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Réponse à Lavaxine

Posté le 13/03/2023 par Luc Perino

Il faudra attendre encore quelques années pour avoir un bilan mondial de cette pandémie. Un premier bilan provisoire fait apparaître une létalité de 1% au niveau mondial. ce qui signifie que la mortalité est bien moindre, puisque la létalité ne concerne que les personnes atteintes. L'âge moyen de ces morts est de 80 ans. Nous oserons donc dire un jour que cette pandémie se situe dans la moyenne de gravité des viroses respiratoires (comme déjà indiqué sur ma fiche qu'il n'est pas encore temps de mettre à jour).
En ce qui concerne les traitements pharmacologiques, aucun n'a montré d'efficacité notable en tout cas ils semblent ne pas avoir eu d'impact significatif sur la létalité. Evidemment, charlatans, industriels et gourous ont chacun à leur tour prouvé l'efficacité du leur par des études toutes contestables (le mot est faible)
Le vaccin à ARN messager est bien un vrai vaccin, sa technologie est bien une bonne technologie pour fabriquer des vaccins et il n'a pas plus d'effets secondaires que le vaccin antigrippal ou d'autres.
Il n'existe à ce jour que deux vaccins contre des viroses respiratoires (grippe et Covid) et il faut admettre qu'ils ont tout deux une efficacité modeste pour limiter l'expansion et la létalité de ces maladies, mais ils sont ce que nous avons de mieux pour l'instant. Un vaccin devrait faire disparaître une maladie, mais ce ne sera jamais le cas pour les viroses respiratoires, car elles ont un réservoir animal. Pour empêcher la survenue de nouvelles pandémies virales de ce type, il faudrait vacciner tous les animaux du monde.
En attendant, il nous reste à espérer que la prochaine pandémie ne sera pas plus violente que celle du Covid-19. Car ces viroses respiratoires restent la plus grosse menace (sanitaire) qui pèse encore sur l'humanité; les autorités ont donc raison de tirer l'alarme à chaque nouvelle émergence.
Chacun peut ensuite s'exprimer pour dire que l'alarme a été tirée trop tôt, trop tard, trop fort, pas assez fort, trop longtemps, pas assez longtemps, mais cela ne m'intéresse plus, car c'est de la politique et de l'idéologie, pas de la médecine.
Cordialement

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La phrase biomédicale aléatoire

Il apparaît que définir la physiologie comme la science des lois ou des constantes de la vie normale ne serait pas rigoureusement exact, pour deux raisons. D'abord parce que le concept de normal n'est pas un concept d'existence, susceptible en soi de mesure objective. Ensuite, parce que le pathologique doit être compris comme une espèce du normal, l'anormal n'étant pas ce qui n'est pas normal, mais ce qui est un autre normal. Cela ne veut pas dire que la physiologie n'est pas une science. Elle l'est authentiquement par sa recherche de constantes et d'invariants, par ses procédés métriques, par sa démarche analytique générale. Mais s'il est aisé de définir par sa méthode comment la physiologie est une science, il est moins aisé de définir par son objet de quoi elle est la science. La dirons-nous science des conditions de la santé ? Ce serait déjà, à notre avis, préférable à science des fonctions normales de la vie, puisque nous avons cru devoir distinguer l'état normal et la santé. Mais une difficulté subsiste. Quand on pense à l'objet d'une science, on pense à un objet stable, identique à soi. La matière et le mouvement, régis par l'inertie, donnent à cet égard toute garantie. Mais la vie ? N'est-elle pas évolution, variation de formes, invention de comportements ? Sa structure n'est-elle pas historique autant qu'histologique ? La physiologie pencherait alors vers l'histoire qui n'est pas, quoi qu'on fasse, science de la nature. Il est vrai qu'on peut n'être pas moins frappé du caractère de stabilité de la vie. Tout dépend en somme, pour définir la physiologie, de l'idée qu'on se fait de la santé.
― Georges Canguilhem

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