Forum médical

Merci de nous distraire intelligemment en ces temps de canicule.
Et merci aussi à Mr Alzheimer qui nous a débarrassé de certaines crapules politiques.

C'est toujours une bonne surprise que de lire vos HUMEURS. Et une analyse sociale étonnante de pertinence !
Vous parlez entre autres des excès de certaines pratiques médicales du passé (et pas qu'un peu)...

Le présent serait-il parfait ? Presque parfait !? Ne vous semble-t-il pas qu'un Modérateur des ordonnances (du tramadol entre autres), avec petit coup de chapeau en passant pour une hygiène de vie DANS LES FAITS à prioriser impérativement soit plus qu'utile : NECESSAIRE ?

Merci néanmoins pour ce coup de poing sur la table !

Voilà des questions qui m’intéressent particulièrement.

Il est exact que la précarité économique, culturelle et sociale, c’est à dire la pauvreté puisqu’il faut l’appeler par son nom, est le principal facteur de risque sanitaire. Dans le quartier très défavorisé de la ville très pauvre où j’ai longtemps exercé, l’âge moyen du décès des patients était de 57 ans, soit celui de l’Erythrée à l’époque. L’espérance de vie du sous-prolétariat n’a jamais été étudiée réellement, mon son différentiel avec celle des classes populaires est très certainement supérieur à celui des dites classes avec les milieux très aisés. Cela pour dire que la principale différence de santé est à rechercher entre les victimes de la misère et le reste de la population, quel que soit le pays concerné.

Ce n’est quand 2000 qu’une somme sur le sujet a été publiée en France (« les inégalités sociales de santé » par Annette Leclerc , Didier Fassin et collègues), alors que la question était depuis longtemps étudiée dans les autres pays avancés. Elle mettait d’ailleurs en évidence que de tous les pays d’Europe c’était la France qui avait le plus grand différentiel d’espérance de vie entre les riches et les pauvres. 17 années, si ma mémoire est bonne.

Si les maladies infectieuses semblaient autrefois relativement indifférentes à la classe sociale, il n’en restait pas moins que la pauvreté voire la misère restaient des déterminants majeurs du niveau de santé et de l’espérance de vie.
Toutefois certaines maladies ont pu rester l’apanage des riches , telle classiquement la goutte, maladie des nobles puis des bourgeois, ceux qui faisaient bombance et consommaient de la viande. Un autre facteur de risque sanitaire qui concernait les riches et épargnait les pauvres a été la fréquentation des médecins. Longtemps, comme l’a rappelé Luc Périno, les traitements tuaient davantage ceux qui les recevaient, c’est à dire les milieux aisés, plutôt que le peuple qui en était « privé ».

Il est intéressant de relever que cette situation épidémiologique paradoxale persiste encore, du fait d’un autre facteur de risque sanitaire négligé, voire ignoré, mais qui devient de plus en plus important. C’est celui des influences commerciales des industries de santé sur les médecins.

Les pauvres, il me semble, sont ainsi mieux préservés de ces influences que les riches, davantage enclins à rechercher et obtenir les dernières « innovations » thérapeutiques. Pour cela ils sont portés à se faire soigner par les dealers…, pardon leaders d’opinion hospitalo-universitaires auxquels ils ont plus facilement accès que le vulgum pecus, auquel se consacre la plèbe généraliste. Les pauvres sont ainsi avantageusement plus souvent préservés des dernières avancées inutiles voire dangereuses de la médecine, rofecoxib, cerivastatine, glitazones et autres.

De même pour les soins de préventIon, dont les autorités déplorent qu’elle touche insuffisamment les principaux concernés, c’est-à-dire les pauvres. Mais les voilà ainsi préservés de ses effets délétères, comme par exemple le surdiagnostic qui fait des ravages, trop souvent passés sous silence, sur les seins et les prostates de ceux qui pensent en bénéficier du fait d’une une information biaisée, voire mensongère.

Ainsi si les maladies s’attaquent depuis toujours prioritairement aux plus défavorisés, à quelques exceptions près, la médecine, elle, a souvent nui et continue à le faire avec plus de vigueur du fait de sa soumission aux puissances de l’argent, à ceux qui la fréquentent le plus, à savoir les plus aisés d’entre nous.

