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La phrase biomédicale aléatoire

- Nous avons rendu obligatoire les traitement de S.P.V.
- S.P.V. ?
- Succédané de Passion Violente. Régulièrement, une fois par mois, nous irriguons tout l'organisme avec un flot d'adrénaline. C'est l'équivalent phsiologique complet de la peur et de la colère. Tous les effets toniques que produit le meurtre de Desdémone et le fait d'être tué par Othello, sans aucun des désagréments.
― Aldous Huxley

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