Mais rassurons nous : à la fin c’est quand même les riches qui gagnent. Comme l’Allemagne au foot. Autrefois.

Il semble que votre remarque est juste, essentiellement pour les antibiotiques que les anciens prescrivent davantage. Pour l'imagerie et les analyses, les jeunes sont très prescripteurs.
Je suis preneurs de votre biblio exacte sur les consultations longues.
Pour le reste, j'ai joint une bibliographie plus détaillée

Ce que dénonce l'article, en gros les convictions mal fondées, l'auteur en fait immédiatement après la démonstration : d'après les études de l'HAS les jeunes médecins prescrivent moins que leurs aînés et les consultations longues donnent lieu à plus de prescriptions que les courtes. Et lui affirme le contraire ... sans citer ses sources. Et en supposant que la motivation des jeunes médecins serait mercantile, accusation quand même grave, toujours sans rien qui ne vienne étayer son affirmation. Charité bien ordonnée ...

Tout repose sur une série de mensonges qui s'étayent les uns les autres.
Si on y ajoute des considérations financières inavouables, tout est fait pour que rien ne change, hélas.

Merci de nous faire partager tes réflexions
Je me souviens d'un prof de fac qui nous disait : .."les statistiques c'est comme un bikini, ça donne beaucoup d'idées mais ça cache l'essentiel..."
Amicalement

C'est tellement vrai, ce que vous affirmez, Docteur. Cela me baigne agréablement comme une bouffée d'air frais. Régulièrement mon gendre - hier encore grand fumeur (aujourd'hui farouche militant antitabac) , pour neutraliser mes récriminations en face de son tabagisme obstiné de l'époque, leur objectait cette phrase-type :" Le grand-père du père de mon voisin, grand fumeur devant l'éternel, qui était mort de sa belle mort à 102 ans, lequel voisin avait fumé toute sa vie comme un pompier...etc.etc."
Les rares cas particulier sont effectivement et fâcheusement placés sous la loupe des éternels détracteurs de bons conseils - et les manipulations des statistiques semblent être légion...
D'ailleurs perso j'avoue ne pas comprendre grand chose à ce genre de calcul qui risqua de me faire échouer à SPCN de l'époque !

C'est le non-dit de notre société et de notre système de santé.
Le patient est d'abord et avant tout un client.
Pour construire la maison, la piscine, payer les études des enfants il faut beaucoup de clients.
Pour avoir beaucoup de clients il faut beaucoup de médecine et surtout de la médecine inutile.
Bonne journée.

Merci cher Luc,
Un praticien averti en Veau deux :
"Cinq minutes suffisent largement pour faire une ordonnance issue de savantes recherches encore plus savamment médiatisées, alors qu’il faut plus de deux heures pour déconseiller un dépistage inutile, supprimer un médicament sans bénéfice ou expliquer des statistiques que le patient ne comprendra pas dans la plupart des cas.

Voilà pourquoi ce sont bien plus souvent des retraités ou des médecins ayant déjà construit leur maison qui encouragent à la « déprescription » et à l’éducation sanitaire."

Bonjour M. Périno
Toujours plaisant de vous lire. Toutefois j’estime que les médecins ne sont pas du tout en faveur de ces termes de « belle mort » de « sénescence » car cela exclus l’activité de diagnostic qui est la quintessence de leur existence professionnelle. Dans les années 2000, certains auteurs en sociologie constataient que les gériatres étaient les pires âgistes qui soient.
Bonne continuation. Bravo pour l’inspiration et les associations d’idées

Certes, une étude récente sur les résultats sportifs (je n'ai plus la référence mais vous serez d'accord) montrait que les capacités humaines n'avaient pas changé, mais que l'évolution du matériel exliquait en grande partie l'amélioration des performances. Rigoulot, "l'homme le plus fort du monde" en son temps soulevaient des haltères grossières : une barre avec des boulets aux bouts . Aujourd'hui les champions soulèvent des altères avec emplacemnt des mains repérées et des disques équilibré tournant au bout, pour suivre le mouvement de lever (type épaulé-jeté). De nos jours, les sprinters sont sous les 10 s aux cent mêtres (et les femmes s'en approchent), mais avant ils couraient en chaussures à crampons sur des pistes cendrées, aujourd'hui chaussures avoisinant les 1000 € et sur piste synthétiques. Je ne parle pas des perches de saut...
Quant aux cyclistes, quand on apprend que le vélo de base pour le toiur coûte 10 000 € et un même 43 000...
Mais malgré tout ces performances me semblent bien suspectes et dépasser les capacité normales d'un humain.

Donc en quelque sorte nous accompagnons ici Alice au pays des Merveilles et la Reine de coeur frappe fort !!
Et tout cela est pourtant d'une extrême logique : comment ne pas user - et donc abuser - des cocktails mis à disposition de ceux qui, par la force et la ténacité de leurs mollets, conjointement aux meilleurs cerveaux au service du sport et des pharmaciens, vont gagner le gros lot ? Alice serait-elle Faustine - et les labos la Reine de Coeur ? Sur les pierres tombales des héros morts prématurément "du fait de la Reine" devrait quand même être gravé une mention spéciale à ce propos !

Merci pour vos billets !

Excellent, cher Luc !

Luc,
Bravo , tu es le Armstrong de la logique et un des fers de Lance de notre vigilance collective
émoussée par la pharmacologie cosmétique qui nous fait croire que nous pourrions aller mieux que bien grâce aux Prozac de toutes sortes
J'en aurais d'ailleurs bien besoin car je viens de rentrer dans la catégorie des 14 % de tes lecteurs de plus de 70 ans...malgré la pratique jadis du basket de haut niveau avec comme dopant la lecture d'oeuvres comme Spartacus ou Zorba le Grec
Merci pour tout ami

Il faut absolument diffuser cette chronique dans les facultés de médecine et les Internats. Pour ce qui est de l'accès aux praticiens en exercice je crains fort que les convictions, quelles qu'elles soient, soient irréversibles...

J'adore ton côté "cash" et réaliste.
Amicalement,

Assez d'accord. Bravo

Parfaitement d’accord avec cette analyse.
L’aspect totalement irréalisable pour ne pas dire irréaliste de ce projet, ne s’attaquant pas au vrai problème qui n’est pas la publication d’essais inutiles ou néfastes mais bien leur réalisation, interroge sur sa sincérité.
Étonnant d’ailleurs de trouver Richard Smith parmi les responsables du CSI à l’origine de ce projet. On l’a connu plus lucide.
D’autres en France aspirent à la même ambition, mais soulèvent les mêmes interrogations.

Hello
le patriarcat ressemble bien à une impasse de l'Evolution comme une erreur de direction qui bousille l'Humanité et le biotope - A se reproduire entre eux aux pouvoirs depuis trop lgtps les mâles, dominants de fait, produisent des spécimens dégénérés, une fin de lignée oligarchique fonctionnant en espèce à elle seule, en guerre définitive contre sa propre espèce et la planète
patriarcoEXIT une urgence

Purée merci ! je me ressource en vous lisant je devrais venir voir plus souvent.
Un médecin, anonyme et dépité.
Cordialement

Merci pour cette humeur et analyse !
Un psychiatre retraité mais aussi toujours intéressé par la géopolitique…avec une riche expérience de terrain comme médecin hospitalier dans le Service Public sur un Secteur géographique d’environ 100 000 habitants mi-urbain, mi-rural…

Vous êtes méchant, Dr Périnot, avec Donald Trump et son copain (ex ?)E.Musc !) Votre diagnostic a pris son temps pour être rendu public. Votre analyse tient-elle compte des mines de nickel ou pas !?
(hihi !)

Mon cher confrère,
un mot, pas plus que la guerre civile n'a pas été l'effet de la prolifération des armes ou "d'égo surdimensionné" comme vous dites ( encore que la sur-dimension de l'instance imaginaire "moi" reste à démontrer) mais comme vous le dites des contradictions entre deux modes de productions et d'exploitation. La querelle entre deux instance du capital ne se traduit nécessairement par une guerre civile. A ce compte vous prédiriez une guerre civile parce qu'Arnault et Bolloré. Disons que l'on a à faire à deux groupes d'intérêts privés qui se combattent comme cela est toujours le cas dans une société de classes sociales.
Bien confraternellement
Dr. Giromini

Dmitry Orlov, qui a acquis sa notoriété en prédisant la crise financière de 2008, bien avant la première élection de Trump a prédit un effondrement des USA. Il parle de f-USA, f pour "former" avec évidemment ce que les anglophones appellent du"double entendre".
Voir par exemple : https://www.les-crises.fr/lecons-post-sovietiques/

Merci pour ces sages réflexions. Pour ce qui est des errements de la psychiatrie, il faut lire : "Mon vrai nom est Elisabeth". Très intéressant.

Merci Luc de tes billets toujours éclairants!
Il y a un assez bon film récent la dessus (Civil War).
Amitiés

Très amusant sur un sujet bien triste
Merci à toi !

Bonjour, ça fait peur ! Certains disent que la dispute n est pas si profonde ! En tous cas c est effrayant et lamentable une telle gouvernance. Je suis triste aussi pour votre constat sur la psychiatrie… comment faire quand on en a réellement besoin ?

Bonjour Luc. Je lis toujours avec intérêt vos écrits construits, argumentés, référencés et m'en fait très souvent l'écho. Le titre d'aujourd'hui est très attirant. Le reste ne relève pas de votre rigueur habituelle...

Bien d'accord sur le pronostic. Ce qui se passe à LA en ce moment semble bien être les prémices d'une guerre civile. Il n'est pas en revanche certain que cela soit une question de personne. Ces deux individus sont simplement l'expression de la ploutocratie états-unienne. D'autres feraient aussi bien l'affaire et le réservoir semble conséquent.

Bonjour Docteur Perino. Je me suis comme d'habitude délectée à lire votre nouvel article.
J'avoue ne m'être jamais vraiment souciée de ce problème actuel d'allergie au gluten. En arrière-plan, il me reste l'impression vague qu'on en fait trop à ce propos .Que cette allergie serait fabriquée de toute pièce dans le but "de faire plus sérieux", plus"médicalement diététique", afin de vendre plus cher ce qui pourrait être vendu moins cher. ou pas vendu du tout !
Je me trompe peut-être. Ou peut-être pas.

la guerre des boutons, la guerre des poils , la guerre, hélas

Je me suis laissée dire que faire un test de PSA ne rimait à rien, car tout homme d'un certain âge développait, à l'abri des regards, un cancer de la prostate - si long à évoluer qu'il serait mort d'autre chose, avant que de mourir de cela...
Or quand on sait les ennuis sournois induits par l'ablation de la prostate, on comprend mieux qu'il n'y ai pas de systématique recherche dans la population, telle qu'elle existe pour le cancer du sein. C'est un urologue qui me l'avait expliqué, un certain jour où je lui avais posé la question.

merci d'avoir formulé avec les bons termes ce qui affleurait dans mon ressenti...
plus précisément : j'ai 75 ans, ai pratiqué l'orthophonie en cancérologie ORL, ai /ai eu un lymphome de Malte ...
cordialement

Cet ennemi de l'intérieur nous fait effectivement trembler bien davantage que les ennemis de l'extérieur...

Cher Luc,

Merci d'ouvrir cette discussion, à la fois évidente avec un minimum d'expérience et de recul, et pourtant si peu pratiquée. Les plans de lutte contre le cancer, l'idée de la victoire de la science sur un phénomène aussi naturel, sont bien trompeurs et tu remets bien les choses à leur place. Les publicités pour l'institut Curie, comme les campagnes de dépistage, surfent sur une vague tellement artificielle, fausse et commerciale, un piège plein d'illusions facilement attractives tant notre peur de mourir, ou notre peur du cancer, sont aisées à manipuler.

il reste aux politiques à éradiquer la vieillesse à coup d'euthanasie;
Leurs bienfaits se nichent partout même dans l'assistance finale

C'est vrai quelques cancers sont connus pour avoir une origine virale. Les deux plus connus sont le lymphome de Burkitt et le cancer du col de l'utérus. Je pense qu'il faut voir ces virus comme des facteurs parmi d'autres dans la transformation des lignées cellulaires, ou comme des facteurs d'accélération des maladies tumorales. Mais c'est vrai que certains chercheurs affirment que tous les cancers ont une origine virale ??

Cancers et agents infectieux ne sont pas totalement des concepts disjoints. Lutter contre les maladies infectieuses est prévenir la survenue d'un très grand nombre de cancers. https://gco.iarc.who.int/causes/infections/data-sources-methods

Quelle réjouissance que de lire vos articles, quelle fraicheur, quel humour, quelle légèreté et quelle profondeur d'esprit, quel bel antidépresseur ! Et quel joyeux remède à la triste bêtise !
Et puis, quelle jolie petite perle littéraire !
Un grand merci !

Monsieur, je lis toujours avec grand intérêt vos posts. Le dernier m'a un peu heurtée. Et oui je suis originaire de Lourdes. ... je pense que vous faites une erreur quand vous écrivez « De 1858 à 1972, 34 guérisons miraculeuses ont été reconnues par les autorités médicales et 72 par les autorités religieuses. En effet si les guérisons spontanées non expliquées par l'état actuel des connaissances sont nombreuses à Lourdes, moins de la moitié sont reconnues comme miraculeuses par l'église et encore au bout de plus d'au moins10 ans de procédures ce qui fait que beaucoup de "guéris" ne vont pas au bout de la démarche. Je pense que vous avez inversé les chiffres.
Cela n’enlève rien au "message" de votre article plutôt anti religieux même si je ne vois pas en quoi venir en pèlerinage à Lourdes a un lien avec les transgenres. Je vous invite également à suivre un pèlerinage une fois dans votre vie (en spectateur) vous vous apercevrez que outre le phénomène religieux Lourdes est le seul endroit que je connaisse où dans les cafés et les bars les handicapés physiques ou mentaux boivent des bières jusqu'au bout de la nuit en chantant et dansant au milieu des autres personnes et où la tolérance envers le plus vulnérable est maximale. Certes il y a surement des ratés et des morts sur la route ou dans la ville (les pèlerins ne sont pas toujours au mieux de leur forme quand ils viennent) mais les moments de bonheur pour ces personnes sont immenses et pour certains c'est le seul moment de leur année où ils ont l'impression de vivre vraiment et sont heureux. Je ne sais pas si les rev parties engendrent la même félicité mais j'ai de gros doutes qu'elles aménent autant de bonheur pour leurs participants que Lourdes et surtout qu'elles soient aussi intégratives de tous (grand sympathiques et intelligents mais aussi vieux, moches, mal foutus, deficients cognitifs etc)

Je me suis à nouveau délectée !! En particulier au dernier paragraphe !
Dans un cadre un peu différent, mais sur le même ton, l'ophtalmo de l'époque (tout le contraire des Modern-doktor), m'avait confié : Rassurez-vous, Madame, si vous mourrez avant cent ans, vous ne mourrez pas aveugle !

Bien vu!
A propos de ces "contagions sociales", je vois quelques types de ces "pestes dansantes" par exemple dans le public de certains matches de football (PSG ou autres...)

Chronique aigüe malheureusement géniale !
L'hominisation a encore du chemin à parcourir et il n'est pas certain que la technologie (au service des influenceurs) n'y mette pas fin...

Merci vivement pour ces Biais politiques !
... avec en filigrane cet humour ...permettant ce petit décalage sur notre vision de la société... toujours bien vivante dans sa complexité ...
Merci encore !

La politique, le bluff et les biais sont donc aussi vieux que le monde !

Un très grand merci pour ces Biais politiques
EXCELLENT !!!

Bien amicalement à toi

Ces deux nourrissons ont eu plus de chance que les malheureux enfants "panels" de l'expérience de Frédéric II Hohenstaufen...
La question des langues a toujours été délicate et eminément politique. A la Renaissance on chercha quelle était, non la langue de Dieu (évidemment l'hébreu...) mais la langue adamique. Un Hollandais démontra que c'était le néerlandais (ben voyons), un Italien que Dieu s'adressait à Adam et Ève en italien (idem) mais le serpent s'adressa à Ève en français (on devine les affinités de l'auteur, au temps où la France envahissait l'Italie).
De nos jours, certains linguistes estiment que les langues sont nées indépendament, et que les ressemblances entre langues sont des emprunts réciproques. Ainsi ils nient l'existence préalable de l'indo-européen. En soubassement : indo-européen = aryen = nazisme. On voit là la base idéologique..
L'hypothèse la plus crédible et la plus plaisante est celle évoquée par Loquin et Zartarian (Quelle langue parlaient nos ancêtres préhistoriques ? Marcel Locquin et Vahé Zartarian. Albin Michel. 2002.) : la langue première de l'humanité ne vient pas du perfectionnement des borborymes de non ancêtres erectus ou sapiens archaïques, mais des premiers phonèmes émis par le nourrisson !
Et on retombe sur Psammétique III : Ègyptiens et Phrygiens avaient tous raison !

Biais politiques :
La mauvaise santé des uns peut assurément faire le bonheur des autres... Peut-on dénommer cela "biais politiques ? Le Dr Knock, au fait, était-il médecin ou pharmacien ? Le cholestérol, absolument indispensable à la vie, a trouvé "son biais dans l'excès". L'épidémie d'Opiacés nous venant des USA peu à peu asseoit son règne en Europe. (les biais sont aussi contagieux !)
Je crois qu'un bon médecin, à l'heure actuelle, devrait d'abord être un énergique et convaincu diététicien - autant qu'un ex-sportif ayant réfléchi aux inconvénients et avantages de la pratique d'un sport. Mais - surtout - il devrait savoir - et OSER - prôner : qu'une vie saine doit être priorisée AVANT le reste. C'est là, je crois, le plus dur de son métier s'il veut bien le pratiquer !Et "le reste" (la maladie) une fois là, malgré tout -hm- aviser, selon le cas...
Dur dur parfois, je pense !

excellent !
bravo !

Je suis âgé de 84 ans, et ne sais toujours pas si je piaille ou si je braille. Les touches d'humour dans nombre de vos publications permettent souvent de faire mouche (elles font bzzz ou bizzz?)
Merci pour la fraîcheur de vos billets (ou biais?)
Avec toute mon amitié.

Merci pour vos pertinentes réflexions Je suis pédiatre retraitée
Bien cordialement

En effet... d'autant que le Clopidogrel, a fortiori en prévention primaire, sera à l'origine de bien des effets indésirables (donc évitables !);
Merci de votre réponse et surtout de la constance avec laquelle vous entretenez notre réflexion et cet esprit critique dont on mesure la mondiale et inexorable disparition...
Confraternellement.

à propos de maladie :
Pour les désigner, les médecins inventent des noms, ou apposent leur patronyme...
"Mais est-ce donc guérir une maladie que de lui donner un nom ?" interrogeait une personne de bon sens.

Merci pour vos billets d'humeur.

Pour la publicité pour l'insuffisance cardiaque, c'est le laboratoire Novartis qui était à la manœuvre, sous couvert de l'"Association de Soutien à l'Insuffisance Cardiaque"(sic)!
Mais le plus fort était peut-être le syndrome métabolique, inventé de toutes pièces pour vendre le rimonabant (Acomplia) arrêté depuis, mais nos étudiant continuent d'apprendre le "syndrome métabolique" (lab. Sanofi Aventis)

Vous avez probablement raison sur les bénéfices possibles d'une intervention précoce, quoique toujours mal évaluée. Cependant, je ne pense pas qu'il faille impliquer la rue dans les diagnostics précoces. Nos urgences sont déjà paralysées par le manque de discernement issu de l'hypermédicalisation de la société. Tout abus est contre-productif en ce domaine en raison de nos moyens déjà fort limités. Nos concitoyens n’hésitent heureusement pas à appeler les pompiers lors d’une chute dans la rue, et ils le font avec leur bon sens. Une éducation sur les signes précurseurs d’un AVC faite à la radio avec des flash publicitaires est ridicule. Ces campagnes sont généralement inscrites dans un plan plus large orchestré par l’industrie (dans ce cas il s’agissait de la tentative de relance du clopidogrel en préventif systématique)

Ok globalement sur la permanence de l'idéologie Knockienne depuis 1 siècle ! J'ai un doute sur la question des AVC et du délai d'intervention que je pensai être de 4 heures pour espérer une intervention efficace vis à vis du risque d'une installation séquellaire variable mais quasi définitive. D'où l'intérêt des signes d'alerte, même chez le premier passant venu.
Ce ne serait plus le cas ?
Cordialement.

Je reprends vos propres termes :"excellente pelle pour creuser le trou de la sécu".
Vous oubliez semble-t-il d'ajouter "en même temps que le trou de votre tombe"...car de prendre un médicament inutile n'est pas mieux que de ne pas le prendre quand il est utile !!
Bravo Dr Perino pour votre franc-parler et votre courage.

Mais vous allez vous faire détester de partout, voyons !! (A moins d'aimer ça...!)

Cher ami,
Je suis un jeune psychiatre de 78 ans exerçant toujours pour le plaisir, à mon rythme, c'est à dire une consultation toutes les 45 mn, persuadé comme vous que la dépression nécessite du temps d'échange et non systématiquement des antidépresseurs, dont l'efficacité est modeste, d'autant qu'il ne s'agit pas d'une "maladie" au sens de notre médecine anatomo-clinique, mais d'une crise existentielle, qui peut se révéler finalement féconde...

Poursuivez donc votre regard distancié sur notre médecine devenue technico-financière, car cette approche peut réellement rendre service aux "patients", qui souffrent surtout, sans le savoir, du pouvoir envahissant des laboratoires pharmaceutiques, c'est à dire de la finance internationale.

Amicalement,

Génial !
Le thérapeute que suis applaudit des deux mains
Amitié

Bravo docteur, vous sortez de l'angle de réflexion de la science et vous trouvez le mot juste

Merci de vos envois que je lis avec toujours beaucoup d’intérêt et de plaisir, et je suis chaque fois en admiration de la familiarité que vous avez avec les références bibliographiques, pertinentes et actualisées .

une fois de plus que du bon sens, que faire pour que vous soyez nommé ministre de la santé! la France s'en porterait bien mieux!!!!

Effectivement la promotion des maladies par l'industrie est toujours à l'ordre du jour . Depuis quelques mois la ménopause redevient d'actualité avec des leaders d'opinion qui pointent le peu de prescriptions de traitement hormonal ,2,5% des femmes ménopausées au lieu de 25% qui seraient nécessaires , des articles dans Le Parisien, Le Monde, Le Figaro et la presse médicale et surtout un rapport parlementaire, remis mercredi 9 avri qui formule 25 propositions pour faire de la ménopause une priorité de santé publique pour ce qui n'est pas une maladie mais un épisode physiologique normal . Longtemps la ménopause a été médicalisée pour en faire une carence hormonale au même titre que l'hypothyroïdie avec des publications bidonnées relevant du ghostwriting , signées par des leaders d'opinion grassement rémunérés par l'industrie et promue par un bestseller Féminine for ever financé en 1966 par le laboratoire Wyeth. En 2002 l'essai contrôlé randomisé WHI dément toutes les spéculations pseudoscientifiques sur l'intéret du THS qui en outre favorise la survenue du cancer du sein dont l'incidence baissera pendant plusieurs années avec la chute des prescriptions . Désormais il n'est plus recommandé que pour les troubles du climatère dont la fréquence a miraculeusement baissé depuis cet essai clinique .
Or cette réactualisation de la ménopause devenue un problème de santé publique coincide avec un nouveau traitement innovant des troubles du climatère,, le Fézolinétant , qui n'est pas de nature hormonale . Il a depuis quelques jours l'AMM , mais n'est pas encore remboursé, ce qui ne devrait pas tarder . Les troubles du climatère les moins bien tolérés surviennent surtout chez les femmes traitées pour un cancer du sein à récepteurs hormonaux, chez qui le traitement hormonal substitutif est contre-indiqué. L'intéret de ce nouveau traitement serait très important pour ces femmes, malheureusement le cancer du sein était un critère d'exclusion des essais cliniques avec ce nouveau produit . Donc on va voir dans la littérature médicale un gonflement de l'incidence de ces troubles qui reviendra au niveau important qu'il avait avant WHI , en précisant qu'ils sont un marqueur de risque cardiovasculaire et d'autres affrctions , ce qui n'a jamais été démontré . Ainsi grâce à ce nouveu produit, la ménopause devient un grave problème de santé publique . La boucle est bouclée .
Amicalement

J’ai découvert un site extrêmement intéressant qui se nomme séquoia santé il est question dans une des podcast du LDL cholestérol qui est étudié dans une perspective évolutionniste Celle-ci montre la présence du LDL cholestérol dans pratiquement toutes les espèces animales y compris les insectes au cours de l’évolution. Les auteurs tirent argument de ce constat de l’ineptie de voir dans le LDL cholestérol un facteur pathogène. Cet argument s’associant à bien d’autres pour démonter si il en était encore besoin la théorie lipidique qui fait du cholestérol l’un des principaux agents des maladie cardio-vasculaire

Bonjour monsieur Perino,
Je vous lirai toujours avec plaisir. La marchandisation de la santé est générale et de plus en plus profonde.
Bien cordialement

Un article très complémentaire vient de paraitre dans The Conversation :
https://theconversation.com/projet-de-loi-sur-laide-a-mourir-peut-on-ignorer-la-question-economique-248612

Comme disaient les gens de mon temps : il faut bien mourir de quelque chose !!

Autrefois, je veux dire avant Bryan Johnson, la vie était une maladie sexuellement transmissible et constamment mortelle. C'était autrefois.

Eh oui. Il est devenu inacceptable de mourir de vieillesse, toute mort se caractérisant dorénavant comme un échec de la médecine.
PS : j’ai succulé de votre réponse à Eric Solary
Cordialement

De mon temps, on disait bêtement :"il (elle) est mort(e) de vieillesse. effectivement, aujourd'hui, on essaye de paraître plus savant...
Ainsi, mon frère est mort d'un cancer du cardia à 85 ans. Son épouse, ma belle-soeur, est morte du Covid-19 à 92 ans, après un séjour à l'hosto pour le placement de prothèses de hanches miraculeusement enfin livrées à l'hôpital, hélas pendant le pic de la fameuse épidémie de Covid-19. C'est pourquoi je me méfie particulièrement de ce coquin de virus qui semble guetter les personnes âgées donc potentiellement fragiles, ainsi que celles de tout âge, d'ailleurs...selon les circonstances.
Vu mon grand âge, je sais que je risque de mourir "de vieiillesse" un jour ou l'autre. Et surtout suite aux fragilités de tous ordres liées à ce grand âge . C'est pourquoi je me complais à livrer mes états d'âme sur cette présente page, heureusement très hermétique aux virus de tous ordres, plutôt que, pour ce faire, les étaler en long et en large dans un hypermarché du genre Leclerc ou autre lieu perfide. Néanmoins, m'étant fait vacciner avec 5 rappels contre l'effronté (le virus, s'entend !), je parie que le futur coupable (qui va me faire passer de vie à...hmhm) risque d'être un virus muté - afin de déjouer perfidement nos dernières thérapies ciblées.
Mais après y avoir énormément réfléchi, et ne pas encore être morte de l'angoisse de mourir, je me dis que le mieux serait peut-être - tout en prenant les précautions requises, d'essayer de penser à autre chose. Non !?
P.ex;: "je fais quoi à manger ce soir" !? (Quand l'appétit va, tout va !

Belle page de vérité et d’humour !!!

Nous sombrons, cher confrère, dans la débilité
Bien confraternellement.

c'est lassant cette manie de vieux de mourir !
portez vous bien

Ah, depuis hier je cherche la formule pour résumer tout ça. Ben voilà, j'ai - enfin - trouvé ! :

"Mieux vaut être malade et diagnostiqué que bien portant et pas soigné" ! Ouahhh, elle est bonne, celle-là !

Très très juste!! Totalement d’accord. Bravo

Bien joué le clin d'oeil... Car si le traitement est donné prématurément, soit il est efficace et votre démonstration tient, mais au prix d'un bénéfice tellement évident pour le "malade" que la perte esthétique médicale en devient anecdotique; soit il n'est pas efficace et l'évolution finira bien par rendre à la clinique ses lettres de noblesse...ouf.
L'obsession du diagnostic a encore de beaux et légitimes jours devant elle...mais cependant peut-être plus pour longtemps tant l'IA va vite la renvoyer à ses chères études.

Pour la thérapeutique préventive, avant toiut diagnostic, le sumum a été atteint lorsque certains sénologues ont propposé de donner, certes à petite doses, des antimitotiques anti-cancer du sein à des femmes (en fait toutes) dès un ceftain âge. Heureusement cela est resté au stade des propositions sans suites.